Enfin, mon premier cyclocross de l'année.
Il y a 15 jours, nous devions organisé le cyclocross du club, on avait passé tout le samedi à planter des piquets pour faire la parcours au bord du lac de St Gaudens, sous les arbres. J'avais bien reconnu et étais prêt; mais voilà le dimanche ce fut la grosse tempête, Amélie qu'elle s'appelait et tous les piquets se retrouvèrent au sol. Tout fut annulé, logiquement.
Avant je n'avais pas eu l'occasion de m'y rendre, soit par température trop chaude en octobre (le cx dans de telles conditions n'a aucun sens), soit manque de motivation, soit "obligation" familiale. Bref.
Et puis à force de participer aux entraînements des enfants tous les mercredis soirs (mon fils est en "poussin"), le goût du machin m'est revenu.
Aujourd'hui, ça été la bonne.
Un cross organisé à 40 bornes de la maison…
y'faisait beau ce matin, mais je savais qu'une perturbation plus que correcte nous arrivait sur le coin de la gueule, d'ailleurs j'ai reporté la traditionnelle sortie club du samedi matin, à demain (dimanche donc).
En effet, je n'ai pas été déçu, plus qu'une belle perturbation, c'est carrément une petite tempête qui s'est pointé.
Je suis d'astreinte, mais un collègue a très gentiment accepté de me "couvrir" pour le début d'après-midi. Le cyclocross n'a pas été annulé et je m'y suis rendu.
Un beau petit parcours de plus de 2 km dans la prairie avec plein de petits raidars et des descentes techniques. Un parcours où il faut à la fois être bourrin (ça, ça va) et technique (ça l'est un peu moins). Bon.
Tour de chauffe, je suis déjà trempé.
On est une trentaine au départ, toutes caté confondues, pas mal aux vues des circonstances climatiques. Quel automne étonnant, on se croirait dans un livre des saisons pour enfant. Les feuilles volent dans tous les sens.
Mon premier tour est mauvais, coincé dans le trafic, je n'ose pas m'imposer, il faut que je descende du vélo tout le temps, étant donné les nombreuses fautes techniques de mes prédécesseurs. les 1ères et 2èmes cat s'envolent, je ne les reverrai plus.
Petit à petit l'élastique se détend, on se retrouve un par un; je suis plus dans mon élément car je peux choisir mes trajectoires et appréhender les obstacles comme je l'entends.
On est dans le vent, giflés par la pluie, naviguant sur la terre détrempée et glissant dans la boue. Franchement je rigole bien, mais j'en chie quelque chose aussi.
Je remonte des concurrents directs de 3ème cat, progressivement.
Au final , je fais 6ème en 3ème cat et 11 ou 12ème au "scratch", cool. Pas de tour de retard sur le vainqueur, qui plus est, ce qui était mon véritable objectif.
A l'arrivée, chacun va se réfugier dans sa caisse. Un sac de poubelle pour foutre toutes les frusques boueuses, vélo sur le porte-vélo (bien, il va se laver sur l'autoroute), et douche de 10 secondes à poil dehors avec les bouteilles en plastoc. Séchage sommaire et on refout les habits encore un peu mouillés et un peu terreux.
Récompense à la salle des fêtes non chauffée (encore un pinard, j'aurais préféré à manger, du saucisson par exemple), quelques crêpes, un café et on se tire.