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Par loloherrera
#3099298
:green:
Le vent de face+la pluie, ça devait pas être toujours agréable j'imagine...ça me rappelle que pour ton "tour d'Europe, il me semble que t'avais quasi pas eu une goutte d'eau :w00t:
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Par Le sucre sportif
#3099426
Oui, j'ai payé pour toutes les fois où j'ai été chanceux :green:

Après, en juillet, il y avait la canicule (et le tour de France :siffle: ) ça aurait été du suicide de partir à ce moment-là. En août, pluie orageuse. Donc il faisait chaud et lourd, et quand il pleuvait, ça ne faisait pas semblant (inondations, chute d'arbres ... :w00t: )
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Par Le sucre sportif
#3099428
Samedi 10 août – Etape 8 : A la recherche de la Source
Spoiler : :
Tilly sur Meuse (55) – Serqueux (52) environ 200kms D+1100m difficulté 3/5
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La Meuse à Saint-Mihiel (et la piste cyclable qui la longe)


Je me réveille avec le soleil, j'ai pas trop mal dormi et comme je n'ai pas roulé autant que je l'ai voulu la veille, je suis motivé à faire une grosse étape, et rallier la source de la Meuse dans la soirée :niark: Je compte profiter de m'enfoncer de plus en plus dans la campagne profonde, à la frontière de la Meuse, des Vosges et de la Haute-Marne pour progresser ce weekend alors que c'est le grand chassé croisé des vacanciers (donc beaucoup de circulation), et que l'on prévoit un beau soleil aujourd'hui, contrastant avec le temps de la veille :pompom:

Les premiers kilomètres sont un régal car au petit matin, le weekend, il n'y a personne sur la route. Je suis la D34 jusqu'à Saint-Mihiel où je prends mon petit-déjeuner, et fais mon rituel matinal. Je repars et il commence à faire bien chaud. Nouvelle pause sur la place principale de Commercy, mais de nombreux cafés/boulangerie sont en vacances, et je m'inquiète pour la suite, car c'est la dernière grande ville sur mon trajet avant Châlon sur Saône :sylvain84: Je prends donc un sandwich que je mets en réserve et continue mon trajet. C'est agréable d'être en court, et j'ai retrouvé la Meuse, que je suis avec les panneaux sud, qui me motivent : après la pluie, le beau temps :banana:

Nouvelle pause, vers midi, à Sepvigny, où j'arrive dans le territoire de Jeanne d'Arc puisqu'elle s'y serais préparée avant de partir guerroyer contre les Anglois :cheval: J'arrive dans un café, et je comprends que l'ambiance y est plus que tendue. La veille au soir, un gamin qui jouait à vélo sur la route a été heurté par une voiture (l'automobiliste n'y est pour rien), et le voilà entre la vie et la mort. Je compatis, ce n'est pas pour rien que je cherche à m'isoler quand je suis à vélo. Je veux être le plus tranquille possible, et fuir les problèmes. Ce gamin là était certainement trop jeune pour avoir conscience des risques qu'il prenait, à faire des roues pour impressionner les autres au milieu de la route, mais il ne mérite pas son triste sort :mouchoir:

Je repars donc, plus calmé et concentré que jamais. Il commence à faire très chaud, j'arrive à Domrémy-la-Pucelle. Je suis l'itinéraire touristique passant par des petites ruelles, mais un croisement sur deux est indiqué :colere: Pas toujours facile et les riverains sont là pour me donner parfois un coup de pouce. La direction à prendre pour celui qui a conçu l'E19 est peut-être évidente mais pas pour moi, qui progresse en terres inconnues. Soudain, en sortant du village, une côte ! Alors que la Meuse est en contre-bas, avec une belle route qui la suit. Mais pourquoi ? :evil:

A mi-pente, alors que je suis quasi à l'arrêt, et en pleine fournaise, je vois de l'ombre et un banc. Je me dis que ça serait une bonne idée de s'arrêter là et de faire une pause sandwich :sweat: Je repars frais comme un gardon, et atteint le sommet de la côte avec une chapelle et une statue de Jeanne-d'Arc dorée. L'endroit est très touristique, la vue sur la vallée de la Meuse est belle, mais je suis dégoûté de cette montée donc je ne m'arrête pas, je suis focalisé sur la Meuse, que je veux remonter jusqu'à sa source. Elle est encore large à cet endroit :cheval:

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Statue de Jeanne d'Arc, Basilique de Domrémy, tout en haut de la colline

Dans l'après-midi, je passe Neuchâteau, où la Meuse se sépare en deux affluent, je remonte par la D1, route assez prise par le trafic (surtout le samedi-après midi) mais doit tourner vers la D2, qui suit l'autre affluent avant de retomber plus tard sur la Meuse, lorsque la-dite D1 sera plus calme certainement :study: Je trouve globalement que le tracé de cette véloroute est bien conçu, entre petites routes tranquilles, voies vertes de type strade bianche, monuments historiques ... mais j'ai tendance à me perdre car les panneaux ne sont pas toujours visible et peuvent mettre être tournés dans tous les sens pour les petits malins qui veulent s'amuser. Plusieurs fois j'ai vu le nord et le sud vers la même direction :pt1cable: Méfiance donc !

Perdu, je me retrouve dans un chemin de VTT car j'ai voulu éviter cette D1, et suis sorti au premier chemin sur ma droite, espérant descendre vers la D2. Finalement je dois refaire quelques kms en D1 puis peut redescendre vers la voie verte. Que de détours alors que la source de la Meuse me semble loin ! Sur cette D2, je me retrouve le long d'une petite rivière, dans l'ombre de la forêt et c'est très agréable. Mais mes bidons se vident, et j'entame mon troisième et dernier. Aucun point d'eau en vue, je suis dégoûté :sweat: Alors que je commence à me déshydrater, je vois à la sortie d'une ville, des campings cars près d'un gymnase. Un point d'eau :banana:

Les points d'eaux sont peut-être nombreux, mais pas indiqués, ces campings-cars m'ont sauvé la mise ! Je bois à volonté, rempli toutes mes gourdes et surtout, me rince abondamment le visage, j'avais pris un petit coup de chaud. Je repars trempé, mais ça devrait sécher vite. Je continue à m'enfoncer dans la vallée de la Meuse que j'aie retrouvée, mais c'est maintenant à manger qu'il me manque :elephant: Là encore, il est presque 20h quand je trouve une supérette à Breuvanes en Bassigny, dans les Vosges. Comme pour l'eau tout à l'heure, je fais une razzia sur la malbouffe, mange la moitié de mes achats et en garde le reste pour la fin de soirée et demain matin :hole:

Je grimpe sur les plateaux de la haute-Marne et il commence à faire nuit, je vais de plus en plus haut, la Meuse est de plus en plus petite mais pas de signes de la source. Alors que je pensais être arrivé (au village de Meuse) je me rends compte que c'est une communauté de communes et que la Source est encore loin :evil: Il se fait maintenant tard, je suis au village du Châtelet sur Meuse, là où doit être la source, après être passé dans des chemins de plus en plus paumés, mais en même temps près d'une autoroute. Je vois une fête au village, je continue en suivant les panneaux. Puis trouve un abribus où je m'arrête manger. Je suis cramé de tous ces faux plats. Les jeunes qui jouent au loin ont l'air de se demander ce que je fais là ! Après deux nuits dehors et 500kms de vélo, je dois faire peur :sylvain84:

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La source de la Meuse, pas sûr que je l'aurais vue en pleine nuit !

Arrivé à l'intersection suivante, je me trompe, fais un virage quasiment à l'arrêt et tombe, le genou a tapé droit dans le bitume. Ca craint :contador1: Je repars malgré mon genou douloureux, voit un couple rentrant chez eux, et leur demande où est la source de la Meuse. En me voyant, ils me disent que c'est un peu plus loin mais que dans la nuit, je ne verrais rien. J'ai compris, il est le temps d'arrêter les frais et d'aller se coucher :spamafote:

Mais je suis en haut du plateau, et il fait très froid. Je vais faire une bonne dizaine de kilomètres de descendre pour trouver un village plus abrité, et proche de la Bourbonne où j'irais prendre un café demain matin :study: Arrivé à Serqueux, toujours pas d'abribus mais je dois m'arrêter. Après avoir tourné un peu dans le village, je vois la salle des fêtes. Mais l'entrée n'est pas abritée du vent. En allant de l'autre côté du bâtiment, je vois un escalier menant à la sortie de secours :winner: Parfait, je vais aller me pelotonner au fond de cet escalier, bien planqué pour passer cette nuit qui s'annonce rude. Mais avant, je vire les feuilles qui étaient nombreuses au fond de ce trou, où j'arrive même à placer mon vélo, si bien que même les quelques riverains qui passeront dans la nuit noire pour rentrer/sortir de chez eux ne me calculerons pas. Je suis content de mon coup :banana: Demain, direction la vallée de la Saône, et la Bourgogne :niark:
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Par Le sucre sportif
#3099457
Merci pour ta vigilance ! Je suis passé dans une partie de la France que je ne connaissais pas du tout (en fait l'est de la France je connais très très peu) donc ça m'a particulièrement plu d'y aller et de visiter :super:
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Par Le sucre sportif
#3099592
metatron a écrit :
12 déc. 2019, 09:16
Nopik a écrit :
11 déc. 2019, 19:24
J'espère que tu as pris la voie verte de Remiremont dans le prochain épisode :elephant:
Et celle de Dole dans le suivant !
C'est ça dans l'esprit, on peut aller vraiment loin avec les voies vertes, mais je voulais mettre cap au Sud, été oblige :smile:
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Par Le sucre sportif
#3099637
Dimanche 11 août – Etape 9 : Au pays des pêcheurs !
Spoiler : :
Serqueux (52) – Gray (70) 130kms D+ 500m difficulté 1/5
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Station thermale de Bourbonne-les-bains


La nuit fut rude, car il fait particulièrement froid dans le plateau de Langres, bien que j'ai réussi à trouver un refuge bien abrité, ça n'a pas été une nuit très bonne niveau récupération, et je suis inquiet sur la gravité de ma blessure au genou :sweat: A chaud, je n'avais pas eu trop de soucis à roulotter une dizaine de kms en descente, mais là, il faut repartir direction la vallée du Doubs, de la Saône et du Rhône. Heureusement pour moi, je suis tombé lentement, et mon genou a tapé droit sur le bitume, en pleine sur la rotule. Rien de gênant pour les articulations, mais j'ai encore une fois montré ma capacité à me mettre en danger en fin de journée pour des erreurs de navigation :paf-mur:

Je repars vers Bourbonne les bains, qui n'est pas très loin et comme le trajet est en descente, je décide de rester en tenue de ville et de me changer dans un bar que je trouverais à la ville. Le plateau de Langres est particulièrement vide, j'ai pu voir hier soir des étendues vertes non exploitées, pas même pour de l'élevage. Mais quand je vois l'isolement des personnes y habitant, je peux le comprendre. Avec le gérant du café qui m'accueillent en cette fraîche matinée pour un café double, on discute des problèmes de la ruralité, alors que je m'attends à aller travailler dans les grandes métropoles à la rentrée, comme tout le monde.

Je prends maintenant la direction de Corre, par une grande route, mais nous sommes dimanche matin très tôt et je ne suis pas dérangé. Je croise même quelques cyclistes, c'est toujours sympa pour rompre la solitude. Pourtant, après avoir à peine fait quelques kms, à Fresnes sur Apance, je vois que le pont est fermé pour cause de travaux :colere: C'est dommage, car je vais devoir faire un gros détour, et vu que je suis à la bourre de plusieurs jours sur mon objectif ( :elephant: ), et que j'aimerais retrouver au plus vite la Saône sans me perdre, je décide de traverser après m'être assuré que je pouvais passer à vélo (le trottoir était praticable contrairement à la route). Je passe donc sans soucis et suis récompensé d'une vingtaine de kms sans aucune voiture, puisqu'elles ne peuvent pas traverser. Parfait, je peux arriver à Corre et à la Saône :hole:

Dès lors, je me retrouve sur l'échappée bleue :cheval: , et prends la direction du sud vers la Bourgogne. Comme pour l'E19 qui longe la Meuse, j'ai le droit à un mix de voies vertes et de routes secondaires partagées avec quelques automobilistes donc c'est parfait. J'arrive en haute-Saône, terre de Thibaut Pinot :agenou: Et je ne suis donc pas surpris en ce dimanche de voir au fil de la journée de nombreux pêcheurs, randonneurs à vélo, et des grillades fleurir en ce midi :super:

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Véloroute Charles le Téméraire/Echappée bleue

Je n'avais pas encore mis de photos des portions voies vertes que j'ai pu avoir le long de la Meuse et de la Saône, ce sont pour la plupart des chemins blancs, propres ou du bitume donc ça passe nickel, même en pneu lisse (attention c'est pas le cas partout non plus ,un VTC/gravel est recommandé sur certaines sections). Et du coup, je vais aussi moins vite que sur le bitume :study:

L'après-midi voit les nuages gris revenir, avec quelques averses. De la grosse pluie orageuse et peu d'endroits pour s'abriter (comme on le voit sur la photo précédente). Et contrairement à la Belgique industrielle, trop peu de ponts en vue. Je décide à un moment de m'arrêter sous un arbre :saoul: Je suis plus ou moins abrité et commence à faire une sieste, quand les rafales me rabattent de l'eau, plus moyen de se cacher, me voilà trempé :genance: C'est mon quatrième jour de suite sans hôtel, et je commence à en avoir gros.

Après m'être arrêté dans un secteur en sous-bois, ou je me change carrément sur la véloroute, faute de bas côté sec, je repars en direction d'un endroit pour m'abriter pour de bon, en espérant que je puisse faire une fin d'après-midi plus tranquille, comme ma journée dans la Marne, après la tempête Je fais des détours dans des villages lorsque la pluie tombe, et le temps de trouver un abri, voilà que le beau temps est revenu :paf-mur: Je me dis que ce petit manque de chance compense le fait que j'ai eu un temps parfait à Roubaix, compte tenu des prévisions météo, et que c'est mieux qu'il fasse moche ici, alors que je n'ai plus vraiment d'objectif sportif :jap:

A Ray-sur-Saône, je trouve un bar pour m'abriter, il y a des cyclotouristes anglais, des vacanciers allemands, ce qui fait contraste avec le côté vieillot de l'établissement. Je demande un chocolat chaud, car je suis tout trempé, et je me les caille mais dois me rabattre sur un café long. De l'eau chaude vaut mieux que rien :spamafote: Pendant que je discute au téléphone avec mes proches, j'entends dans la conversation du couple qui tient le bar "gitan" et un peu plus tard "viking". Ils ne sont pas loin du compte :elephant: Malgré le côté austère, ils m'auront bien conseillé pour la suite, puisque freinant ma volonté d'aller rouler jusqu'à Auxonne (environ 100kms de là) pour assurer et aller prendre un hôtel à Gray, a environ 50kms de là :super:

Reprenant la route pour un CLM de 50 kms, je prends des successions d'averses, de rafales de vent, toujours aussi défavorable à mon grand désarroi, et d'éclaircies. Mais comme je suis à bloc, que je sais que je vais dormir au chaud ce soir, je fais un dernier effort pour atteindre Ray Sur Saône vers 18h30 :cheval:

Là, je trouve un hôtel "le fer à cheval" qui est spécialisé dans l'accueil des vélotouristes. J'entre, et alors que je demande si il y a un garage pour mon vélo, on me répond : "pas de soucis, prenez du papier journal et placer le sous votre vélo dans votre chambre". Je ne peux que conseiller cet hôtel si vous êtes à vélo, j'ai été très satisfait, d'autant que les prix ne sont pas élevés, c'est un peu veillot mais il y a tout le nécessaire pour un cycliste fatigué qui ne souhaite qu'un endroit chaud pour dormir :banana:

On me conseille également un lavomatique dans une zone commerciale, alors je me change, commande une pizza en chemin, et arrive devant le lavomatique après 20' de marche, mes tenues de vélo pelotonnées dans la bâche de mon sac, qui va aller dans la machine elle aussi. Mais manque de bol, le système électronique pour payer ne fonctionne pas, et nous somme dimanche soir :saoul:

Je repars dépité vers ma pizza et l'hôtel, je vais devoir faire la machine à la main, mais la chambre étant moins spacieuse qu'à Charleroi, je risque de dormir dans la jungle ce soir :sylvain84: Sauf que j'avais éteins les radiateurs et que je n'arrive plus à les rallumer. Il fait chaud dans la chambre, mais ça va être galère pour sécher tout ça. Je lave mes tenues au savon dans la baignoire, étends le tout, mange ma pizza, prend un bain, essore les fringues de temps en temps et il est déjà tard. Je ne serais pas reposé tant que cela mais je peux faire une nuit au calme une fois n'est pas coutume :super:
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Par Le sucre sportif
#3099638
Alors que je me trouvais dans ce bar austère, perdu en Haute-Saône, attendant que l'orage cesse, je cherche un objectif pour me motiver en cette fin de randonnée. Je décide d'envoyer un message à El_Pistolero_07

"Salut, c'est le Sucre, je suis en Bourgogne ( :elephant: ), je devrais arriver en Ardèche mardi. Si ça te tente, on peut faire une sortie ensemble :duel: "

La réponse est venue vite :"Ok, demain je vais faire une grosse sortie donc on peut faire une sortie au calme ( :elephant: ) de 2h si ça te va."

Peu impressionné par cette réponse, je renchéris "Ok mais attention, je suis affuté comme jamais" :siffle:

Entre le Sucre qui bluff a fond pour faire croire qu'il est au niveau, et le Pistolero qui fait croire qu'il s'entraîne dur pour semer le doute à son adversaire, qui gagnera ce grand duel ? :popcorn:
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Par Le sucre sportif
#3099850
Lundi 12 août Etape 10 : En mode VanDerPoel :metalhead:
Spoiler : :
Gray (70) – Tournus (71) 190 kms plat difficulté 3/5

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La Saône à Gray


Bien reposé de la veille, je souhaite traverser la Bourgogne dans la journée, et aller jusqu'à Mâcon. De là, comme prévu, je prendrais le train jusqu'à Lyon puis jusqu'à Gisors, pour éviter le trafic de la métropole lyonnaise, et pour m'avancer suffisamment pour arriver en Ardèche pas trop émoussé. Comme le Pistolero fait une grosse sortie aujourd'hui, et que je suis fairplay, je décide de faire la journée à bloc. Et puis je me connais, je marche mieux quand j'ai bien roulé la veille :metalhead:

Je repars de bonne heure ce matin, même si mes vêtements ne sont pas tout à fait sec :sylvain84: Je prends les plus secs et les mets sur moi, les plus mouillés sont rangés dans le sac, on verra plus tard où les étendre, certainement demain matin, qui devrait être plus tranquille dans mon programme chargé. J'arrive assez tôt à Pontailler sur Saône, en Bourgogne et je commence déjà à me sentir dans le sud, puisque je vois les ballons de rugby dans les troquets, c'est bon signe :hole: Et bientôt je l'espère, les paysages de vignobles en coteaux que j'affectionne :hate:

La matinée se déroule bien, le genou fait un peu mal mais je peux rouler sans soucis. Mais j'arrive à me reperdre dans un village où le panneau de mon itinéraire était caché :paf-mur: . Je demande à un riverain comment retourner vers la Saône et il m'indique approximativement un chemin en descente. Je m'enfonce, trouve une intersection, et vais tester toutes les possibilités que m'offre ce labyrinthe. Pour me rendre compte que ces chemins agricoles sont des impasses. Je remonte vers le village, prend une autre petite route quasi parallèle et me voilà sur le bon chemin :sarcastic: Des cyclistes en ballade m'indiquent sympathiquement la bonne route, et me voilà de nouveau sur de bons rails. Mais il faut être vigilant, sans GPS et quand le soleil est vers midi, il est dur de se repérer, car la Saône, comme les petites routes secondaires sont sinueuses, si bien qu'on s'y perd :study:

J'arrive à Auxonne dans l'après-midi et me rends compte que je n'aurais pas pu l'atteindre hier soir, sans m'infliger une nouvelle nuit dehors. Et vu l'humidité de mes vêtements, ça aurait été stupide de tomber malade comme ça. Les distances indiquées sur le site de l'échappée bleue sont sous-estimées, certainement pour ne pas faire peur au randonneur/flâneur mais en faisant le même itinéraire sur google maps, je me rends compte que la différence est significative (de 130 kms on passe en vrai à 170 kms sur le trajet du jour, auquel je compte mes détours :study: ).

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Ce panneau qui envoie du rêve :romania:

Je n'ai pas trop de souvenir de cet après-midi, à suivre le fleuve un peu comme les tranquilles journées sur les ravels belges. Je me souviens bien plus de mes pauses, preuve que tout s'est bien passé sur cette section du trajet particulièrement agréable, d'autant que le lundi, il y a moins de randonneurs, donc je peux plus facilement me mettre en position aéro, et que le soleil brille. Le vent est moins intense également, donc je suis moins ralenti :banana:

En fin d'après-midi, je retrouve l'eurovélo 6 qui m'avait amenée jusqu'en mer Noire :love: Après avoir remonté la Loire jusqu'à Nevers, elle traverse la Bourgogne en allant chercher Cluny puis remonter à Châlon et donc une partie de la Saône. Je peux prendre la direction Vienne/Budapest ou la direction Nantes. Je prends la direction de Nantes car cette portion m'amène vers le sud et Châlon :study:

A l'entrée de Châlon, je vois que la véloroute continue en contournant la ville mais je prends à gauche vers le centre ville pour manger avant de repartir. Je peux y accéder avec une piste cyclable, c'est nickel :super: Je mange, refais les niveaux de mes bidons et reprend la direction du nord (c'est bête quand j'y repense) pour retrouver l'Eurovélo 6 et ses infrastructures nickels. Sauf qu'il y a une bifurcation : je peux suivre la Saône ou bien partir faire un détour dans les champs vers Cluny :reflexion:

En relisant le post de Jimmy, je vois que j'aurais mieux fait de suivre ses conseils et d'aller à Cluny plutôt que de faire ma tête de mule à vouloir prendre un raccourci en suivant la Saône).
Le sucre sportif a écrit :
17 juil. 2019, 09:56
jimmy39 a écrit :
17 juil. 2019, 09:43
@LeSucre: Un collègue vient de faire une partie de ta route. De Châlon-sur-Saône à Mâcon, il y a une voie verte sur une voie ferrée désaffectée passant par Cluny. Ensuite juste à Lyon il a pris le long de la Saône sauf qu'il a coupé entre Messimy/Saône et Neuville/Saône :wink:
Super, merci de l'info :super:
Oui il faut pas que j'hésite à m'éloigner de la Saône pour être plus tranquille :study:
Mais quel boulet :paf-mur:

Comme il va faire nuit, je souhaite prendre les chemins de halage pour être tranquille, et continue de progresser espérant trouver la bifurcation. Qui n'était pas indiquée :paf-mur: j'ai fait quelques bornes en direction de Cluny sans trop le savoir, et fais donc demi-tour dans cette zone industrielle pour retrouver le centre-ville, le traverser et chercher la Saône plus loin. Je traverse donc Châlon par les quais, le soleil commence à tomber et je suis a environ 3h de Mâcon, c'est jouable :pompom:

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Et c'est parti pour la session cyclo-cross :cheval:

Après quelques kilomètres bitumés, en sortant de Châlon, je vois un parking, des pêcheurs installés avec leur tente au loin, et des sillons à travers les champs. Je vais jusqu'aux pêcheurs, leur demande où se trouve "Port Guillot", la prochaine ville sur mon calepin :study: On me répond que c'est là, et que la voie verte menant à Tournus puis à Mâcon, et bien c'est ce petit sillon à travers l'herbe humide :saoul: Je prends une photo souvenir, il fait encore jour, mais on me prévient que plus loin, la route est en sale état :cheval:

Je progresse, un peu comme ma soirée post-Verdun et la partie d'escalade, tandis que l'herbe se fait de plus en plus haute. Puis, fini de rigoler, je me retrouve quasiment au bord de l'eau. Du moins, si je tombe et glisse, je peux finir dans la Saône :sylvain84: Donc j'arrête de me payer le luxe de prendre le sillon le plus praticable entre celui de droite et de gauche, comme les flandriens voulant éviter le pavé en roulant sur le bas-côté :metalhead: , pour prendre celui de droite, qui me garanti de ne pas me retrouver dans la Saône en cas de glissade :balloon:

Et là, ça devient physique, une vraie partie de cyclo-cross : à ma droite se trouve des champs de maïs et donc comme ils ont été arrosé certainement peu avant, je me retrouve à rouler sans adhérence dans la boue. Et il fait maintenant nuit. Je mets les éclairages et poursuis péniblement :cheval: Je vais rouler très doucement mais pourtant j'appuie comme si j'étais en train de faire les derniers secteurs de Paris-Roubaix.

Malgré la fatigue, les réflexes sont bons, et je mets à profit ma préparation dans les voies vertes, où j'avais déjà du faire face à des sections glissantes pour bien manœuvrer. Mais je fais plusieurs pauses au milieu de nulle part, tant l'effort m'est coûteux, et pose souvent pied à terre/déchausse pour ne pas tomber. D'ailleurs je galère pour rechausser, les cales étant pleines de boue. Je ne sais pas comment font les cyclocrossmen pour rechausser aussi vite :w00t:

Arrivé à hauteur d'un parking, je vois une voiture faire une manœuvre. Elle m'a vu mais je décide, vu ma fatigue, de rester immobile sur le côté pour éviter de faire des bêtises (et en profite pour souffler) mais la voiture ne me comprends pas et semble m'attendre longuement par gentillesse (ou par crainte de renverser l'inconscient que je suis :sylvain84: ). Mais je suis trop cramé pour jouer au jeu des politesses. Finalement je dois céder, et passer devant, ce qui me plaît pas trop, j'ai eu trop de mésaventures le soir pour dépasser une automobiliste hésitante. Incompréhension anodine, mais qui me fait comprendre que je n'irai pas jusqu'à Châlon vu mon état.

Je cherche ainsi un coin pour m'arrêter quelques kilomètres plus loin, à l'entrée de Tournus. Il est maintenant minuit, j'ai fait environ 30kms en 3h ( :banana: ) et m'arrête dans un parc pour enfant, et vais me réfugier dans une petite cabane :balloon: J'en profite pour étendre mes fringues pleines de boue, et celles encore humides sur les jeux :hole:

Demain, je prendrais le train depuis la gare de Tournus, direction les cols ardéchois :cheval:
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Par Le sucre sportif
#3099851
Alors que je suis en train de finir ma traversée de la Bourgogne dans la journée, histoire de me préparer pour demain, je lis mes SMS le soir, mangeant dans le centre-ville de Châlon-sur-Saône.
Salut ! Finalement je suis un peu fatigué, donc je n'ai pas roulé aujourd'hui, donc demain on peut faire une vraie sortie si tu veux, 2h à bloc :kelmeur:
Je lui réponds donc avec mon grognement caractéristique de quand ça va pas "oui, oui, ça me va" :elephant: et je repars me farcir les 60 bornes qui me manquent jusqu'à Mâcon. A travers champs parce que c'est plus court :sylvain84:
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Par gradouble
#3099871
Le sucre sportif a écrit :
13 déc. 2019, 19:22

D'ailleurs je galère pour rechausser, les cales étant pleines de boue. Je ne sais pas comment font les cyclocrossmen pour rechausser aussi vite :w00t:
Pédales, cales et chaussures équivalentes au VTT, elles n'ont rien à voir avec celles de route.
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