- 28 mai 2024, 21:40
#3680133
Je vais le dire très calmement, mais le dernier post de ponpon est empli d'inexactitudes et de partialité :
A savoir :
- certes des connaissances historiques, mais prises sur un seul plan, et faisant par exemple totalement abstraction des travaux de plusieurs historiens italiens qui depuis 2010 remettent en question le rôle de Bartali dans le sauvetage de juifs italiens.
https://cle.ens-lyon.fr/italien/civilis ... no-bartali
Cet article en français récapitule les controverses au sujet des faits historiques réels qui ont conduit à la glorification posthume de Bartali. Et je pense qu'en lisant attentivement leurs arguments, on peut admettre qu'il n'y a aucune source historique publique qui accrédite la thèse du Bartali sauveur de juifs. Ça ne veut pas dire qu'il ne l'a pas été. Ça veut dire que Yad Vashem n'a pas rendu publique le dossier qui a abouti à reconnaître Bartali comme "Juste parmi les justes". L'article en lui même est intéressant et permet quand même de comprendre comment on "construit des mythes".
- l'utilisation de ces connaissances, partiales, pour rabaisser une tierce personne, en général un coureur qu'il ne porte pas dans son estime, ici Coppi.
- une erreur d'ailleurs dans ce qu'il reproche à Fausto Coppi, celui-ci n'ayant a priori jamais combattu en Lybie. Sa biographie sur wikipédia fait état de multiples courses disputées tout au long de l'année sur la période 1940-42. Incompatible avec une mobilisation sur le front Lybien à cette époque, à moins de présenter des sources sérieuses. Il est dit qu'il rejoint le front tunisien en mars 1943. Il est fait prisonnier par les Alliés un mois après, le 13 avril 1943, et finit effectivement la guerre en Lybien, c'est un prisonnier de guerre jusque 1945. Il semble donc que Fausto Coppi ait "combattu pour Mussolini" pendant un mois, sur les six années évoquées par ponpon.
Notons aussi que Bartali était lui aussi engagé dans l'armée, puis la police.
- L'opposition des deux hommes, si elle prend un sens sportif, et encore, on peut sans doute "remercier" la sous-culture du journalisme sportif de largement romancer les choses, n'a donc pour moi strictement pas lieu d'être sur des évènements aussi graves que ce qu'il s'est passé pendant la guerre, où on peut quand même noter que, "profitant" des premières victoires de l'Axe, les deux bonhommes ont passé trois premières années de guerre plutôt remplies sportivement vu le contexte général, à écumer les courses italiennes.
Je pense en conclusion que ce qu'à pu faire Bartali, si c'est avéré, mérite une reconnaissance. Cette reconnaissance ne doit pas pour autant servir à rabaisser les autres. Et psychologiser des choses 80 ans après, avec une vision à l'instant T des faits, à la façon maladroite de ponpon me semble d'une naïveté assez inouïe.
Bref : Ponpon est un enfant en manques de repères qui a besoin de héros et de grands méchants. Aidons-le à grandir.
A savoir :
- certes des connaissances historiques, mais prises sur un seul plan, et faisant par exemple totalement abstraction des travaux de plusieurs historiens italiens qui depuis 2010 remettent en question le rôle de Bartali dans le sauvetage de juifs italiens.
https://cle.ens-lyon.fr/italien/civilis ... no-bartali
Cet article en français récapitule les controverses au sujet des faits historiques réels qui ont conduit à la glorification posthume de Bartali. Et je pense qu'en lisant attentivement leurs arguments, on peut admettre qu'il n'y a aucune source historique publique qui accrédite la thèse du Bartali sauveur de juifs. Ça ne veut pas dire qu'il ne l'a pas été. Ça veut dire que Yad Vashem n'a pas rendu publique le dossier qui a abouti à reconnaître Bartali comme "Juste parmi les justes". L'article en lui même est intéressant et permet quand même de comprendre comment on "construit des mythes".
- l'utilisation de ces connaissances, partiales, pour rabaisser une tierce personne, en général un coureur qu'il ne porte pas dans son estime, ici Coppi.
- une erreur d'ailleurs dans ce qu'il reproche à Fausto Coppi, celui-ci n'ayant a priori jamais combattu en Lybie. Sa biographie sur wikipédia fait état de multiples courses disputées tout au long de l'année sur la période 1940-42. Incompatible avec une mobilisation sur le front Lybien à cette époque, à moins de présenter des sources sérieuses. Il est dit qu'il rejoint le front tunisien en mars 1943. Il est fait prisonnier par les Alliés un mois après, le 13 avril 1943, et finit effectivement la guerre en Lybien, c'est un prisonnier de guerre jusque 1945. Il semble donc que Fausto Coppi ait "combattu pour Mussolini" pendant un mois, sur les six années évoquées par ponpon.
Notons aussi que Bartali était lui aussi engagé dans l'armée, puis la police.
- L'opposition des deux hommes, si elle prend un sens sportif, et encore, on peut sans doute "remercier" la sous-culture du journalisme sportif de largement romancer les choses, n'a donc pour moi strictement pas lieu d'être sur des évènements aussi graves que ce qu'il s'est passé pendant la guerre, où on peut quand même noter que, "profitant" des premières victoires de l'Axe, les deux bonhommes ont passé trois premières années de guerre plutôt remplies sportivement vu le contexte général, à écumer les courses italiennes.
Je pense en conclusion que ce qu'à pu faire Bartali, si c'est avéré, mérite une reconnaissance. Cette reconnaissance ne doit pas pour autant servir à rabaisser les autres. Et psychologiser des choses 80 ans après, avec une vision à l'instant T des faits, à la façon maladroite de ponpon me semble d'une naïveté assez inouïe.
Bref : Ponpon est un enfant en manques de repères qui a besoin de héros et de grands méchants. Aidons-le à grandir.
Pourisseur.