Re: Les meilleurs depuis 1867 jusqu’en 2019
Publié : 24 juin 2020, 21:21

Forum de l'actualité du cyclisme professionnel et amateur. Tour de France, Tour d'Italie, Tour d'Espagne, réagissez sur le 1er forum du vélo en direct !
https://forum.velo-club.net/
Eddy Merckx
Le plus grand de tous les cyclistes, indubitablement. 11 grands tours, 64 étapes, 3 championnats du monde, 27 classiques dont 3 Paris-Roubaix : un palmarès époustouflant qui pourrait faire passer Carl Lewis ou Michael Jordan pour de banals sportifs du dimanche. On retiendra de toute évidence cette faim inaltérable de victoire qui lui conférera son surnom de "Cannibale" et qui le poussait à attaquer sans cesse, à n'importe quel endroit, dans n'importe quelle circonstance, avec à la clé, une première place qui ne lui échappait que très rarement. La domination qu'il exerça sur le cyclisme des années 1970 ne connut que peu d'équivalents dans l'histoire du sport moderne.
Fausto Coppi
Si "le Héron" a simplement gagné 2 tours de France au cours de sa carrière, il demeure considéré par beaucoup comme l'un des plus grands cyclistes de l'histoire de la discipline. En effet, si son palmarès est tout de même extrêmement bien fourni (5 Giro, 1 championnat du monde, 3 Milan-San Remo ...), Fausto Coppi est surtout reconnu pour avoir fait passer le cyclisme dans une nouvelle dimension en révolutionnant le rapport au matériel, à la diététique, ainsi qu'à l'entraînement pré-compétition. Il jouit, de plus, dans l'Italie de l'après-guerre, d'une forte ferveur populaire en se faisant le porte-étendard d'idéaux progressistes de gauche face à son éternel rival Bartali, réactionnaire catholique bien plus conservateur.
Bernard Hinault
Véritable machine à gagner, Bernard Hinault possède à ce jour le palmarès français le plus fourni de l'histoire : 10 grands Tours dont 5 Tours de France, 41 victoires d'étape, 1 Paris-Roubaix, 2 doublets Giro-Tour...Toutefois, bien plus que ses victoires, c'est son tempérament "atypique" qui lui a valu les faveurs du public durant toute sa carrière. Attaquant infatigable, il pratiquait un cyclisme d'attaque, d'audace et de panache qu'il prône toujours aujourd'hui. Revers de la médaille, il est aussi connu pour ses coups de sang mémorables, comme sur le Paris-Nice de 1984 où, excédé, il frappa un manifestant qui tentait de l'arrêter...
Jacques Anquetil
"Maître Jacques" est le premier à avoir réalisé l'exploit de remporter 5 Tours de France. Son palmarès est également enrichi par 2 tours d'Italie, 1 tour d'Espagne ou encore 5 Paris-Nice. Cette hégémonie dans les courses à étapes s'explique par son talent incroyable dans les contre-la-montre : aujourd'hui encore, il est en effet considéré comme le plus grand spécialiste de la discipline de l'histoire, dégoutant par ses capacités inédites l'ensemble de ses adversaires, à la tête desquels son éternel rival Raymond Poulidor.
Miguel Indurain
Durant sa carrière professionnelle, l'Espagnol n'a gagné aucune grande course classique. Cette étrangeté s'explique par le fait que l'intégralité de ses saisons était concentrée autour de la préparation du tour de France, seule compétition véritablement valable à ses yeux. Bien lui en prit, si l'on considère le palmarès de l'espagnol dans cette compétition : suite à sa victoire de 1995, il devient le quatrième coureur de l'histoire à remporter l'épreuve à 5 reprises et de manière consécutive. Formidable rouleur, il forgeait ses victoires dans les contre-la-montre et se montrait d'une résistance extrême dans les étapes de montagne où il s'accrochait aux plus grands grimpeurs tels que Pantani ou Chippolini. Réputé pour son fair-play, Miguel Indurain demeure célèbre dans le peloton pour son sourire coincé entre le rictus douloureux et l'amusement enfantin.
Louison Bobet
Avant les Anquetil, Poulidor et Hinault, le premier grand champion cycliste Français s'appelait Louison Bobet. Dans les années 1950, il tenait en effet la dragée haute à l'équipe italienne de Coppi et de Bartali et gagna 3 tours de France d'affilée (il fut le premier à réaliser pareille performance). Bobet ajouta de nombreuses courses de prestige comme un Paris-Roubais, un Paris-Nice ou un titre de champion du Monde. Attaquant rigoureux et infatigable grimpeur, il écrira son histoire (et celle du Tour) dans les grands cols Alpins tels que l'Izoard ou le col de Vars. Après la fin de sa carrière, Bobet interdira à son fils de tenter une carrière cycliste : le poids de l'expérience, sans doute...
Laurent Fignon
Si le palmarès de Laurent Fignon est très généreusement fourni (2 tours de France, 1 Giro, 1 Milan-San Remo), ce n'est pas celui-ci qui le placera dans le coeur de tous les supporters français. C'est tout d'abord son style, unique dans le peloton, qui lui valut le surnom du "professeur" (mais aussi nombre d'inimités parmi les coureurs). Mais c'est aussi ses affrontements avec Hinault dans les pentes Alpines, sa victoire volée dans le Giro 1984 par Francesco Moser soutenu par les organisateurs qui souhaitaient un vainqueur italien, sa défaite de 8 secondes dans le tour 1989 face a Greg LeMond qui combla son retard dans le dernier contre-la-montre en utilisant un guidon de triathlète plus évolué que celui de Fignon. C'est enfin son décès d'un cancer à 50 ans alors que la pertinence de ses analyses faisait le bonheur de France Télévisions.
Greg LeMond
LeMond fut le premier grand champion cycliste étasunien, ouvrant majestueusement la porte aux Armstong, Hinapie, Zabriskie et autres Van de Velde. Triple Vainqueur du tour de France, il remporta également 2 titres de championnats du monde. Laissant la place en 1991 à la génération Indurein, il tentera tout de même une attaque dans la dernière étape des Champs-Élysées dans un dernier baroud d'honneur. Précurseur au niveau technique, il laissera de nombreuses améliorations (comme le guidon de triathlète) et lancera sa propre marque de vélo.
Frederico Bahamontes
Frederico Bahamontes ne remporta qu'un seul tour de France (en 1959), mais marque néanmoins l'histoire de la Grande Boucle en remportant le classement de la montagne à 6 reprises, lui qui est sans doute le plus grand grimpeur de l'histoire du cyclisme. "L'Aigle de Tolede" était à la fois capable d'enchaîner plusieurs très longs cols à des rythmes impressionnants, mais aussi de placer des attaques extrêmement violentes sur des pentes plus courtes et beaucoup plus raides. Ses capacités de grimpeur alliées à son élégance naturelle ont fait de lui une référence pour toutes les générations de grimpeurs lui succédant.
Lance Armstrong
Recordman absolu de victoires dans le tour de France, "le Boss" a consacré sa carrière entière à la Grande Boucle qu'il remporta pas moins de 7 fois, écoeurant des adversaires aussi prestigieux qu'Ulrich, Mayo, Basso et autres Vinokourov. Pendant ces années, Armstrong et son équipe de l'US Postal, se sont imposés comme les leaders parrains incontestés du peloton, craints et respectés par l'ensemble de leurs adversaires. Si les affaires de dopage le concernant lui ont malgré tout toujours attiré les foudres médisantes du public français, Armstrong est considéré aux États-Unis comme un véritable héros, autant grâce à ses performances sportives de haut niveau que grâce à sa victoire sur la maladie et sur son cancer des testicules qu'il a surmonté, juste avant de remporter son premier tour de France. Mise à jour: Armstrong est considéré aux États-Unis comme un gros salopard de tricheur. Dopé ? Ah oui au fait. Jusqu'à la garde.
runnz a écrit : 12 juin 2020, 07:59 Hiérarchie des courses, elles sont classées sur la base des points accordés à la victoire.
PREMIÈRE PARTIE
Tour de France
1 .. 1755
2 .. 760
3 .. 660
4 .. 550
5 .. 530
6 .. 510
7 .. 490
8 .. 470
9 .. 450
10 .. 430
Tour d'Italie
1 .. 1330
2 .. 495
3 .. 410
4 .. 325
5 .. 300
6 .. 275
7 .. 250
8 .. 230
9 .. 210
10 .. 190
Tour d'Espagne ...1995
...
Tour de France 1755
Tour d'Italie 1330
Tour d'Espagne depuis 1995 1245
Tour d'Espagne 990
Championnat du Monde 915
Jeux Olympiques Route 905
Bordeaux Paris 880
Milan San Remo 875
Paris Roubaix 855
Tour de Lombardie 845
Liège Bastogne Liège 830
Paris Brest Paris 800
Tour des Flandres 775
Paris Tours 715
Flèche Wallonne 700
Paris Bruxelles 685
Grand Prix Wolber 640
Bordeaux Paris (1946-1970) 590
Gand Wevelgem 585
Grand Prix des Nations 555
Tour de Suisse 450
Paris Nice 440
Paris Tours depuis 1941 425
Amstel Gold Race 425
Championnat de Zurich 405
Dauphiné Libéré 400
Tour du Bénélux 390
Tour de Catalogne 385
Tour de Romandie 380
Grand Prix des Amériques 375
Tour du Pays Basque 370
Tour d'Allemagne 365
Vattenfall Cyclassics Hambourg 360
Wincanton Classic 355
Tirreno Adriatico 355
Henninger Turm 350
Championnat du Monde CLM 345
Tour de Pologne 340
Monaco Paris 335
Ronde de France 335
Clasica San Sebastian 335
Circuit de France 330
Grand Prix d'Harelbeke (2013... 330
Grand Prix de Montréal 325
Grand Prix de Québec 320
Paris Bruxelles (1946-2012) 315
Jeux Olympiques CLM 310
Grand Prix de Plouay 310
Tour de Belgique (fin 1939) 300
Rome Naples Rome 290
Grand Prix du Centenaire 260
G.P. Lunel clm 235
Trophée Baracchi 225
Tour de la Province de Milan 220
Grand Prix de Lugano 215
Paris Bruxelles depuis 2013 200
eTOUR 155
eGIRO 115
eVUELTA 90
Ca m'intéresserait perso que tu partages ton barème.levrai-dufaux a écrit : 08 mars 2021, 19:46 Une approche dont je serais très curieux de voir les résultats (et que j'ai vainement tenté d'appliquer de mon côté) consisterait à appliquer ce que j'appelle un "barème évolutif" c'est-à-dire à moduler les barèmes accordés à chaque course en fonction de leur importance relative selon les époques.
Pour prendre un exemple français, les premières éditions de Paris-Roubaix ne devraient pas octroyer autant de points que les plus récentes. La course était alors pensée comme une préparation pour Bordeaux-Paris et elle ne réunissait en moyenne qu'une trentaine de participants (avec un minimum de 18 en 1900). Couplé à cela l'autorisation de l'entraînement mécanique (pas étonnant de retrouver des stayers à son palmarès), on ne peut pas dire que la course avait encore trouvé sa véritable identité, ni l'importance qu'elle a par la suite acquise (et assez rapidement). Bref : la victoire de Bouhours en 1900 ne devrait pas lui rapporter autant de points que celle d'un Boonen ou Cancellara.
L'idée de retenir un barème évolutif avait été présentée ici par Slava qui proposait d'accorder plus ou moins de points à chaque édition en fonction de la renommée des coureurs classés. Cela étant, je vois une forme de raisonnement circulaire à accorder plus de points aux courses gagnées par les "Grands coureurs". Cela revient à avoir postulé quels étaient les premiers du classement avant même de l'avoir fait. Je pense qu'il serait préférable de faire varier le nombre de points accordés non pas selon les coureurs classés mais selon l'importance de la course dans le contexte historique. Par exemple, un Oliver Zaugg mérite autant de points qu'un Nibali pour prendre l'exemple du Tour de Lombardie des années 2010.
Si cela peut te donner des idées runnz (ou d'autres), je peux partager le barème que j'avais défini et qui ne m'avait finalement pas satisfait. J'avais notamment cherché à retenir une idée de kelmeur qui voyait de trop grandes différences de points entre le vainqueur et les places d'honneur sur les courses en ligne dans la plupart des classements utilisés.
Bien vu, c'est effectivement une erreur de ma partjicébé a écrit : 10 mars 2021, 08:45 Un petit point de détail, levrai-dufaux: dans tes 10 courses par étapes, tu prends "Tour de Suisse" et "Suisse"; cela signifie-t-il qu'il n'y en a effectivement "que" 9, ou y en a-t-il une autre que tu aurais omise?
Je sais, je poil-de-c..te, mais c'est tellement ton "défi" m'intéresse.