2023
Objectif : retour dans le World Tour.
Modalités : 3 ans pour convaincre.
Objectif immédiat : ne pas perdre de temps. S'illustrer sur les classiques et les étapes.
L’équipe l’a annoncé : l’objectif est de revenir dans le WT dans 3 ans.
Elle s’appuiera pour cela sur De Lie qui a prolongé jusqu’en 2024, et devrait se focaliser sur les classiques et les étapes. Les CG n’ont jamais été dans l’ADN de l’équipe, mais avec le départ de Steff Cras, ce sera encore moins le cas.
Van de Wouver a déjà annoncé quelques impasses pour l’équipe :
pas de Lotto-Dstny sur Tirreno-Adriatico, ni sur le Tour du Pays Basque. Elle sera également absente du Tour d’Italie. Chasseurs d’étapes et jouant l’offensive sur les courses d’un jour, elle rêve d’une grande classique ou deux et de s’illustrer régulièrement sur les courses à étapes.
Sylvain Moniquet et Sebastien Grignard.
Il faudra compter sur autre chose que le hasard, messieurs
L’effectif
Johannes Adamietz (2024)
Peu d’infos sur l’allemand, dont le recrutement a été annoncé en novembre. Sa 7ème place sur le Sibiu Tour à l’automne n’est peut-être pas étrangère à la volonté de Lotto de le recruter.
Cédric Beullens (2023)
Classicman et solide rouleur, il s’est illustré en 2022 en accrochant 4 Top10 sur la Vuelta. Egalement 11ème du Tro Bro Leon, c’est sur ce genre de course que l’on espère le voir passer un cap. Gros travailleur par ailleurs.
Victor Campenaerts (2024)
L’ancien recordman de l’heure, double champion d’Europe CLM, rêve de remporter une classique. Il a souvent tourné autour, souvent placé mais jamais gagnant. Rien qu’en 2022, on l’a vu faire 6ème du Samyn, 5ème du Het Nieuwsblaad et 4ème d’A travers la Flandre. Capable de s’imposer sur une étape du Giro en 2021, on espère le voir concrétiser plus souvent, mais il faudra pour cela faire des progrès tactiques dans le final des courses ...
Jasper De Buyst (2024)
Un cadre de l’équipe, présent sous ces couleurs depuis 2015. Avec sa belle pointe de vitesse, il fut capable de remporter Binche-Chimay-Binche. Désormais, son rôle est principalement de participer au train de Caleb Ewan ou d’Arnaud de Lie.
Thomas De Gendt (2024)
Autre cadre arrivé en 2015. Le maître es baroudeurs a réussi en 2022 à remporter une étape du Giro, 10 ans après la première et son podium inattendu. Le poids des ans rend toujours plus compliqué le fait de s’imposer, mais on peut compter sur sa combativité et sur ses raids bien choisis pour tenter de faire grossir le nombre de victoires. C’est ce qu’il fait depuis 2011 : 15 étapes sur des épreuves WT !
Arnaud De Lie (2024)
L’année de la confirmation pour le nonuple vainqueur de 2022 ! Le buffle de Libramont découvrira notamment Paris-Nice et Milan-San Remo, avant de s’essayer sur les pavés de Roubaix. Stéphane Heulot lui a donné un conseil insolite pour continuer à progresser : « sois un âne. » En effet, selon le technicien breton, un âne apprend très vite malgré ce qu’on dit de lui, et ne refait jamais deux fois la même erreur. A méditer …
Jarrad Drizners (2023)
A l’aise lorsque la route s’élève sans être un pur grimpeur pour autant, l’australien s’est distingué en 2022 en devenant le meilleur grimpeur du Tour de Pologne. Il n’a pas pu aller au bout de la Vuelta, écarté par le Covid. Dommage il aurait pu ainsi prendre « de la caisse. » Curieux de voir sa progression sur cette dernière année de contrat.
Pascal Eenkhoorn (2024)
Transfuge de Jumbo-Visma, le néerlandais n’a pas brillé par sa connaissance de l’équipe lors de la présentation officielle. Interrogé sur les raisons de sa venue, il a déclaré que c’était une jeune équipe pleine d’ambitions. Carton jaune donc pour Pascalou. A 26 ans en février, il courra lors du prochain printemps son 1er Amstel Gold Race. Avec le maillot tricolore sur les épaules, nul doute que cela devrait être un moment fort de sa saison.
Caleb Ewan (2024)
"Pocket rocket" est toujours là, et malgré une saison qualifiée de mitigée, il a rapporté 7 victoires à l’équipe. Mais des problèmes de santé avant Milan-San Remo et une chute sur le Tour de France ont laissé un goût d’inachevé. Convaincu qu’ils peuvent faire une redoutable paire avec De Lie, ses objectifs sont toujours les mêmes : décrocher le Graal sur la Primavera, s’imposer sur le Tour, puis les Championnats du Monde.
Frederik Frison (2023)
Le capitaine de route inoxydable. Il sera de nouveau là pour protéger ses leaders, aller chercher les bidons, faire le policier au sein du peloton. 5ème de son championnat national CLM en 2022.
Sébastien Grignard (2024)
Coureur (trop) discret que l’on aimerait voir s’affirmer plus.
Jacopo Guarnieri (2024)
Le transfert un peu inattendu. Le solide italien, poisson-pilote d’Arnaud Démare depuis des années, emmènera désormais Ewan et De Lie. Attention, associé à De Buyst, Selig et Schwarzmann, l’équipe a de quoi se faire respecter dans les 5 derniers kilomètres, si elle trouve des automatismes dans cet exercice. Cela fera peut-être bizarre à Guarnieri de sentir le souffle de son sprinteur dans son dos jusqu’aux 200 derniers mètres.
Andreas Kron (2024)
Puncheur-grimpeur, celui qui remporta une étape sur le Tour de Catalogne en 2021 a confirmé ses qualités en 2022 sans parvenir à lever les bras. Restera la photo sur la ligne à Lausanne sur le Tour de France. Arrivé 4ème, le danois était bien entouré par Van Aert, Matthews et Pogacar. Egalement 3ème d’une étape sur le Tour de Suisse et 16ème du général, peut-il passer un cap et endosser le rôle qu’avait Steff Cras sur les courses à étapes ?
Arjen Livyns (2024)
Transfuge provenant de Bingoal-Pauwels, il pourrait s’avérer un pari réussi pour l’équipe fortement axée sur les classiques. En effet, le poids-plume belge s’est hissé à la 6ème place de la Brussels Classic. Egalement 18ème de Gand-Wevelgem, il sera à observer attentivement dès ce printemps.
Milan Menten (2024)
Auteur d’une bonne saison 2021 (10ème du Tour de Wallonie – vainqueur d’une étape sur la Cro Race), il revient dans la maison Lotto après y avoir fait ses armes en 2015 dans l’équipe développement. Egalement 2ème de Paris-Tours espoirs il y a quelques années, son rôle est à définir. Simple soldat ou véritable espoir façon Jelle Wallays quelques années en arrière ?
Sylvain Moniquet (2024)
Voilà un coureur dont le profil est plutôt rare chez Lotto-Dstny. Essentiellement axé sur les courses à étapes, il devrait prendre du galon et tenter de prendre la place de Steff Cras pour les places d’honneur sur les courses par étapes d’une semaine. 11 ème du Tour de Pologne, il fut également 4ème au sommet de l’Etna sur le Giro. Encore une marche à franchir, et il pourrait faire briller sa formation sur un terrain fortement délaissé. C’est le moment d’y croire.
Mathijs Paaschens (2024)
3ème coureur en provenance de Bingoal, le batave sort d’une année 2022 qui l’a vu faire meilleur grimpeur et 7ème du général sur le Tour de Grande-Bretagne.
Michael Schwarzmann et Rüdiger Selig (2023)
Arrivés l’an dernier de la Bora, les deux allemands ont intégré l’équipe pour préparer les sprints de leur sprinteur maison. Ils ne seront pas trop de deux pour épauler De Lie sur un front, Ewan sur un autre.
Eduardo Sepulveda (2023)
L’argentin a signé pour un an seulement. Encore 3ème du Tour de Turquie en 2022, celui qui était capable de faire 5ème sur le Critérium International en 2014 peut-il apporter à l’équipe sur les classements généraux ? Cela n’engage que moi, mais je suis sceptique quant à sa capacité à s’illustrer. Je ne demande qu'à me tromper.
Liam Slock (2024)
1ère recrue à monter de la structure Developpement. Bon grimpeur, il a glané le titre de meilleur grimpeur sur le Circuit des Ardennes et sur le Tour de Normandie. A 22 ans, il incarne l’avenir.
Harry Sweeny (2023)
Celui qui passa devant moi à Nîmes lors du Tour 2021, à la poursuite de Nils Politt futur vainqueur, a vécu une année 2022 bien anonyme, avant de se retrouver quelque peu et d’obtenir une 5ème place sur une étape de la Vuelta. Pour un vainqueur chez les jeunes du Piccolo Lombardia, on attend mieux. Il pourrait jouer gros pour cette dernière année de contrat.
Lennert Van Eetvelt (2024)
Attention, pépite ! Après De Lie l’an dernier, un autre belge plus que prometteur pointe le bout de son nez chez Lotto-Dstny. En 2022 chez les espoirs, Van Eetvelt a obtenu une belle guirlande de 2èmes places : 2ème du baby-Giro, 2ème de Liège-Bastogne-Liège, de la Flèche Ardennaise et du Tour d’Alsace. Coureur complet, c’est sûrement un peu tôt pour lui donner de véritables responsabilités. Année d’apprentissage, mais on disait la même chose de De Lie. Sur un registre différent, les choses iront sûrement moins vite pour lui, et l’avenir nous dira s’il est de la trempe des Evenepoel et Uijtdebroeks.
Maxim Van Gils (2024)
Pur produit de la formation de l’équipe, il a bien lancé l’équipe en remportant l’étape reine du Tour d’Arabie Saoudite avant de s’adjuger le général. 23 ème sur l’Amstel, il devrait encore s’améliorer sur ces terrains vallonnées où l’explosivité prime.
Brent Van Moer (2023)
C’est bien simple : je ne l’ai pas vu de toute l’année 2022. Pourtant, on avait très envie de le revoir à l’attaque, lui qui en 2021 remportait l’étape inaugurale du Dauphiné, avant de s’échapper de nombreuses fois sur le Tour. On espère le revoir plus saignant cette année.
Florian Veermersch (2024)
La surprise de Paris-Roubaix 2021 a vécu une année contrariée par des chutes sur ses objectifs principaux. Ronde et Roubaix ont ainsi été des souffrances et de grosses déceptions pour ce pur flandrien qui en plus de son podium au vélodrome, compte une 4ème place sur la Brussels Classic en 2020 et deux top 20 sur Gand-Wevelgem. En espérant que la malchance l’épargne et qu’il puisse confirmer ses belles dispositions