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Modérateur : Modos VCN

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#2708408
Merci pour ces articles ! Je ne les ai pas encore tous lu mais je voulais rebondir sur celui retraçant la carrière d'Adolphe Hélière : "Henri Desgranges ne cachait pas un certain mépris envers cette caste [les isolés]". Concrètement, que reprochait-il aux isolés ? Je trouve curieux qu'il y ait eu un cyclisme a deux vitesses et vu la description que tu fais du statut d'isolé, les pauvres ne devaient pas déranger les coureurs les plus privilégiés :reflexion:
#2708447
Le sucre sportif a écrit :
31 oct. 2017, 23:48
Merci pour ces articles ! Je ne les ai pas encore tous lu mais je voulais rebondir sur celui retraçant la carrière d'Adolphe Hélière : "Henri Desgranges ne cachait pas un certain mépris envers cette caste [les isolés]". Concrètement, que reprochait-il aux isolés ? Je trouve curieux qu'il y ait eu un cyclisme a deux vitesses et vu la description que tu fais du statut d'isolé, les pauvres ne devaient pas déranger les coureurs les plus privilégiés :reflexion:
C'est sûr que les isolés ne faisaient de tort à personne, ils étaient surtout là pour faire le nombre. Du reste, Desgrange était bien content de pouvoir compter sur eux au tout début, mais avec la structuration des équipes, il a compris que l'avenir résidait dans les équipes, commerciales ou nationales. Et puis les grands champions ne se comptaient pas parmi les isolés, donc le mépris de HD naissait surtout d'une forme d'aristocratie du mérite...

#2711249
J'ai quelques plus connus dans les cartons, déjà prêts. Pottier la semaine prochaine, Crupelandt bientôt aussi. Après, les très connu ont déjà le droit à une abondante littérature les concernant, d'où mon intérêt pour les moins gradés. J'en ai encore quelques uns en stock, de beaux palmarès aux histoires invraisemblables :smile:
#2714143
AlbatorConterdo a écrit :
14 nov. 2017, 17:44
On n' a jamais su le pourquoi de son terrible geste, en fait ?
L'article ne le mentionne pas, mais Pottier avait la réputation d'être "l'homme qui ne riait jamais".
Peut-être une tempérament dépressif ?
Dans l'une de ses chroniques, Petit Breton dit de lui : "René est un garçon élancé, du genre taciturne. Il a le regard brûlant des mystiques, des pommettes saillantes et un front prêt à accueillir les rides du tourment intérieur avant celles de l'âge."

Pottier était un immense champion, peut-être le plus fort d'avant 1914 (nous ne le saurons jamais) merci pour cet article qui lui rend bien hommage !
#2714190
loloherrera a écrit :
15 nov. 2017, 09:17
J'aurais voulu le voir à l'oeuvre dans les Pyrénées 1910...
Le voir face aux Lapize, Faber et Garrigou... Oui, ç'aurait sans doute donné d'autres morceaux de légende...
Pour le suicide, certains parlent d'une infidélité de Madame, mais ce n'est étayé par rien et je n'y crois pas. La légende familiale, que m'a cité un petit-fils, évoque des placements dans l'aérodrome du Bourget auprès de personnes peu scrupuleuses... Possible, mais sans doute son caractère sombre le prédisposait-il à en finir ainsi...

Et merci pour vos retours ! :hehe:
#2714495
Pour ceux que ça intéresse, j'ai retrouvé le récit fait par Pottier de sa victoire sur le Tour 1906 :

"Ah ! Je vous assure bien que jamais la surveillance d'une course n'a été faite aussi rigoureusement. Si j'avais eu l'intention de frauder, cela n'aurait pas été commode. Tenez, un exemple entre dix : dans l'étape Nancy-Dijon, j'avais lâché tout le peloton de bonne heure, en grimpant le Ballon d'Alsace, et je fis ensuite plus de 200 kilomètres seul au commandement, livré à moi-même et ne recevant aucune aide, sauf dans les contrôles. Après m'avoir suivi longtemps, la voiture officielle s'était arrêtée, et je pédalais dans une plaine interminable, suivi d'un escadron d'au moins cinquante cyclistes, car nous approchions de la fin.
Tout d'un coup, "teuf, teuf, teuf", j'aperçois la voiture à mes côtés, et, en jetant un coup d'oeil sur ses occupants, mes yeux croisent ceux de M. Breyer, qui me regardait d'un air inquisiteur, lequel voulait dire évidemment : "Mon gaillard, que font là tous ces cyclistes, et ne vous entraînent-ils pas en cachette ?".
Ma foi, je n'ai pas dit un mot, mais j'ai été piqué au vif, tant et si bien que je me suis mis à démarrer et à marcher comme un possédé. Deux kilomètres plus loin, il n'y avait plus un seul cycliste sur ma roue.

D'ailleurs, j'ai tort de blaguer la voiture de contrôle, car elle m'a été d'un secours inestimable en me renseignant souvent sur l'intervalle qui me séparait de mes concurrents.
Cela peut vous sembler drôle, mais avant la course, l'homme que je craignais le plus c'était mon vieux rival Marcel Cadolle. Le gaillard m'a trop souvent battu sur la route comme amateur, pour que je ne sois pas payé pour me méfier. Ceci vous expliquera pourquoi, après m'être assuré dans les cinq premières étapes une certaine avance (4 victoires), j'ai cessé de pousser à fond. Bien stylé par mon dévoue manager Alibert, j'avais deux objectifs : me réserver en vue d'une défaillance toujours possible après mon "travail" de Paris à Nice (les 5 premières étapes, ndlr.), et surveiller ceux dont, tel Cadolle, je pouvais craindre un retour offensif. Par exemple, une fois que Cadolle a eu abandonné, j'ai senti que l'affaire était dans le sac, sauf une surprise peu probable de Passerieu, que j'ai cependant eu à l'oeil jusqu'au bout, encore que nous fassions partire de la même maison.
Tenez, il n'y a rien eu de plus dur que Brest-Caen, couru d'abord par une nuit glaciale, puis sous un soleil de plomb. Avec cela, plus de 400 kilomètres de route montueuse : des côtes, encore des côtes, toujours des côtes ; j'ai cru que nous n'arriverions jamais au bout. Il est vrai que la dernière étape, en revanche, m'a semblé facile et agréable. Et puis, un feu d'artifice d'acclamations et de bravos de Caen à Paris, pour finir par le bouquet au Parc des Princes.
A part cela, tous mes adversaires sont de rudes lapins, à commencer par Passerieu, qui n'a pas dit son dernier mot, et ce pauvre Louis Trousselier, qui a hérité au début de ma guigne de l'an dernier. Il est vrai que sur les parcours très montueux, je devais néanmoins avoir l'avantage sur lui de tout façon : les côtes, voyez-vous, c'est mon fort, et grimper le ballon d'Alsace à toute allure est beaucoup plus facile pour moi que d'accoucher d'un article de journal." ( :green: :green:)
#2716602
Merci runnz, ça fait plaisir comme compliment. L’histo de Vicente Blanco, l’autre « premier espagnol » sur le Tour, est à paraître début 2018. Son existence est encore plus extraordinaire...

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