Les patates qu'il mettait, celui-là, et avec de ces braquets de dinosaure !! L'EPOque aidait bien, mais quand même.levrai-dufaux a écrit : ↑05 juil. 2020, 12:5011. Luc LEBLANC
Bien que champion du monde en 1994 sur le parcours accidenté d’Agrigente, Luc Leblanc est essentiellement associé au Tour de France. Maillot jaune en 1991, vainqueur de deux belles étapes en 1994 et 1996, c’est sur cette épreuve qu’il signe ses performances les plus mémorables.
1991, c’est la révélation au grand public. Il termine 5e du Tour après avoir porté le maillot jaune dans l’étape Jaca-Val Louron. Il connait ce jour-là une grosse défaillance dans l’Aspin mais se rattrape quelques jours plus tard dans l’Alpe d’Huez en étant le seul à pouvoir accompagner Bugno et Indurain jusqu’au sommet. Il peut d’ailleurs regretter un accrochage avec un spectateur dans l’ascension qui lui fit perdre une énergie précieuse pour recoller à ses deux adversaires.
L’année suivante, il réalise une grosse saison, ponctuée d’un titre de champion de France controversé, d’une victoire au général sur le GP du Midi-Libre et de 2e places sur le Dauphiné et la Classique des Alpes.
Après une année 93 loupée, il effectue en 1994 la meilleure saison de sa carrière.
Il réalise tout d’abord une solide Vuelta qu’il termine 6e en remportant le Grand Prix de la Montagne. Puis, sur le Tour de France, il s’impose au sommet d’Hautacam, gravie pour la première fois, en devançant au sprint Indurain, après avoir rattrapé et distancé Pantani.
Leblanc se montre très fort dans toutes les ascensions cette année-là, faisant étalage de ses qualités de grimpeur, à la fois endurant et capable d’accélérations brutales dans les cols. Il aurait bien mérité une place sur le podium final mais subit le retour d’Ugrumov dans les derniers jours et termine seulement 4e (et premier Français).
Passé chez Polti après le couac le Groupement, c’est finalement en 1996 qu’il remporte sa victoire la plus marquante au terme de l’étape des Arcs qui vit la chute d’Indurain. Dans l’ascension finale, il rattrape et dépose le pauvre Dufaux
Encore très fort dans l’ascension d’Hautacam, il est globalement le plus costaud dans les Pyrénées avec les "Festina Boys", derrière l’intouchable Riis évidemment.
Leblanc termine sa carrière sous les couleurs de la formation italienne, avec laquelle il remporte le montagneux Tour du Trentin en 1997 et brille une dernière fois sur le Tour en étant l’un des animateurs de l’étape des Deux Alpes lors de l’édition 1998 (il tente en vain de suivre l’attaque de Pantani dans le Galibier notamment).
Il paiera ses efforts le lendemain en abandonnant 25 minutes, avant de se retirer de la course.
Parmi les grimpeurs purs (à la différence des montagnards comme Fignon, Bobet, Hinault, voire même Virenque, le Vietto 34 étant trés bon dans les 2 registres) , je le vois comme un des meilleurs français, derrière Robic (pour moi le n°1), Faure et Apo Lazaridès notamment. Sur une montée sèche, il pouvait être pratiquement irrésistible. Comme pour les 3 autres, les descentes lui coutaient souvent trés cher. Et il ne brillait pas par sa régularité.