Pour Yates, j'ai le sentiment qu'il a progressé en haute montagne et dans la récupération depuis son craquage du Giro 2018.
C'est un sentiment diffus plus qu'une certitude, mais je l'avais notamment trouvé très convaincant en fin de troisième semaine sur la Vuelta qu'il remporte (y compris dans une étape avec enchaînement de cols).
De plus, par ses choix de programme, on sent qu'il s'est vraiment spécialisé sur les courses par étapes et les GT depuis trois saisons (au détriment des courses en ligne sur lesquelles il pourrait pourtant avoir son mot à dire).
Le tracé de ce Giro lui correspond quand même assez bien : il est à l'aise en chrono (rappelons sa victoire sur Paris Nice
) et sur une montée sèche, je pense qu'il est au-dessus du lot. Les arrivées à l'Etna et à Piancavallo devraient parfaitement lui convenir. Et puis il y a aussi quelques arrivées piégeuses sur lesquelles il pourrait faire des différences.
Enfin, ne perdons pas de vue qu'en 2018, ce sont des adversaires de la qualité de Froome et Dumoulin (alors au top) qui l'ont fait craquer en le poussant dans ses retranchements. Sans faire injure à Thomas et Nibali, je les pense un ton en-dessous tout de même.