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Modérateur : Modos VCN

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Par PuncheurFou
#3276633
El_Pistolero_07 a écrit :
20 janv. 2021, 22:45
Fignon aimait pas trop les piqûres et les manipulations sanguines lui faisaient peur...
Intéressant à savoir (franchement).

J'avoue d'un point de vue perso, quand j'avais vu des reportages dans les années 2000 expliquant les transfusions sanguines, je trouvais ça assez glauque, donc je peux comprendre.
Par *Chouchou*
#3276645
@levrai-dufaux , dans mon post que tu as cité, il n'y a que la première ligne qui concernait Anquetil.
J'aurai peut-être dû faire 2 posts.
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Par levrai-dufaux
#3276721
*Chouchou* a écrit :
21 janv. 2021, 02:15
@levrai-dufaux , dans mon post que tu as cité, il n'y a que la première ligne qui concernait Anquetil.
J'aurai peut-être dû faire 2 posts.
Désolé si j'ai mal interprété ton message et réagi un peu trop vivement. J'apprécie tes contributions et, la plupart du temps, je me retrouve dans ce que tu écris, aussi je m'étonnais de ton opinion au sujet d'Anquetil.

Il y a d'ailleurs un beau documentaire sur Anquetil pour ceux qui seraient intéressés intitulé "le mystère Anquetil" :

Désolé pour le HS.
Par biquet
#3276809
PuncheurFou a écrit :
20 janv. 2021, 22:40
JohanMusée a écrit :
20 janv. 2021, 11:19
C'est pour toutes les raisons qui sont expliquées ici que, à quelques exceptions près, je n'en veux pas aux coureurs des années 1990, 2000 etc. Ce sont juste des gars qui ont continué à "faire le métier" dans la même optique que leurs prédécesseurs le faisaient. C'est juste que ce mode de fonctionnement ne pouvait que les amener à ces pratiques qui ont changé la face du dopage. Je suis convaincu que les coureurs des générations précédentes auraient agi exactement de la même manière dans les mêmes circonstances.
Je respecte beaucoup les Lemond, Fignon et cie qui ont refusé de prendre le train de l'EPO, mais leurs carrières étaient déjà faites à 80/90% et rien ne nous dit qu'ils auraient fait pareil à 24 ou 25 ans.
Personnellement, c'est plus le système et la mentalité générale de ce milieu et ceux qui les perpétuent à qui j'en veux
Est-ce que tu sais pourquoi LeMond (et oui il y a un "M" majuscule :hehe: ) et les autres de cette génération, ont rejeté l'EPO ? Méfiance vis-à-vis de ce produit ? Au niveau éthique, ils trouvaient que c'était trop, car l'ancien dopage améliorait les qualités déjà présente, alors que l'EPO transformait carrément certains coureurs (j'ai déjà vu des coureurs indiquer leur rejet de cette substance par les arguments que j'ai cité).

Perso, un pour qui j'ai beaucoup de respect rétrospectivement, c'est Hampstein ! Lui aussi avait une bonne réputation pour l'époque.

Perso je n'ai pas envie de juger les coureurs en général, j'aime juste comprendre car la thématique du dopage m'intéresse en tant que tel (et il faut avouer que parfois on voit de ces trucs très drôles, que ça soit les excuses ou les performances). Mais en tant que spectateur, je ne me permettrais pas de juger, car si le cyclisme est ce qu'il est, c'est parce qu'il y a une demande, des gens comme nous qui voulons du spectacle.
Puis enfin, il y a des choses bien plus grave dans notre société (et qui mériterait notre attention) que le dopage dans le sport.
Je pense que certains avaient la trouille. Michel Vermote en parlait. Il faut dire que la mort d'Osterboosch et d'un autre PDM (dont j'ai oublié le nom) avaient fait beaucoup causer, lors de l'hiver 90. Pas mal d'anciens, habitués aux "cachets" (le dopage de papa, en gros) devaient pas mal baliser.
Par biquet
#3276811
PuncheurFou a écrit :
20 janv. 2021, 22:56
El_Pistolero_07 a écrit :
20 janv. 2021, 22:45
Fignon aimait pas trop les piqûres et les manipulations sanguines lui faisaient peur...
Intéressant à savoir (franchement).

J'avoue d'un point de vue perso, quand j'avais vu des reportages dans les années 2000 expliquant les transfusions sanguines, je trouvais ça assez glauque, donc je peux comprendre.
Les transfusions s'effectuaient déjà dans les années 70, notamment en Scandinavie. Joop Zoetemelk avait réalisé son Tour de France 1976 en utilisant ce procédé, tout comme les Américains lors des JO de Los Angeles ( 1984).

Dans un Cyclisme Magazine datant de 1977, Jean-Pierre de Mondenard se montrait sceptique sur l'efficacité de cette pratique.. Je rajoute qu'à l'époque, les transfusions sanguines n'étaient pas encore considérées comme du dopage. :balloon:

Je crois que c'est la pratique la plus en vogue actuellement, pas seulement chez les meilleurs, et que les micro-transfusions sont désormais datées. On est pas encore revenu au Tour 2005, lorsque les coureurs disputaient les étapes décisives avec des taux d'hématocrite variant entre 55 et 60°/°, mais vivement que les kits de détection suédois (15 ans que des chercheurs bossent dessus !!) soient opérationnels. Normalement, c'est évoqué pour le prochain hiver, avant les JO.
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Par PuncheurFou
#3276870
biquet a écrit :
21 janv. 2021, 19:58
PuncheurFou a écrit :
20 janv. 2021, 22:56


Intéressant à savoir (franchement).

J'avoue d'un point de vue perso, quand j'avais vu des reportages dans les années 2000 expliquant les transfusions sanguines, je trouvais ça assez glauque, donc je peux comprendre.
Les transfusions s'effectuaient déjà dans les années 70, notamment en Scandinavie. Joop Zoetemelk avait réalisé son Tour de France 1976 en utilisant ce procédé, tout comme les Américains lors des JO de Los Angeles ( 1984).

Dans un Cyclisme Magazine datant de 1977, Jean-Pierre de Mondenard se montrait sceptique sur l'efficacité de cette pratique.. Je rajoute qu'à l'époque, les transfusions sanguines n'étaient pas encore considérées comme du dopage. :balloon:

Je crois que c'est la pratique la plus en vogue actuellement, pas seulement chez les meilleurs, et que les micro-transfusions sont désormais datées. On est pas encore revenu au Tour 2005, lorsque les coureurs disputaient les étapes décisives avec des taux d'hématocrite variant entre 55 et 60°/°, mais vivement que les kits de détection suédois (15 ans que des chercheurs bossent dessus !!) soient opérationnels. Normalement, c'est évoqué pour le prochain hiver, avant les JO.
Oui très juste, on soupçonne pas mal de coureurs (que je ne citerais pas) d'avoir utilisé des transfusions sanguines dans les années 1970 et 1980, pour améliorer leurs performances. Petit rappel, mais en soi c'est une technique ancienne la transfusion, puisqu'elle remonte tout de même à la Première Guerre Mondiale (je ne compte pas les tentatives plus anciennes avec des résultats parfois "folklorique" :elephant: ), même si l'utilisation visait simplement à soigner les blessés ayant perdu trop de sang. Mais je ne serais donc pas étonné que quelques savants fous aient déjà fait des expériences bien avant les années 1970 pour améliorer les performances de sportifs.

Toujours est-il que oui, quand je pense transfusion sanguine, je pense directe aux années 2000, car c'est là que le procédé s'est le plus perfectionné à mon avis vu que dans les années 1990, pas besoin l'EPO était indétectable et lorsqu'on instaura les tests sanguins (pour l'hématocrite) ceux-ci théoriquement ne constituaient pas une preuve formelle de prise d'EPO (d'où une simple mise à l'écart dans un premier temps).

Merci aussi pour le rappel plus haut des cyclistes décédés au début de l'ère EPO, j'avais complètement oublié. Ils sont morts de quoi (thrombose et/ou embollie ?) ?

Sait-on aussi pourquoi avant ce n'était pas considéré comme du dopage ?
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Par levrai-dufaux
#3276883
Zoetemelk est le seul cycliste des annees 1970 dont nous ayons la certitude qu'il ait pratiqué les transfusions sanguines. On sait aussi qu'il a été contrôlé à de nombreuses reprises positif, notamment sur le Tour de France. Pour autant, il n'est pas certain qu'il concevait lui-même les transfusions comme un instrument de son arsenal. En effet, il a eu recours aux transfusions car il souffrait d'anémie suite à une grave chute. Les tranfusions étaient visiblement pensées comme un élément destiné à le soigner, et non le doper : l'objectif était (officiellement) de rééquilibrer son organisme et non d'en améliorer les performances. D'ailleurs, il aurait par la suite arrêté.

Je crois que les tranfusions sanguines n'ont pas été reconnues comme une pratique dopante avant le milieu des années 1980 parce qu'il n'existait pas de consensus scientifique sur ses effets sur l'organisme. Les premières études à en vanter les mérites datent seulement du milieu des années 1970 il me semble. Ce sont les succès de Moser ou bien des Américains aux JO de Los Angeles qui ont changé le regard des autorités à leur sujet.

Enfin, on pense souvent que les tranfusions ont été supplantées par l'EPO dans les années 1990 avant de revenir en force dans les années 2000 une fois l'EPO détectable par les tests anti-dopages. Pourtant, certains éléments suggèrent que les tranfusions ont peut etre toujours été là durant cette décennie. Tyler Hamilton rapportait que Riis lui avait confié avoir fait trois transfusions lors du Tour 1996 (une la veille du départ, les deux autres lors des jours de repos). L'avantage des transfusions par rapport à l'EPO serait une remontée plus rapide du taux d'hematocrite. Alors que l'effet de l'EPO serait progressif et diffus, les transfusions offriraient un coup de fouet immédiat pour le coureur. Il est donc fort possible que les transfusions aient été utilisées en complément de l'EPO dans les années 90.
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Par Xav_38
#3277184
J'ai mis beaucoup de temps pour répondre à ce message, il faut dire que je manque cruellement de temps ces temps ci.

J'essaie quelques réponses en découpant le message de JFKs sur ce que j'identifie comme les éléments principaux. C'est clair que c'est un débat qu'il serait plus facile de développer en discutant que par écrit (ne serait-ce que parce que nous pouvons sur-interpréter les propos de l'autre), pour essayer de mieux comprendre ensemble où est le point d'achoppement, mieux le cerner pour mieux l'attaquer.
JFKs a écrit :
18 janv. 2021, 16:47

Déjà car c'est albo qui a comparé la "misère" (il y a sans doute un malentendu sur ce que chacun veut entendre avec ce terme) de certains coureurs, à Jean Valjean et que c’est caricatural. Sans aller jusqu’à crever de faim, on peut vivre des situations de vie très difficiles (et ça Xav tu le sais très bien puisque cela fait des mois que tu nous alertes sur l’impact terrible de la pandémie sur la jeunesse, la jeunesse estudiantine en particulier). Entre l’indigent et Bill Gates, il existe toute une palette de situations sociales, fallait-il vraiment devoir le rappeler ici ?

Dans la réalité, pour les coureurs occidentaux, il y a, non pas une misère proche de la famine, mais des situations précaires et difficiles qui ont été identifiées. Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir un jour une recherche sur le niveau de vie des coureurs pro et déterminer combien vivotent un peu au-dessus du seuil de pauvreté de leurs pays respectifs. Précisons aussi que Biquet partageait une phrase qui citait des pays qui connaissent des situations sociales et économiques plus difficiles que ce que nous connaissons en Europe de l’ouest.
Il est évident que le métier peut être très dur, que l'on en voit souvent que le côté clinquant, excitant, moins toute la difficulté des soirées glauques à l'hôtel ou des entrainements par mauvais temps. Et il est évident que cela est un élément déclencheur pour plonger vers le dopage. Mais à nouveau, mon point est d'essayer de mettre en relation le dopage dans le sport, que je considère relever de l'escroquerie, à d'autres escroquerie dans la société, et de comment elles sont vues différemment.

Ils existent beaucoup d'autres situations professionnels, personnels, hors sport de haut niveau où ces difficultés physiques, intellectuelles sont présentes, et qui sont tout autant d'éléments déclencheurs pour tricher. Sont elles vues de la même façons que le dopage ?

Quand dans l'article il est dit : "Si vous regardez bien, il est très intéressant de constater que les études épidémiologiques réalisées dans d’autres professions (les chauffeurs routiers, les avocats, les médecins) montrent également un usage très important de produits dopants"; c'est un argument que j'utilise souvent face à mes collègues chercheurs lorsqu'ils se moquent du cyclisme et du dopage, qu'il y a plus de dopage dans la recherche que dans le sport (depuis le jour où j'ai lu le résultat d'un étude scientifique ayant fait un test anti-dopage dans son labo... pas jolie jolie). Mais il y a une limite à cette comparaison (je ne le dirais pas à mes collègues quand je l'utilise, si eux même ne sont pas capable de la trouver tant pis). C'est que dans le sport de compétition le fondement est la performance, et surtout de faire une meilleur performance que la concurrence (individuelle ou collective en étant capable physiquement de mieux entourer son leader) et donc que le dopage influe directement sur le fondement de la compétition, en dépassant ceux qui auraient du être devant.

La comparaison avec la recherche par exemple, serait quelque chose qui toucherait directement le fondement du travail, plus de la fraude scientifique en touchant un peu aux données qui gênent (ou qui contredise ce que l'on souhaite mettre en avant) que des aides médicales. Car le fondement de la recherche n'est pas de gagner face aux autres, mais de proposer des explications, mettre en avant des questions, etc. Il me semble donc que la comparaisons doit aller au delà du simple : ailleurs ils utilisent aussi de la pharmacopée pour tenir, la comparaison doit être de trouver l'élément qui truquerait le fondement de cette profession.

JFKs a écrit :
18 janv. 2021, 16:47

Quant à toi, je pense que tu es aussi caricatural quand tu sous-entends presque qu’on accepterait moralement le dopage en essayant de le comprendre. Ce n’est pas ce que j’ai constaté dans les derniers messages. Je pense en fait que tu confonds comprendre et cautionner/justifier. On peut comprendre pourquoi des personnes accomplissent certains actes (tricher, voler de la nourriture ou une victoire, voter pour Trump, ne pas vouloir se faire vacciner) sans forcément être d’accord. On peut même comprendre quelque chose et en même temps le condamner, juridiquement et moralement. J'essaie de comprendre comment une personne n'a d'autre ressort que de voler pour manger, j'essaie de comprendre pourquoi un coureur triche.

Ce qui est vraiment intéressant dans ce débat, c’est se demander pourquoi des coureurs se dopent. Comme le dit si justement le chercheur dans l’interview citée dans mon message ci-dessus, c’est qu’on a tendance à juger le sportif dopé comme seul responsable. En les considérant comme des travailleurs, cela donne un autre regard et cela permet d’aller plus loin que le basique « Il voulait gagner ». Un cycliste professionnel est un humain qui entre dans des catégories socio-professionnelles spécifique, avec des avantages, des inconvénients, des tentations, des pressions sociales implicites et explicites, etc.
Là c'est évident, comprendre n'est pas excuser, n'est pas accepter. Mais la limite est parfois proche notamment dans l'article que tu cites. Sa rédaction est souvent proche de l'acceptation, de l'excuse, au delà de la compréhension. On peut excuser aujourd'hui car la situation est telle que décrite, et il faut du temps pour montrer que non ce n'est pas excusable même si c'est compréhensible. Et tu vas dire que je tourne en rond, mais je me demande si pour passer au delà de l'acceptation, il ne faut pas changer de termes, et dire clairement que le dopage est du niveau de l'escroquerie.

Je suis toujours étonné, mal à l'aise, lorsque un coureur qui se retrouve classer premier 3 mois après à la suit du déclassement d un autre coureur, ne s'offusque pas du vol qu'il a subit, de l'escroquerie dont il a été victime. Deux possibilité : soit lui même est dopé et est donc mal à l'aise (la plus pessimiste, celle qui fait que peut être un jour j'arrêterais de m'intéresser à ce sport) soit nous sommes dans l'acceptation collective (bien au delà de la compréhension. C'est peut être un peu des deux.

Donc oui, j'ai l'impression que souvent on est au delà de la compréhension, et qu'il y a des éléments d'acceptations au moins partielles.
JFKs a écrit :
18 janv. 2021, 16:47
Or, pour lutter efficacement contre le dopage et essayer d’attaquer le mal à la racine, de réduire autant que possible la tentation même de se doper, il faut comprendre les motifs derrière l’acte du dopage. En catégorisant les dopés dans le monde du cyclisme comme l’ont fait les chercheurs, on découvre ainsi que si certains le font en connaissance de cause, d’autres le font pour des raisons « sociales ».

C’est important de le savoir, car cela souligne des problèmes intrinsèques au cyclisme, et ça ouvre des pistes de réflexion. S’il semble difficile de rendre le sport totalement propre, puisque certains, par soif de victoire et de gloire, tricheront malgré la menace de la sanction, on peut espérer améliorer les choses lorsque le dopage est causé par d’autres motifs, y compris ces raisons sociales. Je vous renvoie à l’article, qui donne justement quelques pistes et souligne des mauvaises pratiques identifiées.
Réduire la tentation est une chose, mais elle sera toujours là, on ne pourra jamais l'annuler. Et puis nous sommes dans un sport de compétition, au delà de tenir le choc face à la pression du milieu, il y a l'envie de faire mieux que les autres.

Parmi les éléments de réduction de la tentation, il y a pour moi un message clair : le dopage sportif est peut être quelque chose de particulier au sport, mais pour moi il relève d'un cas plus générale dans le société : l'escroquerie (et donc le vol de l'autre, de celui qui aurait du être devant, ou de celui qui aurait du avoir le contrat auquel le coureur dopé ne pouvait plus prétendre sans être dopé). Tout comme la fraude scientifique en recherche, ou d'autres éléments de comparaisons que l'on pourrait trouver.

Le faire passer, pas en un jour bien sur, donc allait sur le terrain du pénal (pas en un jour non plus) me semble de force à pouvoir changer les choses. Pas tellement pour la peur du gendarme, mais plus parceque je suis persuadé que de nombreux coureurs dopés ont un sens moral élevé, mais que ce pas dopage = escroquerie ne leur est pas une évidence. Si elle l'était, je pense que nombreux arriveraient à résister à la fois à la tentation et à la fois au pression du milieu. Les pressions du milieu devenant aussi plus difficile à excercer quand on comprend que "faire le milieu" veut dire "escroquer le milieu, escroquer les autres coureurs".

JFKs a écrit :
18 janv. 2021, 16:47
Alors oui on peut se draper derrière une posture morale et dire que le dopage c’est pas bien (ce qui est une opinion aussi audacieuse que de dire que l’eau ça mouille). Mais ça nous fait une belle jambe et ça ne nous dit pas quels sont les ressorts qui sont derrière l’acte de se doper. Cela ne nous permet pas de comprendre pourquoi des coureurs a priori honnêtes et passionnés en viennent à devenir malhonnêtes et à commettre ce qui est l’une des plus grandes infamies de leur sport/profession/passion.

Si dans la pratique de la langue française on peut parfois faire du mot comprendre un synonyme de justifier, sa première définition est assez claire.

En ce sens, si un coureur est pris pour dopage, il aura certes une responsabilité morale et une juridique. Tout en le condamnant, on peut comprendre (et cette fois, dans les 2 sens du terme) qu’il ne l’a pas fait par malice, mais a potentiellement été entraîné dans cette spirale à causes des facteurs qui ne sont pas la victoire, voler les autres ou la volonté de puissance ; mais la pression d'un employeur, la peur de perdre son emploi ou celle de ne plus pouvoir continuer à payer les factures (et donc à nourrir sa famille).

Je suis bien sur d'accord avec toi. Mais je souligne dans mes messages précédents qu'ils y a de nombreuses autres situations dans notre société ou quelqu'un peut faire quelque chose de judiciairement répréhensible pour des raisons compréhensible (ne plus pouvoir payer ses facture, perdre son emploie cela touche beaucoup de monde). Et j'ai vraiment l'impression que la société est beaucoup plus dure dans de nombreuses situations, où un personne en difficulté s'est retrouvé dans le trafic ou dans un escroquerie diverse, que pour le coupable de dopage dans le sport de compétition. Et j'aimerais que la société soit aussi compréhensible dans ces cas là que pour le sportif. Et que le sportif comprenne aussi le parallèle de son comportement avec d'autres, pour mieux que son sens moral lui permette de mieux prendre le pas.

Pour moi il faut aller au delà de "le dopage c'est mal" (ta première phrase de cette partie) mais "le dopage est une escroquerie comme d'autres", chacune de ces escroqueries pouvant être comprise... Mais les escroqueries sont souvent moins tolérées dans la société que le dopage sportif (je vise bien sur ici à la fois le sportif et le milieu). Et je crains que la société dans son ensemble, par cette tolérance partielle, n'encourage finalement celui qui pour différentes raisons (compréhensible à nouveau) est proche de plonger.
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Par Teteoo
#3277209
Pour de la réflexion sur le dopage dans le sport sous le prisme de la théorie des jeux ;

https://www.cairn.info/revue-d-economie ... ge-207.htm
Faut vraiment pas se laisser avoir par la formalisation mathématique, le raisonnement est pas très élaboré

(on y voit d'ailleurs tout le souci de certains économistes pour le réel :tonton: )
Dernière édition par Teteoo le 23 janv. 2021, 16:34, édité 1 fois.
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Par Teteoo
#3277210
C'est marrant Xav, moi de mon côté je n'ai pas l'impression que les autres escroqueries soient moins tolérées dans la "société" que le dopage sportif. Par contre, j'ai l'impression que l'escroquerie est plus toléré dans le monde sportif que dans d'autres sphères (scientifique notamment), justement parce que ce n'est pas vu comme une escroquerie
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Par Nopik
#3277507
Il y a un amateur hollandais qui a pris 4 ans de suspension pour excès de salbutamol dans les urines. Il déclare qu'il a pris 2 puffs après l'arrivée car il ne pouvait plus respirer.

C'est beau :tonton:
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Par jimmy39
#3277530
Noé a écrit :
25 janv. 2021, 07:08
Adryy8 a écrit :
24 janv. 2021, 18:12
https://www.sportschau.de/doping/video- ... s-100.html

Bjorn Thurau, ancien Europcar, Bora ou Wanty, mis en cause dans l'affaire Aderlass par cette video
Je l'aimais bien, ce coureur.
C'est le fils de Dietrich Thurau.
Au moins 5 affaires de dopage connues, on peut dire qu'il n'aura pas besoin de tests ADN pour être sûr que Björn est bien son fils :elephant:
Par biquet
#3277538
Thurau.. :genance:

Bon, on récapitule:

-Hauke, Baldauf, Veerpalu, Tammjarv, Poltoranin, Duerr en Fond
-Daniel Taschler en Biathlon
-Hondo, Preidler, Koren, Durasek, Bozic, Lang, Thurau en cyclisme

Que des grands noms, quoi. :elephant:

Regard optimiste (ou naif): Cela prouve bien que le dopage sanguin est inefficace, puisque ceux qui l'utilisent restent dans le "gros du peloton"..

Regard pessimiste (ou lucide): Si même des athlètes "moyens" (pour évoluer à ce niveau, il faut être déjà costaud) sont impliqués dans un réseau de dopage sanguin, comment voulez-vous que l'élite marche à l'eau minérale, surtout en une période ou les performances retrouvent des "tendances" années 2000 ???? :spamafote:

Je crois qu'il va falloir qu'on finisse par ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe dans les sports aérobie (cyclisme, athlétisme, fond, biathlon, triathlon, etc), depuis plusieurs années. Pour moi, on retourne vers les années 2000, aprés quelques années de modération (2010-2015 ??). Le numéro Gaulien de Froome sur le Giro, les manivelles de Nibali sur la même course, le rebond de Quintana vers le Portet, le chrono de malade de Pogacar vers LPDBF, les solos et numéros de plus en plus ahurissants réalisés parfois par des gamins, les slovènes n°1 et 2 Mondiaux, les Colombiens, les hollandais, les Anglo-Saxons depuis 10 ans, etc, etc (car on va pas me faire croire que les Français sont miraculeusement épargnés, qu'ils évoluent dans des formations "méchantes" ou "gentilles"). Je fais des généralisations trés abusives pour faire court, car TOUS les slovènes, colombiens, anglo saxons et hollandais ne sont pas à mettre dans le même panier, évidemment, mais c'est histoire de noter les forces nationales qui ont émergé depuis une décennie. Et puis cette affaire autrichienne merdeuse ou on apprend que même des "petits" marchaient aux autotransfusions..

Voilà, quoi. Il faut vraiment, vraiment espérer que les tests de détection de transfusion sanguine, évoqués pour l'hiver prochain, soient réellement efficaces et difficilement contournables. :neutral:
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Par jimmy39
#3277539
biquet a écrit :
25 janv. 2021, 10:18
Thurau.. :genance:

Bon, on récapitule:

-Hauke, Baldauf, Veerpalu, Tammjarv, Poltoranin, Duerr en Fond
-Daniel Taschler en Biathlon
-Hondo, Preidler, Koren, Durasek, Bozic, Lang, Thurau en cyclisme

Que des grands noms, quoi. :elephant:

Regard optimiste (ou naif): Cela prouve bien que le dopage sanguin est inefficace, puisque ceux qui l'utilisent restent dans le "gros du peloton"..

Regard pessimiste (ou lucide): Si même des athlètes "moyens" (pour évoluer à ce niveau, il faut être déjà costaud) sont impliqués dans un réseau de dopage sanguin, comment voulez-vous que l'élite marche à l'eau minérale, surtout en une période ou les performances retrouvent des "tendances" années 2000 ???? :spamafote:

Je crois qu'il va falloir qu'on finisse par ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe dans les sports aérobie (cyclisme, athlétisme, fond, biathlon, triathlon, etc), depuis plusieurs années. Pour moi, on retourne vers les années 2000, aprés quelques années de modération (2010-2015 ??). Le numéro Gaulien de Froome sur le Giro, les manivelles de Nibali sur la même course, le rebond de Quintana vers le Portet, le chrono de malade de Pogacar vers LPDBF, les solos et numéros de plus en plus ahurissants réalisés parfois par des gamins, les slovènes n°1 et 2 Mondiaux, les Colombiens, les hollandais, les Anglo-Saxons depuis 10 ans, etc, etc (car on va pas me faire croire que les Français sont miraculeusement épargnés, qu'ils évoluent dans des formations "méchantes" ou "gentilles"). Je fais des généralisations trés abusives pour faire court, car TOUS les slovènes, colombiens, anglo saxons et hollandais ne sont pas à mettre dans le même panier, évidemment, mais c'est histoire de noter les forces nationales qui ont émergé depuis une décennie. Et puis cette affaire autrichienne merdeuse ou on apprend que même des "petits" marchaient aux autotransfusions..

Voilà, quoi. Il faut vraiment, vraiment espérer que les tests de détection de transfusion sanguine, évoqués pour l'hiver prochain, soient réellement efficaces et difficilement contournables. :neutral:
Je rejouterais seulement: et rétroactives :jap:
Par Caleb
#3277552
C'est vrai qu'il est difficile de se dire je crois que le 1ier il est dopé, le 2nd est honnête, le 3ème dopé, le 4ème il est français donc honnête, le 5ème dopé.

Et que ce soit des cas isolés. Et qu'ils font ça sans que leur équipe, leurs équipiers, leur staff médical ne le sache.

Donc soit le dopage n'existe plus, soit ils le sont quasiment tous.

Et comme je crois peu à la première option.

A la limite qu'on le légalise pour arrêter l'hypocrisie. On fait quand même le choix de suivre le cyclisme, malgré le dopage. Si on devait bannir ça... on ne suivrait plus le cyclisme. La moitié des staff seraient personna non grata. La moitié des consultants TV aussi. La moitié des sélectionneurs nationaux aussi. La moitié des légendes du cyclisme qui viennent en VIP sur les courses et remettre les maillots sur les podiums.

Puis on ne chasse pas énormément le dopage. Et aucun intérêt à faire la chasse aux tricheurs. Ça ne peut que faire du tort à l'économie du cyclisme.
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Par Thor8_one
#3277554
Caleb a écrit :
25 janv. 2021, 12:36
C'est vrai qu'il est difficile de se dire je crois que le 1ier il est dopé, le 2nd est honnête, le 3ème dopé, le 4ème il est français donc honnête, le 5ème dopé.

Et que ce soit des cas isolés. Et qu'ils font ça sans que leur équipe, leurs équipiers, leur staff médical ne le sache.

Donc soit le dopage n'existe plus, soit ils le sont quasiment tous.

Et comme je crois peu à la première option.

A la limite qu'on le légalise pour arrêter l'hypocrisie. On fait quand même le choix de suivre le cyclisme, malgré le dopage. Si on devait bannir ça... on ne suivrait plus le cyclisme. La moitié des staff seraient personna non grata. La moitié des consultants TV aussi. La moitié des sélectionneurs nationaux aussi. La moitié des légendes du cyclisme qui viennent en VIP sur les courses et remettre les maillots sur les podiums.

Puis on ne chasse pas énormément le dopage. Et aucun intérêt à faire la chasse aux tricheurs. Ça ne peut que faire du tort à l'économie du cyclisme.
Le légalisé sera là porte ouverte au All Dopping... le coureur qui ne voudra pas se doper ne pourra plus faire son métier. Aujourd'hui je suis certain que c est encore possible.
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Par guesdon71
#3277571
Caleb a écrit :
25 janv. 2021, 12:36
C'est vrai qu'il est difficile de se dire je crois que le 1ier il est dopé, le 2nd est honnête, le 3ème dopé, le 4ème il est français donc honnête, le 5ème dopé.

Et que ce soit des cas isolés. Et qu'ils font ça sans que leur équipe, leurs équipiers, leur staff médical ne le sache.

Donc soit le dopage n'existe plus, soit ils le sont quasiment tous.

Et comme je crois peu à la première option.

A la limite qu'on le légalise pour arrêter l'hypocrisie. On fait quand même le choix de suivre le cyclisme, malgré le dopage. Si on devait bannir ça... on ne suivrait plus le cyclisme. La moitié des staff seraient personna non grata. La moitié des consultants TV aussi. La moitié des sélectionneurs nationaux aussi. La moitié des légendes du cyclisme qui viennent en VIP sur les courses et remettre les maillots sur les podiums.

Puis on ne chasse pas énormément le dopage. Et aucun intérêt à faire la chasse aux tricheurs. Ça ne peut que faire du tort à l'économie du cyclisme.
C'est de l'humour ou bien ?
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