il est donc logique de développé le cyclisme partout dans le monde même dans des pays/continents qui n'en ont pas la tradition.
Et pourquoi est-il logique de développer artificiellement le cyclisme dans le monde entier ? Au nom de quelle absurde idéologie ? Et pourquoi pas non développer non plus dans le même esprit le bobsleigh en Afrique subsaharienne (ben oui, au nom quoi l'Afrique ne devrait pas bénéficier des bienfaits sportifs de la mondialisation), le marathon chez les Inuits (il faut s'ouvrir au monde, que diable !), les frites et les moules au Moyen Orient, etc. ?
il est judicieux ... de développer le cyclisme partout dans le monde en créant des courses plus ou moins intéressantes dans chaque coin du globe et ne pas se cantonner au vieux continent.
Extrait de quel bréviaire de l'agenda cycliste mondialiste ?
Des courses
plus ou moins intéressantes n'intéressent
plus ou moins personne ! Un type ou une organisation crée une course quelque part, ça prend, le public suit, et la course devient ensuite une épreuve réputée. Voilà comment ça fonctionne et doit continuer de fonctionner. Le cyclisme n'est pas le tennis où le lieu des tournois n'a pas d'importance fondamentale, c'est un sport de tradition, et ce type de sport doit évoluer lentement, car il est fragile. Rappelons que le public du cyclisme ne paie pas et que le fric provient des diffusions et autres droits. Le public belge ne s'intéressera jamais au Tour Down Under, désolé. Les passionnés, oui, mais le public non, y compris ce public de semi-passionnés qui se contente de suivre les grandes courses et ignorent le reste (trop d'épreuves, trop d'épreuves à l'intérêt sportif faible). Une seule course de création récente apporte quelque chose au cyclisme, et ce n'est pas une quelconque "Budweiser Himalaya Classic", mais les "Strade Bianche", dans un pays de vieille tradition cycliste, l'Italie. Que des courses fassent leur preuves avant d'être promues ! Ce sont les coureurs via la tradition et le palmarès qui donnent à une course son label, et pas une fédération internationale. Toutes les épreuves exotiques finisssent de toutes façons par disparaître, parce que ça ne prend pas ou que le financement ne suit pas. Le pourtant intéressant Tour de Californie n'existe déjà plus, mais le GP de l'Escaut, course historique d'assez faible intérêt toutefois, existe toujours (107 éditions !). Bref, la mondialisation du cyclisme est un leurre. Là où ça prend le mieux, c'est encore et toujours dans les pays européens, et encore, pas partout, faute justement d'épreuves intéressantes, de classiques éprouvées.
ce n'est pas aujourd'hui une petite entreprise qui va monter ou reprendre une équipe WT ou alors il faut une association de petites entreprises comme les équipes italiennes actuelles...
Je dis bien plus haut que pour moi le WT est une aberration. C'est mon avis. Il est évident qu'une entreprise locale ne peut pas sponsoriser une équipe de haut niveau, et c'est bien le problème. Avant, c'était possible, et dans cet avant-là que tu sembles mépriser, il y avait de bien plus beaux et grands cyclistes qu'aujourd'hui. Comme ce n'est plus possible, il faut faire appel à des multinationales qui s'offrent là une vitrine et n'en ont rien à carrer sinon du cyclisme et partiront demain matin en cas de pépins, à des mécènes privés (et farfelus) comme Oleg Tinkoff, passé de l'enthousiasme au dégoût en un clin d'œil, ou à des fonds souverains, ce qui encore plus inquiétant. Que le cyclisme soit en train de filer du côté anglo-saxon et des monarchies tirant leurs ressources du pétrodollar, puis demain du côté de la Chine, pays totalitaire, et alors que les épreuves historiques du cyclisme se trouvent dans 5 ou 6 pays européens, je trouve que c'est mettre le cyclisme en danger (ou pas le cyclisme, mais le cyclisme fondé sur la tradition que nous aimons). Demain Paris -Roubaix et les classiques disparaîtront ou seront remplacées par des épreuves en Chine, au Qatar, en Oman où je ne sais où, et tu viendras nous dire : "Le monde évolue et nous devons nous adapter." La FIA, la FIFA et autres similaires vont là où est le fric, car le fric est leur unique intérêt. L'UCI a cette ambition de devenir une fédération sportive dominante. Cela n'a rien à voir avec le cyclisme, mais avec la puissance, le pouvoir !
Bref tout discours ressemble à "c'était mieux avant, bla bla bla..." sauf que le monde évolue et nous devons s'y habituer.
Discours de jeune con à un vieux con.
Oui, je préférais un cyclisme moins développé, comme je préférais les voitures des années 50 ou le cinéma et la musique des Sixties/Seventies. Je préférais reconnaître les coureurs sur leur vélo, sans lunettes de soleil ni casques, ni oreillettes. Je préférais un sobre maillot Salvarani, Scic, Kas ou Faema aux maillots contemporains. Je préférais des équipes à identité nationales fortes, de fait. Ça ne m'empêche nullement de suivre encore le cyclisme, mais ne me demandez pas de m'emballer pour la "Tai-Chi-Chuan Road Race" ou 'Les 4 Jours du Chihuahua Occidental" !