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Par groom_
#3058936
Bonjour à tous, pour ma première sur cette partie du forum, j’ai envie de vous narrer mon expérience sur le « Tour des Stations », cyclosportive montagneuse qui s’est déroulée le week-end dernier en Valais, en partie sur mes routes d’entraînement, histoire peut-être de donner envie à certains :)

Le « Tour des Stations » existe depuis l’an dernier (j’y étais inscrit, mais j’ai décidé au dernier moment de partir en vacances…) et offre plusieurs parcours, notamment l’Ultrafondo (220 km pour 7400 de d+ :sylvain84: ) et la Marmotte Granfondo (140 km pour 4700 de d+) qui relie Crans-Montana et Verbier. N’étant pas complètement taré, j’ai opté pour le 140 km, assez en confiance puisque mes goûts et mon physique (179 cm, 64 kg) me portent assez naturellement vers la montagne (les quelques KOM que je détiens sont sur des passages courts et explosifs à plus de 12-13% de pente, des efforts allant de 2 à 5 min, où je suis d’ailleurs probablement un des rares à passer à fond :genance: ). Le parcours compte 7 ascensions « répertoriées », dont la longueur et la difficulté alternent entre 4,5-19 km et 5,5-8,2% en moyenne. La pente moyenne est trompeuse car les montées sont toutes très irrégulières, avec des replats et des passages atteignant même les 20 %. Point positif pour moi qui manque cruellement de puissance sur le plat, le parcours ne fait que monter et descendre toute la journée. Aucun objectif, si ce n’est d’arriver à Verbier, et de ne pas être trop en-dessous des 20 km/h de moyenne, malgré la difficulté du parcours. (www.tourdesstations.ch)

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Petit mot sur l’entraînement avant la course : environ 3200 km au compteur depuis février avec passablement de dénivelé (impossible d’avoir un chiffre exact, le dénivelé que me donne mon téléphone portatif est systématiquement surévalué), nombre qui dépasse en août les maxima des années précédentes. Je roule depuis +/- 15 ans, mais ce n’est que l’an dernier que j’ai atteint les 3000 bornes, auparavant je naviguais entre 1500-2500 km. Quelques séances de fractionné (1ère année également), histoire de se donner un peu de motivation les jours de mous (les segments strava notamment sont utiles pour cette motivation). Si ni la distance, ni le temps passé le cul sur la selle ne me font spécialement peur (j’ai déjà poussé jusqu’à 200 km), je n’ai encore jamais dépassé les 4000m de d+, mon maximum devant se situer autour des 3000-3500m. Enfin, la dernière course à laquelle j’ai participé doit remonter à 2017. Mais, à la limite, c’est pour mes pieds que je me fais le plus de soucis, car certaines parties ont tendance à s’endormir puis à devenir douloureuses, en particulier dans les ascensions, et ça me ferait royalement ch*** de devoir abandonner par leur faute.
Pour donner une petite idée de mon niveau, j’ai monté l’Alpe d’Huez en 1 h il y a quelques années, sur un vélo en alu triple plateau, je pense pouvoir faire mieux actuellement (je roule en Specialized carbone avec frein à disque et shimano ultegra, mais je suis incapable de donner le modèle, je fais partie des mecs qui ne s’intéressent qu’à rouler et non aux à-côtés :genance: ).

Départ à Crans-Montana (1500 m), sur la rive droite du Rhône, à 7h30 au milieu d’environ 860 coureurs (dont une soixantaine ne ralliera pas l’arrivée), je me trouve dans le second sas, puisque j’ai préféré rester à l’abri (il a commencé à pleuvoir à 6h30, mais heureusement il fait 15-20°, suivant l’altitude). Petite pensée à ce moment pour les dingues du grand parcours qui roulent depuis 2 heures déjà sous la pluie. L’idée est également de ne pas se trouver parmi les premiers, pour éviter de partir trop vite et avoir le temps de taper dans la main à El Diablo, présent au départ ainsi qu’à l’arrivée du dernier col. Après 2-3 km d’échauffement dans la station, nous prenons une petite route qui s’élève déjà : 4.5 km à 7% sous la pluie, j’en profite pour fraterniser un peu avec d’autres participants, tandis que les quelques spectateurs au bord déchirent le brouillard épais qui s’est installé sur les reliefs. Cette ascension ne pose pas vraiment de problème, si ce n’est que mon compteur me lâche. Pas de soucis, n’ayant ni cardiofréquencemètre ni capteur de puissance, les seules données que je perds sont celles du kilométrage.

Après cet amuse-bouche, direction la plaine et la rive gauche du Rhône par une descente (neutralisée) d’une 15aine de km, où la visibilité est quasi nulle et la prudence de mise. Une fois arrivés au pied, avec les jambes tétanisées, le chronomètre redémarre et la route se cabre à nouveau pour attaquer l’antipasto et la montée menant à Vercorin (1300m), 9,5km à 8,2%. Je connais bien la route, je sais que le pied est assez difficile et sans forcer, je lâche mes nouveaux amis et remonte passablement de monde jusqu’au sommet. La pluie est toujours présente, mais comme il ne fait pas froid, pas de quoi s’énerver.

Au sommet, petit arrêt au ravitaillement (j’aime bien bouffer les saloperies qu’on y trouve), de toute façon la route est encore longue, il reste plus de 90km et 5 ascensions. D’ailleurs, à partir de ce moment, nous ne redescendrons plus sous les 1000m d’altitude. La descente de 5km se fait à nouveau sur route mouillée et dans le brouillard, la chaussée n’est pas en très bonne état, ce qui fait qu’il n’est pas vraiment possible de récupérer. Début du primo piatto et de la 3ème montée de la journée, vers le village de Nax (1300) que je connais bien également et qui est caractérisée par une pente très irrégulière, entre passages de plat et murs dépassant les 10%. Bien entendu, la pluie est toujours au rendez-vous (pour les photos, c’est rapé, mais de toute manière, je connais cette région depuis plus de 30 ans :love: ).
S’ensuit une descente très courte, à peine 2 km, et la pente repasse déjà dans le positif, avec le coup-de-cul vers les Mayens de Vernamiège (1560 m) qui fait tout de même 4,5 km à 7,6 %. Je croise un pote, ce qui me permet de tailler un bout de gras avec lui et de ne pas aller trop vite. Il se lasse finalement des mes théories et m’ordonne de partir et je dépasse Reichenbach (mais le frangin :genance: ). Au sommet, 56 km effectués, n’en reste plus que 74 et pourtant nous roulons depuis bientôt 3 heures.

Après une descente d’une quinzaine de bornes (salut la pluie !), qui passe notamment par la bien-nommée Trogne, nous arrivons à Euseigne où la route s’élève à nouveau pour nous emmener vers le plat de résistance ; la station de Thyon, située à 2095m d’altitude. 19 km de montée, 1110 de d+, dont l’éventail va de petites descentes à des murs à 20%. Ok, belle saloperie. D’ailleurs, après 5-6km, plutôt que de prendre le chemin le plus court, les organisateurs ont la bonne idée de nous faire passer par le village de Hérémence et son mur de 1km à 12,6% de moyenne (max. 20%). Enfin, on n’est plus à ça près. A ce moment, nous avons dépassé la mi-course et je commence à réellement souffrir, je cogite un peu en pensant aux deux ascensions qu’il reste… mais je me rassure en voyant la tronche que tire la plupart des mes adversaires (surtout ceux que je dépasse :tonton: ). A 2 km du sommet, mais… qu’est-ce que c’est que c’est truc… ah mais oui, c’est le soleil qui fait enfin son apparition ! C’est aussi dans cette ascension que je me fais rattraper par les premiers du grand parcours, que je ne peux m’empêcher de haranguer et de traiter de gros malades (avec le sourire, donc :smile: ).
Arrivé au sommet, arrêt prolongé au ravitaillement, mon pied droit me fait beaucoup souffrir et j’ai bien envie de me taper la cloche avec le fromage et la viande séchée proposés. Convenablement sustenté, je repars sous le soleil, en me réjouissant de faire la première descente au sec. Raté, 2 km plus bas, le brouillard est de retour… Pas grave, c'est pas là que je compte gagner du temps, car, en bon Valaisan, je descends au moins aussi bien que la grand-mère de Reichenbach.

Arrivé au village de Beuson, départ de la montée vers Haute-Nendaz, au soleil, qui fait office de poire et fromage avec ses 10 bornes irrégulières à 5,5%, et où je rattrape un mec croisé quelques heures plutôt qui n’avait pas fait le pit-stop au ravitaillement à Thyon. Comme il me paraît un peu moins fringant, je me cale sur son rythme. Les souffrances de la montée vers Thyon sont quasiment oubliées et cette ascension se fait bien, puisque nous discutons passablement pour passer un peu le temps. Au sommet, court ravitaillement pour moi et passage au service technique pour mon nouveau pote. Courte descente, puis nous attaquons enfin le dessert : le Col de la Croix-de-Cœur, 12,5km à 7% de moyenne. Mais faut croire qu’il s’agit d’un dessert alcoolisé, puisque le début se fait sur une route en terre battue qui rend très mal. Mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend quelques instants plus tard : un passage à 19% sur gravier, après plus de 6h d’effort :pt1cable:. La position assise étant quasi impossible à tenir, il faut se mettre en danseuse, la roue arrière patine, je râle beaucoup, mais ça passe. Le reste du col se fait sur une petite route d’alpage, au rendement pas génial, mais c’est pas grave, nous sentons que le sommet, où le chronomètre s’arrête, se rapproche, les arbres commencent à disparaître ; et enfin, nous y sommes. Je hurle de joie (j’ai tendance à péter les plombs après un certain nombre d’heures sur le vélo) et de concert avec El Diablo, sert la main à mon nouveau pote et nous redescendons sur Verbier, avec le sentiment d’avoir réussi notre journée. Au final, je fais un peu plus de 7h au compteur (moins dans le classement chronométré), ce qui me situe dans le top 200.
140km et 4700m de d+, c’est fait, à l’année prochaine !
Voilà, je m’arrête là, c’est déjà très long, mais ça m’a fait plaisir de rédiger ce petit compte-rendu.


Spécial dédicace au Pistolero (à qui la course conviendrait bien, je crois) :contador: : dans la dernière ascension, nous sommes dépassés par un coureur du grand parcours. Je m’apprête à lui ordonner de descendre du vélo quand une petite hallucination me prend. Mais pourtant, oui !, c’est bien lui ! Alberto Contadooooooooor (c’est le borborygme que je produis au moment où je m’en rends compte) en personne qui nous rattrape. Bien entendu, nous accélérons (heureusement, nous sommes sur un replat) pour maintenir son rythme et rouler quelques instants avant lui. Baragouinant un peu l’espagnol, je lui demande s’il est d’accord de faire une photo avec nous et grâce à quelques talents d’équilibristes insoupçonnés, je parviens à en prendre une pendant que nous roulons. Je lui demande également s’il est d’accord que nous échangions nos jambes, mais il me demande d’attendre le sommet du col, puis il me les prêtera pendant un mois. Avant de le laisser s’envoler, je n’oublie bien entendu pas de lui chanter « Un año mas, Alberto, un año mas », ce qui a le don de le faire rigoler. :saoul:
Je précise qu’il ne nous a pas lâché à la pédale, puisqu’un ravitaillement sauvage nous attendait à ce moment. :spamafote:
Belle surprise, d’autant plus que je ne savais pas qu’il participait (il a d’ailleurs fait plein de live instagram pendant la course, où il semble d’ailleurs dire qu’il s’agissait de son record en termes de dénivelé). Pour la petite histoire, il termine 8ème de l’Ultrafondo.

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Par Xav_38
#3058999
groom_ a écrit :
15 août 2019, 14:50
Bonjour à tous, pour ma première sur cette partie du forum, j’ai envie de vous narrer mon expérience sur le « Tour des Stations », cyclosportive montagneuse qui s’est déroulée le week-end dernier en Valais, en partie sur mes routes d’entraînement, histoire peut-être de donner envie à certains :)
:applaud: pour la performance, et merci pour le CR.

Super l'histoire avec Contador, cela doit faire plaisir de pouvoir discuter avec lui sur un vélo. J'adore quand les coureurs en retraite continue de se faire plaisir sur un vélo.
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Par Iguane
#3068922
C'était cyclo hier avec la Jean-Cyril Robin à Crossac, organisée pour sensibiliser et rassembler contre la maladie de Crohn.

Crossac c'est au nord de la Loire-Atlantique, à la frontière avec le Morbihan. Pour rouler dans le coin il y a deux choix, soit on file vers le marais de Brière puis Guérande, c'est tout plat avec de grandes lignes droites, soit on va tater les petits reliefs du côté de la Villaine. Les organisateurs ont retenu le deuxième choix, et connaissent visiblement toutes les petites voies communales du coin. Très beau parcours, sinueux, bien bosselé, on ne dépasse jamais les 80 m d'altitude mais au final sur 147 bornes j'ai plus de 1500 m de dénivelé!

Alors ça faisait un moment que je n'avais pas fait autant en distance, mais j'étais plutôt content de ma "préparation", puisque j'avais profité des vacances début août pour faire des sorties variés, avec de l'endurance, des sprints, des intensité, la participation à deux nocturnes (où j'avais sauté au bout d'une heure mais bon, ça permet déjà de faire de bons efforts). Et la semaine dernière j'étais plutôt content de ma sortie-test sur 4h30, avec un bon dénivelé et 4 intensités sur 2 à 5 mn réparties dans la sortie. Donc taiaut, j'étais chaud! :cheval:

Concernant la course, on est 125 sur la ligne de départ. Départ lent. Ca m'ennuie toujours, quand c'est comme ça je ne peux pas m'empêcher de relayer devant pour entretenir un rythme dans le peloton, avec les 2-3 autres bonnes âmes qui ont les mêmes scrupules que moi. L'option attaque solitaire me semblait il est vrai un poil suicidaire. :genance:
Visiblement tout le monde attendait la première grosse bosse au km 40 (on me parlait d'un mur) et le moment où les costauds présents au départ allaient bouger (il y avait 8 coureurs Elite au départ). Je finis donc par faire pareil. On arrive dans cette bosse, je suis pas trop mal, et je la franchit dans les 10 premiers.La descente est rapide, au bas je mets une grosse relance et un bon relais, je me retourne... Ah bah non, tout le peloton est là, en file indienne certes, mais ça devait pas être celle là la fameuse bosse! :tonton:

Elle arrive un kilomètre plus loin en fait, je comprends un peu la différence. Les costauds ont embrayés, dans le mur ils mettent des démarrages, effectivement c'est pas pareil et je bascule avec une grappe de coureur. Descente rapide, freinage en bas, grosse relance, le groupe des costauds est devant ils sont 8, nous on est une quinzaine derrière. Course pliée, sauf si ils font une pause pique-nique devant. Concernant notre groupe, plusieurs coureurs rentreront dans la bosse suivante, quelques uns lacheront, pour ma part j'accuse un peu le coup et je bascule dans la douleur.

Du coup la suite c'est un groupe de 25 qui se relaie cahin-caha pendant 80 bornes en gros, pour ma part ça va, à part un coup de mou vers le km 90. Ca repart après une vingtaine de bornes. Le final est bien animé, ça se met à flinguer et j'en mets une, mais ça dure 2 km à tout casser. Et je le paye dans le dernier faux-plat un peu vachard, le lieu-dit s'appelle le Calvaire, c'est bien vu, mes crampes sont d'accord.

Le temps de faire passer tout ça le sprint arrive, pas pu faire mieux que 10/12ème du groupe.

Je tombe sur un gars sympa au repas, qui avait fait le petit parcours. Il a roulé avec Jean-Cyril Robin dans son groupe. On est tout les deux content de la journée. Du coup je recommande, belle organisation, beau parcours, qui permet je pense à tout le monde de bien taper dedans!

Mon strava : https://www.strava.com/activities/2687764798
Avatar de l’utilisateur
Par On3
#3069170
Toujours aussi costaud en tout cas. :)

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