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Modérateur : Modos VCN

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Par PuncheurFou
#3267006
SimoniMan a écrit :
06 déc. 2020, 00:15
PuncheurFou a écrit :
29 nov. 2020, 00:00


Ha Gibo. :love:

Moi j'ai commencé à l'apprécier sur le Giro 2003, et je suis totalement devenu fan quand par orgueil, et pour l'honneur, il a remporté une étape sur le Tour 2003 alors qu'il était passé complètement à coté de son Tour.
Pour ceux qui auraient voulu voir un duel entre non-attribué, il faut regretter que Gibo ne soit pas allé sur le Tour en 2001, car sur le Tour de Suisse il avait fait jeu égal avec le coureur dont il ne faut pas parler !

Moi je regrette juste qu'il n'ait pas remporté un troisième Giro (le Giro était bien plus sympathique à suivre que le Tour à l'époque, peu importe le plateau soi-disant plus prestigieux qu'il y avait sur le Tour, mais à l'époque fallait être maso pour vraiment apprécier le spectacle proposé sur le Tour...).
En vrai il a gagné son 3e Giro en 2005, du moins moralement, mais bon Savoldelli a acheté les concurrents sur l'étape de Sestrières.
Et le Giro 2006 non ? :elephant:
Par fred30
#3267116
Dites les gars, ne le prenez pas mal mais si la digression Simoni / Ricco vous intéresse tellement, on peut ouvrir un topic dédié :wink:
Parce que quoiqu'on pense d'eux, ce ne sont pas exactement des coureurs oubliés :wink:

Pour ceux qui découvriraient le topic, le dernier portrait, c'est en page 9

# Marinellibodyguard #
:elephant:
Par marcella
#3267545
PuncheurFou a écrit :
06 déc. 2020, 12:21
SimoniMan a écrit :
06 déc. 2020, 00:15


En vrai il a gagné son 3e Giro en 2005, du moins moralement, mais bon Savoldelli a acheté les concurrents sur l'étape de Sestrières.
Et le Giro 2006 non ? :elephant:
2006 non, mais il est le vainqueur moral du Giro 2004.
Il l'aurait largement remporté sans la trahison de son jeune gregario.

L'on va bien lui en trouver un cinquième pour qu'il intégre le club composé par les 3 plus grands cyclistes de l'histoire.
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Par PuncheurFou
#3268670
marcella a écrit :
07 déc. 2020, 20:27
PuncheurFou a écrit :
06 déc. 2020, 12:21


Et le Giro 2006 non ? :elephant:
2006 non, mais il est le vainqueur moral du Giro 2004.
Il l'aurait largement remporté sans la trahison de son jeune gregario.

L'on va bien lui en trouver un cinquième pour qu'il intégre le club composé par les 3 plus grands cyclistes de l'histoire.
En 2004, moi j'ai jamais eu de regret, je le trouvais plutôt en méforme sur ce Giro ce bon vieux Gibo (ça rime). Mais par contre, je le concède, j'ai jamais accroché à Cunego à cause de ça, c'est vraiment pas un coureur qui m'emballait (mais humainement il avait l'air sympathique par contre)...
En 2002, il est injustement évincé du Giro ! Quelle course on aurait eu si lui (et Garzelli) n'avaient pas été exclus. :( Après j'aimais bien le Salvodelli époque Saeco et Index-Alexia, il avait vraiment la classe sur un vélo à l'époque (chez Discovery il gagne, mais il perd toute sa classe je trouve...).

Fred : on en profite qu'il n'y a pas de coureur oublié qu'on pourrait évoqué, mais pas trop d'accord, je trouve Simoni souvent peu connu de biens des suiveurs, voir méprisé. Ce coureur mériterait d'être plus souvent mis en lumière, car qu'on l'aime ou non, il aura été un des rares à animer ces si plates et endormantes années 2000. Pour dire, Ricco en très peu de temps doit justement être bien plus connu que lui.
Un regret qu'on peut avoir, c'est qu'il soit en quelque sorte une révélation tardive (suite à de multiples problèmes familiaux notamment), car il gagne son premier Giro à déjà 30 ans (bon 29 vu qu'il est né en août). Ce qui est très tardif pour un gars qui était un fuoriclasse chez les jeunes et à qui on annonçait un avenir radieux.
Par marcella
#3268749
Gibo serait peut-être mieux reconnu, en dehors des frontières :italia: , si il n'avait pas été trahi à Lisbonne par l'aveugle Lanfranchi :paf-mur:

Il faudrait peut-être, pour en revenir au sujet du taupique, faire un portrait de Lanfranchi ou de W. van Huffel. :elephant:
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Par PuncheurFou
#3268838
marcella a écrit :
12 déc. 2020, 18:51
Gibo serait peut-être mieux reconnu, en dehors des frontières :italia: , si il n'avait pas été trahi à Lisbonne par l'aveugle Lanfranchi :paf-mur:

Il faudrait peut-être, pour en revenir au sujet du taupique, faire un portrait de Lanfranchi ou de W. van Huffel. :elephant:
Ho oui, ce moment mythique (dont on se serait passé), étonnant que Gibo ne lui ait pas fait payer l'addition, lui qui est si rancunier ! Le mec était tellement le vainqueur moral de ce championnat du monde 2001, qu'il s'est tapé la poisse qui incombe à n'importe quel champion du monde en titre, en se tapant une année 2002 où il n'a quasi fait aucune performance (à cause de son exclusion du Giro en 2002). :elephant:

Comme cycliste oublié, je pense aussi à Figueras, lui qui a côtoyé Lanfranchi chez Mapei puis chez Panaria. Un coureur qui aurait pu avoir une beaucoup plus belle carrière.
Wim van Huffel, l'homme qui couru pour conserver son top 15. :elephant:
Par marcella
#3268949
Ne soyons pas mauvaise langue ! :elephant:
van Huffel visait un top 10 puisqu'il termina à la 11ème place de ce maudit Giro.

Je me souviens bien de G. Figueras du temps où il roulait sous les couleurs blu e fucsia
Il avait notamment remporté le Giro del Lazio, en 2006, devant le Piccolo Principe.

Ce mondial espoir 96. :love:
Dire que du quadruplé :italia: , et oui c'était une autre époque, c'est le quatrième qui a eu le plus gros palmarès.
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Par GATO
#3277936
La vuelta organisee par el periódico el pueblo vasco ... Un vol cette vuelta.
Ruiz bien sur allier de Loroño comme le DS de l equipe d Espagne. Qui avec sa voiture stoppa Federico lors de l etape decisive.
Dommage cette vuelta etait pour Fede. Qui ne la gagnera jamais. Apres on se demandé pourquoi dans les annees 50 Bahamontes ne jouait que le maillot de la montagne sur le Tour de France. Facile a comprendre avec une equipe d Espagne pourrie ... En fin le grande Coppi en 59 et sans Loroño et Ruiz. ...
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Par Orodreth
#3277965
De ce que j'ai lu de cette Vuelta 1957 (articles + bio de Loroño et bio de Bahamontes) et c'est un peu différent de ce que tu dis, même si Bahamontes semble s'être fait bien avoir dans l'histoire.

10° de la Vuelta 1950, 4° en 1955 et 2° en 1956, Loroño veut une place de leader dans la sélection espagnole. Mais le problème c'est que Bahamontes et Salvador Botella aussi. Lluis Puig, le sélectionneur de l'Espagne, est Valencien comme Botella donc il s'arrange pour que ce soit lui le n°1. Puig était apparemment vraiment mauvais. Aucune autorité. Ruiz ne voulait pas rouler avec Bahamontes donc il se présente sur la course avec la petite sélection de la Méditerranée. Dès la deuxième étape Loroño est le mieux classé de la sélection espagnole. Bahamontes, qui est à 2', attaque le lendemain et devient leader. Botella est 3ème, Loroño loin à 14'. Quelques jours après Botella attaque, Bahamontes décide de rouler sur lui mais Botella devient leader devant Bahamontes et Loroño.
Dixième étape : Loroño, attaque très tôt et, grâce à une échappée, prend 22'. Il devient leader. Ruiz l'aurait aidé et l'aurait encouragé en insultant Bahamontes à plusieurs reprises. :rieur: Le lendemain Bahamontes attaque pour se "venger" de Ruiz mais personne ne l'aide indiquant que de nombreux coureurs se seraient ligués contre lui. Il explique aussi que Jose Antonio Elola, à l'époque ministre des Sports au sein de la dictature de Franco, lui avait envoyé un télégramme lui disant de faire la course en faveur de Loroño. Mais il n'y a aucune preuve de ce qu'il dit. En tout cas, personne n'a retrouvé le télégramme.
Douzième étape : sur la route de Saragosse Bahamontes attaque et Loroño le suit. Les deux ralentissent et en viennent quasiment aux mains. La fédération espagnole dit à Puig de calmer les deux coureurs et menace de les exclure. :pt1cable: On parle ensuite du Pacte de Huesca : comme quoi Bahamontes devait laisser gagner Loroño. Loroño explique que c'est une histoire inventée et que Puig lui avait seulement dit de laisser Bahamontes passer en tête des GPM.
Mais en vérité Bahamontes a seulement attaqué pour prendre les points au sommet d'une côte. Il n'aurait pas apprécié que Loroño le suive. Lluis Puig va à la hauteur de Loroño et lui dit que s'il ne laisse pas partir Bahamontes, il lui bloque la route avec la voiture. :flags:
Suite au "Pacte de Huesca", Bahamontes décide de quitter la course la nuit mais son agent, Evaristo Murtra, lui remonte le moral et le dissuade de laisser Loroño remporter la course. La situation sera de nouveau tendue. Bernardo Ruiz explique que les deux coureurs s'insultent le reste de la course. Au final Loroño remportera la Vuelta 1957 malgré des attaques de Bahamontes.

Les tensions sont aussi bien présentes sur le Tour 1957 et 1958 et juste avant celui de 1959. Dalmacio Langarica, ami de Loroño, est celui qui dirige la sélection espagnole. Problème, Loroño, qui avait quand même un sale caractère, refuse d'être équipier pour Bahamontes. Du coup pour régler le problème, Langarica le dégage de la sélection. Résultat : Loroño et Langarica vont arrêter de se parler pendant 10 ans. D'ailleurs, il se prend 1 mois de suspension par la fédération espagnole pour avoir insulté Langarica. :elephant:

Tu fais bien de préciser que cette édition a été organisée par El Pueblo Vasco. Il y a eu des affrontements entre les supporters de Bahamontes et de Loroño. Il y en a qui avait "attaqué" l'entraîneur de Bahamontes, apparemment c'était le père de Roberto Laiseka. Un autre aurait essayé de mettre le feu au bâtiment de la fédération espagnole lorsque Loroño est exclu de la sélection espagnole avant le Tour de France 1959. Bon, on peut penser que tout ça a été un peu accentué. D'ailleurs, aussi bien Loroño et Bahamontes, ont minimisé les faits après leur retraite.

Bref, une période du cyclisme espagnol très amusante à connaître 70 ans plus tard. :green:
Par biquet
#3278023
Tout ça était assez folklorique, en effet.. :green: C'est Langarica qui évoquait ces rivalités régionales: " Rivalité régionale ?? Plus que ça, ça pouvait aller jusqu'à des rivalités de villages !!"

Bahamontès a eu le grand tort de se laisser enfermer dans ces histoires alors que son talent (son génie, même) aurait du lui permettre de s'orienter vers d'autres objectifs, comme le Giro. Surtout que les tracés des Vuelta de l'époque n'étaient pas favorables à un pur grimpeur. Pas un hasard si un Stablinski a pu l'inscrire à son palmarès. Dans un entretien avec Ph Brunel, Miguel Poblet avait relaté sa découverte de ce drôle de bonhomme qu'était Bahamontés. C'était en 1948, et là encore, folklore assuré. L'énergumène en question portait des pantalons, roulait sur un vélo archaique...mais avait quand même distancé tout le monde dans la principale montée !! :pt1cable:

Baha regrette d'avoir du disputer l'esentiel de ses Tours dans l'équipe nationale, ne connaissant les vertus de la VRAIE course d'équipe qu'à partir de 1962, chez Paloma, alors qu'il était en fin de carrière. Mais là aussi, malgré sa 2è place en 63 et sa 3è en 64, il aurait du faire mieux. Seul problème:le DS Raoul Rémy, qui lui portait une admiration sans borne, n'osait pas lui apportait la contradiction malgré ses exentricités et ses fautes tactiques . Si un Géminiani avait été à sa place..
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Par GATO
#3278062
@Biquet
Dalmacio Langariga chez KAS la meme chose.
Les coureurs basques favorises, les jose María Lasa et Domingo Perurena. José Manuel Fuente contredisant les órdres de equipes pour remporter les Vuelta 72-74 etc.
Un vrai bordel cette equipe, du chacun pour soi pratiquement a part certaines amities entre coureurs.
Comparer Loroño et Bahamontes :pt1cable:
Avec tous les respects du au basque.
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Par Orodreth
#3278072
J'ai aussi pu lire qu'au début de sa carrière, Bahamontes faisait du traffic de pièces de vélo en pleine course vu qu'il a travaillé dans un atelier de fabrication. :rieur: C'était/c'est un personnage assez spécial.
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Par GATO
#3278128
Et en plein Tour de France, le soir il passait dans les chambres des Anquetil et cie. Vendre des gants etc. Avec un petit calepin ou il annotait les ventes et demande des acheteurs.
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Par Delgato
#3404342
Salut à tous !
je savais pas où mettre ça.
Ma mère me tanne depuis des semaines pour avoir des infos sur une photo qu'elle avait trouvé dans la poche de son père. Elle a été prise dans les Alpes ( développée à Saint Jean de Maurienne ) sans doute entre 1945 et 1955. Mais elle aimerait savoir qui est le coureur et dans quel col est-ce. A vu de nez je lui ai dit vu le style peut-être Bartali mais je préfère m'adresser à des spécialistes comme vous qui je l'imagine pourront plus facilement répondre à ces questions et reconnaître le coureur en question, le col voire l'année :genance:
Voici la photo en question :
( Ps : Merci d'avance :wink: )
Image
( je sais la photo de la photo est pas très nette et on a du mal à distinguer le visage ) :spamafote:
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Par angelsB
#3404365
Delgato a écrit :
14 nov. 2021, 14:53
Salut à tous !
je savais pas où mettre ça.
Ma mère me tanne depuis des semaines pour avoir des infos sur une photo qu'elle avait trouvé dans la poche de son père. Elle a été prise dans les Alpes ( développée à Saint Jean de Maurienne ) sans doute entre 1945 et 1955. Mais elle aimerait savoir qui est le coureur et dans quel col est-ce. A vu de nez je lui ai dit vu le style peut-être Bartali mais je préfère m'adresser à des spécialistes comme vous qui je l'imagine pourront plus facilement répondre à ces questions et reconnaître le coureur en question, le col voire l'année :genance:
Voici la photo en question :
( Ps : Merci d'avance :wink: )
( je sais la photo de la photo est pas très nette et on a du mal à distinguer le visage ) :spamafote:
Salut Delgato,
Pour être un peu connaisseur de cette époque et (bien plus tard) du coin je te ferais une suggestion qui est peut-être totalement fantasmatique mais repose sur quelques données objectives.
Il se pourrait bien que ce soit une photo prise lors de l'étape Grenoble-Briançon du Tour 1947, près du sommet du col du Télégraphe. Le coureur pourrait être l'Italien Tino (Pierre) Brambilla.
Quelques indices qui m'ont fait penser ça ?
1/ d'entrée le paysage m'a évoqué le sommet du Télégraphe... d'autant que tu dis que la photo a été développé à St Jean de Maurienne (donc pour des gens y habitant) !
2/ Tu situes la date entre 45 et 55... Il y a énormément de monde sur le bord de la route. Il s'agit donc d'un TdF... qui a repris en 1947... avec une foule immense au bord des routes pour cette reprise de l'épreuve. Les vêtements sont conformes aux modes de ces années d'après-guerre (des tenues de sorties d'une population rurale à cette époque).
3/ En 47 il y a donc une étape Grenoble-Briançon qui monte le Glandon pour passer la Croix de Fer et redescendre à St Jean de Maurienne pour monter le Télégraphe, descendre à Valloire avant de monter le Galibier et finir à Briançon ! Dans cette décennie c'est la seule étape du Tour qui passe par ce trajet.
4/ Ce jour-là, au sommet du Télégraphe c'est Camelini (un maillot blanc, bande rouge) qui passe en tête avec 8' d'avance sur ses poursuivants Lazarides (un maillot violet avec une large bande verticale blanche) d'abord et deux minutes derrière l'Italien Brambilla (maillot uni bleu clair) qui va "tirer" son coéquipier maillot jaune Ronconi en difficulté jusqu'au sommet du Galibier, puis un group avec Goasmat et Vietto une minute derrière...
A l'époque les coureurs étaient souvent identifiable à leur façon de porter leur casquette et Brambilla la portait ainsi (il est souvent identifiable, comme l'était Poulidor, à ce détail). Les spectateurs semblent regarder un autre coureur non encore entré dans le virage qui pourrait bien être le maillot jaune Ronconi un peu distancé au sommet (à l'époque les grimpeurs ne gardaient pas leurs leaders dans leur aspiration mais montaient à leur rythme en ralentissant ensuite pour les attendre s'ils les distançaient trop).
5/ De plus Brambilla était le régional de l'étape certainement reconnu comme le champion du coin (d'où le fait que ce soit lui qui ait été photographié car reconnu par les spectateurs).
Voilà une réponse plausible (et détaillée) à donner à ta mère... Si elle est fausse (ce qui est possible !) ça nous aura néanmoins fait rêver à ce cyclisme mythique ! Et c'est quand même plus agréable que de penser aux débats des primaires ! :green:
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Par Delgato
#3404381
:w00t:
Merci beaucoup angelsB pour cette réponse ultra détaillée :kisskiss:
Ma maman t'envoie aussi ses remerciements :super:
1947 c'est son année de naissance à elle donc ça serait logique qu'il l'ait conservée. Je pensais aussi au télégraphe entre 45 et 50 mais j'étais pas certain :hehe:
Par fred30
#3412977
Image

Il est né en 1930. Comme Sean Connery ou Clint Eastwood.
Elégant sur son vélo comme le premier dans son smoking, et sachant flinguer à propos comme le second, Jean Forestier s’est distingué au cœur des années 50. L’âge d’or du vélo, ou pléthore de champions s’illustraient et rivalisaient de février à octobre.

Professionnel de 1953 à 1965, il gagne dès sa première année la Polymultipliée Lyonnaise sur des routes qu’il connaît par cœur. Une victoire d’étape sur le circuit des six provinces l’aide certainement à se faire repérer par l’équipe de France, qui lui ouvre ses portes dès 1954.
Il s’illustre alors en remportant alors le Tour de Romandie ainsi qu’une étape sur le Tour de France. En fin de saison, il est 8ème du championnat du monde remporté par Louison Bobet.

En 1955 et 1956, il remporte sûrement ses deux plus belles victoires. Toutes deux sont signées de sa marque de fabrique : des attaques franches et subites qui surprennent ses adversaires. Comme s’il voulait que ses concurrents lisent sa signature juste en-dessous de sa selle. Aussi intelligent que racé, le puncheur caractérisé qu’il était savait aussi et surtout tirer profit du marquage entre les grands favoris pour tirer son épingle du jeu.

En 1955 sur Paris-Roubaix, Jean Forestier est en tête de course, accompagné - excusez du peu - de Bobet, Coppi, Koblet, Poblet, Geminiani … Forestier attaque alors violemment. Un temps suivi par Scodeller (le vainqueur sortant de Paris-Tours), ce dernier est victime d’une crevaison et se retrouve parmi les poursuivants : Bobet et Coppi. Ces deux-là s’entendent peu, mais on s’attend à ce qu’ils reviennent sur Forestier, qui est seul contre trois. Il n’a que 200 mètres d’avance environ. Il insiste, et ne se retourne pas. Le temps joue pour lui.

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Roubaix, c'est là-bas, c'est tout droit. Appuie, tire. Appuie, tire ...



Les deux grands champions derrière lui se neutralisent car ils se craignent. Aucun des deux n’est un manche au sprint et chacun craint de faire trop d’effort pour mener la chasse et ainsi hypothéquer ses chances au sprint.
A Roubaix, parce qu’il a anticipé et résisté, Forestier s’impose sur la Reine des Classiques.

L’année suivante, il remet ça sur le Tour des Flandres. Un groupe conséquent approche de l’arrivée. On remarque que Van Steenbergen et De Bruyne se marquent et s’appliquent à se faire perdre. Le puncheur lyonnais passe à l’attaque sous la flamme rouge et fait le coup du kilomètre. Les routiers-sprinteurs derrière sont piégés. Ils ne le reverront qu’après la ligne d’arrivée.

Aujourd’hui, Jean Forestier est le doyen des vainqueurs de ces deux courses prestigieuses, inscrites éternellement au patrimoine mondial de l’histoire du vélo.

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Classe, le gone !!



En 1957 il gagne un deuxième Tour de Romandie, le Critérium National et une étape au Dauphiné Libéré. Il se présente en grande forme au départ du Tour. Il y a gagne le chrono par équipes avec l’armada française, et porte le maillot jaune deux jours. Il le cèdera à Anquetil dans les Alpes, lancé vers la première de ses cinq victoires. Mais entre sa fidélité à ses leaders et son talent, il ne « balance » pas les deux dernières semaines de course et termine 4ème à Paris. Le tout, paré du maillot vert. (Comme un certain Laurent Jalabert en 1995.)

Les années suivantes seront moins fastes mais il accumulera les places d’honneur sur les classiques et regagnera une étape sur le Tour. Il sera également vice-champion de France derrière un intouchable Henri Anglade, et montera sur le podium de Paris-Nice.

Jean Forestier
Paris-Roubaix 1955
Tour des Flandres 1956
2 Tour de Romandie (1954-57)
1 Critérium National (1957)
5 étapes du Tour de France (1954-55-56-57-61)
Vice-champion de France 1959
3ème de Paris-Nice 1964

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