profff a écrit :je suis très content de la performance de w anaconda
il est un colombien atypique car il s' est développe en italia dans une petite equipe ou il a très bien fait.
il a suivi un parcours complètement different aux autres colombien, except peut être arredondo.
je crois que il a ancore de marge de progression a difference de autres colombiens comme duarte et sarmiento ( je me réfère au post de ademai )
il est très motive' et sérieux a difference de duarte or betancourt
peut être aujourd'hui il a franchis un palier et il va realizer de jolie chose, meme se il non a le meme moteur de quintana, de bananito, de henao et chavez.
il faut meme rappeler que winner a perdu pratiquement un année pour une chute en colombie pendant un training sur route
je m' excuse beaucoup de mon terrible français ma j' amerai bien exchanger des point de vue avec des expert comme el jardinerito
Je profite de ce post pour répondre en vrac à quelques remarques et questions.
Ademai est un peu dur en regrettant que les jeunes colombiens stagnent en arrivent en Europe. En 2010 Quintana développait 5.9 w/kg (puissance-étalon) sur le clm de Risoul. L'an dernier, Vayer l'a "mesuré" à plus de 6 watts/kg sur plusieurs étapes du Tour avec une pointe à plus de 6.3 watts/kg sur les 30' du Semnoz. Même avec un Tour de l'Avenir dans la poche qui aurait parié gros sur un podium au Tour 2 ans plus atrd et une victoire au Giro 3 ans après? Pas même moi qui croyait pourtant dur comme fer en lui.
En 2011 Chaves a gagné le Tour de l'Avenir avec une perf honorable sur le Salève et une tactique payante le dernier jour. Il n'a pas écrasé l'épreuve comme il n'écrasait pas les courses junior et U23 en Colombie. L'année suivante en Europe, il décroche deux beaux bouquets avant sa chute de l'an dernier. Cette année, il a déjà 2 autres victoires dont une sur une WT en Suisse. Son début de Vuelta montre encore ses lacunes mais démontre qu'il a sa place dans le gratin du cyclisme mondial ce qui n'était pas évident en 2011 (si on excepte les tests réalisés chez Colombia es Pasion).
Idem pour Betancur. Son Tour de Colombie U23 en 2009, il l'a gagné en profitant du marquage entre les 3 grands favoris de l'époque: Quintana, Castilblanco et Sarmiento. Sa médaille d'argent à Mendrisio l'annonçait d'abord comme un puncheur même si son Giro Bio avait révélé de belles aptitudes en montagne (là où il s'était fait plier sur le Val d'Aoste 2009 et quelques temps plus tôt par Beltran sur le Tour de Colombie U23 2010). Qui en 2011 a crié au scandale quand il a été recruté par Acqua e Sapone et non par une équipe WT. Encore une fois, beaucoup (y compris moi) espéraient davantage une carrière sur des courses escarpées et quelques coups dans des étapes montagneuses. L'an dernier, il a complètement explosé au grand jour et lorsqu'il s'aligne sur une course on parle de lui (en bien ou en mal).
Anacona (pour profff) et Arredondo ont débarqué en Europe avec une réputation assez limitée. De belles qualités de grimpeur pour le 1er (mais très loin du meilleur 1988 colombien de l'époque Atapuma) et un profil de puncheur passe-partout pour le 2nd. C'est l'Italie (et le Japon via l'Italie) qui les a révélés. Là encore qui les aurait conseillés à une équipe WT il y a encore 3 ans? Et qui aurait pensé qu'ils puissent décrocher aussi rapidement des bouquets en WT. Comme le dit profff, il ne faut pas oublier qu'Anacona a passé une saison blanche l'an dernier.
Pour Serpa c'est pareil. Il n'a jamais été un crack en Colombie et réussissait même mieux au Venezuela (Tachira). Depuis qu'il a débarqué sur le circuit international (assez tard), il s'est constitué un joli petit palmarès, à la hauteur de ses moyens. Il n'a pas stagné du tout je trouve.
Acevedo n'avait même pas un statut de leader en Colombie. A peine pour les courses qu'il a gagnées au Costa Rica pour Antioquia. Il aurait dû végéter dans des équipes colombiennes s'il n'avait pas fait le choix d'aller essayer le circuit américain dans une équipe assez mineure. En 2 ans, les courses internationales lui ont permis d'acquérir une belle réputation.
Atapuma c'est vrai explosait tous les 1988 chez les cadets et juniors mais il s'est cassé les dents sur les 2 meilleurs 1987: Uran et Henao. Là où Henao décrochait un top 5 sur les courses colombiennes majeures, Atapuma était plutôt top 15. Franchement, après l'avoir découvert très jeune, à 14 ans en pensant qu'il était un futur crack, je dois dire que ses débuts en U23 en Colombie m'ont un peu déçu. Il a justement fallu qu'il arrive en Europe pour confirmer son talent. Et j'affirme qu'il a progressé. Il est passé d'un palmarès vierge ou presque à quelques lignes assez sympas (Trentin, Pologne) et maintenant à ce qui aurait dû être la garde rapprochée de van Garderen.
Dayer Quintana enfin n'était que "le frère de" en début d'année. Dans l'ombre du frangin en Colombie, peu auraient misé sur lui malgré quelques placette chez Lizarte. Depuis le Tour d'Autriche, il s'éclate. Comme pour Sebastian Henao, ces espoirs sont à confirmer mais il semblerait que le Vieux continent leur convient bien.
Alors oui, il y a quelques déceptions et stagnations c'est vrai mais ce n'est pas si évident. On cite toujours Sarmiento. Je le répète, il n'a jamais été le futur cador que certains prédisaient. Il a gagné son Giro Bio sur la dernière étape alors qu'il avait été dominé en montagne tout comme il a montré ensuite ses limites dans ce domaine au Val d'Aoste. Il a fait son petit trou dans le WT mais n'a jamais eu le moteur pour vraiment prétendre à un statut de leader. Alors OK il valait certainement mieux au départ que ce qu'il a fait ces 2-3 dernières saisons mais entre son travail d'équipier et des blessures, il n'a jamais vraiment pu trouver le déclic. Son aventure dans le WT touche peut-être à sa fin mais elle n'a pas pour autant été une cata.
"LE" cas que tu pourrais trouver pour illustrer les propos d' Ademai, c'est sans doute celui de Duarte. Celui qui était annoncé comme le nouveau Herrera en 2005-2006 a déçu mais à l'époque (2006) il ne faut non plus oublier que c'était le Dr Beltran qui était le médecin chez Orbitel ... Pour ses débuts en Europe, Duarte a été flingué pour son vrai-faux contrôle à la testostérone qui lui a fait perdre 2 ans. Il était en train de se relancer chez Geox (après un passage salvateur pour son image surtout chez Colombia es Pasion) quand une chute sur le Giro et la fin de l'équipe ont tout remis en question (il retoruvait ses 6 w/kg des débuts au Trentin). Chez Colombia-Coldeportes il a trouvé un confort et peut-être trop car le gros problème chez lui, c'est son mental. Il est capable du meilleur (des 2ème places au Giro) et du pire (gruppetto le lendemain d'un coup d'éclat). Mais le cas Duarte n'est pas une généralité même si un Pantano lui ressemble un peu.
Finalement, ces 2 cas montrent peut-être que ce n'est pas le passage en Europe qui provoque une stagnation mais plutôt que ce sont les Colombiens restés attachés au pays qui ont plus de mal. Les coureurs bien cotés qui se sont un peu plantés en Europe ou du moins qui n'ont pas performé comme on aurait pu l'espérer, on les retrouve plutôt dans la génération "pré-Soler" (Ardila, Laverde, Ortega, Baez, J. Gonzalez, Juan Carlos Lopez). A vos avis.