Félicitations à tous, particulièrement à Alex pour sa perf qui m'étonne guère (
) et merci à Guillaume pour son récit toujours intéressant \"vu de la tête de course\", même si je suis triste du dénouement :sad:
Je t'avoue que j'ai rapidement donné ton nom à un de mes potes qui regardait le classement pour savoir si tu faisais aussi bien que l'an dernier...J'ai pu constater les belles places de 2 potes de potes (Uzureau et Belgy, un ancien pro).
Je vais de mon modeste petit récit également : après une nuit blanche (trop d'auto-pression :S), je me présente dans mon SAS 6 (dossard 6408) assez confiant malgré tout, satisfait de la température et m'attendant à une grosse averse passagère au pire durant l'étape.
La 1ère moitié de parcours se fait assez facilement, je double pas mal de concurrents dans les bosses et j'arrive à prendre des roues sur le plat. J'ai trouvé les 2 côtes de 3e catégorie sur-évaluées, limite plus faciles que les autres montées non répertoriées.
J'arrive au pied du Tourmalet en confiance après 3h02 de course (25,4 de moyenne), et le fait de voir plein de dossards 5000 et même plusieurs 4000 me galvanise.
Il commence à flotter au pied, je décide d'assurer le coup en mettant mon k-way et c'est parti pour la légende des Pyrénées ! Je suis très satisfait de ma montée, gardant mon petit rythme jusqu'au sommet sans m'arrêter à la Mongie et doublant un certain nombre de mecs. La pluie m'a pas dérangé plus que ça. Comme Alex, le col m'a pas semblé si terrible in fine
Arrivé en haut (1h40 d'ascension), mes jambes sont toujours bonnes et je me dis que j'ai un petit coup à jouer au classement. Je m'attendais pas à vivre un calvaire par la suite...
Rien à ajouter sur la descente, tout a été dit :sick: Avec mon simple t-shirt manches longues sous le maillot et mon k-way épais comme un mur d'hôtel F1 (ni gants ni manchettes), j'ai vite compris mon erreur vestimentaire.
Je m'arrête au ravito en bas de la descente, cristallisé, les genoux qui jouent des castagnettes, les fesses qui font bravo. Une passante sur place m'informe qu'une salle est à disposition à quelques mètres pour se réchauffer. Je prends une couverture de survie et un café, rien n'y fait, je reste congelé et l'abandon commence à émerger, surtout quand on se dit qu'il reste encore Hautacam à se farcir. Après 45 minutes de pause, je tente de repartir au mental. La reprise est dure mais les jambes recommencent à tourner petit à petit, aidé par cette route assez roulante pour rallier Argelès. Petite anecdote cocasse : étant donné le temps perdu, ma moyenne de course était moins bonne au pied d'Hautacam qu'en haut du Tourmalet
Du coup, je ne pense plus qu'à être finisher et je monte le mont Riis en chaussettes comme un loser, m'arrêtant 2-3 fois alors que les jambes étaient pas si mal. Dont mon seul véritable arrêt ravito volontaire pour remplir un bidon. 2.5 bidons et 2 barres vitaminées au total seulement :oops:
Montée difficile au regard des variations de pente qui cassent bien, surtout après 140 bornes. Je finis tout de même au sprint pour la déconne :banane:
Je finis en un décevant 8h33, 5965e, 7h17 de vélo effectif qui aurait pu m'offrir un bien meilleur classement en temps normal si j'ose dire.
Bilan mitigé au final, content de finir vu les conditions et meilleur classement que l'an dernier (-2000 places), mais tout de même frustré.
Superbe expérience cela dit, l'ambiance est toujours sympa et ça fait 4-5 jours bien dépaysants pour un parisien peu habitué aux montagnes :goodbye: