xacasar a écrit : 11 mars 2020, 01:05
Bradounet_ a écrit : 11 mars 2020, 00:33
Bien généralement, quand les coureurs se délestent de bidons dans le final, c'est parce qu'ils ne sont pas tout à fait vides.
J'ai déjà récupéré, gamin, des bidons sur le bord de la route, parfois ils étaient bien remplis et la plupart du temps il y avait encore de la boisson dedans.
Un bidon à moitié rempli, c'est 250 g et ça peut commencer à compter tout autant dans un col que pour lancer la machine lors d'un sprint.
Un bidon à moitié rempli en moins, ça te permet par exemple de retrancher environ 7 à 10" à ton temps sur une montée du Ventoux jusqu'à Chalet Reynard (30 min d'effort). Et pour des pros, c'est déjà beaucoup car la victoire d'une étape se joue parfois à moins que ça.
Pour un sprint, le calcul est plus complexe pour établir un ordre de grandeur, mais je ne serais pas surpris que ça puisse représenter quelques dizaines de cm de gagnées.
Mouai la Bradounet tu chipotes.
Pas sur que les bidons balancés aujourd'hui étaient pleins (vu la météo, qui avait besoin d'un bidon plein ?).
J'espère avoir mal compris.
Tu insinues que les soigneurs ne remplissent pas totalement les bidons des coureurs par temps frais ?
xacasar a écrit : 11 mars 2020, 01:05
Le mec qui a les watts pour gagner sans bidon, les aurait eu pour l'emporter avec un bidon vide, ou méme avec 100ml dedans.
Aujourd'hui, oui, Ivan Garcia Cortina d'Ampezzo l'emporte facilement mais revois la photo finish de l'arrivée de la dernière Brussels Classic, Jasper Philipsen, le seul à sprinter avec ses deux bidons au cadre (je ne sais pas s'ils étaient encore remplis ou non), mais c'est aussi le plus inexpérimenté de tous, il a peut-être du s'en mordre les doigts après coup.
C'est dans la même veine que les coureurs qui resserrent leurs chaussures à la flamme rouge pour une meilleure transmission de sa puissance lors du sprint et l'effet est bien plus marginal.
xacasar a écrit : 11 mars 2020, 01:05
Aprés pour les longues montées c'est un autre sujet, encore que il vaut mieux un coureur qui peut s'hydrater convenablement sur un effort de 45min, plutôt qu'un coureur qui faute d'un bidon ne peut s'hydrater, je crois que c'est
On voit très souvent des coureurs presser leur bidons pour les vider partiellement à coté d'eux pendant les ascensions de manière à optimiser la quantité restante (cad finir bidon vide à l'arrivée).
xacasar a écrit : 11 mars 2020, 01:05
Grappe qui avait dit qu'une déshydratation de 1% provoque 10% de perte de puissance.
Grappe est sponsorisé par Isostar ?
D'après la littérature sur le sujet, c'est plutôt aux alentours de 2-5% de perte de puissance pour une déshydratation de 1% du poids corporel.
Je sors quelque peu du sujet mais à propos il y a un débat encore nourri dans le milieu scientifique sur la
déshydratation fonctionnelle.
En gros, le truc à combattre lors des déshydratations moyennes (1 à 2 % de perte d'eau par rapport au poids corporel), c'est surtout l'hyperthermie qui est le premier facteur impactant négativement sur les perfs.
D'ailleurs Allen Lim, LE spécialiste sur le sujet (hyperthermie et cyclisme) était aussi l’entraîneur de Floyd Landis chez Phonak (puis a aussi entraîné Taylor Phinney par la suite et a inventé puis répandu le célèbre gâteau de riz dans le peloton pro pour l'anecdote. Recette sympa pour vous cyclos :
). On a tous en mémoire les images de Landis s'arrosant copieusement lors de son
exploit vers Morzine, il a passé toute l'étape avec une main sur le guidon et un bidon dans l'autre main.
Cela explique aussi en partie son exploit, il faisait très chaud et comme il était seul à l'avant, il pouvait constamment être ravitaillé en bidon d'eau presque glacée qui sortait de plusieurs glacières et être toujours aspergé contrairement aux autres derrière dans le groupe maillot jaune. Il s'est tellement arrosé que sa radio ne marchait plus dans Joux-Plane et n'était pas au courant des écarts.
Sans cette stratégie imaginée le matin par Lim, Landis aurait très certainement explosé.
Voilà pour l'impact de l'hyperthermie sur les perfs.
Donc,iIl y a quelques chercheurs en physiologie de l'effort/docteurs qui imaginent que cela peut être mieux toléré par un entrainement ciblé et par la prise de menthos menthe (ou un truc fort en menthol quoi) utilisé pour tromper la soif ainsi que par du paracétamol en course (pour altérer la perception de la chaleur) voire du bupropion.
Il a été montré aussi que ce n'est pas tant la quantité de flotte absorbée qui compte mais davantage la masse d'électrolytes ingérés. Cependant, il y a un seuil à ne pas dépasser (osmolarité du plasma) sinon on risque de créer un phénomène d'osmose responsable d'épisodes de chiasse en pleine course(
et qui déshydrate plus qu'on hydrate.
Donc haro sur les pastilles de sel ou sur les boissons concentrées en acides aminés.