Petit retour sur la Tarbaise d'hier:
Ca s'annonce pas très bien: j'ai pas roulé de la semaine et j'ai fait de la peinture tout le samedi dans les courants d'air; résultat: j'ai un rhume carabiné samedi soir
Conditions climatiques parfaites: soleil, 15° à 8h
Les 15 premiers km sont plats mais je ressens des douleurs un peu partout: je me sens un peu raide
S'ensuivent 10 bornes en toboggan avec 2 km à 3-5% où ca accélère et que je passe sur la plaque en fond de peloton puis après une descente technique, je m'écarte du groupe dans la 2ème bosse à 10%: impossible de bien me ventiler; j'suis tout à gauche et j'avance pas; un gars de Luchon (le mec qui a fait Luchon-Paris pour aller voir Guingamp en final de la coupe de France:
http://www.ouest-france.fr/guingamp-850 ... nt-2403255 ) que je connais me reprend sur le sommet de la dernière bosse; on échange 3 mots et je fais la descente à bloc pensant qu'il est dans ma roue
En revenant dans un groupe, je m'aperçois qu'il n'a pas pu me suivre; du coup, je me relève un peu et ramène des poursuivants sur mon groupe; manque de bol, il n'était pas non plus dans cui-là; au contraire, je ramène 2 furieux qui s'installent de suite aux commandes

et nous ramèneront dans le 2nd peloton
On attaque une longue ascension (4-5 km entre 5 et 8%), je ne peux pas suivre le rythme: je suis même collé: impossible de me mettre dans le rouge; sur le sommet, je me fais reprendre par 6 gars, vous savez le genre d'anciens coursiers de 55 ans qui peuvent rouler réguliers pendant 200 bornes et qui ramassent les morts en fin d'épreuve: les mecs ont du super matos mais à chaque fois, y a un truc qui tache: l'un a un camel back, un autre a un maillot Mapei de 1998 et puis je repère un \"colombien\" très bronzé avec 2 cm d'épaisseur de poils aux pattes qui tourne les jambes à 120 trs/mn dans les bosses...
Seul souci: ils descendent très mal et ne savent pas relayer: je prends donc en main cet aspect des choses (tant bien que mal...) pour apporter un peu de plus-value au groupe
Ca va mieux, je suis pas mal sur les 3 bosses qui nous amènent sur le plateau de Lannemezan; on commence déjà à reprendre des cadavres; je m'alimente et je remarque que mon stock de boisson est bien entamé
Dernière grosse ascension (4 bornes avec un pied assez raide): on est une douzaine: je retrouve mes jambes pendant que le colombien fait le rythme et assure le relais dans le dernier km...tellement bien que je me retrouve avec une 30aine de mètres d'avance sur le groupe, j'suis chaud, l'épreuve peut commencer... :cochonti:
Puis ascension d'un mur: 1 borne à 8% tout droit sur une nationale, pas drôle...ca pète derrière
On passe les 2-3 dernières bosses en reprenant 7-8 gars dont Peter Sagan (un Cannondale tout équipé avec le maillot noir américanisé de l'équipe pro, très joli d'ailleurs...); il reste 25 bornes, j'ai plus rien en solide et liquide; j'essaie de m'arrêter au dernier ravito mais les cruches qui le tiennent n'ont pas saisi l'intérêt de remplir quelques verres à l'avance; du coup je repars irrité et revient dans une descente
On rattrape des gars du petit parcours pour constituer un groupe de 30 gaillards: les 15 derniers km sont plats avec vent dans le dos, je m'énerve à voir qu'on est qu'à 38 à l'heure, passe 2 relais à 45 avec un jeunot, on finit à bloc mais on n'est que 6-7 à rouler. je sens les crampes arrivées et j'ai la langue qui pend, j'ai très soif; j'évite de faire le sprint
114 km, 31 de moyenne, 85/160, la 1ère moitié du classement me tend les bras
Plutôt content, la condition est bien là; je pense que sans rhume, je dois pouvoir rester plus longtemps avec le peloton des cadors, c'est dommage...
Maintenant, je vais essayer de continuer à roulotter jusque cet hiver, histoire de commencer le ski de fond avec une condition décente