On3 a écrit : ↑14 janv. 2020, 15:43
levrai-dufaux a écrit : ↑14 janv. 2020, 14:01
Si Yates évolue à son niveau de 2018, Fuglsang à celui de son printemps 2019 et Carapaz à celui du dernier Giro où il s'est montré le plus fort en montagne, alors Nibali aura déjà fort à faire. Il est très loin d'avoir course gagnée même s'il en sera bien sûr l'un des favoris au départ.
Le plateau du prochain Giro apparaît quelque peu dégarni en comparaison du Tour mais il demeure de très bonne facture. Ce qui exceptionnel, ce n'est pas le plateau du prochain Giro mais ceux des trois dernières éditions. Lors des trois dernières années, le Giro a proposé un plateau de favoris au moins aussi forts que ceux présents sur le Tour (voir plus). C'est rarissime à l'échelle des 20-30 dernières années. Celui de cette année sera clairement en deçà, mais il s'agit davantage d'un retour à la norme que d'un déclassement.
Ça fait beaucoup de "si" quand même.
Je vois surtout que Yates n'a fait qu'une année à ce niveau, et que Fuglsang n'a jamais été capable d'évoluer à ce niveau sur un GT. Pas sûr qu'ils représenteront les adversaires les plus féroces de Nibali en mai prochain du coup.
Logiquement Carapaz et Bardet seront les deux principaux rivaux de Nibali. Evidemment pour Bardet, il devra retrouver son niveau de 2016-2018. Sinon il a un peu le même profil que Nibali. Il est très fort sur les étapes longues et usantes tout en étant un ton en-dessous du squale sur le CLM.
Yates, j'arrive pas à croire une seconde qu'il soit capable de digérer trois tappone en troisième semaine. Je ne comprends pas son choix de retourner sur le Giro alors que le parcours du Tour lui correspondait beaucoup plus dans l'optique d'un bon classement général.
Quant à Fuglsang, il va avoir 35 ans et il a toujours montré des limites sur un grand tour donc j'ai du mal à y croire pour lui aussi même si, sur le papier, le parcours du giro est pas mal par rapport à ses qualités.
Un coureur comme Kruijswijk aurait été un sérieux outsider sur ce parcours. Lui c'est comme Yates, je ne comprends pas son choix de grand tour. La seule explication que je vois, c'est que son équipe lui a forcé la main pour qu'il s'aligne sur le Tour.