J'ai surtout l'impression que le journaliste part dans des délires complotistes veloniens.
Aux dernières nouvelles, Trek est une des 11 équipes à adhérer au projet Velon
Et on ne retrouve pas non plus Garmindale (ainsi que Tinkoff) dans les équipes qui s'opposent farouchement à l'audit universitaire (il cite Etixx, Sky et BMC). Garmindale, par l'intermédiaire de Vaughters, qui est quand même l'équipe qui porte le projet Velon depuis ses prémices.
Il relie ensuite Velon à RCS et amalgame AG2R, FDJ, IAM et Trek à ASO pour aboutir sur l'hypothèse bien nébuleuse qu'en fait, il se joue au-dessus une toute autre bataille politique plus importante entre Velon et ASO.
A mon avis, ça n'a rien à voir.
Ensuite, il faudrait un jour démystifier le mythe de l'adversaire qui disposerait d'un avantage ultime s'il connaissait les données physiologiques de ses adversaires. Qu'est-ce que c'est que ces conneries que j'entends ici et là de plus en plus dans la bouche de managers d'équipes ou chez certains coureurs !
J'avais retwitté un tweet de Dombro récemment sur le sujet.
Lui-même, ne voyant d'ailleurs aucun problème à ce que je dévoile sur twitter son profil de puissance sur ces dernières années.
Joe Dombrowski ?@JoeDombro · 17 août
?
@TheRaceRadio @JABenno23 Saying you lose competitive advantage would be akin to marathoners not wanting times known and transparency is good
En effet, et comme si cela pouvait changer quoique ce soit que tout le monde connaisse le seuil anaérobie de Kittel, la puissance que peut développer Froome sur 5 minutes ou le SCx de Dumoulin (refus de communiquer ses puissances lors du CLM de la Vuelta par peur qu'on devine son SCx :lolilol: )
Et même en ce qui concerne les données d'entraînement, il y a bien trop d'opacité en cyclisme.
Depuis plus de 10 ans, rien n'a filtré à ce jour sur l'entraînement de Contador. On ne sait même pas qui l'entraîne vraiment. Il refuse de communiquer là-dessus en disant juste que ce n'est plus Pepe Marti (lui c'était juste quand il était chez Astana, ce dernier avait d'ailleurs refusé également de divulguer quoique ce soit sur l'entraînement de son poulain d'alors à des journalistes).
Même chez Sky, Tim Kerrison est plus perméable, et on connaît à peu près leurs méthodes dans les grandes lignes (périodisation inversée, nombreuses séances à jeun, intervalles 30/30 en période d'affûtage, même si c'est énormément individualisé), c'est pour dire...
On savait que Basso était un adepte comme de nombreux italiens du SFR (Salite Forza Resistenza d'Aldo Sassi)...
Mais Contador est une réelle énigme.
Par rapport à l'athlé, c'est le jour et la nuit, les mecs même à la probité douteuse, ne manquent pas de révéler certaines de leurs séances d'entraînement stakhanovistes et surnaturelle, du nombre de km par semaine qu'ils courent à tel tempo/km, à telle période...
On sait que tel coureur est coaché par untel, qui est adepte d'une certaine philosophie. C'est assez transparent sur ce point-là.
Que Nibali connaissent le programme d'entraînement Quintana ne changera rien du tout.
Au niveau pro, il n'y a plus de méthodes d'entraînement magiques qui marcheraient pour tout le monde. Cela donne juste une tendance.
Chaque programme est propre à chacun suivant sa physiologie (là est tout l'art de l'entraîneur), et si cela peut avoir des effets miraculeux sur Quintana, cela peut s'avérer totalement contre-productif sur Nibali.
Le mythe du repompage des programmes d'entraînements est grotesque.
Bref, utiliser l'argument de la confidentialité des données relève soit d'une grande naïveté qui nous amène sérieusement à nous interroger sur une inculture stupéfiante des coureurs en ce qui concerne l'entraînement et la compréhension même de leur sport, soit d'une grande malhonnêteté jetant ainsi un voile sur des pratiques peu recommandables pour un cyclisme doping-free.