dolipr4ne a écrit : ↑29 mai 2022, 22:36
Merci pour le partage les gars, notamment pour la conclusion, Master.
Dis, Master, dans une moindre mesure Delgato car je pense que vous n’etes pas les memes
betters, comment tu envisages la suite? Car j’avais imaginé justement comment tu pouvais vivre ton betting au quotidien. Tu te donnes des objectifs? Tu as une gestion de bankroll stricte ou ca t’arrives de « tilter » (genre « putain, faut que je me refasse là…. »)? Comment tu te projettes vis-à-vis du betting d’ici 5, 10 ou 20 ans? Penses-tu lever le pied, car j’imagine assez mal, mais c’est personnel, de vivre justement tout ce stress que ça doit représenter et dont tu parles justement, à moyen/long terme?
J'ai pas vraiment d'objectif, j'essaie surtout d'être le plus constant dans les bons bets et effectuer les bons choix.
Ce qui est indéniable c'est que depuis le Tour de France 2021 et mes gains autour de 5000€ à cette occasion je joue beaucoup plus libéré et surtout des sommes beaucoup plus importantes.
Ce que je remarque également c'est que je suis très souvent dans la bonne analyse ce qui me permets d'être constant dans les gains et ne quasi jamais creuser des pertes sans gains pendant de longues périodes.
Et pourtant, je trouve que je suis plutôt poursuivi par la malchance plutôt que la chance... J'entends par là que dans les duels que je sélectionne, lorsqu'un des 2 coureurs a des aléas pendant la course, je pense tourner autour de 70 voir 80% de faits de course en ma défaveur (crevaison, chute, maladie pour les bets sur les classements généraux, différence minime entre les 2 coureurs lors d'un chrono, lorsque que les 2 coureurs terminent à 1 place d'écart, etc).
En tout cas "à la jambe" le choix est souvent dans le bon.
C'est cette relative malchance qui me frustre bien souvent et me rend de mauvaise humeur. Bizarrement je retiens pendant bcp plus longtemps les gros gains loupés sur ces coups du sort, plutôt que justement les gros gains qui devraient me rendre heureux. Comme un éternel insatisfait.
J'ai un peu difficile à bien me projeter dans l'avenir car je sens tout de même une certaine addiction se mettre en place. La veille des courses, en soirée quand les cotes sortent je passe mon temps à refresh les différents sites pour choper les bonnes cotes à l'opening. Parfois même en soirée ou chez des amis pour être sûr de ne pas louper la "prochaine cote cadeau".
Le betting est donc clairement une mauvaise chose dans l'équilibre de ma vie, mais d'un autre côté il m'a largement permis une certaine assise financière que je n'avais pas auparavant.
D'ailleurs le Tour 2022 sera un test pour moi où j'essaierai de limiter mon temps sur les sites de paris car je serai en vacances 15 jours.
Mentalement aussi c'est assez fatiguant car je ne me limite pas uniquement à une analyse de la course le "jour J" mais à une foule d'éléments qui me font cogiter parfois durant des heures. C'est un peu mon côté "HP" qui prend le dessus de ce côté là.
Objectifs du coureur, forme ou période de pic de forme prévu, équipiers, conditions météo, psychologie des coureurs ( certains coureurs que j'aime appeler "crève la dalle", tentent souvent de jouer les avant-postes même pour les places d'honneur. Je me suis forgé une belle petite liste de spécialistes grâce aux années de betting), scenario(s) de course envisageable (une course avec par exemple VDP au départ aura plus de chances de se décanter loin de l'arrivée et l'usure avantagera plutôt certains coureurs que d'autres qui performent plus sur des courses fermées), et encore beaucoup d'autres éléments en fonction des offres des duels.
En bref, je te referai sans doute un point plus précis après le Tour de France pour voir où j'en suis réellement avec cette addiction. Et voir si je peux éventuellement poursuivre le betting avec une certaine réussite mais en réduisant les contraintes que je me suis infligé ces derniers temps.