Modérateur : Modos VCN
On parle d'aspiration sur un col aussi difficile que Porte, quand même. C'est dire si ça monte vite et que le niveau est incroyablement élevé. J'espère ne pas connaitre le jour ou on évoquera le phénomène d'aspiration dans le Monte Zoncolan.Nopik a écrit : ↑14 août 2020, 09:46D'ailleurs, pour en revenir à la comparaison historique chère à certains... A la grande époque du train US Postal, même s'ils faisaient les pieds de cols à fond, ils envoyaient souvent Amstrong en solo à plusieurs km de l'arrivée (3? 5? voire plus). Donc forcément il finissait peut être un peu moins vite.
Maintenant si le train va à fond jusqu'à la flamme rouge, on peut supposer que le rythme global est plus élevé.
L'aspiration doit jouer quand même un peu. Et donc, c'est totalement cohérent de voir les temps d'ascension diminuer.
Certes, mais sur une difficulté comme le col de Porte, c'est vraiment minime. Sur un Montevergigne, je dis pas, c'est du 5-5,5°/° pendant quasiment toute la montée. Mais Porte, si tu regarde le graphique des 11 derniers km, c'est du costaud.Y avait un passage de 3 bornes à quasiment 10°/° de moyenne, et sur un tronçon comme ça, le gars en tête ou en queue de groupe réalise le même effort. Je sais pas ce qu'il faudrait faire pour se débarrasser de ces trains apshyxiants et retrouver des puissances moins démentielles. Légiférer sur les braquets, retrouver des routes moins parfaites..limiter encore davantage le nombre de coureurs par formation. Je pense quand même que lorsque les transfusions sanguines seront ENFIN détectables, la lutte antidopage aura vraiment avancé. J'al lu qu'une équipe suédoise était sur le point de valider un test capable de détecter directement les manipulations sanguines.Nopik a écrit : ↑14 août 2020, 10:00Mais en raisonnant à l'inverse: s'il n'y avait absolument aucune aspiration, aucun effet à rester dans les roues... N'importe quel leader pourrait rouler en tête de groupe indéfiniment sans jamais le payer, non ?
Et comme on ne le voit quasiment jamais, c'est qu'il y a forcément un petit avantage.
.Nopik a écrit : ↑14 août 2020, 09:46D'ailleurs, pour en revenir à la comparaison historique chère à certains... A la grande époque du train US Postal, même s'ils faisaient les pieds de cols à fond, ils envoyaient souvent Amstrong en solo à plusieurs km de l'arrivée (3? 5? voire plus). Donc forcément il finissait peut être un peu moins vite.
Maintenant si le train va à fond jusqu'à la flamme rouge, on peut supposer que le rythme global est plus élevé.
L'aspiration doit jouer quand même un peu. Et donc, c'est totalement cohérent de voir les temps d'ascension diminuer.
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Je pensais surtout au moment ou il a pris des "equipiers" en montagne qui auraient pu etre leaders ailleurs, Heras y compris.mc-enroe31 a écrit : ↑14 août 2020, 14:48.
Je te confirme que c'était en large majorité des attaques à près de 10 bornes.
Hautacam 2000, il attaque à 11 kms de l'arrivée.
A l'Alpe d'Huez en 2001, il attaque même à 12 km du sommet.
Etc...
Le train Us-Postal était très différent de la Sky, tu avais 2 ou 3 gars qui faisaient un bas de col supersonique et au bout de 2 à 3 km, Armstrong attaquait.
A part une ou deux fois quand Heras amenait Lance, jamais un équipier de Lance ne l'a amené aux 5 kms, ils lâchaient la fusée bien plus tôt.
.abraxas a écrit : ↑14 août 2020, 15:50Je pensais surtout au moment ou il a pris des "equipiers" en montagne qui auraient pu etre leaders ailleurs, Heras y compris.mc-enroe31 a écrit : ↑14 août 2020, 14:48
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Je te confirme que c'était en large majorité des attaques à près de 10 bornes.
Hautacam 2000, il attaque à 11 kms de l'arrivée.
A l'Alpe d'Huez en 2001, il attaque même à 12 km du sommet.
Etc...
Le train Us-Postal était très différent de la Sky, tu avais 2 ou 3 gars qui faisaient un bas de col supersonique et au bout de 2 à 3 km, Armstrong attaquait.
A part une ou deux fois quand Heras amenait Lance, jamais un équipier de Lance ne l'a amené aux 5 kms, ils lâchaient la fusée bien plus tôt.
Mais oui avant ca, il pouvait attaquer a 15kms, il buvait du petrole.
C'est bien de mettre des guillemets à normal. Car avec ce qu'il se mettait (et pas seulement lui, ses principaux adversaires) dans le pif...Si la lutte antidopage était sérieuse et efficace, les temps d'ascension seraient nettement revus à la baisse dans les cols difficiles de fin de course (ou le phénomène d'aspiration joue trés peu, je répète), et d'ailleurs c'était le cas, globalement, pendant les premières années du passeport biologique (époque des microtransfusions). Entre 2010 et 2015, ça allait plutôt moins vite que lors des années EPO et transfusions sans limites. Mais depuis quelques années, le passeport ayant affiché ses limites et ayant été débouté plusieurs fois devant le TAS, il est clair que c'est reparti à la hausse. Le journaliste Pierre Carrey donnait sa vision des choses, l'an dernier: " On est pas encore revenu complètement aux années noires, mais ça ne va pas dans le bon sens." Je croise les doigts pour que le test des suédois soit opérationnel le plus vite possible, car les dernières grosses affaires portaient bien sur ce dopage: l'autotransfusion. Denifl, Preidler, ils seraient encore là à se faire leurs injections si les flics autrichiens n'avaient pas mis le nez dans leurs affaires. Car c'est pas le passeport biologique qui les aurait emmerdé. Le problème n°1 actuel du dopage, pour moi, il est là. Devant les cétones.
Et il y a l'aspect matériel aussi, un Dogma équipé de roues Lightweight c'est (facile) 1min30 de gagner sur le Trek d'Armstrong.
.xacasar a écrit : ↑14 août 2020, 21:08Et il y a l'aspect matériel aussi, un Dogma équipé de roues Lightweight c'est (facile) 1min30 de gagner sur le Trek d'Armstrong.
Les vélos maintenant sont plus aéro (l'aéro du vélo représente 15% de l'aéro total d'un cycliste avec sa machine), légèrement plus léger, mais surtout beaucoup plus rigide, en vulgarisant, hier en mettant un coup de pédale sur un vélo de maintenant on fait 10 mètres, alors qu'on en faisait simplement 8 à l'époque.
Je pense que tu sous estimes un peu l effet de l aspiration en montée.biquet a écrit : ↑14 août 2020, 13:25Certes, mais sur une difficulté comme le col de Porte, c'est vraiment minime. Sur un Montevergigne, je dis pas, c'est du 5-5,5°/° pendant quasiment toute la montée. Mais Porte, si tu regarde le graphique des 11 derniers km, c'est du costaud.Y avait un passage de 3 bornes à quasiment 10°/° de moyenne, et sur un tronçon comme ça, le gars en tête ou en queue de groupe réalise le même effort. Je sais pas ce qu'il faudrait faire pour se débarrasser de ces trains apshyxiants et retrouver des puissances moins démentielles. Légiférer sur les braquets, retrouver des routes moins parfaites..limiter encore davantage le nombre de coureurs par formation. Je pense quand même que lorsque les transfusions sanguines seront ENFIN détectables, la lutte antidopage aura vraiment avancé. J'al lu qu'une équipe suédoise était sur le point de valider un test capable de détecter directement les manipulations sanguines.Nopik a écrit : ↑14 août 2020, 10:00Mais en raisonnant à l'inverse: s'il n'y avait absolument aucune aspiration, aucun effet à rester dans les roues... N'importe quel leader pourrait rouler en tête de groupe indéfiniment sans jamais le payer, non ?
Et comme on ne le voit quasiment jamais, c'est qu'il y a forcément un petit avantage.
Certes, mais le phénomène d'aspiration joue d'autant plus que ça monte vite et que ça n'explose pas sur les portions raides. Et pour que ça monte plus vite et que ça n'explose pas sur les fortes pentes, ben.. En 89, quand Fignon, Lemond, Delgado (qui n'étaient pas des anges non plus, évidemment) et les autres montaient le col de Porte, je peux te dire que le phénomène d'aspiration ne jouait absolument plus sur les replats, tout simplement parce que c'était déjà éparpillé. Je répète: le col de Porte, c'est un HC, avec de trés fortes pentes à certains endroits. Et même dans ces passages, ça n'a pas cassé. Aprés, avec 30 coureurs sur les portions plus faciles, effectivement le phénomène d'aspiration joue encore alors qu'il ne devrait plus le faire.bigdams38 a écrit : ↑15 août 2020, 00:03Je pense que tu sous estimes un peu l effet de l aspiration en montée.biquet a écrit : ↑14 août 2020, 13:25
Certes, mais sur une difficulté comme le col de Porte, c'est vraiment minime. Sur un Montevergigne, je dis pas, c'est du 5-5,5°/° pendant quasiment toute la montée. Mais Porte, si tu regarde le graphique des 11 derniers km, c'est du costaud.Y avait un passage de 3 bornes à quasiment 10°/° de moyenne, et sur un tronçon comme ça, le gars en tête ou en queue de groupe réalise le même effort. Je sais pas ce qu'il faudrait faire pour se débarrasser de ces trains apshyxiants et retrouver des puissances moins démentielles. Légiférer sur les braquets, retrouver des routes moins parfaites..limiter encore davantage le nombre de coureurs par formation. Je pense quand même que lorsque les transfusions sanguines seront ENFIN détectables, la lutte antidopage aura vraiment avancé. J'al lu qu'une équipe suédoise était sur le point de valider un test capable de détecter directement les manipulations sanguines.
A la vitesse où les pros roulent, elle a forcément un impact (en gros autour de 20 km/h).
Si elle n avait aucun impact, un leader se sentant fort n aurait aucun problème à attaquer un train adverse.
Cela ne serait pas pénalisant qu ils soient trois à rouler derrière si chacun produisait strictement le même effort.
C est sûrement négligeable dans des pentes extrêmes comme l Angliru mais pas dans un col comme le col de Porte que je connais très bien.
Il faut tenir compte aussi des quelques replats juste avant Sarcenas, puis après le village où c est beaucoup plus roulant. Idem sur la partie finale une fois la route principale récupérée.
Par ailleurs, il faut pas négliger le fait qu il peut y avoir un peu de vent et là on est forcément bien mieux en 4ème position du train que seul devant.
Pour caricaturer, si l aspiration n a aucun rôle, le grimpeur le plus fort aurait juste à gérer son effort sur la dernière bosse en mode clm sans se préoccuper de la course et il gagnerait à coup sûr