Parcours
Le parcours emprunte très régulièrement le Cerró del Cristo mais surtout La Grita, un col devenu mythique au Venezuela. Que ce soit dans la littérature mais aussi au cyclisme. C'est simple, La Grita a toujours été emprunté par l'épreuve. À chaque édition. Avec pour altitude 1500m au dessus du niveau de la mer, cette montée a connu des vainqueurs importants comme Leonardo Sierra (4), José Rujano (3) ou José Patricio Jimenez (1). Désormais, les organisateurs proposent très peu de changements, exception cette année, et se reposent sur ces deux cols pour que les écarts se fassent. On pourrait regretter les distances toujours aussi courtes. Pas plus de 140km chaque année. C'est dommage puisqu'il est sans doute possible proposer une longue étape de montagne dans ce département. Pour cette année, une nouveauté est au programme (l'étape arrivant à Pregonero), un retour (Casa del Padre) mais aussi du classique (La Grita, Cristo Rey, San Cristóbal).
Une première étape qui devrait permettre aux rares sprinteurs, ou aux coureurs rapides, de s'imposer et de devenir premier leader de l'épreuve. Une chance unique vu le parcours. Attention aux chutes dans le final avec un peloton qui sera plus conséquent que d'habitude.
Une deuxième étape assez surprenante. Elle aurait pu être placée comme finale de l'épreuve. 9 tours d'un circuit. La côte d'environ 6kms ne dépassent pas les 6% mais devrait être suffisante pour voir des écarts à l'arrivée. Difficile de prédire le déroulé de l'étape. Une échappée ? Un favori qui s'impose ?
Traditionnelle arrivée à La Grita. De nouveaux écarts à prévoir entre les favoris. Une échappée pourrait aussi s'y imposer.
Les organisateurs avaient introduit un contre-la-montre individuel (cronoescalada) en 2020. En voilà un autre cette année. Une première plate, 4km de montée avec des passages à 7/8% puis une petite descente finale. De quoi permettre à Sevilla de remporter un nouveau CLM en Amérique du Sud.
C'est la nouveauté de cette année. Une première partie plate où une échappée pourra se dégager. Et à partir du km 61, ça va se corser. Plus de répit. Des montées et des descentes pendant 80kms. Voilà ce qui peut résumer cette étape. Les pourcentages sont très irréguliers mais les coureurs rouleront à de nombreuses reprises sur des pentes qui vont avoisiner les 10%.
Retour de la Casa del Padre, absente depuis 2017. Les écarts avaient été importants cette année-là. Le 10° à 3', le 20° à 6'. Long faux-plat pour arriver au pied des vingt derniers kms en montée. Une montée compliquée avec des pourcentages importants. Les trois derniers kms sont particulièrement compliqués puisque les coureurs seront sur une pente à 12/13%. Arrivée au sommet, il restera un dernier kilomètre en descente.
Le Cristo Rey possède plusieurs versants. Celui-ci est différent de celui de l'année dernière. Le col de Rancherias (6kms à 7%) précédera la montée finale vers le Cristo Rey (2,6kms à 8,4% de moyenne). Néanmoins, ces deux ascensions seront précédés par Las Dantas et l'Alto de Berlin, certes, pas insurmontables, mais assez difficiles pour user les coureurs avant le mur du Cristo Rey.
On pouvait s'attendre à une dernière étape plus tranquille. Et bien non. Attention, si ça part de loin, elle pourrait bien renverser le classement général si les écarts entre les coureurs sont faibles. La côte non-répertoriée est compliquée. Le pied est situé à 40kms de l'arrivée. La côte finale, à répéter à plusieurs reprises, n'est pas bien difficile mais on pourrait bien se retrouver avec des écarts entre plusieurs groupes avant l'entrée sur le circuit final.
Favoris
14 équipes nationales et 13 équipes étrangères pour cette édition ! Sans doute une première.
La grande favorite au départ est sans doute la Medellín avec le trio Óscar Sevilla, José Tito Hernández et Fabio Duarte. On retrouve aussi Orgullo Paisa avec un duo très costaud : Alexander Gil et Danny Osorio. Les deux peuvent viser le général. Elles devront faire face à la grosse armada d'une nouvelle équipe vénézuélienne, la Team Osorio, qui envoie pas moins de 10 coureurs. Je ne savais pas que c'était possible. On retrouve notamment José Rujano, Yorman Fuentes, José Mendoza, Luis Mora, Eduin Becerra, Rónald González et, on a parlé de lui récemment, Jeison Rujano. Collectivement, je pense que c'est la seule équipe qui peut rivaliser avec Medellín et Orgullo Paisa. Seulement 5 coureurs du côté d'Androni avec Daniel Muñoz, Jhonatan Restrepo, Simon Pellaud, le jeune Santiago Umba et Matteo Malucelli. Malheureuement, Alexander Cepeda a du déclarer forfait. Du coup, je ne vois pas Androni pouvoir jouer les premiers rôles au GC. Attention à Malucelli pour la première étape et à Restrepo pour chercher une ou deux étapes. Kevin Rivera va-t-il réussir à s'imposer au GC ? Toujours le meilleur grimpeur de la course mais tactiquement un peu à la rue. Il est chez Bardiani cette année. En montagne, il sera accompagné de Johnatan Cañaveral, Filippo Zaccanti et Alessandro Monaco. Giovanni Lonardi sera l'un des favoris pour la première étape.
Le vainqueur sortant, Roniel Campos, est présent au sein de la Team Atletico Venezuela, autre équipe costaude. Il pourra compter sur Jorge Abreu et le vieux Manuel Medina. Une autre équipe qui se détache du lot mais ils ne sont que 6, c'est Deportivo Tachira avec Carlos Gálviz, José Alarcón, Nelson Camargo et Jhon Nava. D'autres Vénézuéliens seront à suivre comme Daniel Abreu et Yonathan Salinas chez Team JS. Enfin, deux jeunes qui peuvent se rapprocher des meilleurs coureurs : Yurgen Ramírez chez Venezuela Pais de Futuro, avec comme leader le fameux Yimmy Briceño, et Yilber Ramírez qui va courir avec la sélection vénézuelienne. Je ne crois pas que les deux ont des liens de parenté.
D'autres équipes colombiennes sont présentes mais un ton en dessous des autres. Enfin, il y a surtout 3 autres équipes étrangères qui peuvent jouer les premiers rôles : l'équipe équatorienne Best PC avec Byron Guamá, Martín López et le Vénézuélien Anderson Paredes. Le Guatemala avec le trio Mardoqueo Vázquez, Alfredo Ajpacajá et Sergio Chumil. Enfin, le Panama qui ne vient pas forcément avec une équipe A mais il y a Cristofer Jurado.