Au procès de l'affaire Prova Limpa, qui continue à son rythme, le directeur sportif Nuno Ribeiro, qui ne s'était pas encore exprimé, a reconnu pour la première fois l'existence d'un dopage organisé au sein de W52, mais en révélant que c'était entièrement la faute du propriétaire de l'équipe Adriano Quintanilha.
Le brave Nuno avait demandé à témoigner en l'absence des autres accusés car il avait reçu des menaces de la part de Monsieur Adriano, qui avait par ailleurs tenté de le soudoyer pour qu'il prenne entièrement la responsabilité sur lui en échange de 2000 euros par mois pendant deux ans.
C'est Monsieur Adriano, dictateur et maître de la manipulation, qui a promu la pratique et l'a financée personnellement (avec un système de remboursement de frais fictifs qui permettait aux coureurs d'avoir l'argent pour acheter les substances), en créant un environnement infernal et en allant même jusqu'à menacer les cyclistes car il voulait gagner à tout prix. Je paie pour gagner et je gagne, telle était sa devise.
Le brave Nuno n'a jamais incité à recourir au dopage, c'est toujours M. Adriano qui l'a fait. Mais il se sent triste et plein de regrets et reconnaît que sa seule erreur a été de savoir ce qui se passait au sein de l'équipe mais qu'il a été faible d'avoir cédé et de ne pas avoir dit non au dopage, car il avait besoin de garder son poste et son salaire pour vivre.
Et si tous les coureurs qui avaient témoigné au cours du procès avaient mis en cause le brave Nuno comme étant au centre de l'organisation opérationnelle du système, on se dit que c'est sans doute de la pure invention, car celui-ci n'a jamais exigé, encouragé ou forcé aucun cycliste à prendre des substances dopantes et bien sûr il n'a jamais acheté ni vendu de produits interdits. Tout au plus, il recueillait les confidences des coureurs et leur conseillait de ne pas ingérer certaines substances pour ne pas être détectés, mais ils les utilisaient comme bon leur semblait.
Il fallait que la vérité soit rétablie. Le brave Nuno l'a fait.

On espère qu'il sera entendu par la justice, mais aussi par les autorités sportives qui l'ont suspendu pour 25 ans, une peine incompréhensible pour quelqu'un qui n'a quasiment fait.
On ignore encore si Candido Barbosa, le nouveau président de la fédé portugaise qui a été son coéquipier pendant 3 saisons chez Liberty Seguros, sera cité comme témoin de moralité.
