- 24 juil. 2022, 03:19
#3507357
Histoire
Longtemps sponsorisée par Rabobank, la formation un temps reprise par la loterie (LottoNL) a fait figure d’équipe nationale des Pays-Bas, formant aussi ses jeunes talents, puis elle est devenue, sous l’appellation Jumbo-Visma, une superpuissance multinationale. En 1996, prenant la suite des sponsors précédents des groupes sportifs formés par Jan Raas, Kwantum-Hallen (dès 1984, l’avant-dernière saison comme coureur du quintuple vainqueur de l’Amstel Gold Race), Superconfex (à partir de 1987), Buckler (1990), WordPerfect (1993) et Novell (1995), la banque aux couleurs orange qui dénotaient ses origines bataves a signé un long bail avec le Tour de France avant que les financiers jettent l’éponge fin 2012. Belkin, manufacturier d’origine américaine, spécialisé dans les connexions et réseaux Internet, a assuré le relais et l’histoire perdure dans un pays féru de vélo et fidèle au Tour de France.
Occupée par vocation à chasser les étapes avec des coureurs de classiques, essentiellement néerlandais, l’équipe a nourri son ambition de l’apport des sprinteurs, des grimpeurs et des baroudeurs étrangers tels que Robbie McEwen, Oscar Freire, Michael Rasmussen, Denis Menchov, Juan Manuel Garate et Luis Leon Sanchez, avec des fortunes diverses, avant de se recentrer sur l’éclosion de très grands espoirs hollandais. Elle n’a pas connu le succès escompté avec Bauke Mollema, Moreno Hofland et Wilco Kelderman, partis sous d’autres cieux, de même que Lars Boom, qui a tout de même fini par toucher le Graal sur l’étape des pavés à Arenberg en 2014. Robert Gesink, 6e au général en 2015 juste derrière les « Quatre Fantastiques » (Froome, Quintana, Nibali, Contador) au milieu desquels s’était intercalé Valverde, n’a pas accompli tous ses rêves au Tour de France.
Steven Kruijswijk, passé près de la victoire au Giro 2016, et Primoz Roglic, y sont devenus des acteurs majeurs, 5e et 4e au classement final en 2018, avant que Kruijswijk ne parvienne à monter sur le podium, 3e en 2019. Il y a quatre ans, le Néerlandais a mis le Team Sky en difficulté sur la route de L’Alpe d’Huez en s’échappant en franc-tireur dans l’ascension vers le col de la Croix de Fer. Roglic, premier Slovène vainqueur d’étape, après avoir franchi le Galibier seul en tête en 2017, a récidivé en 2018 en se dégageant dans l’Aubisque avant de démontrer, en 2019, au Giro (3e) et à la Vuelta (vainqueur), qu’il avait l’étoffe d’un Maillot Jaune auquel l’équipe a repris goût, deux jours durant, avec Mike Teunissen en 2019. Le recrutement de Tom Dumoulin, 2e du Tour 2018, n’a pas opéré les effets escomptés mais Jumbo-Visma s’est ouvertement et exclusivement orientée vers le classement général, écartant du jeu depuis l’un des meilleurs sprinteurs du monde, Dylan Groenewegen, vainqueur sur les Champs-Élysées en 2017, puis à Chartres et Amiens, à l’ombre des cathédrales, en 2018, et encore à Chalon-sur-Saône en 2019. Avec Wout Van Aert comme impressionnante force de frappe, elle n’est pas passée loin de son rêve de remporter le Tour de France 2020, mais son leader, Primoz Roglic, dominant pendant près de trois semaines s’est avéré défaillant -et supplanté par son jeune compatriote Tadej Pogacar- sur le contre-la-montre à la veille de l’arrivée. Le Slovène, toutefois, s’est vite relevé en enlevant une deuxième Vuelta consécutive, puis une troisième après avoir connu une cruelle désillusion sur le Tour 2021, victime de chutes en série dans la 3e étape Lorient > Pontivy. Sans tutoyer cette fois un Maillot Jaune capturé très tôt par Tadej Pogacar, Jumbo-Visma a malgré tout largement réussi son Tour : 2e au général final avec le Danois Jonas Vingegaard, qui n’était dans l’effectif que le remplaçant de Tom Dumoulin lorsque le Hollandais a mis sa carrière une première fois sur pause, et quadruple vainqueur d’étapes avec Wout Van Aert sur un mode « triathlète » (en montagne avec la double ascension du Ventoux, contre la montre à Libourne et au sprint sur les Champs- Élysées). Maintenant, il faut bien Roglic plus Vingegaard pour concurrencer Pogacar tandis que Van Aert a annoncé viser publiquement le maillot vert.
Malgré les départs de Groenewegen et Bennett, la Jumbo-Visma semble au moins aussi forte qu’en 2021, et devrait faire de nouveau très mal tout au long de la saison. Que ce soit grâce à son trio Roglic – Van Aert – Vingegaard, ou avec ses nombreuses jeunes pépites, sans oublier son groupe de flandriens qui s’est étoffé avec les arrivées de Benoot, Laporte et Van der Sande.
Données utiles
Nombre de coureurs dans l’effectif : 29
Classement UCI 2021 : 3ème
Site web : https://www.teamjumbovisma.nl/
Mercato 2021/2022
Départs : G.Bennett (UAE Team Emirates), P.Martens (retraite), M.Wynants (retraite), A.Tolhoek (Trek-Segafredo), T.Martin (retraite), D.Groenewegen (Team Bike Exchange)
Arrivées : M.Hessmann (Jubo-Visma Devo), M.Van Dijke (Jumbo-Visma Devo), T.Van der Sande (Lotto-Soudal), C.Laporte (Cofidis), M.Vader (VTT), T.Benoot (Team DSM), T.Van Dijke (Jumbo-Visma Devo)
Les leaders de l’effectif
Primoz Roglic : malchanceux l’an passé lors de la Grande Boucle, Primoz Roglic aura certainement à coeur d’inverser la tendance cette saison sur la Grande Boucle pour enfin s’imposer lors de la plus grande course du monde, qui lui échappe désormais depuis plusieurs années. Et pour ne pas passer par une nouvelle session de rattrapage sur les routes de la Vuelta, le slovène devra se défaire de son compatriote Tadej Pogacar, ainsi que de l’armada Ineos.
Wout Van Aert : très régulier en 2021, mais toujours un ton en dessous lors des grands rendez-vous, Wout Van Aert va devoir hausser le niveau en 2022 si il veut ajouter quelques lignes à son palmarès. Et plusieurs objectifs paraissent réalisables pour le prodige belge. Le maillot vert du Tour de France, mais aussi les monuments que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, ainsi que le titre de champion du monde, que ce soit sur la course en ligne ou lors du chrono.
La confirmation attendue
Jonas Vingegaard : 2ème du Tour de France l’an passé à la surprise générale, et parfait suppléant de Primoz Roglic, Jonas Vingegaard sera forcément très attendu cette saison, et notamment au départ de la Grande Boucle. Une Grande Boucle qui partira de chez lui au Danemark et lors de laquelle il partagera le leadership chez Jumbo-Visma avec son aîné slovène. Un duo qui s’annonce explosif et qui devrait poser des problèmes à Tadej Pogacar.
Les jeunes talents à suivre
Mick Van Dijke : rapide au sprint, capable de passer les bosses et de rouler fort sur l'exercice chronométré, Mick Van Dijke possède la panoplie parfaite pour pouvoir briller chez les pros. Et comme il l'a prouvé en octobre, il s'adapte vite et devrait logiquement rapidement performer au plus haut niveau. Par conséquent, il serait étonnant de ne pas le voir lever les bras en 2022, et le plus dur pour lui sera déjà certainement de faire face à la concurrence interne, car entre lui, Kooij, Dekker ou encore Hessmann, la Jumbo-Visma ne manque pas de jeunes pépites capables de s'illustrer.
Olav Kooij : Dylan Groenewegen parti, Olav Kooij devrait avoir un boulevard pour s’exprimer au plus haut niveau cette année. Et vu le talent qu’il a montré depuis les catégories de jeunes, le néerlandais va certainement rapidement pouvoir affirmer sa pointe de vitesse lors des arrivées massives, et lever les bras en World-Tour.
L’incertitude
Tom Dumoulin : sur courant alternatif depuis plusieurs saisons, Tom Dumoulin reste une véritable énigme, et à vrai dire, on a un peu de mal à le voir capable de jouer avec les meilleurs lors du Giro, son premier grand rendez-vous de la saison 2022. Reste à savoir si le néerlandais saura faire taire les sceptiques, et retrouver le niveau qui était le sien lors qu’il a remporté le Tour d’Italie.
La valeur de l’effectif 2022 :
5/5
Difficile de donner moins de 5 à l’effectif de la Jumbo-Visma tant celui semble complet et capable de briller sur tous les terrains. En effet, avec des garçons comme Roglic, Van Aert, Vingegaard, Dumoulin, ou encore Benoot et Laporte, la formation néerlandaise est impressionnante sur le papier, surtout que les éclosions des pépites Kooij, Foss, Van Dijke, ou bien Dekker sont également attendues.
Histoire
Longtemps sponsorisée par Rabobank, la formation un temps reprise par la loterie (LottoNL) a fait figure d’équipe nationale des Pays-Bas, formant aussi ses jeunes talents, puis elle est devenue, sous l’appellation Jumbo-Visma, une superpuissance multinationale. En 1996, prenant la suite des sponsors précédents des groupes sportifs formés par Jan Raas, Kwantum-Hallen (dès 1984, l’avant-dernière saison comme coureur du quintuple vainqueur de l’Amstel Gold Race), Superconfex (à partir de 1987), Buckler (1990), WordPerfect (1993) et Novell (1995), la banque aux couleurs orange qui dénotaient ses origines bataves a signé un long bail avec le Tour de France avant que les financiers jettent l’éponge fin 2012. Belkin, manufacturier d’origine américaine, spécialisé dans les connexions et réseaux Internet, a assuré le relais et l’histoire perdure dans un pays féru de vélo et fidèle au Tour de France.
Occupée par vocation à chasser les étapes avec des coureurs de classiques, essentiellement néerlandais, l’équipe a nourri son ambition de l’apport des sprinteurs, des grimpeurs et des baroudeurs étrangers tels que Robbie McEwen, Oscar Freire, Michael Rasmussen, Denis Menchov, Juan Manuel Garate et Luis Leon Sanchez, avec des fortunes diverses, avant de se recentrer sur l’éclosion de très grands espoirs hollandais. Elle n’a pas connu le succès escompté avec Bauke Mollema, Moreno Hofland et Wilco Kelderman, partis sous d’autres cieux, de même que Lars Boom, qui a tout de même fini par toucher le Graal sur l’étape des pavés à Arenberg en 2014. Robert Gesink, 6e au général en 2015 juste derrière les « Quatre Fantastiques » (Froome, Quintana, Nibali, Contador) au milieu desquels s’était intercalé Valverde, n’a pas accompli tous ses rêves au Tour de France.
Steven Kruijswijk, passé près de la victoire au Giro 2016, et Primoz Roglic, y sont devenus des acteurs majeurs, 5e et 4e au classement final en 2018, avant que Kruijswijk ne parvienne à monter sur le podium, 3e en 2019. Il y a quatre ans, le Néerlandais a mis le Team Sky en difficulté sur la route de L’Alpe d’Huez en s’échappant en franc-tireur dans l’ascension vers le col de la Croix de Fer. Roglic, premier Slovène vainqueur d’étape, après avoir franchi le Galibier seul en tête en 2017, a récidivé en 2018 en se dégageant dans l’Aubisque avant de démontrer, en 2019, au Giro (3e) et à la Vuelta (vainqueur), qu’il avait l’étoffe d’un Maillot Jaune auquel l’équipe a repris goût, deux jours durant, avec Mike Teunissen en 2019. Le recrutement de Tom Dumoulin, 2e du Tour 2018, n’a pas opéré les effets escomptés mais Jumbo-Visma s’est ouvertement et exclusivement orientée vers le classement général, écartant du jeu depuis l’un des meilleurs sprinteurs du monde, Dylan Groenewegen, vainqueur sur les Champs-Élysées en 2017, puis à Chartres et Amiens, à l’ombre des cathédrales, en 2018, et encore à Chalon-sur-Saône en 2019. Avec Wout Van Aert comme impressionnante force de frappe, elle n’est pas passée loin de son rêve de remporter le Tour de France 2020, mais son leader, Primoz Roglic, dominant pendant près de trois semaines s’est avéré défaillant -et supplanté par son jeune compatriote Tadej Pogacar- sur le contre-la-montre à la veille de l’arrivée. Le Slovène, toutefois, s’est vite relevé en enlevant une deuxième Vuelta consécutive, puis une troisième après avoir connu une cruelle désillusion sur le Tour 2021, victime de chutes en série dans la 3e étape Lorient > Pontivy. Sans tutoyer cette fois un Maillot Jaune capturé très tôt par Tadej Pogacar, Jumbo-Visma a malgré tout largement réussi son Tour : 2e au général final avec le Danois Jonas Vingegaard, qui n’était dans l’effectif que le remplaçant de Tom Dumoulin lorsque le Hollandais a mis sa carrière une première fois sur pause, et quadruple vainqueur d’étapes avec Wout Van Aert sur un mode « triathlète » (en montagne avec la double ascension du Ventoux, contre la montre à Libourne et au sprint sur les Champs- Élysées). Maintenant, il faut bien Roglic plus Vingegaard pour concurrencer Pogacar tandis que Van Aert a annoncé viser publiquement le maillot vert.
Malgré les départs de Groenewegen et Bennett, la Jumbo-Visma semble au moins aussi forte qu’en 2021, et devrait faire de nouveau très mal tout au long de la saison. Que ce soit grâce à son trio Roglic – Van Aert – Vingegaard, ou avec ses nombreuses jeunes pépites, sans oublier son groupe de flandriens qui s’est étoffé avec les arrivées de Benoot, Laporte et Van der Sande.
Données utiles
Nombre de coureurs dans l’effectif : 29
Classement UCI 2021 : 3ème
Site web : https://www.teamjumbovisma.nl/
Mercato 2021/2022
Départs : G.Bennett (UAE Team Emirates), P.Martens (retraite), M.Wynants (retraite), A.Tolhoek (Trek-Segafredo), T.Martin (retraite), D.Groenewegen (Team Bike Exchange)
Arrivées : M.Hessmann (Jubo-Visma Devo), M.Van Dijke (Jumbo-Visma Devo), T.Van der Sande (Lotto-Soudal), C.Laporte (Cofidis), M.Vader (VTT), T.Benoot (Team DSM), T.Van Dijke (Jumbo-Visma Devo)
Les leaders de l’effectif
Primoz Roglic : malchanceux l’an passé lors de la Grande Boucle, Primoz Roglic aura certainement à coeur d’inverser la tendance cette saison sur la Grande Boucle pour enfin s’imposer lors de la plus grande course du monde, qui lui échappe désormais depuis plusieurs années. Et pour ne pas passer par une nouvelle session de rattrapage sur les routes de la Vuelta, le slovène devra se défaire de son compatriote Tadej Pogacar, ainsi que de l’armada Ineos.
Wout Van Aert : très régulier en 2021, mais toujours un ton en dessous lors des grands rendez-vous, Wout Van Aert va devoir hausser le niveau en 2022 si il veut ajouter quelques lignes à son palmarès. Et plusieurs objectifs paraissent réalisables pour le prodige belge. Le maillot vert du Tour de France, mais aussi les monuments que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, ainsi que le titre de champion du monde, que ce soit sur la course en ligne ou lors du chrono.
La confirmation attendue
Jonas Vingegaard : 2ème du Tour de France l’an passé à la surprise générale, et parfait suppléant de Primoz Roglic, Jonas Vingegaard sera forcément très attendu cette saison, et notamment au départ de la Grande Boucle. Une Grande Boucle qui partira de chez lui au Danemark et lors de laquelle il partagera le leadership chez Jumbo-Visma avec son aîné slovène. Un duo qui s’annonce explosif et qui devrait poser des problèmes à Tadej Pogacar.
Les jeunes talents à suivre
Mick Van Dijke : rapide au sprint, capable de passer les bosses et de rouler fort sur l'exercice chronométré, Mick Van Dijke possède la panoplie parfaite pour pouvoir briller chez les pros. Et comme il l'a prouvé en octobre, il s'adapte vite et devrait logiquement rapidement performer au plus haut niveau. Par conséquent, il serait étonnant de ne pas le voir lever les bras en 2022, et le plus dur pour lui sera déjà certainement de faire face à la concurrence interne, car entre lui, Kooij, Dekker ou encore Hessmann, la Jumbo-Visma ne manque pas de jeunes pépites capables de s'illustrer.
Olav Kooij : Dylan Groenewegen parti, Olav Kooij devrait avoir un boulevard pour s’exprimer au plus haut niveau cette année. Et vu le talent qu’il a montré depuis les catégories de jeunes, le néerlandais va certainement rapidement pouvoir affirmer sa pointe de vitesse lors des arrivées massives, et lever les bras en World-Tour.
L’incertitude
Tom Dumoulin : sur courant alternatif depuis plusieurs saisons, Tom Dumoulin reste une véritable énigme, et à vrai dire, on a un peu de mal à le voir capable de jouer avec les meilleurs lors du Giro, son premier grand rendez-vous de la saison 2022. Reste à savoir si le néerlandais saura faire taire les sceptiques, et retrouver le niveau qui était le sien lors qu’il a remporté le Tour d’Italie.
La valeur de l’effectif 2022 :
5/5
Difficile de donner moins de 5 à l’effectif de la Jumbo-Visma tant celui semble complet et capable de briller sur tous les terrains. En effet, avec des garçons comme Roglic, Van Aert, Vingegaard, Dumoulin, ou encore Benoot et Laporte, la formation néerlandaise est impressionnante sur le papier, surtout que les éclosions des pépites Kooij, Foss, Van Dijke, ou bien Dekker sont également attendues.
Dernière édition par baldussior le 24 juil. 2022, 03:31, édité 2 fois.