charlix a écrit : ↑27 oct. 2021, 07:55
Iguane a écrit : ↑25 oct. 2021, 18:07
"je pousse à l'extrême mais si on va au bout du truc, on arrête de parler vélo je pense"
"que ceux qui voient le dopage partout arrêtent de se faire mal"
Quand je lis ça, excusez-moi si mon interprétation va trop loin, mais ces phrases critiquent la suspicion et disent qu'elle empêche de parler vélo.
Et pour moi il n'y a aucun souci à dire certaines choses sur Cavendish, quite à être recadre derrière et ne plus y revenir sur le taupique.
Mais j'en reparlerai régulièrement de ce cas Cavendish. Que ce soit révélateur d'un dopage lourd qui ne se fait que dans certaines équipes ou bien du management génial du meneur d'hommes qu'est Lefevere, chacun son avis. Notez que si je discute la méthode de management, je n'ai jamais douté qu'elle n'est pas le fruit du hasard et qu'elle donne des résultats excellents. J'aimerais beaucoup que certains donneurs de leçons sur la façon de parler dopage aient la même lucidité sur la pharmacopée de leurs équipes favorites.
C'est marrant que tu me cites car il me semble n'avoir jamais hésité à prendre publiquement position contre le dopage, et ce au détriment de bonnes relations avec certains, et il me semble être l'un des seuls à dire que toute personne impliquée un jour dans une affaire devrait être définitivement écartée du monde du vélo.
Je suis juste désolé de ne pas avoir que cet angle d'approche quand je parle vélo, c'est ça le truc en fait. C'est pas contre toi loin de là, mais j'ai l'impression que pour certains il n'y a plus que ça partout et tout le temps. Comme cette course au partage du temps d'ascension assez symptomatique de l'envie de dénoncer avant même de savoir, et sans prendre la peine de savoir justement si les temps jetés en pâture sur les RS sont bons ou pas. J'ai d'ailleurs même déjà vu des temps partagés ici avant même qu'ils ne soient corrigés par leurs auteurs.
Bref, du jusque doutisme mais jamais appliqué à soi-même en fait, c'est ça qui est curieux parfois aussi. On doute de tout mais jamais de soi, comme si c'était de toute façon impossible que son ressenti sur X ou Y ne soit pas le bon.
J'ai longtemps défendu les coureurs et les performances dans toute la période post-puerto. Je me souviens notamment avoir défendu sur ce forum qu'un pistard qui fait de la poursuite n'est pas un gros cul incapable de passer un pont, mais avant tout un mec qui a de grosses capacités aérobie, à une époque où le discours pistard qui grimpe=dopé systématique passait crème.
J'ai assez radicalement évolué depuis la reprise post-covid. Je me souviens de l'étape du Dauphiné gagné par Van Aert. J'avais allumé ma télé, je vois le peloton avancer à toute berzingue dans la bosse, bien compact, comme si c'était un final du tour de Turquie sur une deux fois 4 voies.
Je ne dis pas que réellement, il y a eu rupture du jour au lendemain. Mon "constat" est biaisé par la longue période sans courses, avec mon œil de suiveur qui s'est deshabitué. Mais je constate juste que visuellement, ça roule beaucoup trop vite, beaucoup trop longtemps. Les coureurs le disent, les records d'ascension tombent. Enfin quand tu vois Bardet dire de Roglic au tour d'Émilie que c'est n'imp... La course s'est faite de loin. Elle a été dure. Et dans la dernière montée, sur un scénario de course identique (bagarre de loin + échappé de costauds), Roglic nous sort un meilleur temps qu'Ullrich en 2001. Je pense pas qu'on ait besoin de se poser 36 questions. A ce niveau c'est aveuglant. Le cyclisme serait crédible si il montait 45 secondes moins vite que les chaudières de l'EPOque.
On parle du matériel, des techniques d'entraînement. Je connais un cycliste qui a courru en 2 et 3 de 90 à 2015. En 90,il faisait 2h30 de course à 40 de moyenne. En 2015, idem.
Qu'on compare les moyennes des courses pro entre 90 et 2020. C'est nawak. Tu as cette rupture de la période EPO que chez les pros. Ca s'est infléchi dans les années 2010,ça repart à la hausse depuis 2 ou 3 ans. Voir moyenne horaire des Tours, Vuelta, records d'ascension, c'est nawak.
Je suis convaincu qu'on est dans une période très sale, j'ai vraiment du mal à passer outre, et je trouve qu'en tant que spectateurs il faut exprimer nos doutes. Les sponsors veulent de la visibilité mais aussi une image qui plaît au grand public. Exprimons cet avis. Et tant pis si je fais partie des plus extrémistes.