Re: L'Europe à vélo !
Publié : 26 sept. 2017, 18:36
Vendredi 26 mai : Etape 9 : La forêt noire !
La chanson du jour :
Après deux jours de repos, où j'ai pu notamment visiter Strasbourg et acheter deux trois bricoles, je repars direction l'est et la forêt noire. J'ai digéré ma première semaine Belge et je repars fort de cette expérience pour atteindre le plus vite possible Bucarest. Je vais prendre comme étape référence celle de Trèves-Haguenau, où j'ai réussi à dépasser les 200 bornes sans être trop atteint physiquement (ok j'ai un peu souffert de la chaleur).
Pour passer aussi souvent que possible la barre des 200 kms, je m'impose une certaine rigueur (j'ai tendance à me laisser aller sinon): réveil avec la lumière du jour vers 5-6h, je remets ma tenue de vélo, range le sac, fait des vérifs avant de repartir à la recherche d'un café ou d'une boulangerie ouverte, afin de prendre le petit déj et de faire ma toilette. Dans la journée, je m'arrête régulièrement pour me ravitailler en eau (car il est annoncé des températures estivales), mange des petits sandwichs toutes les 3h pour ne pas avoir de problèmes de digestion lorsque le soleil est au zénith, et privilégie un bon repas dans un restaurant le soir (pizza, pâtes, spécialités régionales) plutôt qu'un hôtel ou un camping, dont le confort me fait perdre du temps le matin.
De préférence, je vais chercher un endroit pour dormir sec, protégé du vent, et près d'une grande ville où je pourrais facilement me ravitailler le lendemain. Je privilégie les pistes cyclables qui me rallonge, mais me permet de rouler sans perdre d'influx nerveux, et aussi de rouler "sans les mains", ce qui me permet de me reposer le dos, sollicité pour porter mon sac. Je roule avec le plateau du milieu (un 39 dents) et mets le plus petit braquet. Voilà pour la théorie.
Encore une fois, les imprévus du voyage en décidera autrement, mais je vais tenter de rester fidèle à cette philosophie. Je pars d'Haguenau en direction de l'Allemagne. Je traverse le Rhin en prenant le bac de Drusenheim.

Traversée du Rhin, retour en Allemagne !
Voilà, j'ai traversé le Rubicon, me voici en terre germanique. Plus de retour possible maintenant. Alea jacta est. Direction Bucarest !
Je vais devoir me débrouiller avec le carnet de route où j'ai noté quelques formules de politesse dans les langues de chaque pays que je traverserai, et le programme jusqu'à Bucarest. J'ai encore une vingtaine de kilomètres de plat avant de passer les cols de la forêt noire, à 800m d'altitude, de quoi refroidir le rouleur que je suis. Je fais une pause à Buhl, où je mange un sandwich crudité/saussisse excellent, je suis rassuré sur la gastronomie allemande et sur ce que je vais pouvoir manger les prochains jours (j'avais peur de tourner à la choucroute pendant une semaine
).

Mehliskopf, réputé pour sa station de ski. Ca grimpe par ici !
Le premier col, dont je n'ai pas trouvé le nom sur le net, m'amène à Mehliskopf. Les deux premiers kilomètres ne sont pas très pentus et au moment de sortir du village, je vois que la route est fermée, risque d'éboulement. La déviation sur ma gauche a les caractéristiques du mur de Huy.
Il est 13h et il fait très chaud. Je vois en contrebas un petit ruisseau et une route ombragée qui pourrait m'amener au sommet du col. J'y vais. Après tout, ce n'est pas la première fois que je tente de "rectifier" mon itinéraire.
Après deux kilomètres de faux-plat, je grimpe, la pente doit être à deux chiffres et la route en très mauvais état. Après une auberge, la route devient en terre. C'est parti pour les strade bianche. Je ne crains pas la terre, c'est lisse et j'ai des pneus résistant. Par contre niveau adhérence c'est pas ça et je m'enfonce dans la forêt. A une intersection, je ne vois plus que des cailloux à l'horizon. J'ai pas envie de crever-là.
Je décide de passer en mode randonnée pédestre, et gravit le col avec mes chaussures de ville. Je croise des VTTiste qui m'ont demandé en Allemand (je suppose) si j'avais crevé ou ce que je faisais là, pendant que je mets mes chaussures
Le passage à la marche à pied est très difficile : me voilà debout, et le sac se fait de plus en plus lourd, il faut avoir des lombaires solides.
Au moins sur un vélo, on est assis, c'est plus reposant! Heureusement pour moi, après une trentaine de minutes, je vais retomber sur la partie asphaltée, et peux terminer le col sur le vélo. Tout va bien, je n'ai pas perdu trop de temps dans la manœuvre. Je redescend dans une vallée puis passe un deuxième col. Là je me perd. J'avais noté Simmersfeld, mais c'est une ville à vingt kilomètres de là; et donc indiquée nulle part. Je suis ma philosophie en me dirigeant vers l'est. Tant pis pour l'itinéraire que j'aie mis tant de temps à préparer, si je vais à l'est, j'arriverai à Bucarest.
Sauf que c'est encore midi, et que je me dirige donc vers le nord-est. Je fais donc un col supplémentaire, redescend vers le sud, et retrouve ma route. Merci google maps, mais je dois préserver la batterie de mon portable si je veux aller aussi loin que possible sans aller à l'hôtel.
Je ne me souviens plus trop de cet après-midi là, je suis la route vers l'est, je peaufine ma navigation . Je crois que j'ai dû sortir de la forêt noire en fin de journée, après une dernière bosse. Il a fait encore chaud aujourd'hui, mais j'ai pu rouler à l'ombre dans les bois donc je n'ai pas eu de problèmes de chaleur (ce que je redoute quand je grimpe). J'ai un peu de mal à me faire comprendre et surtout à comprendre les allemands, qui dans les villages, ne parlent pas forcement anglais, la traversée de l'Allemagne et de l'Autriche risque d'être longue ...

Nagold, où je m'arrête en fin d'après-midi
Je trouve une pizzeria pour le soir, je mange une bonne ration de pâtes avant de reprendre la piste cyclable en direction de Reutlingen. Il n'est pas toujours facile de trouver les pistes cyclables en sortant des villes car elles sont très mal indiquées, et se sont de petits sentiers pas spécialement visible au loin, contrairement aux voies utilisées par les voitures. Celle-ci est perdu au milieu d'une zone industrielle et non-indiquée ... Je la trouve roule une bonne heure puis dès que le soleil se couche, je trouve un petit renfoncement bitumé dans un bosquet, je vais dormir ici, avant de reprendre la route pour aller prendre mon petit-déjeuner demain matin à Reutlingen. Avec les détours, j'ai déjà 40kms de retard sur mon programme, mais j'ai mis en route doucement, et c'était une étape assez vallonnée, ça devrait aller mieux les prochains jours.


Après deux jours de repos, où j'ai pu notamment visiter Strasbourg et acheter deux trois bricoles, je repars direction l'est et la forêt noire. J'ai digéré ma première semaine Belge et je repars fort de cette expérience pour atteindre le plus vite possible Bucarest. Je vais prendre comme étape référence celle de Trèves-Haguenau, où j'ai réussi à dépasser les 200 bornes sans être trop atteint physiquement (ok j'ai un peu souffert de la chaleur).

Pour passer aussi souvent que possible la barre des 200 kms, je m'impose une certaine rigueur (j'ai tendance à me laisser aller sinon): réveil avec la lumière du jour vers 5-6h, je remets ma tenue de vélo, range le sac, fait des vérifs avant de repartir à la recherche d'un café ou d'une boulangerie ouverte, afin de prendre le petit déj et de faire ma toilette. Dans la journée, je m'arrête régulièrement pour me ravitailler en eau (car il est annoncé des températures estivales), mange des petits sandwichs toutes les 3h pour ne pas avoir de problèmes de digestion lorsque le soleil est au zénith, et privilégie un bon repas dans un restaurant le soir (pizza, pâtes, spécialités régionales) plutôt qu'un hôtel ou un camping, dont le confort me fait perdre du temps le matin.
De préférence, je vais chercher un endroit pour dormir sec, protégé du vent, et près d'une grande ville où je pourrais facilement me ravitailler le lendemain. Je privilégie les pistes cyclables qui me rallonge, mais me permet de rouler sans perdre d'influx nerveux, et aussi de rouler "sans les mains", ce qui me permet de me reposer le dos, sollicité pour porter mon sac. Je roule avec le plateau du milieu (un 39 dents) et mets le plus petit braquet. Voilà pour la théorie.

Encore une fois, les imprévus du voyage en décidera autrement, mais je vais tenter de rester fidèle à cette philosophie. Je pars d'Haguenau en direction de l'Allemagne. Je traverse le Rhin en prenant le bac de Drusenheim.

Traversée du Rhin, retour en Allemagne !

Voilà, j'ai traversé le Rubicon, me voici en terre germanique. Plus de retour possible maintenant. Alea jacta est. Direction Bucarest !



Mehliskopf, réputé pour sa station de ski. Ca grimpe par ici !
Le premier col, dont je n'ai pas trouvé le nom sur le net, m'amène à Mehliskopf. Les deux premiers kilomètres ne sont pas très pentus et au moment de sortir du village, je vois que la route est fermée, risque d'éboulement. La déviation sur ma gauche a les caractéristiques du mur de Huy.




Le passage à la marche à pied est très difficile : me voilà debout, et le sac se fait de plus en plus lourd, il faut avoir des lombaires solides.


Je ne me souviens plus trop de cet après-midi là, je suis la route vers l'est, je peaufine ma navigation . Je crois que j'ai dû sortir de la forêt noire en fin de journée, après une dernière bosse. Il a fait encore chaud aujourd'hui, mais j'ai pu rouler à l'ombre dans les bois donc je n'ai pas eu de problèmes de chaleur (ce que je redoute quand je grimpe). J'ai un peu de mal à me faire comprendre et surtout à comprendre les allemands, qui dans les villages, ne parlent pas forcement anglais, la traversée de l'Allemagne et de l'Autriche risque d'être longue ...

Nagold, où je m'arrête en fin d'après-midi
Je trouve une pizzeria pour le soir, je mange une bonne ration de pâtes avant de reprendre la piste cyclable en direction de Reutlingen. Il n'est pas toujours facile de trouver les pistes cyclables en sortant des villes car elles sont très mal indiquées, et se sont de petits sentiers pas spécialement visible au loin, contrairement aux voies utilisées par les voitures. Celle-ci est perdu au milieu d'une zone industrielle et non-indiquée ... Je la trouve roule une bonne heure puis dès que le soleil se couche, je trouve un petit renfoncement bitumé dans un bosquet, je vais dormir ici, avant de reprendre la route pour aller prendre mon petit-déjeuner demain matin à Reutlingen. Avec les détours, j'ai déjà 40kms de retard sur mon programme, mais j'ai mis en route doucement, et c'était une étape assez vallonnée, ça devrait aller mieux les prochains jours.
