Oui, c'est vrai que c'est assez inégal selon les pays en Amérique du Sud, un "oubli"...
En Argentine, ça court tout le temps ou presque, le circuit se suffit à lui-même. Toutes les équipes CT locales vont au San Juan, puis elles vont en découdre sur le circuit local, s'exportant très très peu. Les argentins peuvent vivre du vélo décemment sans sortir de chez eux.
D'autres ont 3-4 courses à se mettre sous la dent.
Au Chili, le calendrier local sert de qualifications pour le Tour du Chili, des points sont attribués aux meilleurs coureurs de chaque équipe locale et les 12-13 meilleures se retrouvent sur le Tour du Chili. En Uruguay ça marche pareil, et on ne peut se permettre de faire louper le Tour d'Uruguay à son sponsor.
Donc forcément, quand tu es leader d'équipe, il te faut marquer ces points pour qualifier ton équipe, quitte à ne pas rouler au niveau au-dessus.
Tous les points à peu près programmés au départ n'ont pas forcément été abordés car on a été assez long par rapport au format initialement prévu autour de 30mn.
L'Amérique du sud, par exemple, c'est aussi:
-du cyclisme quasi sans oreillettes,
-des attaques de très loin et qui peuvent marcher, et pas seulement au Costa Rica.
-des leaders qui s'expliquent dans la moindre côte sérieuse sans remettre l'effort au lendemain.
-des équipes réduites
-des Ragazza triées sur le volet et véritables stars de la semaine, quasi autant que les vainqueurs d'étapes, faisant le show pendant toute l'attente des spectateurs sur la ligne.
Mais à côté de ça, on a aussi:
-le dopage à papa, voire du bricoleur
-des rapports d'étapes montrant qu'on a à peu près 3-4 contrôles antidopage par étape
-les différences de matos énormes entre coureurs, déjà que les niveaux sont hétérogènes à la base
En Afrique, il y a aussi quelques soucis de rivalités entre fédés, je pense aux pays du Maghreb notamment, où on n'invite pas le voisin pour l'empêcher de marquer des points à l'Africa Tour par exemple.
De grosses difficultés niveau logistique, où le fait même de se rendre à une course peut s'avérer être une expédition, qui plus est pas sans risque, des accidents ayant eu lieu ces dernières années, que ce soit avant la course, pendant les transferts, ou après la course. Entre la vétusté du réseau routier et le parc auto ancien, tout est loin d'être simple.
En Erythrée et aussi un peu en Ethiopie, là ça a été abordé, mais le simple fait de sortir du pays peut déjà être un tour de force selon la conjoncture, alors si c'est juste pour faire du vélo, autant dire que le droit de sortie est loin d'être accordé facilement, je ne serai d'ailleurs pas étonné qu'il faille alléger son porte monnaie pour pouvoir sortir sans attendre de longs mois.
Et pour les équipes participant aux courses africaines, vu qu'il n'est pas rare de voir apparaître au calendrier UCI les courses de classe 2 seulement quelques jours avant leur départ, forcément, il est compliqué de faire venir beaucoup d'équipes ne serait-ce même que les quelques CT intéressées par le circuit comme Bike Aid ou autres...