Nono2956 a écrit : ↑01 avr. 2020, 20:46
Oui, c'est vrai. Et aussi à Villars-de-Lans, où il fait preuve de beaucoup de panache et d'audace, ça aurait pu tourner différemment...
Ce jour-là, c'est Delgado qui sauve Lemond, malheureusement.
Dans la côte de Saint Nizier, Fignon sort à 3 bornes du sommet, et l'américain s'en remet à l'espagnol pour assurer la poursuite. Au bout d'un moment, Perico en a marre et se relève pour obliger Lemond à faire son boulot. Que fait celui-ci ?? Il ne moufte pas et reste collé au cul de Delgado. C'est un moment capital, car si l'espagnol ne réagit pas, le Tour est gagné pour Fignon. Mais le brave Pedro se remettra au boulot, avec un Lemond en limite de rupture dans son sillage. L'écart au sommet ne sera que de 15", et l'écart final de 24". Franchement, ce jour-là, le Tour a failli être définitivement plié.
On peut reprocher à Perico d'avoir fait le jeu de l'américain, mais en même temps, dans l'ascension de Cauterets, c'est Fignon qui avait fait tout le boulot derrière Delgado, sans inciter Lemond à prendre ses responsabilités. Idem le lendemain, dans les 5 derniers km de Superbagnères, ou un Fignon rebecté aprés une trés mauvaise journée, prendra sur lui de limiter l'écart sur l'espagnol. D'ailleurs, le soir-même, Fignon prononcera cette phrase: " Puisque Greg a décidé de me laisser faire tout le boulot, autant que j'ai le maillot jaune !"
Bref, en montagne, Fignon et Delgado ont passé leur temps à se courir aprés. Et sans jamais parvenir à obliger l'américain à mettre le nez à la fenêtre..