Nan mais y a encore des gens qui ecoutent serieusement ce que raconte Hinault? Le mec a une tete de lard pas possible, n’ecoute que lui-meme et, comme si ça ne suffisait pas, a l’esprit qui est resté bloqué en 1982. Totalement dépassé.
Sinon, concernant Pinot, on n’a pas assez de GT derriere nous pour dire s’il est fiable ou non sur 3 semaines? Enfin, je ne sais pas combien il en a faits en tout, ni combien il peut encore en faire, mais on doit avoir une idée de plus en plus precise quand meme, non?
Enfin, concernant sa blessure (c’est une reponse generale, pas une reaction specifique à toi, Richard), autant je ne suis pas pour affirmer quoi que ce soit, mais balayer toute lecture psychologique/somatique d’un revers de la main concernant l’experience de Pinot en GT me semble dommage.
Apres, il y a beaucoup de personnes qui ne croient en rien aux explications de cet ordre, on ne pourra donc jamais les forcer.
Perso, je fais partie de ceux qui y croient. Concernant Pinot, si l’on part du postulat qu’il se serait fait une sorte de béquille, il n’est pas totalement farfelu pour moi de penser qu’il a, évidemment de maniere involontaire, renforcé la douleur en « se fixant dessus », en considerant le truc comme une enieme fatalité. Pardon si les comparaisons vous paraissent foireuses, mais j’avais tendance à developper 2 ou 3 angines par an pendant longtemps. Dès que j’avais un petit mal de gorge, je commençais à ruminer sévère interieurement et me disais, en gros, « bon ben voilà, c’est parti, ça va etre la misère, je vais avoir mega mal pendant x jours etc etc.... ». Et evidemment ça ne loupait pas: les symptomes se développaient exactement comme attendu. Et vas-y que je ruminais davantage, que j’y pensais 256 fois par jour, que je deglutissais trop regulierement, comme pour controler l’evolution de la douleur, bref je passais mon temps à me plaindre et à fixer dessus comme un blaireau. Et vas-y que j’allais chez le medecin, anti-inflammatoires, antibiotiques et compagnie. Et chaque année, rebelote. Et puis, j’ai décidé d’essayer de me detacher un peu de ces reactions « primaires », j’ai essayé de detendre l’atmosphere dans ma tete, en relativisant un max, en me disant qu’il y avait 1000 fois pire, en me concentrant sur autre chose qu’un mal de gorge à la con. Corrélation directe ou pas: je ne fais plus d’angines depuis des années et des années; des maux de gorge de temps à autre, oui, mais pas d’angines hyper douloureuses, et surtout beaucoup moins regulieres.
On pourrait etendre la reflexion sur les malades du cancer par exemple, dont on sait qu’ils peuvent bien mieux combattre la maladie en etant plus solides, psychologiquement parlant. Attention, je ne dis pas que le cancer ne se combat qu’avec de jolies pensées positives, hein.
Bref, est-ce que Pinot a renforcé sa douleur en la « psychologisant » trop? Ça me parait loin d’etre impossible. Dans tous les cas, je pense que personne ne pourra jamais rien affirmer, mais quand un medecin, expérimenté, dit qu’il n’a jamais vu ça et qu’il n’a aucune autre explication qu’une entrée psychologique, j’ai envie de l’ecouter un tout petit peu quand meme. Quand on a du mal à trouver un cas similaire, ça pose question quand meme. Quand on connait la maniere dont Pinot peut « exploser » en GT depuis pas mal de temps, ça pose encore question.
Une seule chose à souhaiter: que Pinot trouve la soluce à ses problemes, quels qu’ils soient...et s’il le peut! Cette impression de force terrible qu’il a développée sur le dernier Tour a envoyé du rêve à un point qu’on n’imaginait pas, mais cela n’a malheureusement que peu de valeur dans une compèt’ de 3 semaines qu’il n’a pu terminée.
Malheureusement, j’ai tendance à voir en Pinot le « loser magnifique » que JFK avait décrit un jour. Esperant avoir tort, ne serait-ce qu’une seule fois concernant Pinot!