Pas besoin de revenir très longtemps en arrière, pour voir une équipe aussi faible, il y a seulement deux ans à la Vuelta on avait :Courteille Fournier Hoelgaard Le Bon Ludvigsson Maison Manzin Roux Eiking
Pas flamboyant non plus...
Mais c'est traditionnellement le GT un peu sacrifié, où on envoie les jeunes pour s'aguerrir + ceux qui ont besoin de rachat.
L'équipe n'est pas non plus dégueu là.
@rbl tu as raison
l'équipe ne va pas recruter un coureur de CG alors que Gaudu est programmé pour le devenir d'ici un an...
@Quef On peut quand même noter que l'équipe a signé des top 15 en GT avec des coureurs pas vraiment spécialistes de CG : Molard à la Vuelta, Madouas au Giro. Ok c'est "que" des top 15... Mais il faut patienter en attendant Gaud
ou, son avènement est programmé, ce serait absurde de recruter un autre "leader"...
@Falco tu as raison c'est une question de philosophie autant que de moyens.
Disons que l'équipe a aussi la philosophie de ses moyens, nécessité fait loi, d'un côté...
Mais sans doute un peu les moyens de sa philosophie aussi c'est vrai : s'il fallait absolument 1,5 million de plus pour exister au plus haut niveau, si c'était vital, je pense que Madiot saurait convaincre Groupama de mettre la rallonge nécessaire).
Ou ferait d'autres choix.
Mais là, plutôt que d'empiler des coureurs, il préfère la cohérence de long terme de son projet, il préfère densifier par la base et renforcer la structure sans brûler les étapes, composer avec son cap dans la durée, ses moyens qui permettent d'exister au niveau international, et faire des "semi-impasses" sur certaines courses, en considérant que c'est le prix à payer pour ne pas trop déséquilibrer l'ensemble.
Concrètement, la masse salariale de Pinot + Démare ça doit faire dans les 4 millions charges comprises, à deux coureurs ça fait à peu près 20% du budget de l'équipe...
Si on leur ajoute les autres bons salaires = tous les noms que vous avez cités: leaders secondaires/en devenir, équipiers à haute valeur ajoutée, et valeurs sûres "d'anciens" qui ont dix ou quinze ans dans l'équipe et doivent donc être bien payés aussi, on arrive déjà à un volume très conséquent.
Le leader secondaire que certains appellent de leurs voeux n'est pas facile à trouver (un peu un mouton à cinq pattes : profil culturellement compatible, mais pas forcément français car pas trop centré sur le Tour, assez bon pour être fiable mais pas assez pour avoir de grandes ambitions qui s'entrechoquent avec le calendrier/plan de carrière des autres, MPCC-proof, complet capable d'être leader/lieutenant/électron libre... tout ça à la fois ça fait beaucoup) et ce qui est rare est cher, il faut compter dans les 1 million (et parfois nettement plus tout compris) pour un coureur capable de scorer en World Tour sans être forcément un cador.
Madiot avait prévenu lors du "mariage" avec Groupama : il ne sortirait pas le carnet de chèques n'importe comment pour autant, et il ne fallait pas s'attendre à un feu d'artifice de recrutement (j'extrapole un peu, mais c'est ce que j'avais traduit à l'époque...) Il ne faut pas espérer une recrue du calibre de Küng tous les ans...
Vu de l'extérieur, on observe en tout cas que l'équipe a surtout investi pour se renforcer sur pas mal d'autres plans que l'effectif pur : la Conti, l'encadrement (il y a plus de DS, d'entraîneurs, l'arrivée de Mauduit, sans doute un peu plus de moyens pour la R&D comme annoncé, les stages et autres investissements centrés sur Pinot (j'imagine que l'équipe prend en charge une partie, genre le kiné qui vient le masser à domicile)...
Un peu de la même manière que les leaders font des concessions financières par rapport à d'autres offres pour privilégier le projet dans toutes ses dimensions, l'équipe fait aussi des inévitables concessions en effectifs (et les objectifs qui en découlent).