- 26 mars 2020, 19:07
#3138641
Virenque sans hésitations aucune même si je comprends bien que certains ne l'aiment pas. Il n'est assurément pas le meilleur de la liste mais c'est un choix du coeur. Mon eveil au vélo date de 1994, le Paris Roubaix mythique de Tchmil et l'étape de Luz Ardiden sont mes premiers souvenirs d'émoi cycliste. A partir de là j'ai suivi Virenque à fond jusqu'à la fin de sa carrière avec tout les déboires et toutes les joies qu'il a connu.
Avant sa suspension c'est un excellent escaladeur de la race des plus grands avec la pharmacopée qui avec mais comme tous les autres à cette époque là. Ensuite avec un arsenal sans doute bien plus léger, il devient un baroudeur de la montagne qui ne se ratait quasiment jamais quand il se lançait dans un raid au long cours.
Pantani était evidemment très fort mais je n'aimais pas trop son style à souvent attendre la dernière montée pour lancer son show . Bon le Galibier 98 était un grand moment et on peut dire qu'il a "sauvé" le Tour cette année la.
Jimenez sur l'Angliru en 99 m'avait beaucoup impressioné et j'aimais beaucoup son style. Dommage qu'il n'ait jamais marché en dehors de la Vuelta. Contador m'a apporté de grands moments en ayant terrasé Armstrong en 2009 et je lui en serait éternellement reconnaissant pour ça. Sa Vuelta ou il aide Quintana à battre Froome était un bon moment de jouissance aussi.
Quand aux grimpeurs du passé c'est surtout par mes lectures ou par les récits de mon père que j'ai pu me faire un avis. Ocana Thevenet et Poulidor avait une place à part dans son coeur en tant qu'opposants à Merckx. Orcières Merlette 71 ou Pra Loup 75 ça devait être des sacrés moments à vivre en direct.
Bahamontes et Gaul ont marqué une autre génération, celle de mes grands parents, Bahamontes qui a été d'une longevité incroyable est l'archétype même du pur grimpeur. Piètre descendeur et rouleur quelconque ,mais des tas d'anecdotes pitorresques et des attaques monstrueuses en côte. Gaul semblait bien plut complet avec des victoires en chrono face à Anquetil. La Chartreuse en 58 ou le Monte Bondone 56 sont des exploits de pur sang. Côté Français n'oublions pas Robic ou Vietto qui ont dominé tout le monde en montagne à un moment ou à un autre. Pinot pourrait rejoindre notre liste par la grande porte bientôt, esperons le...
Mais si je ne devais en retenir qu'un au final, si je devais statué sur le meilleur grimpeur de l'Histoire, je choisirai Bartali. Geminiani en a tellement parlé en bien, lui qui a couru ou vu courir tout ceux de notre belle liste. Quelle carrière aurait il eu, combien de grands tours aurait il gagné si il n'y avait pas eu la guerre? Les récits de ses exploits en montagne sur les Tour 37-38 ou 48 sont tellement passionnant que je ne m'en lasse pas.
Niveau grimpeur il y'aurait bien Coppi aussi mais de part sa polyvalence et pour paraphraser Bernard Gauthier à l'arrivée d'un Paris Roubaix,"il est hors concours".
Tout cela est bien subjectif et il est impossible de comparer les époques mais en tout cas les grimpeurs et les courses en montagne sont les choses que je préfère en cyclisme.