- 02 sept. 2014, 12:56
#2047825
Il me semble que ce qui provoque ces débats sur les Colombiens est très lié à la mutation du cyclisme dans les années 90...
Auparavant la légende des coureurs Colombiens s'était forgé pour les passionnés début 80 à travers leurs eploits sur le Tour de l'Avenir où ils avaient été les premiers à mettre concrètement à mal la domination absolue et sans partage des coureurs soviétiques sur le cyclisme amateur de ces décennies. Je garde un souvenir ébloui de Jimenez s'arrétant dans un col où il accompagnait Soukho \"l'empereur\" de TA pour voir si Flores, leader et lâché par le Russe, avait besoin de lui, repartant et rejoignant Soukho devant ! Suite à cette inimaginable défaite de Soukho on s'est mis à s'intéresser au cyclisme colombien en Europe et le Tour leur a ouvert le portes de \"l'open\" en 83. Là encore on imaginait qu'ils allaient renverser l'empereur Hinault... Mais on a commencé à réaliser qu'ils avaient une culture cycliste très éloigné de la façon de courir des Européens (comme les soviétiques d'ailleurs). Et en 84 lors de la venue de la sélection au Dauphiné (issue non pas des Varta de Jimenez, Flores, puis Herrera mais des La Gran Via de Rodriguez, Ramirez, puis Parra) on a été séduit par le punch ravageur de leurs capacités de grimpeurs: venus à 5 ils sortent tous les 5 du peloton en 2 vagues dans le Salève qu'il franchissent seuls en tête avant d'être repris par quelques bons descendeurs avant la ligne à Chambéry. Mais le lendemain ils remettent ça dans l Chartreuse et seuls Hinault et Lemond parviennent à rester avec eux !
Depuis on sait, et l'histoire l'a mainte fois prouvée, que ce qui les caractérise c'est un cyclisme de punch et d'attaque en montagne... pas souvent productif chronométriquement parlant au final... Et seuls quelques uns (Herrera et Parra en particulier) ont été capables de jouer les premiers rôles sur les grands tours... A partir des années 90 seules l'équipe Kelme a entretenue ce style colombien (avec toutes les dérives que les contrôles ont mises au jour).
Maintenant arrive un \"autre\" cyclisme colombien en Europe qu'on juge à l'aulne de nos critères du cyclisme pro d'ici... mais je ne suis pas étonné que peu de coureurs exceptionnels dans le cadre continental sud-américain aient du mal à réussir en Europe... Ce n'est vraiment pas la même culture cycliste (on a vu la même chose avec les Américains après Lemond et les Australiens après Anderson): il y a ceux qui acceptent de s'adapter et de se plier aux méthodes et aux \"philosophies\" européennes et ceux qui voudraient continuer à courir comme en Colombie. Ce n'est absolument pas un reproche car, au contraire, c'est comme ça qu'il me font vibrer... Mais ça semble décevant vis-à-vis des espoirs dont les médias s'étaient fait l'écho pour des amateurs de cyclisme made in WT.
En tout cas c'est mon point de vue... Et j'adore bien le cyclisme colombien comme ça ! Même s'il n'obtient pas les succès que j'aimerais lui voir glaner ! Encore qu'il y a de plus en plus de jeunes Colombiens qui parvienne a mixer les 2...
Auparavant la légende des coureurs Colombiens s'était forgé pour les passionnés début 80 à travers leurs eploits sur le Tour de l'Avenir où ils avaient été les premiers à mettre concrètement à mal la domination absolue et sans partage des coureurs soviétiques sur le cyclisme amateur de ces décennies. Je garde un souvenir ébloui de Jimenez s'arrétant dans un col où il accompagnait Soukho \"l'empereur\" de TA pour voir si Flores, leader et lâché par le Russe, avait besoin de lui, repartant et rejoignant Soukho devant ! Suite à cette inimaginable défaite de Soukho on s'est mis à s'intéresser au cyclisme colombien en Europe et le Tour leur a ouvert le portes de \"l'open\" en 83. Là encore on imaginait qu'ils allaient renverser l'empereur Hinault... Mais on a commencé à réaliser qu'ils avaient une culture cycliste très éloigné de la façon de courir des Européens (comme les soviétiques d'ailleurs). Et en 84 lors de la venue de la sélection au Dauphiné (issue non pas des Varta de Jimenez, Flores, puis Herrera mais des La Gran Via de Rodriguez, Ramirez, puis Parra) on a été séduit par le punch ravageur de leurs capacités de grimpeurs: venus à 5 ils sortent tous les 5 du peloton en 2 vagues dans le Salève qu'il franchissent seuls en tête avant d'être repris par quelques bons descendeurs avant la ligne à Chambéry. Mais le lendemain ils remettent ça dans l Chartreuse et seuls Hinault et Lemond parviennent à rester avec eux !
Depuis on sait, et l'histoire l'a mainte fois prouvée, que ce qui les caractérise c'est un cyclisme de punch et d'attaque en montagne... pas souvent productif chronométriquement parlant au final... Et seuls quelques uns (Herrera et Parra en particulier) ont été capables de jouer les premiers rôles sur les grands tours... A partir des années 90 seules l'équipe Kelme a entretenue ce style colombien (avec toutes les dérives que les contrôles ont mises au jour).
Maintenant arrive un \"autre\" cyclisme colombien en Europe qu'on juge à l'aulne de nos critères du cyclisme pro d'ici... mais je ne suis pas étonné que peu de coureurs exceptionnels dans le cadre continental sud-américain aient du mal à réussir en Europe... Ce n'est vraiment pas la même culture cycliste (on a vu la même chose avec les Américains après Lemond et les Australiens après Anderson): il y a ceux qui acceptent de s'adapter et de se plier aux méthodes et aux \"philosophies\" européennes et ceux qui voudraient continuer à courir comme en Colombie. Ce n'est absolument pas un reproche car, au contraire, c'est comme ça qu'il me font vibrer... Mais ça semble décevant vis-à-vis des espoirs dont les médias s'étaient fait l'écho pour des amateurs de cyclisme made in WT.
En tout cas c'est mon point de vue... Et j'adore bien le cyclisme colombien comme ça ! Même s'il n'obtient pas les succès que j'aimerais lui voir glaner ! Encore qu'il y a de plus en plus de jeunes Colombiens qui parvienne a mixer les 2...