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Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 14:27
par gradouble
Nopik a écrit : 05 juin 2018, 18:36
On3 a écrit : 05 juin 2018, 14:55

C'était le seul qui pouvait battre Armstrong à la pédale. Beaucoup ont nourri l'espoir, c'est tout. :spamafote:

2003, c'était autre chose qu'un faire-valoir le père Janou. Foutu Alpe d'Huez ...
Mouais, ayant commencé à suivre le TDF vers 2000 je n'ai jamais eu l'impression qu'Ullrich pouvait battre Armstrong. Pas en 2003 ni à un autre moment.
C'est ce qui me fait éventuellement penser que ceux qui y ont cru ce sont ceux qui ont eu l'occasion de voir le "grand" Ullrich auparavant et qui se raccrochaient à cela. :reflexion:

Bon, après j'étais pas non plus un grand expert à l'époque, et peut être que 2003 était réellement serré, mais je n'en ai vraiment pas gardé ce souvenir... :elephant:

C'est un peu ça en effet pour moi.

J'ai connu le grand Ullrich et j'ai toujours espéré avant chaque mois de juillet (de 98 à 2004) qu'il retrouve son niveau mythique de 96-97.
Ce ne fut malheureusement jamais le cas :cry:

Je suis encore convaincu que l'Ullrich de 1997 ne faisait qu'une bouchée du petit Armstrong.

D'ailleurs en 96, il s'est retrouvé sur le Tour presque par hasard et s'il n'avait pas larbiné pour l'horrible Bjarne (que je détestais par contre) il aurait pu gagné ce Tour 96, quasiment sans le faire exprès.

Pourquoi je l'aimais bien, je ne sais pas, peut-être la jeunesse, la puissance phénoménal, le style, le côté atypique (jeune allemand de l'Est sans aucune "culture" vélo), l'anéantissement non intentionnel de tous les autres (Riis, Virenque ridiculisés) et puis une bonne bouille, une tête de gentil et j'ai toujours eu "un faible" pour les gentils pas chiants respectueux (un peu trop?) des adversaires.

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 14:45
par tuco
je pense que sans marie-george buffet, la mafia italienne et le retour de monocouille, on aurait assisté à de beaux duels entre Ullrich et Pantani

:love: et :mouchoir:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 15:25
par El_Pistolero_07
Ullrich j'ai jamais aimé... Le style brutal peut être...

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 18:47
par Reynolds80-89
Comme plaisirs coupables, je citerai Ricco période 2007-2008 (et, par extension, la Saunier-Duval de l'époque), mais je n'en suis vraiment pas fier. Je dirai même que je le regrette aujourd'hui, même si, objectivement, il a fait moins de mal au cyclisme qu'Armstrong et Froome (il a moins eu l'occasion de le faire dans sa carrière). Avec du recul, Ricco me donne l'impression d'avoir contribué à accélérer le déclin du cyclisme italien (s'il n'avait pas autant déconné, le déclin du cyclisme italien aurait peut-être été retardé...).
Autres plaisirs coupables, en ce qui me concerne: Aitor Gonzalez, lors de sa Vuelta 2002. Vinokourov, aussi. Dans une moindre mesure, je citerai Mazzoleni du temps où il courait chez Astana (vers 2007, si je ne me trompe pas).
Par contre, je ne considère pas les Pantani, Chiappucci, Contador, Valverde, Virenque et même Di Luca comme des plaisirs coupables.

Beaucoup de personnes ont cité Rasmussen. Perso, je n'ai accroché au danois. Cependant, j'aurais tendance à être indulgent envers lui, comme envers des coureurs comme Bufffalo Gutierrez, Cioni, Voeckler (Cf. son Tour 2011), Wiggins, Santambrogio. Pourquoi ? Parce que soit ils se sont faits gauler par la patrouille, soit ils sont rentrés dans le rang pour disparaître des radars. Tout le contraire d'Armstrong et de Froome, qui ont occupé, envahi le terrain durant plusieurs années non-stop, au point de nous avoir pourri une demi-décennie, voire une décennie entière (et, par la même occasion, ils ont bousillé des générations prometteuses).

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 19:24
par loloherrera
El_Pistolero_07 a écrit : 06 juin 2018, 15:25 Ullrich j'ai jamais aimé... Le style brutal peut être...
Normal...quand on est fan du pirate, on ne peut être supporter d'un "gros cul". :twisted:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 19:34
par Booze
Non mais clairement pour Rasmussen. Le mec s'est fait dégagé du Tour sur le simple témoignage de Davide Cassani revelant un mensonges sur sa localisation. Pas de contrôle positif sur ce Tour.
Aujourd'hui RCS déroule le tapis rouge à un type choppé pour contrôler anormal, et ASO s'apprête à l'accueillir sur son épreuve.
Comme quoi, les temps de l'anti-dopage n'ont finalement gagné en mieux au cours des dix dernières années.
Au moins que selon que l'on soit puissant ou faible, discret ou arrogant, sûr ou ivre de sa nouvelle force, avec ou sans la carte du milieu, le regard porté par les instances diffère.....
Il n'y pas de morale dans la lutte anti-dopage. Il n'y a que des rapports de force, des intérêts, des protections de rentes et des opportunités faciles de briller à saisir.

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 06 juin 2018, 20:24
par Gino Bartali
Il faudrait fixer un âge où le spectateur "coupable" devient adulte et consentant. Genre défendre Armstrong à 12 ans ou Ricco à 14 ans, est-ce que ç'a le même parfum que saluer Zoncolan 2018 la trentaine alerte ?

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 07 juin 2018, 22:04
par Nopik
Tout ca me rappelle une époque où la garde rapprochée de Contador c'était Noval/Navarro/Hernandez.
On se demandait alors comment faire dérailler ce train d'enfer. :elephant:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 07 juin 2018, 22:24
par El_Pistolero_07
C'était le bon temps ! Y'avait Tiralongo aussi.

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 07 juin 2018, 22:53
par Climbator
Dans les années Armstrong, personne n'avait le mental pour oser defier le Texan sauf un qui n'a participé qu'a un Tour c'est Pantani et on a vu ce qu'il a fait subir à Armstrong sur l'etape de Morzine. Hamilton raconte dans son livre que Armstrong parlait tout le temps à Ferrari via l'oreillette et ce dernier le rassuré sur l'offensive de Pantani en disant tres justement qu'il n'a jamais eu plus d'une minutes d'avance mais ca ne suffira pas et le Texan en oublie de s'alimenter ce qu'il lui portera préjudice dans Joux Plane.

Ullrich etait un coureur qui arrivait en petite meforme en juillet, il se faisait toujours lâcher lors de la premiere etape de montagne alors que le Peloton etait toujours bien constitué.. sauf en 2001 qui est son meilleur Tour, il est plus fort encore qu'en 2003, le manque de suspens viendra juste du fait que l'Americain est ahurissant.

Derriere, on avait de bons coureurs mais aucun ne pouvait titiller l'Americain sauf peut etre Heras, on pouvait voir une lueur d'espoir apres 2000 mais tout de suite estomper par le fait qu'il rejoint carrement Armstrong ( ce qui montre un certain manque d'ambition et donc encore un coureur pas assez fort mentalement )

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 07 juin 2018, 23:35
par Ralphspiegel
tuco a écrit : 05 juin 2018, 14:31
Ralphspiegel a écrit : 05 juin 2018, 13:00 La Carrera quand j'étais gamin en général, Pantani, Chiappucci, les exploits en montagne.
Indurain et la Banesto.

Faut choisir, on peut pas aimer la carrera et la banesto en même temps, hérétique ! :duel:
Y avait de l'exploit des deux côtés et quand t'es gosse.. Je préférais la Carrera, mais Indurain quand même la classe sur un vélo 🤩.

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 11:11
par biquet
Moi ça restera éternellement Pantani-Aprica 1994. :love: Il est arrivé en une période ou ma passion pour le cyclisme s'éteignait. Depuis mon enfance, j'avais une passion pour les grimpeurs explosifs (Perico et Lucho), ces coureurs particuliers capables de sprinter dans les ascensions et de réaliser des différences énormes en très peu de distance. Mais depuis l'année 1990, je pensais que c'était fini. Y avait bien Chiappucci, mais que je considérais davantage comme un grimpeur-baroudeur que comme un pur grimpeur. Pour le reste, c'était mort, même les petits colombiens se faisaient désormais bouffer par les coureurs complets.

Quand Pantani est arrivé, ma passion s'est en trouvée immédiatement reboostée. Depuis les révélations de Michele Ferrari dans l'Equipe (j'étais abonné à ce journal), je savais quel était le nouveau produit à la mode. Mais honnêtement, vu que j'étais accro aux vieux bouquins des grands anciens (Pierre Chany, Jacques Augendre, Roger Bastide, François Terbeen@co), je connaissais le mode de fonctionnement du cyclisme. (c'est pas l'émergence d'un nouveau produit qui m'étonnait, même si l'idée du sang des coureurs transformé en confiture ne me donnait pas tellement envie de m'y remettre :genance: )

Mais Pantani :cheval: , quelle régalade !! Enfin un pur grimpeur assez fort pour inquiéter les grands coureurs de GT (Indurain et Rominger) et relancer le vieux match qui marchait si bien: celui du grimpeur ailé (rarement vainqueur, mais très spectaculaire) face au coureur passe-partout, complet et régulier (très souvent gagnant).

Sur YouTube, j'ai déniché cette petite pépite de 4 minutes, qui nous propose un Pantani méconnaissable (la calvitie paternelle ne s'était pas encore manifestée) mais déjà très incisif sur une petite ascension d'une course amateur régionale:

Pantani salita per Borghi 1989

YouTube.com/Watch?v=s6WETnJcopY

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 11:31
par Orodreth

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:09
par Zuelle
j'ai aussi eu pas mal de plaisirs coupables...

encore très jeune (et naïf), je craquais pour Ullrich, Zuelle (Tour 1999), Camenzind à Liège, Dufaux...

un peu plus tard, et moins naïf, j'ai bien aimé (et ri) avec l'armada phonak: Botero, Sevilla, Hamilton voire même l'incroyable Vuelta de Santi Perez :saoul: , sans oublier le raide de Landis...

Enfin, Cancellara qui remonte tout le monde lors du GP E3, ses victoires spectaculaires sur Roubaix et RVV...

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:16
par marooned
gradouble a écrit : 06 juin 2018, 14:27
Nopik a écrit : 05 juin 2018, 18:36

Mouais, ayant commencé à suivre le TDF vers 2000 je n'ai jamais eu l'impression qu'Ullrich pouvait battre Armstrong. Pas en 2003 ni à un autre moment.
C'est ce qui me fait éventuellement penser que ceux qui y ont cru ce sont ceux qui ont eu l'occasion de voir le "grand" Ullrich auparavant et qui se raccrochaient à cela. :reflexion:

Bon, après j'étais pas non plus un grand expert à l'époque, et peut être que 2003 était réellement serré, mais je n'en ai vraiment pas gardé ce souvenir... :elephant:

C'est un peu ça en effet pour moi.

J'ai connu le grand Ullrich et j'ai toujours espéré avant chaque mois de juillet (de 98 à 2004) qu'il retrouve son niveau mythique de 96-97.
Ce ne fut malheureusement jamais le cas :cry:

Je suis encore convaincu que l'Ullrich de 1997 ne faisait qu'une bouchée du petit Armstrong.

D'ailleurs en 96, il s'est retrouvé sur le Tour presque par hasard et s'il n'avait pas larbiné pour l'horrible Bjarne (que je détestais par contre) il aurait pu gagné ce Tour 96, quasiment sans le faire exprès.

Pourquoi je l'aimais bien, je ne sais pas, peut-être la jeunesse, la puissance phénoménal, le style, le côté atypique (jeune allemand de l'Est sans aucune "culture" vélo), l'anéantissement non intentionnel de tous les autres (Riis, Virenque ridiculisés) et puis une bonne bouille, une tête de gentil et j'ai toujours eu "un faible" pour les gentils pas chiants respectueux (un peu trop?) des adversaires.
C'est clair que le Ullrich de 1997 est monstrueux. Ce qu'on a tendance à oublier, c'est qu'il ne courrait pas vraiment à l'économie à l'époque. Je me souviens notamment très bien des deux étapes pyrénéennes où il faisait encore l'équipier pour Riis.

Dans l'étape de Loudenvielle, il fait le train avec Bölts dès le Tourmalet. Rebelote dans Aspin et au pied de Val Louron-Azet où il commence à faire le ménage puis répond aux attaques de Virenque et Pantani dans le final.

Et le lendemain dans la tappone vers Arcalis, il fait à nouveau le train dès le Port d'Envalira. Dans Ordino, Virenque attaque et c'est lui qui va le chercher. Puis au pied d'Arcalis, quand Vasseur attaque et que tout le monde le regarde, c'est à nouveau lui qui se remet en tête de groupe puis accélère progressivement pour asphyxier tout le monde avant de lever le cul de la selle et de s'envoler.

A mon avis, il avait payé tout ces efforts superflus en fin de Tour lors de la traversée des Vosges. Mais physiquement, il était tellement au-dessus. Jamais Indurain, Riis ou Armstrong ne m'ont laissé cette impression.

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:19
par Lemon-Curry
marooned a écrit : 08 juin 2018, 12:16
gradouble a écrit : 06 juin 2018, 14:27


C'est un peu ça en effet pour moi.

J'ai connu le grand Ullrich et j'ai toujours espéré avant chaque mois de juillet (de 98 à 2004) qu'il retrouve son niveau mythique de 96-97.
Ce ne fut malheureusement jamais le cas :cry:

Je suis encore convaincu que l'Ullrich de 1997 ne faisait qu'une bouchée du petit Armstrong.

D'ailleurs en 96, il s'est retrouvé sur le Tour presque par hasard et s'il n'avait pas larbiné pour l'horrible Bjarne (que je détestais par contre) il aurait pu gagné ce Tour 96, quasiment sans le faire exprès.

Pourquoi je l'aimais bien, je ne sais pas, peut-être la jeunesse, la puissance phénoménal, le style, le côté atypique (jeune allemand de l'Est sans aucune "culture" vélo), l'anéantissement non intentionnel de tous les autres (Riis, Virenque ridiculisés) et puis une bonne bouille, une tête de gentil et j'ai toujours eu "un faible" pour les gentils pas chiants respectueux (un peu trop?) des adversaires.
C'est clair que le Ullrich de 1997 est monstrueux. Ce qu'on a tendance à oublier, c'est qu'il ne courrait pas vraiment à l'économie à l'époque. Je me souviens notamment très bien des deux étapes pyrénéennes où il faisait encore l'équipier pour Riis.

Dans l'étape de Loudenvielle, il fait le train avec Bölts dès le Tourmalet. Rebelote dans Aspin et au pied de Val Louron-Azet où il commence à faire le ménage puis répond aux attaques de Virenque et Pantani dans le final.

Et le lendemain dans la tappone vers Arcalis, il fait à nouveau le train dès le Port d'Envalira. Dans Ordino, Virenque attaque et c'est lui qui va le chercher. Puis au pied d'Arcalis, quand Vasseur attaque et que tout le monde le regarde, c'est à nouveau lui qui se remet en tête de groupe puis accélère progressivement pour asphyxier tout le monde avant de lever le cul de la selle et de s'envoler.

A mon avis, il avait payé tout ces efforts superflus en fin de Tour lors de la traversée des Vosges. Mais physiquement, il était tellement au-dessus. Jamais Indurain, Riis ou Armstrong ne m'ont laissé cette impression.
En plus de faire l'équipier pour Riis, il faisait aussi parti du train qui préparait le sprint pour Zabel durant la première semaine (3 étapes plus une encore où il a été déclassé :ouch: ) :ouch:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:26
par Lemon-Curry
Sinon, j'ai remarqué en redécouvrant les images du Tour 97 que beaucoup de coureurs avaient, durant les étapes de plat, une paire de poignées supplémentaires en haut de leur guidon. (cf. la photo en spoiler où Voskamp et Heppner se font des calins)
Image
Pourquoi n'avons nous plus vu cet élément sur un vélo depuis, est-ce que c'était inutile mais imposé par les marques de cycles ? Est-ce que l'UCI a ensuite interdit les appuis supplémentaires en dehors des CLM ? :scratch:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:40
par pierrefromalsace
Les prolongateurs Spinacci. :smile:
Interdits rapidement par l'UCI (trop dangereux).

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:41
par Lemon-Curry
pierrefromalsace a écrit : 08 juin 2018, 12:40 Les prolongateurs Spinacci. :smile:
Interdits rapidement par l'UCI (trop dangereux).
Merci ! :super:

Re: Vos plaisirs coupables.

Publié : 08 juin 2018, 12:44
par Allobroges
mmmh, rapidement, pas tant que ça
Y a eu une sacrée inertie avant l'interdiction...(au moins une saison...)