papou06 a écrit : 02 août 2018, 14:31
Richard a écrit : 02 août 2018, 14:10
Oui mais du coup ça "remplace" bien une étape de montagne...
Or même si c'est un exercice utile, je trouve ça moins esthétique, moins agréable à suivre...
Pas ma préférence donc.
Une course de côte bien brutale ne peut pas être intégralement escamotée non plus et fait le même effet si tout va bien, des écarts, sans avoir
- une étape qui ne concerne que 15% des coureurs, qui offre une opportunité sur un plateau aux purs grimpeurs mais court le risque d'avoir un effet nul face aux purs watteurs...
- une étape qui fait du surplace, logistiquement compliquée, assez peu télégénique
Non, c'est toi qui décrète que ça remplace une étape de montagne, nuance. Ca pourrait très bien être une étape en plus. Au pire, si tu la places en 1e étape de montagne, ça remplace une étape où il ne se serait quasi rien passé, j'ai du mal à voir la perte.
Et non, les courses de côte ne font pas systématiquement des écarts, les exemples sont légion, et les purs grimpeur seront bien plus désavantagés par une étape plate pendant 80% puis une ascension finale que par un CLM uniquement sur ladite ascension.
L'argument des 15%, il est tout à fait valable également sur une course de côte.
Pour le côté télégénique, c'est ton avis.
Euh je n'ai jamais dit que ça remplaçait nécessairement une étape de montagne, déjà dit plus haut mais de mon point de vue soit ça vient "en plus" dans un massif ça nuit aux étapes de montagne (type Alpes 2016 même si ce n'est qu'un des facteurs), soit ça prend la place d'une des étapes de montagne pour éviter l'empilement.
C'est un raisonnement schématique car évidemment ça ne fonctionne pas ainsi, l'agencement prime, on peut très bien "traiter" un massif avec comme point de départ un bon chrono en côte.
Cela dit
- personne ne peut se cacher, pas d'escamotage, ok, mais s'il n'y a pas d'écarts en fait ? double peine non ?
car qu'est-ce-qui garantit plus d'écarts qu'une étape style la PSMartin ?
on peut très bien avoir tous les meilleurs dans un mouchoir de poche après tout...
ou bien des écarts qui rebattent le général créé avant la montagne et retour à la case départ, attentisme maximal car écarts serrés ?
En fait on n'est pas plus certain qu'il y aura des écarts qui décantent pour la suite, que du fait qu'il ne se passera rien lors d'une étape de montagne d'ouverture...
- les 15% non désolé c'est pas pareil, sur une étape de montagne il y a bien une partie du peloton qui se planque, mais entre les favoris, le gruppetto, les gars qui se battent pour les délais, les équipiers à l'avant, les porteurs de bidons, les échappés qui jouent l'étape, il y en a bien plus en action que la vingtaine qui joue à fond le chrono...
- les purs grimpeurs sont plus avantagés par des enchaînements de cols, de l'altitude, des étapes très longues ou bien menées tambour battant, que par un pur exercice de watts, je pense.
En gros c'est pas sur ce terrain que Nibali, Quintana vont creuser sur les rouleurs-grimpeurs...
- effectivement c'est une affaire de goûts mais je préfère une course en peloton, à plusieurs étages, et une étape qui "avance," traverse un massif, fait des kilomètres, voit défiler les paysages...
Donc je trouve dommage de "geler" autant la montagne.
Prenons le Tour tout fraîchement achevé.
À choisir entre l'étape du Grand-Bornand et un cronoscalata à la place (Cluses-Colombière via Romme, ou plateau des Glières depuis Bonneville, ou que sais-je, peu importe), je préfère encore l'étape du Grand-Bornand, aussi escamotée soit-elle par les favoris, comme c'était malheureusement prévisible.