Pogacar qui est lucide sur ses capacités au sprint (même en manœuvrant mieux que l'an passé).
Je pense que je dois arriver seul. C'est crucial. Ça sera très difficile, mais si tu choisis le bon moment, ça pourrait être possible.
Je serais lui, je retenterais le coup à 55 km de l'arrivée dans le Vieux Quaremont pour voir s'il y a moyen de faire craquer Nanaert ET Poupoupidou, et ensuite tenter un solo.
S'il voit qu'il n'arrive pas à sortir seul (ou avec un mec moins dangereux au sprint comme Tina Turner voire Ivan Garcia Cortisona, ces deux derniers étaient les plus forts derrière Pogacar sur le VQ l'an passé dans le premier groupe), et qu'il a toujours Poupoupidou sur le dos, il doit à tout prix couper son effort le plus rapidement possible pour éviter de former le trio de la mort qui tue avec l'Oranje mécanique et le Sanguinolent d'Herentals dont il n'arrivera plus à se dépêtrer, et espérer que ça revienne derrière et qu'un plus gros groupe avec le secours d'intime Wellens pour éviter de se faire piéger aussi par un surnombre Jumbo et/ou Alpecin. (équation extrêmement complexe pour lui, il faut le reconnaitre : il lui faut une sélection assez importante pour écarter un maximum de coureurs parmi Laporte/Benoot/Hermans/Kragh mais pas trop grande non plus, idéalement il lui faudrait compter sur une défaillance de ces deux équipes et être plutôt accompagné de Madouas, Cortina, Pedersen, Powless, Jorgenson, Turner...)
Puis retenter le coup dans le Kruisberg-Hotond qui pourrait lui convenir, c'est asphalté, ça monte pendant 2.5 km avec 500 m avec de la pente pour sortir (on l'attendra moins là-bas).
C'est là qu'avait tenté Nibali avant de se faire crucifier/empapaouter par Terpstra bien meilleur grimpeur, il faut le dire.
Par contre, la stratégie d'attaquer dans chaque berg comme l'an passé à partir de 55 km de l'arrivée... ça a déjà été tenté sans succès sur ses deux dernières flandriennes.
Comme il dit, il faut qu'il attaque au bon moment, et garde toute son explosivité pour une ou deux attaques.
Un ennui mécanique de Poupoupidou dans les 60 derniers km donnerait une course bien rock'n roll : Pogacar ne manquerait pas de passer à l'attaque. (en parlant de rock'n roll, ne trouvez-vous pas que Pavel Sivakov pourrait se reconvertir en sosie d'Elvis Presley vu qu'en cycliste, c'est pas trop ça ? )
Profiter de l'infortune d'un concurrent : seule course où c'est toléré avec Paris-Roubaix de + naturellement les courses où ce Primoz-délinquant de Fred Wright se retrouvera retardé/amoché.
Je vois une course où pas mal de gros outsiders passent à l'attaque très tôt(et je ne parle pas de la ventripotence d'un Peter Zigsagan qui est d'ailleurs plus souvent out que outsider en big 2023), ils ont pu constater le gouffre qui séparait le trio infernal du reste du monde sur l'E3. Ils n'attendront pas de se faire ratonner et amadouasser par les Movistar et les Groupama dans le groupe des battus à 50 km de la ligne pour jouer la quatrième place ou prier pour qu van Faert pète à l'avant et n'explose pour jouer la troisième place par miracle ou que Pogacar bugge à nouveau dans le dernier km.
Pas mal de types se savent déjà battus pour le podium au départ, ils n'auront rien à perdre avec une attaque kamikaze à la Matelas Couine Simmons à 85 km du but.
(avant de se faire rappeler à l'ordre en trois coups de pédale par Nathan Personne van Hooydonck)
Il y a juste Tom Ziplock, la tête dans le sac, qui croira qu'il pourra rivaliser à la pédale et partir dans la descente du Paterberg (
alors que tout partira à vau-l’eau dès qu'il sera livré, pieds et poings liés, au rythme suffocant de Marco Haller dans le Vieux Quaremont, ça aura des airs de Vologne 84) mais les autres, je crois qu'ils ont du comprendre.
Alaphilippe (@michelpolak)
Je crois que bon, il faut savoir être réaliste. La forme est là mais peut-être pas à 100%, mais pour cette course il faut être à 100%".
D'un vrai pur 100 à un pas bien tonique galopin, à qui la faute ? On se demande bien.
Karma Police, arrest this girl.
Van Baarle, lui, restera aux écuries. Pour refaire d'un Dylan un cheval de course, le maréchal-ferrant prévaut sur un Tour des Flandres. Dylan avait bien trop besoin de s'faire saboter.