- 23 janv. 2023, 21:04
#3547257
L’équipe nantaise a réussi une première année intéressante dans les rangs professionnels et cela, malgré un effectif réduit (11 coureurs et même 10 en fin de saison avec le départ de Louis Barré chez Arkéa dès le mois d’août) ne lui permettant d’aligner qu’un seul front à la fois. Ceci expliqua certains choix calendaires pour les hommes d’Anthony Ravard, l’équipe se concentrant prioritairement sur les épreuves françaises ProSeries et de classe 1, délaissant par la même occasion celle de classe 2 (seulement le Tour d’Alsace et 3 classiques de classe 2 disputés). Pas de victoires en 2022 mais cela aurait été du bonus pour la formation nantaise qui est avant tout une équipe de développement (avec dans sa structure une très bonne équipe juniors) qui essaie de lancer des jeunes à l’échelon pro, encadré par quelques coureurs aguerris (même si les coureurs les plus âgés de l’effectif en 2022, Morin et Le Turnier, n’avaient « que » 27 ans). Mais cela n’avait pas empêché l’équipe d’obtenir plusieurs belles performances :
- 2ème du GP de Cholet (Morin)
- 6ème de la Route Adélie Vitré (Morin)
- 7ème du Tour du Finistère (Barré)
- 9ème des Boucles de la Mayenne (Barré)
- 9ème du Tour de Limousin (Mariault)
- 10ème du Tour de Vendée (Guégan)
- 10ème de la Roue Tourangelle (Morin)
- 11ème du Tour du Doubs (Jegat)
- Et en classe 2 : 5ème du GP de Pérenchies (Danès), 7ème du Tour d’Alsace (Jégat) et 8ème de Paris-Troyes (Morin)
Et puis surtout, elle a vu deux de ses coureurs 2022 qui ont fait le grand saut en World Tour cette saison (Barré chez Arkéa et Mariault chez Cofidis), un bel aboutissement pour Anthony Ravard et toute la structure.
Mais voilà que 2023 se profile avec quelques bonnes nouvelles pour l’équipe comme l’arrivée de CIC en co-sponsor, ce qui permet d’augmenter le budget (de 1 à 1,3-1,4 millions). Et, conséquence directe, de gonfler aussi l’effectif, le portant à 14 coureurs en 2023 et de pouvoir espérer mener 2 fronts à certains moments de la saison (Anthony Ravard a déclaré espérer « 20 à 30 jours de courses supplémentaires pour l’équipe en 2023 »).
Les schtroumpfs de la première heure
(Oui, je reprends le terme « schtroumpfs » trouvé l’an passé par mon compatriote chocolatine Akaion, qui avait géré la présentation de l’équipe l’an passé, car je le trouve pertinent et percutant.)
Emmanuel Morin (27 ans, 181 pts UCI en 2022) : leader de l’équipe l’an passé, le natif de Machecoul (oui, ça claque comme nom de ville Machecoul) a réalisé un très bel enchainement Cholet-Roue Tourangelle-Vitré fin mars début avril. Il est ensuite un peu rentré dans le rang (pas aidé par le calendrier et les nombreuses CPE au programme) avant de réaliser une fin de saison plus conforme à son rang en allant chercher plusieurs places (5 pour être précis) en second rideau entre la 12ème et 23ème place. S’il est moins rapide que les purs sprinteurs, il arrive tout de même à tirer son épingle du jeu (la preuve avec sa 2ème place à Cholet) et reste un atout solide en Coupe de France. Sur des courses débridées, il peut très bien surprendre tout le monde et aller chercher une ou plusieurs belles victoires.
Maël Guégan (24 ans, 44 pts UCI) : une saison 2022 placé sous le signe de l’offensive (plus de 1100 km en échappée) et la régularité pour Maël, récompensé par une belle fin de saison avec 4 top 20 dont une 10ème place sur le Tour de Vendée. Un homme de base de la structure nantaise puisque qu’Anthony Ravard lui a offert une prolongation de 2 ans. On se souviendra aussi de son très beau Paris-Tours, longtemps à l’avant de la course avant de trouver les ressources nécessaires pour chercher une 16ème place. Un garçon qui pourrait montrer de belles choses cette saison sur les Coupes de France avec son tempérament offensif et sa pointe de vitesse.
Jordan Jégat (23 ans, 38 pts UCI) : le jeune breton de la formation nantaise a montré de prometteuses dispositions en montagne après un début de saison compliqué. En effet lors des courses françaises montagneuses du mois de juin, il surprit pas mal de monde avec une belle 19ème place sur le Mont Ventoux Dénivelé Challenge et en allant la même place sur le général du Tour d’Occitanie. Prenant confiance en ses qualités, il réalisa un Tour d’Alsace solide (5ème) avec en point d’orgue une seconde place sur l’étape de la Planche des Belles Filles seulement battu par Pickering mais terminant devant des espoirs prometteurs comme Van Eetvelt, Dinham ou Léo Hayter. Il confirmera derrière sur le Tour de l’Ain (20ème du général) avant d’aller chercher son meilleur résultat au Tour du Doubs, aux portes du top 10 (11ème). S’il arrive à faire une saison pleine tout en continuant à progresser en montagne, il ne serait pas surprenant de le voir à l’échelon supérieur rapidement.
Léo Danès (26 ans, 18 pts UCI) : une saison offensive pour le brestois, on se souvient notamment de son long rush lors des France. Il est allé chercher une 5ème place sur le GP de Perenchies. S’il devrait sans doute encadrer les jeunes cette saison, le baroudeur-puncheur ne va pas pour autant tirer un trait sur quelques ambitions personnelles pourquoi pas sur certaines manches de Coupe de France voir sur des épreuves comme le Tour de Bretagne (si l’équipe y participe cette année) où il a déjà pris une 4ème place en 2019 et une 9ème en 2021.
Yaël Joalland (22 ans, 0pt UCI) : ne vous fiez pas à son absence de points UCI car Yaël a réalisé une saison tout à fait correcte pour un néo-pro. A l’image de Jordan Jégat, le jeune grimpeur a eu un début de saison compliqué (Covid) avant de retrouver de bonnes jambes sur les courses françaises montagneuses : 32ème de la Mercan Tour, 31ème au Mont Ventoux Dénivelé Challenge, 23ème de l’étape reine du Tour d’Occitanie (22ème du général au soir de cette étape, il perd beaucoup de temps sur les bordures de la dernière étape) ou encore 8ème l’étape de la Planche du Tour d’Alsace. Il fera aussi un Tour du Limousin solide aux portes des points UCI (28ème). Une saison un ton en-dessous de Jordan Jégat mais le potentiel est aussi là pour Joalland, qui tentera de franchir ce palier pour s’installer dans les top 20 voir mieux des courses montagneuses.
N.B : à part Guégan, les quatre autres coureurs ont été prolongés d’un an.
Les recrues (ou les « mini-schtroumpfs » vu leurs âges et le schtroumpf pressé)
Pierre Barbier (25 ans, 364 pts UCI) : un gros coup réalisé par la structure nantaise pour un sprinteur solide qui est passé souvent proche de la victoire en 2022 (2ème d’étape sur la Route d’Occitanie, le Tour Poitou-Charentes et le Tour de Croatie) et qui a réalisé une saison solide avec de nombreuses places d’honneur sur les classiques (4ème du GP de Denain, 6ème des GP Monseré et Marcel Kint, 7ème de la Veenendaal Classic, 8ème sur Nokere, 9ème de Cholet-Pays de Loire et du Championnat des Flandres et enfin 10ème du GP d’Isbergues). On devrait le retrouver leader de l’équipe sur la plupart des sprints, même s’il est possible que ce soit Morin la carte de l’équipe pour les courses sélectives. Autre point, si sa vitesse de pointe est là, il pêche parfois dans son placement dans les derniers kms, sans doute un axe de progression pour lui. Il cherchera, comme l’équipe, sa première victoire en professionnels et son programme de début de saison l’enverra sur Bessèges, au Tour du Haut-Var, au Tour des 100 communes, au GP de la ville de Lillers et au GP de Denain.
Noa Isidore (18 ans) : la très belle pioche de ce recrutement, issu de la structure juniors d’Ag2r. Le prometteur puncheur sort d’une saison prolifique chez les juniors avec pas moins de 9 succès dont la Philippe Gilbert Juniors mais aussi un podium sur le Tour des Flandres juniors. Sans doute, du point de vue des suiveurs, la plus grande curiosité de cette saison.
Rasmus Sojberg Pedersen (20 ans, 61 pts UCI) : là aussi un joli coup avec le recrutement du dernier champion espoir du Danemark sur route (et 4ème du CLM espoir) qui arrive de l’équipe continentale danoise BHS-PL Belton Bornholm. Coureur de classiques aimant les conditions difficiles, on devrait le voir à l’attaque cette saison.
Lucas Bourgoyne (21 ans, 30 pts UCI) : déjà « repéré » par l’ami TchangPapado sous les couleurs de Fybolia l’an passé, le sprinteur américain vient franchir un palier sur les couleurs nantaises. Il a levé les bras 3 fois en Elites l’an passé (dont la 1ère étape des 3 jours de Cherbourg), terminé 2 fois second des championnats espoirs américains mais reste à savoir s’il aura des opportunités cette saison avec le duo Barbier/Morin dans l’effectif. Sa progression est suivie avec attention par Emmanuel Hubert
Enzo Briand (19 ans) : déjà dans le giron de l’équipe avec les juniors, le rouleur costarmoricain fait le grand saut cette saison. Après une jolie saison 2022 chez les juniors (3 victoires, 2ème du Tour de Gironde derrière Joshua Tarling et 4ème de Gent-Wevelgem juniors), le début d’année 2023 se révèle pour l’instant difficile avec des soucis au genou l’empêchant de se préparer correctement…
Robin Plamondon (23 ans, 28 pts UCI) : en provenance de la continentale Premier Tech U23, le grimpeur canadien pose ses valises dans le village des Schtroumpfs nantais où il remplacera plus ou moins Louis Richard en montagne pour accompagner au mieux Jégat et Joalland. Il a réalisé l’an passé un Tour de Guadeloupe solide avec une victoire d’étape et la 4ème place au général.
Hubert Grygowski (19 ans) : lui aussi fut, comme Bourgoygne, recommandé par Emmanuel Hubert. Le jeune polonais, avec un profil de rouleur/classicman, a effectué une belle saison sous les couleurs de Copernicus CCC Junior en remportant le général de la course hongroise One Belt One Road Juniors (ainsi qu’une étape), vice-champion juniors de Pologne et prenant de nombreuses places d’honneurs sur les courses belges juniors (2ème de la Guido Reybrouck juniors, 6ème de Nokere juniors et 8ème de Gent-Wevelgem juniors).
Nolann Mahoudo (20 ans, 1 pt UCI) : après n’avoir connu qu’un seul club depuis son plus jeune âge au VCP Loudéac (et une pige en stagiaire chez BB de 6 courses), le champion de Bretagne 2022 débarque à Nantes avec de belles qualités de puncheur et une petite pointe de vitesse. Il s’était déjà illustré chez les pros en 2021 sur le GP du Morbihan (avec la sélection espoir française) en prenant la 14ème place de cette course ProSeries. Un profil taillé pour les Coupes de France, comme son coéquipier Noa Isidore.
Enzo Boulet (19 ans) : le (très) jeune sprinteur costarmoricain arrive après une saison chez Côtes d’Armor-Marie Morin où il a glané 2 succès (une manche du Circuit des Plages Vendéennes et le GP de la St Pierre) et plusieurs top 10. Comme Bourgoygne, il n’aura sans doute pas énormément d’occasions de briller avec le duo Barbier-Morin, ça sera à lui de saisir les opportunités qui se présenteront.
NB : Isidore, Briand et Pedersen ont signé pour 2 ans, les autres coureurs juste pour une année.
Les 2 Grands Schtroumpfs : Anthony Ravard (manager) et Axel Clot Courant (directeur sportif)
Les départs :
Ils sont au nombre de 6 avec tout d’abord les promotions pour les puncheurs Louis Barré (Arkéa-Samsic) et Axel Mariault (Cofidis). Le jeune espoir Luxembourgeois Tom Paquet (7ème du général de la Flèche du Sud avec la sélection luxembourgeoise) rebondit en continenal chez Leopard Togt Pro Cycling. Le grimpeur Louis Richard, pourtant auteur d’une saison correcte (18ème du général de la Route d’Occitanie, 25ème du Ventoux Challenge et de la Mercan’Tour), n’a pas été prolongé. Idem pour Mathias Le Turnier (saison très discrète pour le coup) et le jeune Florian Richard Andrade.
Les nano-Schtroumpfs (car oui, je trouve que ça sonne mieux que micro-Schtroumpfs) .
8 garçons composeront l’équipe juniors, encadrée par Valentin Bricaud et Scott Chauvin : Gaspard André (19 ans), Esteban Foucher (17 ans), Gabriel Garçon (17 ans), Aaron Nougue Dessus (17 ans), Kylian Breton (16 ans) , Oscar Genevrier (16 ans), Similien Hamon (16 ans), Victor Herbreteau (16 ans), Dorian Piquet (16 ans).
A suivre notamment Esteban Foucher et Gabriel Garçon qui ont montré de belles choses en 2022 mais aussi Similien Hamon, l’un des meilleurs cadets français qui a remporté 25 succès l’an passé.
Le vélo :
L’équipe roulera sur des vélos Adris cette saison, société bretonne située dans le Morbihan. La petite histoire raconte d’ailleurs que la société devait éventuellement équiper l’équipe BB Hotels avant que cette dernière ne se tourne vers BMC…avant de finalement disparaitre du peloton.
La saison 2023 qui se profile :
Seule certitude, le calendrier de début de saison sera toujours franco-français avec au programme : GP la Marseillaise, Bessèges, Tour des Alpes-Maritimes et du Var, Drôme-Ardèche, Tour des 100 communes, GP de la ville de Lillers, Gp de Denain, Classic Loire-Atlantique, Cholet etc…
Néanmoins avec son effectif de 14 coureurs, l’équipe ira cette saison faire quelques courses Elites (elle participera par exemple à deux manches du Circuit des Plages Vendéennes) et Anthony Ravard espérer pouvoir permettre aux plus jeunes de l’effectif de participer à certaines courses espoirs UCI.
Niveaux objectifs, peut-être simplement espérer que comme cette saison elle permettra à un ou plusieurs coureurs de passer à l’échelon Pro Team ou WT. Et puis bien sûr, remporter une première victoire à l’échelon professionnel avec ce merveilleux maillot bleu.
Messieurs-dames vous l’aurez compris, il ne vous reste plus qu’à prendre un ticket et d’embarquer pour un fabuleux voyage au pays des Schtroumpfs .
CIC U NANTES ATLANTIQUE
L’équipe nantaise a réussi une première année intéressante dans les rangs professionnels et cela, malgré un effectif réduit (11 coureurs et même 10 en fin de saison avec le départ de Louis Barré chez Arkéa dès le mois d’août) ne lui permettant d’aligner qu’un seul front à la fois. Ceci expliqua certains choix calendaires pour les hommes d’Anthony Ravard, l’équipe se concentrant prioritairement sur les épreuves françaises ProSeries et de classe 1, délaissant par la même occasion celle de classe 2 (seulement le Tour d’Alsace et 3 classiques de classe 2 disputés). Pas de victoires en 2022 mais cela aurait été du bonus pour la formation nantaise qui est avant tout une équipe de développement (avec dans sa structure une très bonne équipe juniors) qui essaie de lancer des jeunes à l’échelon pro, encadré par quelques coureurs aguerris (même si les coureurs les plus âgés de l’effectif en 2022, Morin et Le Turnier, n’avaient « que » 27 ans). Mais cela n’avait pas empêché l’équipe d’obtenir plusieurs belles performances :
- 2ème du GP de Cholet (Morin)
- 6ème de la Route Adélie Vitré (Morin)
- 7ème du Tour du Finistère (Barré)
- 9ème des Boucles de la Mayenne (Barré)
- 9ème du Tour de Limousin (Mariault)
- 10ème du Tour de Vendée (Guégan)
- 10ème de la Roue Tourangelle (Morin)
- 11ème du Tour du Doubs (Jegat)
- Et en classe 2 : 5ème du GP de Pérenchies (Danès), 7ème du Tour d’Alsace (Jégat) et 8ème de Paris-Troyes (Morin)
Et puis surtout, elle a vu deux de ses coureurs 2022 qui ont fait le grand saut en World Tour cette saison (Barré chez Arkéa et Mariault chez Cofidis), un bel aboutissement pour Anthony Ravard et toute la structure.
Mais voilà que 2023 se profile avec quelques bonnes nouvelles pour l’équipe comme l’arrivée de CIC en co-sponsor, ce qui permet d’augmenter le budget (de 1 à 1,3-1,4 millions). Et, conséquence directe, de gonfler aussi l’effectif, le portant à 14 coureurs en 2023 et de pouvoir espérer mener 2 fronts à certains moments de la saison (Anthony Ravard a déclaré espérer « 20 à 30 jours de courses supplémentaires pour l’équipe en 2023 »).
EFFECTIF 2023
Les schtroumpfs de la première heure
(Oui, je reprends le terme « schtroumpfs » trouvé l’an passé par mon compatriote chocolatine Akaion, qui avait géré la présentation de l’équipe l’an passé, car je le trouve pertinent et percutant.)
Emmanuel Morin (27 ans, 181 pts UCI en 2022) : leader de l’équipe l’an passé, le natif de Machecoul (oui, ça claque comme nom de ville Machecoul) a réalisé un très bel enchainement Cholet-Roue Tourangelle-Vitré fin mars début avril. Il est ensuite un peu rentré dans le rang (pas aidé par le calendrier et les nombreuses CPE au programme) avant de réaliser une fin de saison plus conforme à son rang en allant chercher plusieurs places (5 pour être précis) en second rideau entre la 12ème et 23ème place. S’il est moins rapide que les purs sprinteurs, il arrive tout de même à tirer son épingle du jeu (la preuve avec sa 2ème place à Cholet) et reste un atout solide en Coupe de France. Sur des courses débridées, il peut très bien surprendre tout le monde et aller chercher une ou plusieurs belles victoires.
Maël Guégan (24 ans, 44 pts UCI) : une saison 2022 placé sous le signe de l’offensive (plus de 1100 km en échappée) et la régularité pour Maël, récompensé par une belle fin de saison avec 4 top 20 dont une 10ème place sur le Tour de Vendée. Un homme de base de la structure nantaise puisque qu’Anthony Ravard lui a offert une prolongation de 2 ans. On se souviendra aussi de son très beau Paris-Tours, longtemps à l’avant de la course avant de trouver les ressources nécessaires pour chercher une 16ème place. Un garçon qui pourrait montrer de belles choses cette saison sur les Coupes de France avec son tempérament offensif et sa pointe de vitesse.
Jordan Jégat (23 ans, 38 pts UCI) : le jeune breton de la formation nantaise a montré de prometteuses dispositions en montagne après un début de saison compliqué. En effet lors des courses françaises montagneuses du mois de juin, il surprit pas mal de monde avec une belle 19ème place sur le Mont Ventoux Dénivelé Challenge et en allant la même place sur le général du Tour d’Occitanie. Prenant confiance en ses qualités, il réalisa un Tour d’Alsace solide (5ème) avec en point d’orgue une seconde place sur l’étape de la Planche des Belles Filles seulement battu par Pickering mais terminant devant des espoirs prometteurs comme Van Eetvelt, Dinham ou Léo Hayter. Il confirmera derrière sur le Tour de l’Ain (20ème du général) avant d’aller chercher son meilleur résultat au Tour du Doubs, aux portes du top 10 (11ème). S’il arrive à faire une saison pleine tout en continuant à progresser en montagne, il ne serait pas surprenant de le voir à l’échelon supérieur rapidement.
Léo Danès (26 ans, 18 pts UCI) : une saison offensive pour le brestois, on se souvient notamment de son long rush lors des France. Il est allé chercher une 5ème place sur le GP de Perenchies. S’il devrait sans doute encadrer les jeunes cette saison, le baroudeur-puncheur ne va pas pour autant tirer un trait sur quelques ambitions personnelles pourquoi pas sur certaines manches de Coupe de France voir sur des épreuves comme le Tour de Bretagne (si l’équipe y participe cette année) où il a déjà pris une 4ème place en 2019 et une 9ème en 2021.
Yaël Joalland (22 ans, 0pt UCI) : ne vous fiez pas à son absence de points UCI car Yaël a réalisé une saison tout à fait correcte pour un néo-pro. A l’image de Jordan Jégat, le jeune grimpeur a eu un début de saison compliqué (Covid) avant de retrouver de bonnes jambes sur les courses françaises montagneuses : 32ème de la Mercan Tour, 31ème au Mont Ventoux Dénivelé Challenge, 23ème de l’étape reine du Tour d’Occitanie (22ème du général au soir de cette étape, il perd beaucoup de temps sur les bordures de la dernière étape) ou encore 8ème l’étape de la Planche du Tour d’Alsace. Il fera aussi un Tour du Limousin solide aux portes des points UCI (28ème). Une saison un ton en-dessous de Jordan Jégat mais le potentiel est aussi là pour Joalland, qui tentera de franchir ce palier pour s’installer dans les top 20 voir mieux des courses montagneuses.
N.B : à part Guégan, les quatre autres coureurs ont été prolongés d’un an.
Les recrues (ou les « mini-schtroumpfs » vu leurs âges et le schtroumpf pressé)
Pierre Barbier (25 ans, 364 pts UCI) : un gros coup réalisé par la structure nantaise pour un sprinteur solide qui est passé souvent proche de la victoire en 2022 (2ème d’étape sur la Route d’Occitanie, le Tour Poitou-Charentes et le Tour de Croatie) et qui a réalisé une saison solide avec de nombreuses places d’honneur sur les classiques (4ème du GP de Denain, 6ème des GP Monseré et Marcel Kint, 7ème de la Veenendaal Classic, 8ème sur Nokere, 9ème de Cholet-Pays de Loire et du Championnat des Flandres et enfin 10ème du GP d’Isbergues). On devrait le retrouver leader de l’équipe sur la plupart des sprints, même s’il est possible que ce soit Morin la carte de l’équipe pour les courses sélectives. Autre point, si sa vitesse de pointe est là, il pêche parfois dans son placement dans les derniers kms, sans doute un axe de progression pour lui. Il cherchera, comme l’équipe, sa première victoire en professionnels et son programme de début de saison l’enverra sur Bessèges, au Tour du Haut-Var, au Tour des 100 communes, au GP de la ville de Lillers et au GP de Denain.
Noa Isidore (18 ans) : la très belle pioche de ce recrutement, issu de la structure juniors d’Ag2r. Le prometteur puncheur sort d’une saison prolifique chez les juniors avec pas moins de 9 succès dont la Philippe Gilbert Juniors mais aussi un podium sur le Tour des Flandres juniors. Sans doute, du point de vue des suiveurs, la plus grande curiosité de cette saison.
Rasmus Sojberg Pedersen (20 ans, 61 pts UCI) : là aussi un joli coup avec le recrutement du dernier champion espoir du Danemark sur route (et 4ème du CLM espoir) qui arrive de l’équipe continentale danoise BHS-PL Belton Bornholm. Coureur de classiques aimant les conditions difficiles, on devrait le voir à l’attaque cette saison.
Lucas Bourgoyne (21 ans, 30 pts UCI) : déjà « repéré » par l’ami TchangPapado sous les couleurs de Fybolia l’an passé, le sprinteur américain vient franchir un palier sur les couleurs nantaises. Il a levé les bras 3 fois en Elites l’an passé (dont la 1ère étape des 3 jours de Cherbourg), terminé 2 fois second des championnats espoirs américains mais reste à savoir s’il aura des opportunités cette saison avec le duo Barbier/Morin dans l’effectif. Sa progression est suivie avec attention par Emmanuel Hubert
Enzo Briand (19 ans) : déjà dans le giron de l’équipe avec les juniors, le rouleur costarmoricain fait le grand saut cette saison. Après une jolie saison 2022 chez les juniors (3 victoires, 2ème du Tour de Gironde derrière Joshua Tarling et 4ème de Gent-Wevelgem juniors), le début d’année 2023 se révèle pour l’instant difficile avec des soucis au genou l’empêchant de se préparer correctement…
Robin Plamondon (23 ans, 28 pts UCI) : en provenance de la continentale Premier Tech U23, le grimpeur canadien pose ses valises dans le village des Schtroumpfs nantais où il remplacera plus ou moins Louis Richard en montagne pour accompagner au mieux Jégat et Joalland. Il a réalisé l’an passé un Tour de Guadeloupe solide avec une victoire d’étape et la 4ème place au général.
Hubert Grygowski (19 ans) : lui aussi fut, comme Bourgoygne, recommandé par Emmanuel Hubert. Le jeune polonais, avec un profil de rouleur/classicman, a effectué une belle saison sous les couleurs de Copernicus CCC Junior en remportant le général de la course hongroise One Belt One Road Juniors (ainsi qu’une étape), vice-champion juniors de Pologne et prenant de nombreuses places d’honneurs sur les courses belges juniors (2ème de la Guido Reybrouck juniors, 6ème de Nokere juniors et 8ème de Gent-Wevelgem juniors).
Nolann Mahoudo (20 ans, 1 pt UCI) : après n’avoir connu qu’un seul club depuis son plus jeune âge au VCP Loudéac (et une pige en stagiaire chez BB de 6 courses), le champion de Bretagne 2022 débarque à Nantes avec de belles qualités de puncheur et une petite pointe de vitesse. Il s’était déjà illustré chez les pros en 2021 sur le GP du Morbihan (avec la sélection espoir française) en prenant la 14ème place de cette course ProSeries. Un profil taillé pour les Coupes de France, comme son coéquipier Noa Isidore.
Enzo Boulet (19 ans) : le (très) jeune sprinteur costarmoricain arrive après une saison chez Côtes d’Armor-Marie Morin où il a glané 2 succès (une manche du Circuit des Plages Vendéennes et le GP de la St Pierre) et plusieurs top 10. Comme Bourgoygne, il n’aura sans doute pas énormément d’occasions de briller avec le duo Barbier-Morin, ça sera à lui de saisir les opportunités qui se présenteront.
NB : Isidore, Briand et Pedersen ont signé pour 2 ans, les autres coureurs juste pour une année.
Les 2 Grands Schtroumpfs : Anthony Ravard (manager) et Axel Clot Courant (directeur sportif)
Les départs :
Ils sont au nombre de 6 avec tout d’abord les promotions pour les puncheurs Louis Barré (Arkéa-Samsic) et Axel Mariault (Cofidis). Le jeune espoir Luxembourgeois Tom Paquet (7ème du général de la Flèche du Sud avec la sélection luxembourgeoise) rebondit en continenal chez Leopard Togt Pro Cycling. Le grimpeur Louis Richard, pourtant auteur d’une saison correcte (18ème du général de la Route d’Occitanie, 25ème du Ventoux Challenge et de la Mercan’Tour), n’a pas été prolongé. Idem pour Mathias Le Turnier (saison très discrète pour le coup) et le jeune Florian Richard Andrade.
Les nano-Schtroumpfs (car oui, je trouve que ça sonne mieux que micro-Schtroumpfs) .
8 garçons composeront l’équipe juniors, encadrée par Valentin Bricaud et Scott Chauvin : Gaspard André (19 ans), Esteban Foucher (17 ans), Gabriel Garçon (17 ans), Aaron Nougue Dessus (17 ans), Kylian Breton (16 ans) , Oscar Genevrier (16 ans), Similien Hamon (16 ans), Victor Herbreteau (16 ans), Dorian Piquet (16 ans).
A suivre notamment Esteban Foucher et Gabriel Garçon qui ont montré de belles choses en 2022 mais aussi Similien Hamon, l’un des meilleurs cadets français qui a remporté 25 succès l’an passé.
Le vélo :
L’équipe roulera sur des vélos Adris cette saison, société bretonne située dans le Morbihan. La petite histoire raconte d’ailleurs que la société devait éventuellement équiper l’équipe BB Hotels avant que cette dernière ne se tourne vers BMC…avant de finalement disparaitre du peloton.
La saison 2023 qui se profile :
Seule certitude, le calendrier de début de saison sera toujours franco-français avec au programme : GP la Marseillaise, Bessèges, Tour des Alpes-Maritimes et du Var, Drôme-Ardèche, Tour des 100 communes, GP de la ville de Lillers, Gp de Denain, Classic Loire-Atlantique, Cholet etc…
Néanmoins avec son effectif de 14 coureurs, l’équipe ira cette saison faire quelques courses Elites (elle participera par exemple à deux manches du Circuit des Plages Vendéennes) et Anthony Ravard espérer pouvoir permettre aux plus jeunes de l’effectif de participer à certaines courses espoirs UCI.
Niveaux objectifs, peut-être simplement espérer que comme cette saison elle permettra à un ou plusieurs coureurs de passer à l’échelon Pro Team ou WT. Et puis bien sûr, remporter une première victoire à l’échelon professionnel avec ce merveilleux maillot bleu.
Messieurs-dames vous l’aurez compris, il ne vous reste plus qu’à prendre un ticket et d’embarquer pour un fabuleux voyage au pays des Schtroumpfs .
Le canard, c'est la vie.