Il est le Z des baroudeurs, celui qui s’échappe toujours mais qu’on ne remarque pas
Le grimpeur espagnol, encore jeune, ayant commencé chez Burgos puis vite parti en 2013 à la Quick Step puis être parti en cours d’année 2016 dans la structure australienne, à un bon niveau, lui qui a fait un top 10 au CG du tour de Catalogne l’an passé
Cette année, il ne participe à aucun GT mais va enchaîner les courses d’une semaine WT, ainsi que les ardennaises. Après des débuts difficiles à Murcie et aux strade Bianche, il s’élance pour le tour de Catalogne qui lui avait réussi l’an passé
Il joue de nouveau le classement général en étant très régulier dans les étapes difficiles, parvenant à aller chercher un top 20 au CG
Une semaine plus tard, il affronte la Movistar sur le GP Miguel Indurain, où à 40kms de l’arrivée, Movistar durcit la course pour placer 4 coureurs parmis les 16 de tête, dont Valverde
Verona est vigilant et profite des attaques de son équipier Power pour rester au chaud. A 11kms de l’arrivée, Valverde attaque et seul Verona parvient à suivre le Murcian
Il tiendra 6kms pour se faire lâcher et assurer une belle 2ème place derrière l’imbatido
Ici au tour du Pays Basque
Au Tour du Pays Basque, il se sait pas au niveau pour rivaliser avec les meilleurs à la régulière et va ainsi s’échapper dès la seconde étape, dans un groupe de 10 avec du beau monde (De Marchi, Woods, Caruso …) mais sans succès
Il repart à l’attaque lors de l’étape 5 avec 14 coureurs, et parvient à s’isoler en tête de course mais sera repris dans les 20 derniers kms. Il termine tout de même 4ème de l’étape et surtout revient à 8 longueurs de Mark Padun pour le maillot à pois
Il réussit à nouveau à s’échapper lors de la dernière étape et engrange les points qui lui manquait pour s’imposer aux GPM. Dans le final, il se retrouve avec Enric Mas, De Gendt et Mühlberger mais va craquer, allant cher une 14ème place et un nouveau top 20 au CG sur une course par étape d’une semaine
Il poursuit sa saison sur les ardennaises et réalise une belle flèche brabançonne, se retrouvant dans le groupe de tête dans le final initié par Vanendert mais ne pourra rien faire lorsque Wellens partira seul à l’avant pour la gagne. Il termine à une honorable 14ème place. Il continue sur l’Amstel et Liège en étant plus en retrait. Il continue à aller de l’avant au Romandie, après avoir perdu toute illusion au général après l’étape de Sion, en s’échappant sur la dernière étape plate avec Gougeard notamment. Mais ils se font reprendre dans les 20 derniers kms
Il continue sa saison au tour des Fjords où il s’échappe dès la première étape pour prendre des points au GPM mais l’étape se termine au sprint. Il semble s’échapper le lendemain pour prendre le maillot au norvégien Evensen. Il est présent dans le peloton de 50 coureurs qui se disputent la victoire, qui revient à son équipier Albasini. Le lendemain il reprend encore des points au GPM, mais est lâché dans le final qui voit Albasini s’imposer au général
Après un tour des Fjords offensif avec un nouveau maillot à pois dans son escarcelle, il est plus discret sur le Dauphiné, où il fera de nouveau son échappée habituelle, cette fois-ci entre Grenoble et Valmorel, avec de nouveaux ses camarades de fugue préférés, De Gendt et Gougeard mais aussi Cataldo qui s’en va seul tenter de chercher la gagne dans la dernière ascension, sous les yeux impuissant de Verona, qui ne parvient pas à réagir
Ici sur le Tour de Pologne
Après 6 semaines de repos, il reprend à la classique d’Ordiziako où il participe au doublé de ses équipiers Power et Yates, pendant qu’il règle un peloton pour la 17ème place
Il retrouve le WT une semaine plus tard en Pologne, et comme de coutume il s’échappe sur les dernières étapes, tout d’abord sur une étape promise aux favoris, mais où l’échappée n’ira pas bien loin, puis le lendemain, également une étape remportée par les favoris et en particulier son équipier Simon Yates. Peut-être a-t-il à nouveau joué un rôle d’équipier une fois repris dans le final
Après avoir été bien offensif sur les courses par étapes, il termine sa saison par des classiques. A Plouay comme au Canada, il reste dans le top 50 tel un métronome puis se rend en Italie où sa fortune est moindre : il ne pèse pas sur la course et abandonne aux tours d’Emilie et à Milan-Turin. Il termine le Lombardie à une anecdotique 82ème place.
Il a l’occasion de se racheter au tour de Guangxi où il réalise une belle 4ème place lors de l’étape reine arrivant à Mashan Nongla, terminant devant Uran lors de cette arrivée au sommet
Il en profite pour aller chercher la 5ème place au général, de quoi terminer sa saison sur une bonne note
En 2019, Verona retrouve une équipe espagnole, en ayant signé à la Movistar pour 2 ans. Le baroudeur invisible, habitué à prendre des relais à Gougeard et De Gendt, ou bien à s’accrocher pour aller chercher un fond de top 20 sur une course d’une semaine risque de se retrouver dans un rôle d’équipe pour ses leaders, avec pourquoi pas une participation à un GT, c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter pour ses 2 prochaines saisons