Perso, j'ai un gros problème avec le dopage: ayant atteint un certain âge et ayant connu tant et tant d'histoires sur ce sujet, je crois que j'ai quasiment épuisé mon réservoir d'indignation.
Sauf arrogance, sauf cynisme, sauf hypocrisie, sauf foutage de gueule éhonté (genre Armstrong, Sky, Froome ), j'ai de + en + de mal à rester scandalisé lorsqu'un nouveau cas apparait. Peut-être parce que je lis régulièrement que les athlètes positifs ne sont que la petite partie immergée d'un gigantesque iceberg. Peut-être que je me suis résigné au fait que tant qu'il y aura des compétitions, il y aura du dopage, beaucoup de dopage, et pas que du low cost. J'arrive plus à être en colère contre un athlète positif, car j'ai tendance à le prendre pour un "idiot". C'est le patron de l'AMA qui rappelait qu'il fallait être un imbécile pour se faire prendre aux contrôles antidopage, désormais. Sous-entendu: si c'est fait à peu prés correctement, y a aucun souci à avoir.
Avant, le dopage m'emmerdait pour des raisons éthiques, voire morales: c pas bien de tricher, quoi. J'ai dépassé ce stade-là, et si le dopage continue à m'emmerder, c parce qu'il a tendance à rendre les compétitions sportives de + en + absurdes. On voit des trucs hyper bizzaroides, incohérents, et j'arrive plus à savoir si les sportifs carburent aux mêmes cocktails, si les valeurs sont à peu prés respectées. Quand j'étais gosse (années 80), il me semblait que ça tenait à peu prés la route, malgré les anabolisants et les amphétamines.
Faut que je me ressaisisse. Je dois me répéter 100 fois que le dopage est un scandale et que l'athlète dopé est une mauvaise personne.