Nopik a écrit : ↑19 juin 2019, 10:28
C'est absolument pas une histoire de point ou de primes selon moi.
Un coureur qui termine 5eme, il valide en quelque sorte sa préparation, son statut sur 3 semaines, sa solidité, et il atteint un objectif personnel ( sauf si il vise uniquement la victoire, mais ils sont peu nombreux a tellement pouvoir prétendre a cela).
Cela lui permet en outre de valider son salaire, de négocier son prochain contrat avec une preuve à l'appui, et de revenir avec plus d'ambitions l'année suivante.
Celui qui reste par exemple sur une série de plusieurs 5e places pourrait en revanche tenter un tout pour le tout...
Se souvient on que Mollema était 2e du tdf 2016 a 3 jours de la fin avant de chuter (je crois) ? Non, il le termine piteusement a la 11e place. Si au lieu d'une chute cela avait été une petite attaqué suivi d'un craquage en règle, serait ce réellement différent ? Je ne crois pas.
Que de bon sens!
On a changé d’epoque, et meme si des romantiques comme moi voudraient que ça bagarre, que ça ne calcule pas, que ça se batte pour la gagne et rien d’autre, en réalité c’est une tout autre histoire.
Il y a quelques années, je suis certain de me souvenir d’une equipe de 3eme zone (Fortuneo pour Feillu?) avait roulé sur l’échappée en toute fin de Tour pour defendre...un top 15! :smileyabomination:
Ineos ou tout autre equipe archidominante trouve en plus le moyen de se faire des alliés pour chasser les fuyards qui pourraient
_tenter des choses.
Bref, tout est calculé aujourd’hui, tout a une valeur (commerciale/image/classement...), tout est chiffrable. Le souci est le decalage entre la valeur d’une 15eme place, par exemple, pour les acteurs, et la maniere dont elle est perçue par certains suiveurs comme moi, à savoir « rien à foutre ».
Rajoutons le professionnalisme de l’epoque, les exigences liées au velo pro, l’importance de gerer une carriere, la pression des sponsors, les injonctions des DS, l’immense difficulté à gerer une course de 3 semaines et 21 etapes où le boulot d’une année peut voler en eclats sur une connerie, sur une erreur...
Bref, le cyclisme à la papa, c’est bel et bien fini. Encore plus en GT. Encore plus sur le Tour. Je pense qu’il faut se resoudre, et tant mieux si un jour un coureur ou une equipe reussissent à renverser la table, que la course sur le Tour est une course defensive, une course par l’arrière.