Coalize a écrit : ↑09 mai 2021, 20:44
daizenshu_ a écrit : ↑09 mai 2021, 20:35
La performance de Joao Rodrigues sur l'Algarve en 2019 était plus impressionnante même si son général final est un fond de top 10 pour cause de mauvais CLM, et de gros bazar sur l'étape de Malhao. En 2019 il a été le 2ème plus fort à Malhao derrière un certain Tadej Pogacar quand même...
J'avoue que mon "portugais anonyme" pour parler de Rodrigues est un peu gros! Presque aussi gros que sa victoire sur l'Algrave!
Il sort en dehors du Portugal d'une
91éme place au tour de Poitou-Charente et d'une 38éme place au tour du Danemark en 2019! Logique qu'il s'impose sur l'Algarve face à des futures stars! Désolé!
Courus en mode osef total après avoir remporté la Volta Portugal.
J'ai beau être vraiment hyper perplexe sur ses perfs et ses énormes sautes de niveau, il faut quand même aussi replacer les choses dans leur contexte.
Il faut dire et insister aussi sur le fait que Rodrigues bat un Hayter qui est à mon avis TRES diminué suite à sa chute sur le CLM (et Ineos le savait très bien d'où le faux rythme toute la journée), il bat un Asgreen qui n'avait pas couru depuis le Ronde (et qu'il n'aurait d'ailleurs pas battu au général sans la chute du 1er jour). Il n'est pas spécialement meilleur qu'un Sebastian Henao qui fait l'équipier sur l'enchainement Foia-Malhao, et Sebastian Henao, c'est quand même du niveau assez random depuis 2-3 ans. Sosa a l'air à côté de la plaque niveau forme et le parcours ne lui convenait pas du tout, il n'y avait du coup aucun grimpeur de renom présent.
Il y a d'autres paramètres que certaines équipes ne devraient pas négliger par ailleurs. Est-ce que Joao Rodrigues et ses équipiers auraient pu faire ce qu'ils ont fait aujourd'hui si cela avait roulé plus vite derrière sur le plat? Sur que non, ils auraient explosé, au moins certains d'entre eux. Et on a bien vu aussi un Joao Rodrigues qui a plafonné à mort seul à rouler. Sans Antunes, jamais il remporte la course.
A une époque et encore aujourd'hui, on voit des équipes qui cadenassent la course et la durcissent petit à petit sur les étapes de montagne, et cela n'est pas fait pour rien, c'est un travail de sape et ça permet de fatiguer l'adversaire. A partir du moment où ce travail n'est pas fait, on permet à l'adversaire d'arriver au max de ses capacités au pied des bosses et de se jauger uniquement sur des efforts de 20-25mn, parfois encore moins. Alors que ce même adversaire pourrait être mis hors d'état de nuire en jouant sur l'endurance dès le départ de l'épreuve.
Qu'a montré Joao Rodrigues? Qu'il grimpe aussi bien que Elie Gesbert sur 10 à 20mn et peut le battre en CLM...
Joao Rodrigues au max de ses capacités peut-il faire top 50 du Tour? Non.
Au Tour du Portugal, on a beau assister à des choses très bizarres, ça reste simplement une course où ça roule à 30 à l'heure pendant 3 heures puis une dernière heure à bloc. Une course où ça roule plus vite en ascension dans le final, que sur le plat des 2 premiers tiers de l'étape. Rien à voir avec le cyclisme WT.
Au Tour du Rwanda par exemple, que ce serait-il passé si Total Direct Energie et B&B Hotels étaient restées tranquillement dans le peloton chaque jour à attendre les 10-15 derniers kilomètres des étapes? Je pense qu'ils n'auraient pas gagné beaucoup d'étapes et qu'ils auraient pris le risque de se faire battre par des coureurs bien moins forts mais placés sur orbite pour un effort bref. Peut-être même que Brayan Sanchez de la Medellin n'aurait même pas été lâché et aurait gagné le général puisque personne ne l'aurait vraiment mis en difficulté.
Pour moi, en Algarve, on a juste assisté à une course d'un niveau faible, et face à une adversité faible qui n'exploite pas les défauts de cette équipe, ben W52 arrive à se hisser en haut de la hiérarchie. Et si on ajoute le coup de pouce de la chute du meilleur coureur présent et qu'en plus un challenger perd du temps sur un coup du sort...
Est-ce fait dans les règles au niveau antidopage? C'est un autre débat.