MannyManolo a écrit : ↑11 juil. 2019, 21:58
Celui qui fait la meilleur impression c'est Thomas suivit de Pinot.
Mais le tour est très long et la succession de grosses étapes de montagne devrait faire beaucoup plus de dégât.
Je pense que Bernal aura un gros pic pour les 2 grands massifs, pareil pour Quintana.
Ces deux là risque d'être de plus en plus fort.
L'inconnue c'est Landa, pourra t-il tenir le rythme tout au long du tour
Pour moi, les plus forts dans l'ordre :
1. Alaphilippe (qui aurait mis une fessée à tout le monde s'il n'avait pas voulu sauver coûte que coûte son maillot en démarrant avant le mur final. Agréablement surpris, cela fait depuis le Dauphiné 2016 qu'on ne l'avait plus vu se mêler à la bataille des leaders pour le général sur une belle bosse. Il a clairement une Vuelta dans les pattes à l'avenir vu qu'il bosse à fond une filière (anaérobie lactique) qui lui est préjudiciable pour le général sur les GT. Si Simon Yates l'a fait, pourquoi pas Julian ?
D'ailleurs, il avait le même profil et le même niveau en montagne lors du Tour de l'Avenir 201?.
Il va être intéressant de voir à présent si on l'utilise encore pour emmener Viviani jusqu'à la flamme rouge.
2. Landa (déjà lors de l'étape d'Epernay, j'avais noté sa remontée impressionnante dans la bosse de Mutigny puis il était ressorti juste après dans la descente. Aujourd'hui, il ne perd que 10" sur Thomas, c'est très fort je trouve quand on sait qu'à l'époque actuelle, la moindre attaque se paie cash, et il n'a pas sorti la petite attaque pour tester, il y est allé à fond mains en bas du guidon et a trouvé ensuite les moyens de lutter avec les tous meilleurs, il est extrêmement fort, il faut voir si la forme perdure mais en 2017, non seulement il avait fait Giro presque à bloc, avait enchaîné sur un gros TdF et en plus était encore suffisamment frais pour finir par faire 5 à San Sebastian et gagner le Tour de Burgos
Niveau caisse, je ne me fais pas trop de soucis pour lui, il peut tenir ce niveau jusqu'à Paris. Par contre, ce serait bien que les roles soient inversés avec Quintana car en se faisant sauter le caisson comme ça systématiquement, il ne va jamais gagner le TdF.
3. Geraint Thomas, on pensait peut-etre en cours d'étape que Ineos ne voulait pas accélérer pour préserver Thomas mais c'est peut-etre bien pour préserver Bernal que Ineos et Thomas n'ont pas osé attaquer. Reste que le mur en sterrato lui a permis de faire la différence lui qui est puissant assis sur la selle.
4. Thibaut Pinot, sa connaissance parfaite du final (comme Armstrong à l'époque, il a reconnu une dizaine de fois la dernière bosse, d'où sa maitrise aujourd'hui.
) lui a permis de parfaitement doser son effort lors du jump final là où un Thomas a peut-etre sous-estimé la difficulté du dernier mur et s'est tassé, Pinot a fini en accélérant.
Je sais que la route est encore longue et qu'il faut prendre les matchs les uns après les autres, mais j'espère qu'on ne regrettera pas dans 15 jours que Pinot et son équipe n'ait pas essayé de durcir davantage dans les deux dernières difficultés ou qu'il n'ait pas osé accompagner un Landa. Au vue de sa forme, le gain en temps est très faible et le vélo c'est comme en foot, il faut savoir capitaliser lors de ses temps forts et faire le dos rond lors des temps faibles. Et j'ai peur que Pinot ait peut-être laissé passer sa chance, car un Thomas ne devrait pas flancher de sitôt au contraire.
Un Fuglsang n'a jamais été à l'aise sur ce col avec ces pentes irrégulières, un Porte semble monter en puissance, un Quintana pourrait se montrer intraitable à plus de 2000m d'altitude comme Bernal. Kruijswijk est un diesel et sera fort sur le chrono...
Bémol pour Thomas quand même.
On peut se rassurer en se disant qu'il a voulu faire beaucoup d'intensité à l'entrainement suite à sa chute pour vite rattraper son retard mais qu'il lui manquera une petite base foncière et d'un peu de caisse lorsqu'il s'agira d'affronter la montagne en troisième semaine.