Moi aussi je suis fondeur.
Enfin c'était surtout avant; depuis environ une dizaine d'années, je n'y vais plus en moyenne qu'une fois par an
Mes parents ont débuté ce sport quand on était gosse; ils allaient dans le Jura (à Prémanon) et nous laissaient chez les grands-parents (on habitat dans le Nord à l'époque); la première fois que j'en ai fait, c'était dans les Ardennes belges

, à 11 ans.
Puis on a déménagé en Midi-Pyrénées; et depuis je n'en ai fait que dans les Pyrénées (demi-

).
J'ai progressé année après année et j'ai commencé le skating à 15-16 ans.
J'ai atteint mon meilleur niveau vers mes 23-24 ans; je maîtrisais alors plutôt bien la technique (enfin je n'ai jamais été parfait, surtout en descente, pour changer

) et bourrinait comme un sanglier.
"Ma" station est le Plateau de Beille, c'est là que j'en ai le plus fait.
Comme son nom l'indique, il s'agit d'un plateau (enfin vallonné quand même), mais a haute altitude (entre 1700 et 2200 mètres à peu près), donc enneigé tous les hivers et avec pas loin de 40 km de piste.
Puis toutes les vacances d'hiver on allait dans les Pyrénées-Orientales (66) dans le Capcir et à Font-Romeu.
Dans les années 90, le domaine skiable était encore gigantesque avec des pistes qui reliaient des villages d'altitude entre eux. Formidable.
Puis au fil des ans, le ski de fond s'est réduit à peu de chagrin dans ce département et aujourd'hui il n'y a plus que le domaine de Font-Romeu qui est encore potable, et même plutôt pas mal; hautes altitudes, toujours à plus de 2000 mètres.
Mes parents y ont un appart, j'y vais en février en général. J'essaie de donner le goût du truc à mes gosses, mais ça prend moyen.
J'ai skié aussi pas mal dans le Val D'Azun à une époque (65), toute petite station mais avec de belles pistes d'où on peu rejoindre la station du Soulor et faire une belle boucle de 30 bornes (faible altitude 1300-1500 mètres, du coup y'a eu des hivers où c'était râpé).
La plus proche de chez moi est Nistos, minuscule station, pas terrible, terrible, domaine vraiment petit.
Progressivement, je me suis un peu éloigné du ski de fond, car il faut quand même y aller, prendre la bagnole, préparer les skis etc...et quand on a une femme qui s'en tape, il n'est pas évident de se motiver.
Il me coute moins de prendre mon vélo pour aller rouler même par temps glacé, du fait aussi des grand progrès des tenues d'hiver pour ce sport. De plus j'ai les sorties clubs en hiver, en temps normal.
Et puis bien sûr, l'immense problème qui risque d'empirer dans les années à venir pour le ski de fond, est le réchauffement climatique; je suis parfois tellement déprimé par cela, par l'enneigement catastrophique des Pyrénées ces 2 dernières années que je préfère faire comme si le fond n'existait plus. C'est trop douloureux.
Ce n'est vraiment plus un truc d'avenir
Pour le matos; j'ai toujours mes Fischer de 2006 (le haut de gamme de l'époque) qui marchent toujours vu ce que je fais.
Le fartage j'ai jamais pris le temps de bien comprendre; avant je fartais sans être sûr de l'utilité du truc et un peu n'importe comment je crois.
Enfin bref, je ne me prends plus la tête pour ce sport, mais si j'ai l'occasion d'en faire, c'est avec grand plaisir. C'est toujours un bonheur.
Se retrouver le matin seul sur des pistes forestières entourés par les sapins chargés de neige, franchir des cols le gout du sang dans la bouche et descendre pas trop vite pour admirer la vue.