Forum cyclisme de Velo-Club du Net

Merci les gars.

D'accord avec On2, on touche forcément ses limites un jour.

Du coup je pense que je ne m'alignerai jamais sur une Marmotte par exemple, ça me parait au-dessus de mon niveau. En tout cas mon niveau actuel.

Quand je regarde le parcours, ça me parait encore un bon cran au dessus de cette EDT.

Le Glandon, même par son versant \"facile\" est plus dur et long que le Chaussy.

L'enchainement Télégraphe/Galibier (avec 5 bornes de descente seulement entre les 2) me parait au dessus de l'enchainement Croix de Fer/Mollard.

Et ce n'est même pas la peine de comparer les pentes de l'Alpe avec celles de La Toussuire... :cheer:

Bref, tu as fait les 2 Alextru non ? Tu as vraiment autant souffert sur les 2 ?

suker57 a écrit :Bravo Guigui.

Juste une question tu avais un ravitaillement perso en bidon? Ou tu n'as bu que 4 bidons?

J'en ai bu 6 en tout. J'avais ma maman et une amie à la chambre à la fin de la descente de chaussy et ensuite au pied du Glandon, je leur ai pris un bidon à chacun de ces 2 points de ravito. Et j'ai refais le pleins de mes bidons en haut du molard en m'arrêtant au ravito de l'organisation.

Tommeke a écrit :Felicitation Guigui!

C'est moi ou t'as même pris le temps de passer à la télé le temps d'un selfie avec T.Pinot ?

C'est bien le cas
Je n'ai pas vu, mais des amis m'ont dit que j'ai été filmé pendant mon selfie avec pinot.

@Tsirtsi : je n'avais pas d'objectif précis en tête, je voulais faire mieux que ma 25e place en 2013, mais surtout pouvoir tout donner et me faire plaisir sans soucis comme l'an passé. Ça a été le cas, je suis satisfait !

Et sinon merci à tous c'est gentil, mais je ne suis pas plus méritant que tous ceux qui finissent! Félicitations a tous.

J'ai fait l'enchaînement Télégraphe/Galibier et c'est quasi 33 kms...Si le Télégraphe ne m'a pas paru trop difficile, le Galibier était long et surtout difficile dans les derniers kilomètres. Pour moi, pour avoir fait l'enchaînement également, c'est plus difficile que la Croix de Fer/Mollard. La Toussuire, je ne l'ai pas fait mais l'Alpe D'Huez, oui, et j'ai pas trouvé cela insurmontable. Par comparaison, j'ai beaucoup plus souffert sur l'Izoard, surtout la longue pente à 10 % toute droite (je pense que c'est à Brunissard).

Cette saison, j'ai fait Stockeu et la Redoute, et je peux vous dire que c'est du costaud et qu'heureusement que c'est court

-Vélomen- a écrit :
Bref, tu as fait les 2 Alextru non ? Tu as vraiment autant souffert sur les 2 ?

Honnêtement, j'ai participé à 4 cyclo montagnardes (2 EDT+ Vaujany + Marmotte) et je peux t'assurer que j'ai vraiment souffert sur les quatre.

Tu sais, à un moment donné, un peu plus ou un peu moins, cela ne change plus grand chose. Les capacités physiques, nous sommes beaucoup à les avoir sur ce forum. Tu les as, On2 les a aussi,... Quand on termine une EDT comme celle-ci, il n'y a aucun doute à avoir sur le sujet.

Par contre, ce qui fait la différence, c'est l'expérience et le mental (les deux étant intimement lié).

Sincèrement, je n'ai pas trouvé que la Marmotte était beaucoup plus difficile que cette EDT. Je ne dis pas ça pour faire le malin ou quoi que se soit, c'est réellement mon ressenti. Mais j'ai une explication à cela. Dans ma tête, je m'étais autorisé à ne pas monter l'Alpe d'Huez, ma voiture étant en dessous (j'étais là bas tout seul). Avec les problèmes de pédalier que j'avais rencontré et avec la fatigue (Télégraphe/Galibier, c'est plus difficile que Glandon/Mollard), je n'ai pris ma décision qu'au pied de l'Alpe. 5 minutes plus tôt, je n'avais toujours pas décidé. Cela m'a vraiment permis de me dire que j'avais la possibilité d'arrêter toute cette souffrance si je le souhaitais, ce qui m'a libéré d'un poids psychologique rendant l'acceptation de la difficulté plus facile.

Cette année à l'EDT, c'était vraiment mon unique objectif de l'année. 5-6 mois de préparation, juste pour ça. Dans la Toussuire, j'en ai vraiment chié. Il faisait bcp trop chaud, je ne savais quasiment plus rien boire et encore moins manger. Ayant bien roulé jusque là, je me suis mis la pression de ne pas gâcher tout cela. Cette quasi interdiction de pouvoir souffler un coup au bord de la route a vraiment accentué mon impression de souffrance. Pourtant, j'étais dans un meilleur jour que sur la Marmotte et le parcours était un poil plus facile.

Tout ça pour dire qu'à ce niveau là, cela se joue presque uniquement dans la tête. Les objectifs que nous nous fixons, notre façon de les aborder, notre capacité à les relativiser, notre capacité à nous souvenir de nos expériences où nous avons surmonté les difficultés, notre capacité à nous souvenir que les crampes ne sont pas une fin,..., c'est cela qui fait réellement la différence. En aucune manière une barre physique qui se situerait entre l'EDT et la Marmotte.

ps: pour la petite histoire, si j'ai finalement décidé de monter l'Alpe d'Huez lorsque je me suis retrouvé en bas, c'était uniquement pour ne plus jamais devoir revenir sur la Marmotte tellement je savais que j'en avais bavé et que j'allais encore en baver. Je n'avais aucune envie de devoir refaire cela un jour....

Oui, je suis assez d'accord avec l'aspect psychologique.

D'ailleurs, je n'oublie pas que j'ai beaucoup souffert à cause de la chaleur et de mes mauvais réglages. Physiquement et mentalement.

Bref, avec un peu de recul, je me dis que j'aurais pu (bien) mieux négocier cette EDT. Du coup, ça me motive pour l'an prochain (pour EDT ou similaire).

Je suis plus âgé que vous et (malheureusement) je ne peux plus continuer à rouler mais je suis complètement d'accord avec Alextru : à ce niveau (quand on est correctement entrainé et qu'on a les capacités minimum pour faire de genre de cyclos) c'est essentiellement le mental qui gère les sensations et la capacité à repousser nos limites habituelles.
Personnellement pensant les dix ans où j'ai participé à ce genre d'épreuves j'ai toujours cherché à aller jusqu'à trouver mes limites et je n'ai pas souvenir d'épreuves où j'en ai plus \"bavé\" à cause du parcours... En fait je devais chaque fois essayer d'aller jusqu'à ne plus pouvoir (physiologiquement !) faire plus ! :sad:

Je pense par ailleurs qu'il est plus difficile de participer a ces cyclos (marmotte et est notamment) avec un mauvais dossard..

En effet, cette année, la chaleur était assez accablante pour ceux qui entamait la Toussuire ou l'alpe passé 14 ou 15h

La description de l'approche originale de l'épreuve de vélomen me rappelle en tous points ma seule participation à cette épreuve: 1995 (Madeleine-Croix de Fer-Alpe d'Huez) où j'ai cherché un grand plateau aux dents pétés mon samedi en fin de journée aux alentours de la Plagne

Et son déroulement également: j'arrive avec un solide entrainement de coursier francilien (et son braquet...): je mettais déjà pied à terre dans les fortes pentes du final de la Croix de Fer

Oui, le mental...

Bravo à tous