Christophe Lavainne.
Passé pro en 1984 à 20 ans (il est né en décembre 1963) , il a été fidèle pendant toute sa carrière à Cyrille Guimard, chez Renault, Système U puis Castorama.
Les débuts sont un peu difficiles (manque de caisse dû à son jeune âge et reliquat des conséquences d'une grave chute au Tour du Vaucluse 1983, qui a failli le laisser paralysé), mais il s'illustre quand même dès sa première saison en remportant le Tour du Luxembourg (devant William Tackaert et Rudy Dhaenens).
L'année suivante, il se met encore en évidence au Tour du Luxembourg, en remportant le prologue (devant Adrie Van Der Poel et Teun Van Vliet) et fait 3eme de Paris Camembert et 2eme d'une étape de la Route du Sud.
Après avoir déjà participé à son premier Tour de France (où il finit HD à la 15eme étape), il termine deuxième d'une étape du Tour de l'Avenir. A Revel, échappé avec un espagnol, ils résistent pour garder 10 secondes sur le peloton réglé par Van Poppel, mais il s'incline au sprint devant l'espagnol. Qui était un redoutable sprinter, vu qu'il se nommait Miguel Indurain (pourtant, Lavainne n'était pas manchot au sprint).
En 1986, il termine 4e de Tirreno Adriatico (derrière Luciano Rabottini, Moser et Petito et devant Rooks, Acacio Da Silva et Visentini).
Et pour son second Tour, il remporte le chrono par équipes (avec Fignon, Mottet, Marie et consorts) et termine deuxième d'une étape dans une échappée.
La consécration vient en 1987, à 23 ans.
Après avoir remporté une étape du Circuit de la Sarthe et terminé 12eme du Tour des Flandres (ce qui restera sa meilleure place sur une grande classique), il s'impose au Tour de France lors de l'étape vosgienne arrivant à Epinal.
Parti dans une échappée de 10 coureurs (avec notamment Niki Ruttimann, Alcala, Bagot, Vallet et Duclos Lassalle), il sort en solitaire à 30 km de l'arrivée et résiste à Raul Alcala, qui s'était lancé seul à sa poursuite.
Au passage, après avoir été leader virtuel, il se place 2eme au général et prend le maillot du meilleur jeune, qu'il garde pendant 4 étapes.
Il brille de nouveau en fin de Tour en terminant 3eme à l'Alpe d'Huez (lui qui n'était pas grimpeur) où, parti dans une échappée d'une vingtaine de coureurs, il termine derrière Echave et Fuerte.
En 1988, il termine 4eme de Paris Bruxelles.
Au Tour 1989, il remporte le chrono par équipes aux côtés de Fignon.
Dans une étape du Giro 1990, sorti dans le final dans un petit groupe, il termine 2eme derrière Phil Anderson et une seconde devant le peloton réglé par Baffi et Cipollini.
Au Tour 1990, dans l'étape de Nantes, alors qu'il venait de recoller au peloton après avoir aidé Fignon pris dans une chute, il sort au kilomètre et passe la ligne en levant les bras. Sans savoir que Moreno Argentin, échappé en solitaire, était déjà arrivé depuis 2'30".
En 1990, il remporte par ailleurs son deuxième Tour du Luxembourg, devant Maechler et Sciandri.
En parallèle, il mène une brillante carrière en cyclo-cross.
Avec deux titres de champion de France, en 1988 (après une grosse bataille contre toute l'équipe Toshiba menée par Gayant, les frères Madiot et Dominique Arnould) puis en 1990, plus une 2eme, une 3eme et trois 4eme places.
Et deux médailles de bronze au Championnat du Monde, en 1987 (en Tchécoslovaquie sur le verglas, derrière Klaus-Peter Thaler et Dany De Bie) et 1989 (à Pontchâteau, derrière De Bie et Adrie Van der Poel), plus une 5eme place en 1988.
Début 1992, alors qu'il venait de remporter deux étapes du Herald Sun Tour, il met brusquement fin à sa carrière à 28 ans, à cause de problèmes de santé récurrents (aux sinus).
En 8 ans de carrière, il a couru 10 GT. 7 Tours de France, 2 Vueltas et 1 Giro.