- 16 sept. 2021, 11:36
#3383522
https://fr.wikipedia.org/wiki/Knud_Enemark_Jensen
Le CIO réagit dès 63 et mets en place les tests aux JO de 1968. Je cite toujours wiki "quotidiennement, dans cinq compétitions, cinquante tests sont effectués, notamment des prélèvements urinaires des six premiers de chaque épreuve individuelle. Au total, 667 athlètes seront contrôlés et un seul cas de dopage sera avéré, celui du pentathlonien suédois Hans-Gunnar Liljenwall pour lequel des traces d'alcool furent découvertes dans son sang".
Sur le Tour de France, les premiers contrôles ont lieu en 1965 (donc avant le décès de Simpson), mais bon clairement il y a une opposition à ce truc, opposition qui va s'intensifier avec des grèves de coureurs, des refus de se soumettre aux contrôles, voir notamment l'affaire Hinault à je ne sais plus quel critérium... Je pense que la perception va vraiment changer avec Festina et l'évolution des lois antidopage dans certains pays à compter de cette date. On a quand même eu des coureurs français qui ont fait grève au début des années 2000 contre le cyclisme à deux vitesses. 5 ans avant les mecs dans le peloton faisaient grève contre les contrôles et les descentes de police.
(voir le site de Vayer qui vulgarise assez bien cette partie historique)
Pour préciser sur la partie historique, c'est effectivement dans les années 60 que se produit le premier tournant. Il y a plusieurs éléments déclencheurs mais pour la partie CIO c'est le décès d'un cycliste, Knut Jensen, aux JO de 1960 (donc avant Simpson. Affaire très similaire, mélange de chaleur extrême et d'usage de dopants...)JohanMusée a écrit : ↑16 sept. 2021, 09:07A vrai dire, cette loi du silence est essentiellement apparue avec les contrôles antidopage.frikkadell a écrit : ↑15 sept. 2021, 23:23
A propos de la loi du silence, il y a fort à parier que l'époque Armstrong est importante, mais elle même est l'héritière de la première grande époque EPO, et avant je connais moins, mais il est sûr que cette règle qui vise à garder secret aux yeux du public et des autorités les pratiques dopantes date de bien plus tôt.
Le dopage et le silence qui s'y associe s'insinue depuis les jeunes génération jusqu'à ce que le coureur devienne pro.
Ce n'est pas comme chez le suiveur, qui lui prend conscience de ça bien plus tard, à un âge adulte, et n'y est pas confronté depuis les jeunes catégories.
Tout ça pour dire que si moncout' ne balance pas ou n'a pas balancé, c'est aussi et surtout parce que ce depuis qu'il se construit en tant que coureur et homme, la règle de lomerta est la. De manière implicite ou explicite, elle est la. Au début c'est normal de ne rien dire.
Il faut bien se figurer que, jusqu'à la mort de Simpson en 1967, le dopage n'est pas réellement perçu comme une tricherie ou comme quelque chose de foncièrement mal. On ne s'en vante pas particulièrement, mais on ne s'en cache pas non plus. On parle de "saler la soupe", et surtout de "faire le métier". C'est surtout cette dernière manière de considérer la chose qui est longtemps restée en interne en même temps que l'image de probité devenait importante d'un point de vue du public qui a créé cette loi du silence. Et ce réel sentiment d'injustice chez les coureurs et les équipes lorsqu'ils se font prendre.
Selon moi, c'est la superposition de ces deux lois, celle du milieu et celle du monde extérieur, qui crée cette perception complexe des actes et des champions chez les membres du dit milieu, aussi probes soient-ils
https://fr.wikipedia.org/wiki/Knud_Enemark_Jensen
Le CIO réagit dès 63 et mets en place les tests aux JO de 1968. Je cite toujours wiki "quotidiennement, dans cinq compétitions, cinquante tests sont effectués, notamment des prélèvements urinaires des six premiers de chaque épreuve individuelle. Au total, 667 athlètes seront contrôlés et un seul cas de dopage sera avéré, celui du pentathlonien suédois Hans-Gunnar Liljenwall pour lequel des traces d'alcool furent découvertes dans son sang".
Sur le Tour de France, les premiers contrôles ont lieu en 1965 (donc avant le décès de Simpson), mais bon clairement il y a une opposition à ce truc, opposition qui va s'intensifier avec des grèves de coureurs, des refus de se soumettre aux contrôles, voir notamment l'affaire Hinault à je ne sais plus quel critérium... Je pense que la perception va vraiment changer avec Festina et l'évolution des lois antidopage dans certains pays à compter de cette date. On a quand même eu des coureurs français qui ont fait grève au début des années 2000 contre le cyclisme à deux vitesses. 5 ans avant les mecs dans le peloton faisaient grève contre les contrôles et les descentes de police.
(voir le site de Vayer qui vulgarise assez bien cette partie historique)
Pourisseur.