- 03 juil. 2020, 09:05
#3186481
Sur Mémoire du cyclisme,
je viens de regarder le déroulé de cette fameuse étape des Orres
Ce massacre.
Seulement la 8ème étape du Tour, mais une Taponne magnifique, à l'ancienne, 240 bornes avec Madeleine, Télégraphe, Galibier, Izoard et la montée finale des Orres.
Le 6ème de l'étape, Zoetemelk à 20 minutes
Le problème fut que les 2 dernières semaines du Tour furent bien longues; plus aucun suspence.
Le résumé, copié-collé du site Mémoire-du-cyclisme
122 partants.
Météo : temps variable puis beau en fin d'étape.
Cyrille Guimard doit renoncer et ne prend pas le départ.
- La course débute calmement et le col de La Madeleine est grimpé au train, Fuente est constamment en fin de peloton sauf sur la fin du col. Au sommet (km 35), Danguillaume passe le premier. Dans la descente, Aimar et Carletti se dégagent et font un écart de 1' mais un contre de Martos, Roques et Martins ramène tout le peloton au km 66.
- Au point-chaud de St-Michel de Maurienne (km 77.5), Hoban passe avec 50 m d'avance sur Pollentier. Dès les premières pentes du Télégraphe, la course explose. Fuente attaque à multiples reprises et il ne reste bientôt dans sa roue qu'Ocana et Thévenet. Les autres favoris sont vite à 30". A 7 km du sommet du col, Thévenet est obligé de laisser filer les deux Espagnols mais recolle un peu plus haut. Derrière Zoetemelk mène la chasse et le groupe revient à 25". A 3 km, le "peloton" revient à 50 mètres mais Fuente redémarre et seul Zoetemelk parvient à faire le bond pour rejoindre le trio de tête. A 2 km du col, Thévenet et Zoetemelk sont décrochés. Dans le dernier kilomètre, Fuente se détache. Au sommet du Télégraphe (km 89), Fuente en tête, à 50 m Ocana, à 25" Thévenet, à 45" Zoetemelk, à 55" Ovion, Lopez Carril & P. Torres, à 1'50" le peloton Van Impe, Poulidor, Van Springel.
- Au bas de la descente sur Valloire, Thévenet revient sur les deux Espagnols et Zoetemelk fera la jonction au pied du Galibier (km 95). A 13 km du col, Ovion, Torres & Lopez Carril reviennent à leur tour ce qui fait 7 coureurs en tête. A 11 km, Martinez est à 1'50", Genty, Galdos, Danguillaume, Delisle & Poulidor sont à 2'15", le groupe Van Impe, Van Springel à 2'30". A 7 km, Martinez est revenu à 40" et Genty à 50". Fuente place un démarrage et Lopez Carril rétrograde. Sur une nouvelle banderille aux 6 km, ce sont Zoetemelk, Torres et Thévenet qui lâchent prise. Ovion, défaillant, décroche brusquement tandis que Martinez à l'arrière continue sa belle remontée. Fuente se met dans la roue d'Ocana et le reste de l'ascension est monté au train. Au col du Galibier (km 111), Ocana passe en tête avec 5" d'avance sur Fuente, à 1'10" Thévenet, à 1'45" Martinez et Lopez Carril, à 3' Genty, à 3'45" Zoetemelk, à 4'30" Torres, à 4'50" le groupe Van Impe Van Springel, Poulidor, Ovion.
- Dans la descente Martinez et Lopez Carril reviennent sur Thévenet. Au ravitaillement de Serre-Chevalier (km 140), les deux Espagnols comptent 1' d'avance sur le trio de poursuite mais déjà 5'30" sur Périn, Lazcano et Mortensen et 5'40" sur un petit peloton des favoris.
- Au pied du col d'Izoard, ces écarts sont de 1'30" et 6'30". Luis Ocana monte tout le col avec Fuente dans sa roue qui ne relaie plus depuis le ravitaillement, tandis que derrière Thévenet est également seul à rouler, Martinez dans sa roue jusqu'à la ligne d'arrivée. Lopez Carril est très vite lâché. L'écart grandit dans des proportions importantes : 2'15" et 7'50" aux 10 km, 3'50" et 10'10" aux 2 km. Au sommet de l'Izoard (km 168), Fuente ne se gêne pas pour déborder Ocana, Thévenet et Martinez sont à 4'15", Lopez Carril à 9'20", le peloton des grands battus à 10'50". Dans la descente Martinez crève mais revient vite sur Thévenet.
- Au km 189, Ocana-Fuente possèdent 4'20" sur le duo français. Vers Guillestre (km 200), Fuente est obligé de changer de roue et Ocana ne se fait pas prier pour semer son hautain compatriote. Fuente est à 25" puis rapidement à 1'15", les poursuivants à 5'20". Ocana aborde la montée finale avec 2' sur son compatriote et 6'15" sur Thévenet & Martinez. Le "grupetto" de 1ère classe est pointé à plus d'un quart d'heure. Fuente se rapproche de l'homme de tête dans les 5 derniers kilomètres d'ascension mais Luis Ocana remporte avec panache cette étape. Fuente passe avec 58" de retard. Martinez et Thévenet arrivent environ 7' plus tard, Périn à 12'30" et les autres favoris à plus de 20'. Jacques Goddet fustigera leur manque de combativité et de dignité, désignant Périn, qui avec des moyens moindres, aura au moins lutté !
Au soir de la 8ème étape, Luis Ocana n'a plus d'adversaires.
biquet a écrit : ↑02 juil. 2020, 21:24Un des grimpeurs les plus réguliers des années 70. Un vrai spécialiste du Tour. Il avait un côté Purito Rodriguez, aussi bien par son gabarit que par sa façon de placer des démarrages monstrueux à grosse braquasse sur les fins d'ascension. Il manquait peut-être d'ambition, dommage. Comme Fontan, je l'aurais vu plus haut dans le classement.levrai-dufaux a écrit : ↑02 juil. 2020, 17:0119. Mariano MARTINEZ
Voilà qui devrait faire plaisir à Gato
Martinez est l’une des nombreuses découvertes de Jean de Gribaldy. Espagnol de naissance, il est naturalisé français en 1963, couleurs sous lesquelles il se révèle aux yeux du grand public sur le Tour 1972 qu’il termine 6e à seulement 23 ans en ayant été parmi les meilleurs en montagne. Échappé avec Zoetemelk, il passe d’ailleurs proche d’un premier succès au sommet du Ballon d’Alsace.
L’année suivante, il est l’un des rares à surnager dans l’étape des Orres qu’il termine en troisième position juste devant Thévenet à "seulement"… 7 minutes d’Ocana !
Malheureusement pour lui, il avait perdu toute chance de bien figurer au général suite à l’étape pavée où il avait concédé près de 20 minutes (il se classe tout de même 12e cette année-là).
En 1974, il est équipier de Van Impe. Sur le Tour, il est le seul à pouvoir suivre Merckx dans la difficile descente du Mont du Chat et se classe 2e de l’étape derrière le Cannibale. Il est ensuite le plus fort du groupe des favoris avec Poulidor de l’étape s’achevant au Tourmalet. Il conclut ce Tour en 8e position puis enchaine par un podium aux Championnats du monde derrière ces mêmes Merckx et Poulidor.
Par la suite, il se retrouve cantonné dans un rôle d’équipier de luxe et c’est finalement en 1978 qu’il décroche sa première victoire sur le Tour en devançant de quelques secondes Hinault à Saint-Lary-Soulan. Il remporte également le Grand Prix de la Montagne cette année-là après une lutte acharnée contre le Blaireau.
Deux ans plus tard, il remporte un autre succès d’étape en échappée cette fois-ci dans des circonstances assez rocambolesques (il chute le premier dans la descente de Joux-Plane mais finit par s’imposer… suite à une autre chute du coureur qui l’accompagnait ! ).
Sur Mémoire du cyclisme,
je viens de regarder le déroulé de cette fameuse étape des Orres
Ce massacre.
Seulement la 8ème étape du Tour, mais une Taponne magnifique, à l'ancienne, 240 bornes avec Madeleine, Télégraphe, Galibier, Izoard et la montée finale des Orres.
Le 6ème de l'étape, Zoetemelk à 20 minutes
Le problème fut que les 2 dernières semaines du Tour furent bien longues; plus aucun suspence.
Le résumé, copié-collé du site Mémoire-du-cyclisme
122 partants.
Météo : temps variable puis beau en fin d'étape.
Cyrille Guimard doit renoncer et ne prend pas le départ.
- La course débute calmement et le col de La Madeleine est grimpé au train, Fuente est constamment en fin de peloton sauf sur la fin du col. Au sommet (km 35), Danguillaume passe le premier. Dans la descente, Aimar et Carletti se dégagent et font un écart de 1' mais un contre de Martos, Roques et Martins ramène tout le peloton au km 66.
- Au point-chaud de St-Michel de Maurienne (km 77.5), Hoban passe avec 50 m d'avance sur Pollentier. Dès les premières pentes du Télégraphe, la course explose. Fuente attaque à multiples reprises et il ne reste bientôt dans sa roue qu'Ocana et Thévenet. Les autres favoris sont vite à 30". A 7 km du sommet du col, Thévenet est obligé de laisser filer les deux Espagnols mais recolle un peu plus haut. Derrière Zoetemelk mène la chasse et le groupe revient à 25". A 3 km, le "peloton" revient à 50 mètres mais Fuente redémarre et seul Zoetemelk parvient à faire le bond pour rejoindre le trio de tête. A 2 km du col, Thévenet et Zoetemelk sont décrochés. Dans le dernier kilomètre, Fuente se détache. Au sommet du Télégraphe (km 89), Fuente en tête, à 50 m Ocana, à 25" Thévenet, à 45" Zoetemelk, à 55" Ovion, Lopez Carril & P. Torres, à 1'50" le peloton Van Impe, Poulidor, Van Springel.
- Au bas de la descente sur Valloire, Thévenet revient sur les deux Espagnols et Zoetemelk fera la jonction au pied du Galibier (km 95). A 13 km du col, Ovion, Torres & Lopez Carril reviennent à leur tour ce qui fait 7 coureurs en tête. A 11 km, Martinez est à 1'50", Genty, Galdos, Danguillaume, Delisle & Poulidor sont à 2'15", le groupe Van Impe, Van Springel à 2'30". A 7 km, Martinez est revenu à 40" et Genty à 50". Fuente place un démarrage et Lopez Carril rétrograde. Sur une nouvelle banderille aux 6 km, ce sont Zoetemelk, Torres et Thévenet qui lâchent prise. Ovion, défaillant, décroche brusquement tandis que Martinez à l'arrière continue sa belle remontée. Fuente se met dans la roue d'Ocana et le reste de l'ascension est monté au train. Au col du Galibier (km 111), Ocana passe en tête avec 5" d'avance sur Fuente, à 1'10" Thévenet, à 1'45" Martinez et Lopez Carril, à 3' Genty, à 3'45" Zoetemelk, à 4'30" Torres, à 4'50" le groupe Van Impe Van Springel, Poulidor, Ovion.
- Dans la descente Martinez et Lopez Carril reviennent sur Thévenet. Au ravitaillement de Serre-Chevalier (km 140), les deux Espagnols comptent 1' d'avance sur le trio de poursuite mais déjà 5'30" sur Périn, Lazcano et Mortensen et 5'40" sur un petit peloton des favoris.
- Au pied du col d'Izoard, ces écarts sont de 1'30" et 6'30". Luis Ocana monte tout le col avec Fuente dans sa roue qui ne relaie plus depuis le ravitaillement, tandis que derrière Thévenet est également seul à rouler, Martinez dans sa roue jusqu'à la ligne d'arrivée. Lopez Carril est très vite lâché. L'écart grandit dans des proportions importantes : 2'15" et 7'50" aux 10 km, 3'50" et 10'10" aux 2 km. Au sommet de l'Izoard (km 168), Fuente ne se gêne pas pour déborder Ocana, Thévenet et Martinez sont à 4'15", Lopez Carril à 9'20", le peloton des grands battus à 10'50". Dans la descente Martinez crève mais revient vite sur Thévenet.
- Au km 189, Ocana-Fuente possèdent 4'20" sur le duo français. Vers Guillestre (km 200), Fuente est obligé de changer de roue et Ocana ne se fait pas prier pour semer son hautain compatriote. Fuente est à 25" puis rapidement à 1'15", les poursuivants à 5'20". Ocana aborde la montée finale avec 2' sur son compatriote et 6'15" sur Thévenet & Martinez. Le "grupetto" de 1ère classe est pointé à plus d'un quart d'heure. Fuente se rapproche de l'homme de tête dans les 5 derniers kilomètres d'ascension mais Luis Ocana remporte avec panache cette étape. Fuente passe avec 58" de retard. Martinez et Thévenet arrivent environ 7' plus tard, Périn à 12'30" et les autres favoris à plus de 20'. Jacques Goddet fustigera leur manque de combativité et de dignité, désignant Périn, qui avec des moyens moindres, aura au moins lutté !
Au soir de la 8ème étape, Luis Ocana n'a plus d'adversaires.