MiguelDelgado2 a écrit : 16 sept. 2017, 09:09
bullomaniak a écrit : 15 sept. 2017, 23:50
C'est fantastique cette incapacité à accepter que Froome comme un surdoué parce qu'il n'a pas passé le
cursus honorum classique. Parce qu'autant il ne faut pas avoir de doute sur les pratiques de la Sky, autant toutes vos théories à base de moteurs, de méthode particulière pour Froome sont complètement boiteuses et ne s'accordent jamais dans la réalité des faits. C'est un surdoué, point. Qu'il soit dopé c'est très possible mais en quoi le serait-il plus que tous les mecs qui vont faire leurs stages en Chypre loin des contrôles ? (par exemple)
Je ferais remarquer d'ailleurs que Merckx n'est absolument pas le plus gros moteur de l'histoire du cyclisme, ni même de son époque.
Le sport reste avant tout une histoire de passion, donc de subjectivité.
Les réactions à la domination de Froome n'y échappent pas. Il représente "le côté obscur de la force" (SKY, anglo-saxon). En plus, il est moche sur un vélo, humilie Contador depuis des années et est presque chauve.
Dans la même logique:
Une 1ère catégorie de "méchants dopés":
- Riis a été rattrapé car il fait tombé le Grand Miguel. Un gregario chauve de 32 ans qui humilie le champion !
- Armstrong était arrogant. C'est ce qui l'a fait tomber.
- Ricco: grande gueule et rouquin. Tout est dit.
Une 2e catégorie de "gentils dopés":
- Indurain était un seigneur. Personne ne l'emmerde sur son passé. Son palmarès est respecté.
- Virenque est un couillon sympa qui s'est fait prendre la main dans le sac. On lui a pardonné.
- Delgado: on oublie souvent qu'il a gagné son TDF en étant reconnu dopé. Toujours souriant, il officie actuellement sur la TV espagnole.
- Contador: son panache et son esprit offensif ont tout effacé.
Concernant le dopage de Delgado, je rappelle quand même les propos du Dr Manfred Doenicke, ex-directeur du laboratoire de Cologne et de l'UCI:
" Le probénécide s'efface au bout de 8 à 10 heures, tandis que les stéroides subsistent plusieurs semaines. Si la contre expertise permettait d'isoler à nouveau du Probénécide, on pouvait penser que Delgado continuait d'en prendre pour masquer un produit dopant. Or, on n'a trouvé ni probénécide, ni les stéroides qui, en l'absence de produit masquant, auraient du réapparaitre".
Mieux encore: Doenicke a appris de ses consultations des divers acteurs médicaux de l'affaire que les produits stéroïdiens endogènes de Delgado étaient normaux. Or, la médication aux anabolisants abaisse de façon très spectaculaire cette production. C'est ainsi que les glandes de Ben Jonhson ne fabriquaient plus que 10°/°

des hormones d'un homme normal !
Reste à savoir pourquoi Delgado a pris du Probénécide. Contrairement à ce qu'affirme Lafarge, propos repris alors par la presse, le probénécide n'est pas un diurétique, c'est un médicament qui agit contre l'acide urique qu'il détruit en quantités importantes. Il faisait chaud sur le Tour, et Delgado avait des problèmes d'élimination, ayant tendance à faire de l'acide urique dont la concentration augmente de façon significative pendant l'effort. Son médecin, sachant, lui, que le Probénécide n'était pas interdit, le lui ordonna, précisant que ce produit provoquerait une rétention d'eau et favoriserait la circulation sanguines dans les jambes. Pauvre homme ! S'il avait su.. ( source Vélo Magazine Septembre 1989, Eric Lahmy)
Je ne fais que relater l'article de Vélo Magazine, qui s'était pourtant montré des plus virulents à l'encontre de Perico lors de l'affaire ( alors que Miroir du Cyclisme était bien plus sceptique et indulgent, avec Maurice Vidal à la pointe). Chacun en retire ce qu'il veut. Moi, je pense quand même que Perico n'était pas totalement clair, mais qu'il était bien moins "foncé" que Ben Johnson.
