Forum cyclisme de Velo-Club du Net

Cyclosportive Plaimont Jean Luc Garnier :
Reprise de a saison pour moi sur l'une des toutes premières cyclos (la première?) de l'année sur le territoire français. Temps magnifique entre 18 et 20°C, première fois en court de la saison du coup! J'étais motivé à y aller car je me suis bien entrainé cet hiver, j'ai un coach qui me fait les programmes, j'ai perdu du poids et gagné en watts. Tout semble dans le vert mais je voulais quand même me tester, savoir où j'en étais.

La cyclo a deux départs, un pour les coursiers Open/Elites/UFOLEP 1 et 2/FSGT 1 et 2 et un départ 3 minutes après pour le reste. (Tous les concurrents pouvant s'inscrire dans le départ n°2 peuvent aller dans le départ n°1 mais pas l'inverse). D'ailleurs y'a l'ami Guigui22 qui prend le ppremier départ et qui fera troisième.

Nous nous sommes 121 au départ, de ce que j'en vois, le circuit est comme ceci : 20 kilomètres de plat, puis la première côte qui semble être la plus dure de la course (son pied) suivie de faux plats montants, des montées descentes durant 26 kilomètres, un petit peu de plat, deuxième "vraie côte" de 2,5 kilomètres à un peu plus de 3%, re vallonné pendant 20 kilomètres et après une descente la dernière ascension de la journée 1,7 kilomètre (sommet à 9 kilomètres de l'arrivée) avec un pourcentage comme la deuxième, puis descente et plat jusqu'à l'arrivée.

Y'a un peu de vent, bien bien chiant qui va nous accompagner toute la course.

Je pars en milieu de paquet donc les 5 premiers kilomètres sont là pour essayer de remonter, éviter les gars qui savent pas rouler et voir la route. Car n'étant pas très grand (1,73m) des fois je ne vois que les gars devant moi et ça me stresse. D'autant que certains font un peu n'importe quoi, pensées à ce Trek, aussi large que haut, qui remonte plusieurs fois au sprint, pour se caler dans les premières positions du paquet avant de redescendre et recommencer, en voilà un qui ne passera pas la première bosse. Cette première bosse je l'attends car je suis pas à l'aise dans ce peloton, j'essaie de rester dans les 20 premiers mais c'est pas facile. Devant trois coureurs se sont fait la malle dont le vainqueur que nous ne reverrons plus.

La première côte arrive et les gens frottent, je perds des places et manque de me mettre au sol dans le virage la précédent, et je me retrouve bloqué sur le côté droit par des coureurs qui explosent assez vite. Cela valait bien le coup de jouer des épaules pour un tel résultat... J'arrive à relancer et remonte ensuite une bonne partie du paquet qui s'étire puis se casse. Je passe à l'extérieur et je parviens à être le 10ème coureur d'un groupe de... 10 qui se détache. Cependant, on ne s'entend pas, entre ceux qui sont dans le rouge et ceux qui ne veulent pas rouler pour tout le monde alors que derrière ça s'arrache pour rentrer. Le soucis, c'est que ça va être ça tout le long, je le verrais des kilomètres plus tard en redescendant dans les roues, l'économie de watts et pharamineuse dans les roues. On va donc rester un gros peloton tout le long.

Mais revenons à la course, on va reprendre deux des trois coureurs échappés, l'autre et déjà loin et nous on roule peu, hormis un gars en bleu clair qui va rouler inlassablement en tête du peloton, parfois relayé rapidement par un coureur puis un autre, j'y vais de mon petit relais mais bon... Par contre le parcours c'est vraiment de la montée descente sans un mètre de plat, c'est fou. Vraiment dommage ce vent.

Finalement on se retrouve sur le plat entre les deux parties vallonnées du circuit et là un grand gaillard met une mine, je vais dans un contre mais finalement tout le monde revient sur nous et le gars s'en va au loin. On monte la deuxième bosse du parcours dans la roue du gars en bleu clair, vent pleine gueule. Au sommet par contre, relance terrible d'un gars en jaune, j'y vais, on se retrouve à 5 pas loin devant le peloton et on essai de s'organiser, parfois un saute un relais, mais reprend ensuite car on est à bloc, malheureusement dans une cuvette, une moto de l'organisation nous attend au ralenti en milieu de route, ça nous désorganise. Ça coupe l'élan de certains, moi je me retrouve 20 mètres devant le reste du paquet en bout de course et dans ce mur, je vois deux gars passer 10 km/h plus vite que moi, vu l'effort que je viens de faire et celui qu'il me faudrait faire pour revenir sur eux, je n'y vais pas, grosse erreur, un des deux va aller chercher la deuxième place de la course. Maintenant je ne suis pas certain que si je m'étais lancé à leur poursuite je serais rentré (enfin je pense que si honnêtement) et que j'ai pu rester au contact ensuite dans ses montées descentes après un tel effort (là je suis moins sur).

Du coup quelques hectomètres après, je relance avec un autre coureur, on sort à deux et je pense que le peloton va laisser faire, alors que je dis à mon collègue d'échappée de prendre les relais sans augmenter le rythme, la moto klaxonne, je vois le peloton revenir sur nous, dans une petite côte, je repars seul. Sauf que les différents efforts commencent à se faire sentir, je vais quand même continuer 2 kilomètres mais je ne parviens pas à reprendre mon second souffle, bien qu'un gars du premier départ que je viens de rattraper me passe un petit relais. Le peloton revient donc et s'arrête de rouler quand il m'a repris (oh que ça peut m'énerver).

Besoin de récupérer et c'est là que je descends dans le peloton et me rends compte de l'économie de watts, c'est fou et tellement dommage que ce vent soit là, du coup le parcours n'était pas assez dur et il y avait tout le temps un coureur pour faire l'effort pour rentrer et ne pas rouler derrière...

Je tente une ou deux fois de repartir/relayer mais la situation stagne. Je fais mon calcul, il y a apparemment un gars devant seul (le gagnant mais à ce moment je doute de l'info qui circule), le grand gaillard qui a sans doute été repris par les deux autres, ça fait 4.

Au pied de la dernière ascension, on est presque à l'arrêt, j'accélère donc ça trop y croire en tête du peloton et étonnamment personne ne me suit (bon strava me dit que je suis parti à 800w puis 600w sur 20 secondes). Je me dis que ça peut peut être le faire mais en sortie de virage, de gros pourcentages vent pleine gueule et là je peux vous dire que je me bats avec moi même pour pas m'arrêter au sens figuré et presque au sens propre tant j'ai mal aux jambes, limite crampes, tous les efforts depuis le 56ème kilomètre (sommet deuxième bosse) me reviennent dans les jambes, que c'est dur, le peloton est 10 secondes derrière alors je serre les dents, mais inexorablement le peloton me revient dessus quand les forts décident d'y aller.

Heureusement pour moi je suis dépassé au moment où la route perd peu à peu en pourcentage, nous sommes 15/20 coureurs à être détachés, je bascule en queue de groupe, mais j'y suis. Toutefois en bas de la descente, ça trainasse pour prendre les relais et derrière comme bien souvent ça se fait la peau pour rentrer, nous revoilà à une petite cinquantaine je pense (ou grosse quarantaine).

Je remonte, suis encore un ou deux coups histoire de bien m'achever et je trouve que c'est long, mais long jusqu'à la ligne d'arrivée, j'attends ce virage à gauche qui est synonyme d'arrivée juste après. D'ailleurs ça ne trompe pas, à son approche ça frotte débilement, en sachant qu'on a repris deux des quatre coureurs de devant.

Et donc après ce virage, toujours pas de ligne droite en vue, alors je saute dans les roues, je fais encore des efforts et je me décide à lancer à ce que je pense être 300 mètres de l'arrivée, ce qui est trop tôt mais bon... Sauf qu''il reste bien 800 mètres et de toute façon, j'ai plus rien. Je me fais logiquement dépasser et termine en roue libre en fin de peloton 34ème/121 donc. Quatrième de ma catégorie, le podium était facilement jouable mais j'avais pas envie de calculer de la course honnêtement.

Bilan :
Résultat naze, mais niveau watts et sensation c'est très bien. Je pense avoir été dans les 5/10 plus forts (et plus 5 que 10), ça fait sans doute prétentieux mais je le pense vraiment et pourtant normalement je suis plutôt à me sous estimer qu'autre chose. J'ai pu partir en échappée à la pédale, ça a quand même duré quelques kilomètres mais le soucis c'est que je ne sais pas encore gérer ces moments là. Après sans connaitre le parcours il m'était compliqué de faire mieux, surtout dans le final et j'avais vraiment pas envie de faire comme plusieurs gars au sprint que je n'ai pas vu de la course car ils s'accrochaient (et peut être même pas en fait) toute la course. Il me tarde le 6 mars pour le début de la saison FSGT (si il ne pleut pas) et d'ici là j'espère être encore plus fort pour viser enfin une première victoire.

C'est vraiment un truc typique dans le vélo amateur ça, les mecs qui jouent leur vie pour se placer mais qui explosent au moindre pont d'autoroute. Du coup, ils font perdre de l'influx nerveux à ceux qui peuvent vraiment jouer une place.

Egalement le classique "vite un mec est devant, mettons-nous tous à plat ventre pour boucher." À l'instant même où tu es repris "go faire du surplace maintenant".

Ah bon, t'es du genre à te sous-estimer toi, vraiment ?
Pour une fois que tu trouves pas ta course naze.
Et je peux te le dire, une fois de plus : très costaud, bravo.

Moi j'aime bien lire les résumés de course d'Akaion.

Joli résumé, et surtout tu es costaud déjà tôt dans la saison. Tu as pas enchaîné les raclettes et la polenta gorgonzola comme moi
Question de novice en course: être dans le paquet et ramasser les morts en montée ensuite c'est pas préférable à batailler pour être devant et se faire bloquer ? Ça m'aidera le jour où je voudrais faire deux trois courses merci

Les montées étaient beaucoup trop courtes pour être à son rythme et ramasser les morts. Tu avanceras normalement moins vite seul qu'en groupe. En étant devant tu t'évites les relances, les gars qui frottent etc. (et tu sais aussi ce qu'il se passe en tête de course).
Je me suis fait plaisir cet hiver mais j'ai beaucoup roulé aussi.

Le profil de la course sur strava : https://www.strava.com/activities/13645323855 (et vous verrez sur les photos que je suis loin d'être affuté encore).

Merci pour vos messages. Et j'ai dit le 6 mars c'est un jeudi, donc c'est plutôt le 9.

Retour à Montoussin, que j'avais couru en UFOLEP 3ème catégorie en 2016 : https://forum.velo-club.net/viewtopic.p ... 3#p2307833

Je remets donc le descriptif du parcours :
Un petit zig-zag dans le village, avant d'aborder une descente étroite et rapide, qui nous amène à un petit \"coup de cul\", avant de brièvement redescendre et prendre un virage à gauche, qui nous amène sur un faux plat descendant, puis du plat, on tourne à gauche, faux plat montant, puis épingle vers la gauche relevé, faux plat montant jusqu'à la ligne d'arrivée qui elle, se situe au sommet d'une bosse courte, de 100 mètres, mais qui présente des pourcentages élevés. Bon en 2025 je dirais plus que ça fait 150 mètres que 100 mètres. J'ajoute également que cette année, il y a un peu de boue dans la descente, il a beaucoup venté et plu ces derniers jours.

Avant course :
47512 fois, c'est à peu près le nombre de clic sur les sites de météo pour voir l'évolution, avec une heureuse amélioration au fur et à mesure de la semaine, indiquant qu'à Montoussin, il ne pleuvrait plus à partir de 11h30 environ, ce qui est le cas, route un peu humide dans la descente et dans la montée au début mais ça a vite séché. Je retrouve pour l'échauffement un gars de mon club qui court dans la catégorie juste en dessous (il y a cette année 6 catégories adulte en FSGT qui est la fédération la plus fournie, je suis en 4 et lui en 5), on fait un premier tour de reco, pas rassuré par la descente, quelques trous à la fin de celle-ci et pas rassuré par les sensations, je souffle beaucoup, le cardio est haut (du mal à respirer avec les allergies?) mais on roule un peu vite je trouve, je fais le deuxième tour de reco avec un autre du club qui court cette fois avec moi. Le temps se réchauffe un petit peu, on est 40 sur la ligne dont 4 cadets qui terminent trois tours avant nous (cela aura une influence). On part pour 19 tours de circuit pour 60 kilomètres. 750 mètres de dénivelé positif.

Sur la ligne un gars vient me voir "tu serais pas tombé avec moi à Labastide Saint Georges l'an passé?" "ah oui oui" nous sommes un an jour pour jour après cette chute qui a failli mettre un terme à la compétition pour moi. Lui aussi d'ailleurs, vélo pété en deux, moi j'en avais eu pour 500 euros de réparation et une déchirure intercostale. Quelle joie de me rappeler de ça juste avant le départ.

La course :
Le premier tour est neutralisé, comme en 2016, partant quasiment en dernière ligne, je profite de la fin du tour pour remonter en première ligne. Puisque je ne suis pas rassuré par la descente, je décide de placer la première attaque de la journée, au pied du mur, rapidement contré par un cadet, on sort à cinq puis deux. Toutefois ça décide de ne pas relayer en haut, moi je décide de continuer (voulant rééditer l'exploit du gars de 2016?) me voilà seul à l'issue de la descente. Je me cale en position aéro dans les faux plats descendants, mais non, ça revient assez vite, il y a trois clubs bien représentés, Longages, les organisateurs, Villeneuve et Le Fousseret, ça va être compliqué, dès que je suis repris deux gars du Fousseret sortent, je fais l'effort pour pas me faire avoir bêtement c'était déjà arrivé comme cela l'an passé à Cap Découverte.

Je fais ensuite ma spéciale quand je suis pas mal (mieux qu'à l'échauffement) : je vais dans la plupart des coups, je brule donc de l'énergie pour des coups qui n'en sont pas. Au douzième kilomètre par contre, je reviens seul sur un gars qui venait de sortir juste avant, c'est à dire qu'il sort juste avant le mur, je sors dedans, on se retrouve à deux en haut et on se relaie, ça durera 2,5 kilomètres, mais encore une fois, les équipes veillent et les costauds aussi. Mon coéquipier tente à son tour, en roulant devant le peloton, il n'a pas de jump mais une vraie capacité à rouler fort longtemps, à un moment je fais le trou, ils partent à deux, un gars veut faire l'effort, je me mets à sa hauteur (et rien de plus je ne suis pas un Sky ou un Quick Step) il se rassoit, et il râle. D'autres coureurs nous ramènent. J'ai déjà beaucoup donné, le bas du dos charge avec tous ses efforts, j'ai grillé plusieurs cartouches, il est temps de redescendre dans le peloton, nous sommes à mi course. On va prendre peu après un tour aux cinquième catégorie.

Jusqu'au 40ème kilomètre, j'arrive à me contrôler, je récupère, en tout cas autant que cela est possible sur un circuit en prise comme cela, je suis un ou deux coups puis je repars à l'intérieur du peloton, je déconnecte, je regarde qui arrive (les concurrents en 1-2 et 3ème catégorie arrivent leur course étant après la notre), c'est un état psychologique assez spécial en course pour me passer l'envie de faire des efforts, donc je "sors" de la course. 45ème kilomètre, mon collègue se remet en tête de peloton et sur une relance, un petit trou se fait, un coureur le rejoint, il reste 5 tours. Ils partent et personne ne roule vraiment. L'écart se creuse pendant deux tours, probablement 30 secondes. Sauf que je vous rappelle que les cadets s'arrêtent trois tours avant nous, alors certes au début de leur dernier tour on ralentit car ils remontent tous mais ne veulent pas rouler (ce qui est compréhensible) mais la deuxième moitié du tour, un gars du Fousseret qui a deux cadets dans son équipe va imprimer un fort rythme. Les cadets montent au sprint... et moi aussi puisque je prends la roue d'un coureur qui en profite.

L'écart s'est donc bien réduit, je me mets devant dans la descente, milieu de la route étroite, en roue libre, sur le coup de cul derrière, je joue au con avec le coureur venu à mes côtés "il reste combien de tours?" "ah ok", la route étant trop étroite pour permettre de nous dépasser, je fais le virage en bas en tête, tout doucement, et on est à 35 km/h sur les faux plats descendants. Deux effets : les deux de tête ont repris un peu de temps, on se fait salement contrer sur les faux plats descendants grande route avec un différentiel de vitesse monstrueux. Le peloton commence à vraiment s'agiter, mais c'est pas encore ça.


La fin de course :
Avant dernier tour, là ça y est, ça s'excite, pas dans la bosse précédent cette avant dernier tour mais dans la descente et surtout sur les faux plats descendants, le vent s'est un peu levé, avec la relance avant ça explose de partout, on doit être 5 ou 6 groupes. Les deux de tête, puis trois coureurs, puis quatre, puis mon groupe, et derrière je sais pas comment c'est. J'ai la chance d'être dans la roue d'un gars de Carcassonne que je sais être très fort et vaillant. Il me ramène sur le troisième groupe au moment où on arrive sur les faux plats montants, je jump solo sur le deuxième groupe qui devient rapidement le premier, "point zéro" comme dirait Guimard même si pas tout à fait car mon coéquipier a continué à son rythme et est 10 mètres devant un peloton qui n'accélère pas, ça sent l'effort qui vient de peser dans les jambes et dans le cardio... Mais pas pour moi, ou en tout cas, moins pour moi.
Mon coéquipier est en bout de course, juste devant, j'y vais, un peu à l'instar du bas de la dernière ascension à Plaimont, "j'attaque pour voir si ça suit et ensuite j'enclenche" à 850 watts... ça ne suit pas, j'y vais, je dépasse mon coéquipier et je me retourne pas, 30 secondes à 380 watts et le mur... Je me fixe une première ligne d'arrivée en haut du mur, creuser un écart et ensuite on essaiera de tenir. Je monte à 600 watts, à bloc, ça fait une minute que je suis à 500 watts de moyenne, ça brule de partout. J'essaie de récupérer comme je peux dans la descente tout en continuant à appuyer, je me retourne très rapidement sur le mini coup de cul, personne derrière, je prends des risques dans le virage et allez pour les faux plats descendants. 280w je me retourne, ils sont loin mais je suis en bout de course. Il y a ce foutu kilomètre faux plat montant (enfin c'est du 2% hein c'est dur à bloc) 323w sur ce kilomètre, j'arrive à rester au dessus des 30 km/h mais quand je me retourne, c'est près, merde... je suis dans le rouge complet, mais ça ne sert à rien de se relâcher jamais je ne récupère pour le sprint si je suis repris. J'arrive à reprendre un semblant de vie en abordant la ligne droite finale, il reste 700 mètres et j'ai encore de l'avance quand je me retourne, je me dis "ALORS PEUT ÊTRE?!".
Je n'avais plus rien à ce moment là, j'étais gueule ouverte en recherche d'oxygène, mal partout, et je me suis dit "sprint jusqu'en haut" et je l'ai fait, je sais pas où je suis allé chercher ça, mais je l'ai fait.
Un dernier coup d'oeil derrière à 30 mètres de la ligne, ils sont pas là, je lève les bras rapidement, ah je l'ai imaginé cette victoire, dans plein de situations possibles, mais là je suis comme entouré de blanc, j'entends au loin le speaker, et je reprends vite le guidon, je suis mort, j'ai besoin d'oxygène, les premiers concurrents me passent avec le différentiel de vitesse, mais j'ai gagné!

Franchement, peut être le plus actif de la course, on a vu du Lavaur toute la course, et je prends l’initiative de sortir en me disant que je pouvais tenir sur 4 kilomètres, la souffrance, la victoire sans contestation seul. Trop content.

Des photos de la course : https://www.strava.com/activities/13837343538 (elles sont dans l'ordre inverse de la course) avec l'attaque en fin de premier tour, puis quand je sors avec le gars en jaune, la fin de mon attaque au passage du dernier tour et la victoire avec le peloton en fond (je termine avec 5 secondes d'avance sur le deuxième).

C'est la première, avec la manière, je m'en souviendrais, je suis très content de ma course.

Ahah exceptionnel !

Bravo! Ce visage déformé par la douleur, beaucoup plus stylé que Pogacar! En tout cas je suis aussi surpris par la lucidité avec laquelle tu te rappelles de la course, de tout ce que tu as fait et de pas mal d'actions des autres. Je n'ai jamais fait de courses mais les cyclotouristes que j'ai fait, comme le stelvio ou le Sellaronda, à la fin je me rappelais plus trop de comment j'étais monté, j'avais surtout mal au jambes!

Bravo, c'est grand

_Migou_ a écrit : 10 mars 2025, 19:59 Bravo! Ce visage déformé par la douleur, beaucoup plus stylé que Pogacar! En tout cas je suis aussi surpris par la lucidité avec laquelle tu te rappelles de la course, de tout ce que tu as fait et de pas mal d'actions des autres. Je n'ai jamais fait de courses mais les cyclotouristes que j'ai fait, comme le stelvio ou le Sellaronda, à la fin je me rappelais plus trop de comment j'étais monté, j'avais surtout mal au jambes!

Je réfléchis beaucoup trop et j'analyse énormément pendant la course après quand je fais mon récit, j'ai le strava à côté qui me permet de me rappeler les kilomètres grâce aux données de puissance et cardio.

Bravo Akaion !
Belle course, et beau timing pour aller chercher la victoire !

Bon la compet étant du domaine du passé (lointain) demain avec une 10aine de gars du club on se fait un petit brevet de 150kms (organisé par le club de vertou (44)). Tout plat, juste un vent défavorable pour le retour. On devrait boucler ça en 5 heures sans trop de difficultés, le temps s'annonce très clément (9° à 8h00), pas de flotte. Le vent étant tjs de coté, on va pouvoir bosser les bordures, pour moi qui suis flamand j'aime bien .

Déroulement comme prévu, on a roulé à 10 pas mal de vent surtout en approchant de la côte, un petit 32 en moyenne, finger in thé n'ose

Grand Prix de Castelsagrat :

Je vous ai évité un résumé de Launac, où j'ai pas trop pris de plaisir et où j'avais la pancarte, et je reprends à Castelsagrat, une course que j'avais fait en 2017. Le circuit fait 20 kilomètres, à faire trois fois (j'"aurais préféré quatre), on démarre avec une bosse raide mais courte dès la ligne de départ/arrivée franchie, des coteaux qui montent et qui descendent avec une bosse dedans, une descente très rapide, 7 kilomètres tout plat, 5 kilomètres de faux plats montants, 1,5 kilomètres de côte qui nous amènent à 1,2 kilomètres de l'arrivée : faux plat descendant, virage à 90° à droite, plat, virage à 90° et cuvette pour l'arrivée.

Le vent est très fort, de 3/4 face sur le plat, de côté dans la majorité de la bosse, plutôt de dos ou de côté sur les coteaux.

En 2017, j'avais tenté de suivre le groupe de 6 qui était sorti dans la dernière ascension, échouant à 10 mètres (c'est ça quand on est mal placé) et j'avais roulé pour tenter de revenir, avec le reste du peloton dans la roue avant de me faire contrer et d'exploser complet dans les 500 derniers mètres et finir vers la 35ème place. Cette année je suis bien plus fort, un peu plus lourd et quand je fais mon échauffement, je suis surpris par la difficulté de la côte, et un petit stress de se faire lacher dedans apparait. Nous sommes 58 au départ.

La course :
Y'a pas vraiment d'appel, les 1ère/2ème catégorie partent en premier, puis les 3ème (et je me rends compte à ce moment qu'il faut vite que je m'avance) et je pars donc dans les derniers. Je décide immédiatement de faire l'effort pour remonter dans les premiers, plus par peur d'une possible chute que d'être piégé. Je suis dans les premiers sur les coteaux et je regarde les gens attaquer, et moi je suis mais je me réserve, ce que je n'avais absolument pas fait à Launac. La descente est rapide, à plus de 70 km/h, étant devant ce n'est pas dangereux, et sur le plat, j'essaie de rester dans "la boule". J'arrive à bien remonter sur les faux plats, me retrouvant dans les 15 premiers au pied de la bosse, pas vraiment abrité mais bon... Un gars de Balma décide de faire l'ascension en tête, à la Ullrich, et la vache, il me fait mal, on est proche des 400 watts quand même, le peloton s'étire et deux gars arrivent à attaquer et là, ben je me dis que vu les watts qu'ils mettent, soit j'y vais dans le rouge... soit j'attends car jamais ils arrivent à tenir après la ligne d'arrivée. Je choisis la seconde option et j'ai raison, les gars explosent façon popcorn sur l'arrivée et surtout la bosse qui suit, on sort à 10 mais on se retrouve dans la situation de gars qui sont bien contents d'être dans le groupe sans pouvoir aider, ou alors qui se retournent avant de prendre leur relais pour être sur qu'ils font pas ça pour rien et derrière les gars qui se mettent à bloc pour rentrer.

Bref ça ne sort, pas, j'ai un espoir, dans les coteaux, à un moment on sort à 8 avec 3/ costauds en plus de moi mais non, c'est dommage, en bas de la descente, je ressors avec deux autres gars, je leur explique qu'on prend les relais sans accélérer et si ça revient, ben ça revient... Et non, y'en a un qui essaie de faire comme je dis et l'autre qui met des accélérations à + 4 km/h quand il passe.
Je me retrouve en dernière position du peloton dans les faux plats, les pompiers nous passent, apparemment en haut de la bosse au premier tour ça s'est accroché sévère dans notre peloton, avec blessure au crane etc. Je suis mal placé au pied de la côte, mais j'arrive à remonter, encore une fois, les gars attaquent en haut de la bosse car on reprend le vent de dos et explosent complètement une fois la ligne d'arrivée franchise. Je ressors avec 7 coureurs, mais ça s'entend pas.

Il reste 20 kilomètres, je me dis que ça va forcément finir au sprint avec les meilleurs, donc j'attaque dès la première bosse du parcours un gars attaque aussi, je me dis que si il ralentit pas son effort je le suis pas, et miracle, il ralentit pour qu'on soit deux! et me tasse comme un con m'obligeant à freiner bon je lui prends le relais en lui disant de faire gaffe, mais quelques centaines de mètres plus loin ça revient me dit mon compagnon de fugue. Je sais qu'il y a une petite chance que ça ralentisse une fois que la jonction se fait donc je poursuis mon effort, histoire de refaire quelques centaines de mètres devant le peloton et ça revient et contre de deux coureurs qu'on laisse partir. Alors petit retour sur Launac, l'échappée décisive s'est faite une fois que le peloton s'était bien mis minable pour revenir sur moi.

Heureusement sur cette course de Castelsagrat on a plusieurs féminines de division nationale qui vont s'allier avec moi pour enclencher des relais, relais que je vais vite arrêter quand je vois que les gars qui suivent ne laissent pas la place pour se replacer une fois le relais pris, bien évidemment ils ne passent pas. Donc retour dans la boule pour moi. Les deux gars résistent très bien avant de coincer dans les faux plats montants.

Et là je suis un peu coincé, je ne sais pas si je dois me mettre plein vent pour rester dans les tous premiers ou un peu derrière mais plus abrité, je choisis la deuxième option, qui semble être la bonne jusqu'à l'accélération du haut de bosse, et le déraillement d'un concurrent qui va créer une vague dans le peloton, me faisant toucher la roue du gars devant moi (je manque de chuter) et les gars qui ont attaqués sont sortis... Nous sommes à 1,5 kilomètres de l'arrivée la situation est critique.

Et je m'y mets, et ben je suis fort, je suis très fort, je slalome entre les gars qui explosent ou qui n'arrivent tout simplement pas à suivre, je rentre juste avant le premier des deux virages sur le groupe de tête (9 coureurs), j'ai évidemment besoin de souffler, mais sur la ligne droite, un gars décide d'amener tout le monde à bloc et je n'ose pas frotter, pour venir me placer à l'intérieur dans le dernier virage, peur de tomber. J'entame donc la cuvette en dernière position, j'arrive à dépasser les gars qui coincent mais ça ne fait pas mieux que 6ème.

Donc de la déception mais également satisfaction de se voir fort, car le retour sur le groupe de tête je suis le seul à l'avoir fait de ma position. Le choix de rester à l'abri m'a couté, mais j'ai été acteur, j'ai obtenu un top 10 et je ne suis pas tombé donc c'est pas si mal. On va arriver dans le gros mois de l'année à présent, on espère enchainer les résultats.

j'ai un été bien chargé mais j'ai trouvé le temps de m'inscrire à une cyclo. C'est reparti sur l'alsacienne, 100 bornes avec un peu moins de 2000 de D+. J'ai choisi le petit parcours parce qu'avec seulement 3 vraies montées, c'est possible de mettre des watts partout, pas trop besoin de se gérer. C'est plus fun que de faire de la z3 à n'en plus finir pendant 5h (déjà fait l'an dernier).

Cyclo de la Vache Qui Rit pour moi cette année. (moyen parcours, 115km/1600D+)

J'avais fait celle de Thonon l'an dernier qui était plus montagneuse. C'est géré par la même Asso (qui fait aussi la Ronde Picarde & une épreuve "chemin blanc" à Bar sur Aube).

Je conseille vraiment aux "débutants" et autres "non licenciés". L'ambiance est bonne, l'orga est impec', la route n'est pas fermée mais tout est extrêmement bien balisé et des signaleurs s'assurent que les voitures ne passent pas quand vous arrivez donc en fait c'est ultra safe.

Des bonnes sensations, j'ai bien explosé mes records de puissance (j'imagine? je n'ai pas de capteur) ainsi que de vitesse moyenne (forcément, en "peloton")

On3 a écrit : 19 févr. 2025, 16:31 C'est vraiment un truc typique dans le vélo amateur ça, les mecs qui jouent leur vie pour se placer mais qui explosent au moindre pont d'autoroute. Du coup, ils font perdre de l'influx nerveux à ceux qui peuvent vraiment jouer une place.

Egalement le classique "vite un mec est devant, mettons-nous tous à plat ventre pour boucher." À l'instant même où tu es repris "go faire du surplace maintenant".

C'est exactement ce que j'ai vécu, mais alors mot pour mot: un truc de fou.

Derrière tout le monde attend qu'un mec qui joue le classement emmène (en général un mec avec des roues carbone qu'est sur le Grand parcours) et ça se met en file pour finalement exploser dans les talus. (la dessus j'étais content de mes entrainements à Grenoble, j'ai bien senti que j'étais beaucoup plus costaud que les mecs à mon niveau dans les bosses ).

Y'a même un mec qui a fait 80km derrière mon pote et moi en me lâchant un magnifique "je peux pas prendre de relais je suis cramé" dès le km 20 pour quand même nous sucer la roue sans nous filer un relais pendant 80 bornes . J'ai même fait l'expérience dans une montée de faire une cassure juste pour le faire passer devant mais le mec s'arrêtait carrément de pédaler
Le bouquet final: 2 attaques en descente, pour prendre 50m et se rendre compte qu'il se retrouve tout seul sur le plat et donc attend pour se remettre derrière
Un sketch

Mais en tout cas super sympa, des petites routes ou y'a pas grand monde. Une super ambiance. Des goodies à base de vache qui rit/babybel ()
----> Je conseille vraiment pour les non initiés

ComtéPoire a écrit : 26 mai 2025, 14:52 Cyclo de la Vache Qui Rit pour moi cette année. (moyen parcours, 115km/1600D+)

Ça a l'air sympa, et assez plat/vallonné au final. Les routes doivent être joli.

Sinon du côté de Grenoble, il y a deux cyclos qui me font de l'oeil :
- le 6 juillet, en tournant entre Belledonne, plateau des petites roches et finir par la Bastille (au secours...) : https://cyclo-disère.com/la-grenobloise#mediofondo
- le 14 septembre, au départ de Laffrey une boucle entre Matheysine et Oisans : https://cyclo-disère.com/limperiale#mediofondo

Il y a une très grosse différence entre le parcours "medio" et le grand parcours, en septembre en général cela va bien, j'aurai aimé quelque chose d'intermédiaire. Mais le grand parcours avec 4000m de dénivelé c'est beaucoup trop pour moi.

Tu tenais un beau spécimen Comté, fallait lui proposer de venir un repas le mercredi soir avec des amis.

À noter que le groupe BEL sponsorise également la cyclo "La Babybel" (en Mayenne). Les points communs ne manquent pas, Jaja est mis en avant, maillot Ekoi officiel à l'image de la marque, etc.

J'y étais cette année (même WE que LBL cyclo, donc pas possible pour moi l'an dernier -première édition-). Une belle cyclo bien organisée, beaucoup de participants. Dommage ce déséquilibre sur le grand parcours avec toutes les difficultés concentrées dans la première moitié (commune à tous les parcours) et plus grand chose à se mettre sous la dent ensuite.

ComtéPoire a écrit : 26 mai 2025, 14:52 Cyclo de la Vache Qui Rit pour moi cette année. (moyen parcours, 115km/1600D+)

Hé, mais tu as couru avec Jeannie