- 11 janv. 2022, 12:11
#3417192
Cependant 2022 semble marquer un tournant pour l’équipe BB Hotels-KTM. Tout d’abord elle a perdu les deux premiers leaders historiques de l’équipe : Bryan Coquard et Quentin Pacher, présents dès la création de l’équipe. Exit aussi d’autres coureurs qui avaient rejoint le projet dès le départ comme Jonas Van Genechten, Bert De Backer ou encore Kevin Reza. Et pour les remplacer, la direction sportive a fait le choix d’un recrutement tourné vers la jeunesse (23,8 ans de moyenne d’âge pour 8 coureurs). Enfin, le départ de Bryan Coquard marquera peut-être un visage plus offensif de l’équipe sur certains profils, à l’image de ce qu’a déjà montré un certain Franck Bonnamour l’an passé.

Franck Bonnamour (26 ans, 566 pts UCI en 2021)
Sur la lancée de sa saison 2021, il sera sans nul doute le leader de l’équipe cette saison. Disposant d’une palette large, il peut briller sur plusieurs terrains et sera la meilleure chance pour l’équipe d’aller une ou plusieurs belles victoires cette saison (une Coupe de France par exemple ou encore une étape en WT). Il semble même disposer encore d’une marge de progression. Reste à savoir s’il arrivera à rester performant sur une saison entière.

Luca Mozzato (23 ans, 526 pts UCI)
Le rapide italien ne cesse de progresser saisons après saisons. Avec le départ de Coquard, il devrait acquérir un programme plus fourni et relevé même s’il semble un peu juste pour rivaliser avec le gratin mondial en sprint, où il a encore de gros progrès à faire (il reste encore très jeune du haut de ses 23 ans). C’est plutôt du côté des classiques, après sa belle campagne 2021, qu’il faudra attendre des résultats pour Mozzato. En fin de contrat en 2022, il sera l’élément prioritaire à prolonger cette saison pour Jérôme Pineau.

Jérémy Lecroq (26 ans, 210 pts UCI)
La révélation 2021 sur les Flandriennes. Tournant souvent autour l’an passé, il court après un gros résultat en WT. On peut penser, vu son aisance sur les secteurs pavés et si la malchance le laisse tranquille (cf Paris-Roubaix et le Tour des Flandres 2021), qu’il a ce résultat sous la pédale. Il devrait sans doute être le leader de l’équipe sur les pavés cette année. Côté sprint, après une très bonne saison en équipier du Coq, il devrait avoir sa chance un peu plus souvent cette année sur les sprints massifs, à moins qu’il n’hérite du poste de lanceur attitré pour Mozzato.

Sébastian Schönberger (27 ans, 160 pts UCI)
Il sort d’une belle fin de saison dernière (3ème du Tour de Vendée, 6ème des Boucles d’Aulne) avec de belles qualités de puncheur. On devrait le retrouver cette année dans un rôle un peu plus protégé notamment sur les Coupes de France vallonnées. Il peut aussi dépanner en leader de courses à étape en classe 1 ou 2 mais semble trop limité en montagne pour espérer mieux qu’un fond de top 10. Arrivant souvent à intégrer les échappées, il pourrait néanmoins lever enfin les bras cette saison sur une échappée victorieuse lors d’étapes sélectives.

Cyril Barthe (25 ans, 136 pts UCI)
Le béarnais progresse marche après marche et lui aussi, le départ de Coquard devrait lui donner quelques libertés supplémentaires, notamment pour faire parler son caractère offensif et son punch. Une valeur sûre de l’équipe, régulièrement aux alentours de la 10ème place mais qui doit encore franchir un palier pour aller chercher un premier résultat référence sous les couleurs Glaz.

Jens Debusschere (32 ans, 132 pts UCI)
Après 18 mois à trainer sa peine, l’expérimenté belge a retrouvé des couleurs l’été dernier (5ème à Heylen Heitse Pijl, 6ème de l’Egmont et 10ème à Denain). Même si Debusschere semble maintenant trop juste pour jouer un rôle sur les Flandriennes WT (en espérant tout de même qu’il puisse être utile à Lecroq ou Mozzato sur ces dernières), il est encore capable de chercher des résultats sur le calendrier belge en Europe Tour et de sortir quelques jolis sprints sur le reste du calendrier Continental.

Alan Boileau (22 ans, 118 pts UCI)
Après son coup d’éclat au Rwanda (3 victoires d’étapes et une 4ème place au général), le petit prince de Kigali a eu du mal à confirmer derrière, avec pour seul fait d’arme une nouvelle victoire d’étape sur le Tour Savoie Mont-Blanc. Même si la performance de remporter 4 victoires pour sa première année pro est remarquable, il faut sans doute laisser encore Boileau progresser et prendre de la caisse avant de fonder de gros espoirs en lui. On suivra sa saison avec attention mais sans y placer de grands espoirs de résultats, cela viendra peut-être plutôt l’an prochain (s’il prolonge avec l’équipe).

Maxime Chevalier (22 ans, 113 pts UCI)
Le natif de St Nazaire, qui a déjà 2 Tours de France bouclés dans la musette à seulement 22 ans, doit franchir un palier. En effet, avec le départ de Pacher et un duo Rolland-Gautier en difficulté, il y a un manque en montagne dans l’équipe et son Ventoux Challenge de l’an passé (11ème avec Bouchard en abordant le pied avec du retard sur le groupe de tête) laisse penser qu’il en a les capacités.

Eliot Lietaer (31 ans, 101 pts UCI)
Le 4x4 belge a rempilé pour 2 saisons en Bretagne après une première année où il a fait le job quand on a fait appel à lui. Malheureusement il n’a pas été épargné par les blessures (comme lors de toute sa carrière d’ailleurs). On devrait lui demander cette saison de viser quelques places en Europe Tour, aussi bien sur des CG que sur des classiques avec du relief.

Thibaut Ferasse (27 ans, 96 pts UCI)
Le puncheur breton a semble-t ’il réussit à trouver sa place en fin de saison dernière (7ème du Tour de Vendée, 4ème du Tour de Bretagne). Il aura sans doute un rôle « d’électron libre » sur la plupart des courses et s’il maintient son niveau de fin de saison dernière, il peut être l’une des bonnes surprises de cette saison.

Jonathan Hivert (36 ans, 82 pts UCI)
Après un début de saison 2021 correct (et pas aidé par la grosse densité de niveau des plateaux), le tourangeau a disparu complètement des radars. Adepte des conditions météos hivernales, on va espérer le voir à son avantage en début de saison mais sans grandes illusions pour la suite de la saison (sa dernière ?).

Cyril Lemoine (38 ans, 78 pts UCI)
Un équipier modèle qui, malgré son âge, garde un très bon niveau lui permettant d’accompagner ses leaders loin dans les courses difficiles. Sa science du placement, sa capacité à frotter et son bon niveau sur les pavés seront un atout pour les flandriens et les sprinteurs de l’équipe. Son dévouement mériterait d’ailleurs un dernier coup d’éclat individuel avant de tirer sa révérence.

Cyril Gautier (34 ans, 70 pts UCI)
Une année 2021 très compliqué pour le breton avec une baisse assez nette de niveau. En espérant qu’il se reprenne cette année pour pouvoir mieux épauler ses leaders quand la route s’élève ou encore pour peser plus dans les échappées qu’il arrive à intégrer.

Pierre Rolland (35 ans, 61 pts UCI)
Comme pour Gautier, une année à oublier pour l’infatigable attaquant de BB Hotels-KTM. Néanmoins, même si l’âge commence à peser sur ses performances, quelques signaux laissent à penser que Rolland a encore les capacités de peser en montagne, au moins en Europe Tour. Il a changé ses habitudes pendant la coupure hivernale pour être performant rapidement cette saison et l’équipe aura bien besoin de lui en montagne vu le déficit de grimpeurs dans l’effectif.

Quentin Jauregui (27 ans, 0 pt UCI)
Une année quasi-blanche pour lui à cause d’une blessure au genou qui a amputé pratiquement toute sa saison. Il a repris en août pour se mettre au service de ses équipiers mais étant encore qu’à 80% de ses capacités. Il est retourné aux sources en effectuant une saison pleine de cyclo-cross afin de retrouver son niveau et peser cette saison sur les courses pour puncheurs.

Julien Morice (30 ans, 0 pt UCI)
Le roule-toujours de l’équipe continuera à épauler les sprinteurs du groupe pour rouler derrière les fuyards audacieux. Cependant quelques pépins physiques l’ont empêché de donner sa pleine mesure l’an passé voir de jouer sa carte lors des rares occasions qu’il a eues.

Glazic (22 ans, 1 Baby Glazic)
Une saison en demi-teinte pour la mouette préférée des enfants : après avoir pomponné en début d’année pour Baby Glazic, un virus dont l’identité n’a pas filtré (grippe aviaire ? Covid ? Usutu ?) a cloué son plumage blanc au lit. On espère tous et toutes évidemment retrouver Glazic au summum de sa forme pour nous gratifier sur les routes de France de ses chorégraphies Kameloualiesques dont elle a le secret.

Jordi Warlop (25 ans, 187 pts UCI)
Une bonne pioche pour le groupe Flandrien. Le belge issu de l’équipe Sport Vlaanderen-Baloise a collectionné les places d’honneur sur le circuit belge d’Europe Tour grâce à sa pointe de vitesse. Il a encore un palier à franchir pour ferrailler sur les Flandriennes WT mais il devrait être utile à l’équipe sur les nombreuses SSR belges du calendrier. On pourrait aussi le retrouver dans un rôle de poisson pilote auprès de Mozzato ou de Barbier.

Pierre Barbier (24 ans, 163 pts UCI)
Suivi depuis plusieurs saisons par Jérôme Pineau, le prometteur sprinteur pose enfin ses valises en Bretagne avec sans doute un statut de sprinteur numéro 2, du moins pour la première partie de saison. En effet, il devrait avoir un calendrier à sa mesure et s’il enchaine rapidement les bons résultats, je ne serai pas surpris qu’il grimpe rapidement dans la hiérarchie des sprinteurs de l’équipe, d’autant plus s’il arrive à engranger quelques succès.

Miguel Heidemann (23 ans, 71 pts UCI)
Jérôme Pineau avait un allemand lors du dernier mercato et soyons honnête, on n’avait pas vu Heidemann venir. Cependant le recrutement n’est pas inintéressant, l’équipe manquant cruellement de rouleurs ou de coureurs capables de rouler longtemps et à un fort rythme pour contrôler des échappées. Il pourra pourquoi pas jouer sa carte sur certaines courses à étapes se jouant sur un clm comme le Tour Poitou-Charentes.

Alexis Gougeard (28 ans, 35 pts UCI)
En perte de vitesse depuis 2 ans, le rouleur en provenance d’Ag2r-Citroën vient se relancer chez les Men In Glaz. S’il a déclaré vouloir briller sur les Flandriennes, c’est plutôt sur les Coupes de France ou encore en baroudeur sur les courses à étapes que je le vois performer à la condition essentielle qu’il retrouve le niveau de ses coups d’éclats chez Ag2R.

Axel Laurance (20 ans, 30 pts UCI)
Sans doute le garçon le plus talentueux sorti du VCP Loudéac ces dernières années. Plusieurs fois appelé en EdF espoirs avec laquelle il a remporté une victoire d’étape sur la Course de la Paix et glané un podium d’étape sur la première étape du Tour de l’Avenir. Il a un profil très polyvalent avec une bonne pointe de vitesse, cette première année pro pourrait nous permettre de mieux affiner son profil. S’il arrive à bien digérer la bascule espoir-professionnel, il pourrait être la bonne surprise de cette saison.

Adrien Lagrée (24 ans, 3 pts UCI)
Issu lui aussi du VCP Loudéac, son recrutement a pu surprendre au départ. Mais il a semblé monter en régime au fil des courses pendant sa période de stagiaire, terminant sur un joli Paris-Tours. On devrait le retrouver en grande partie dans un rôle d’équipier mais il devrait avoir sa chance en baroudeur plusieurs fois cette saison.

Raphaël Parisella (19 ans, 0 pt UCI)
La recrue surprise dans on sait que Florian Dauphin ou encore Jean-Louis Le Ny sont restés à quai. Stagiaire chez Rally-Cycling, Jérôme Pineau a voulu sécuriser la signature du canadien, convoité par plusieurs formations (EF, Rally-Cycling et la conti FDJ). On devrait le retrouver dans les trains de sprint mais aussi dans le groupe Flandrien en ce début de saison.

Victor Koretzky (27 ans, 0 pt UCI)
La bonne idée et la bonne pioche de ce mercato. Le spécialiste du VTT (5ème des JO et numéro 2 mondial en 2021) a sans doute de grosses capacités physiques mais il découvrira le niveau pro sur la route cette saison, difficile donc de déterminer son profil exact (pur puncheur ou grimpeur-puncheur ?). Si Jérôme Pineau place déjà de grosses attentes en lui, on attendra sur cette première année de contrat qu’il s’imprègne des spécificités de la route et qu’il performe sur le circuit Europe Tour avant d’envisager un niveau WT. Après s’il performe de suite en WT, on est bien sur preneur mais restons prudent…
• Qu’elle continue à faire progresser ses coureurs, dans la continuité de 2021 (exemples de Bonnamour, Mozzato, Lecroq, Barthe, Schönberger etc…)
• Qu’elle maintienne son rang dans la hiérarchie des Conti Pro (5ème en 2021) : la tâche ne sera pas aisée à première vue avec les pertes de Coquard et Pacher. Mais plusieurs pistes pourraient permettre de compenser leurs départs : les arrivées de Barbier et Koretzky, Bonnamour qui fait une saison complète et la progression constante de plusieurs coureurs de l’effectif.
• Qu’elle améliore la qualité et la quantité de ses victoires. En effet la qualité a surtout manqué l’an passé, on peut espérer que l’équipe remporte enfin une Coupe de France (aucune au palmarès de l’équipe depuis sa création). De manière générale, on peut souhaiter au moins deux victoires sur des courses 1.1 ou 1.Pro mais aussi des étapes sur des courses à étapes en Europe de classe 1 minimum. Difficile par contre de viser des victoires sur des classements généraux vu l’effectif. Un total de 8-9 victoires semble raisonnable.
BB HOTELS-KTM 2022 
La saison 2021 des hommes de Jérôme Pineau a divisé les suiveurs : raté pour certains au vu du faible nombre de victoires (6) sur des plateaux modestes qui plus est (Tour du Rwanda et Tour Savoie Mont-Blanc) et de la faillite des leaders, réussi pour d’autres en avançant la régularité de l’équipe, sa nouvelle densité d’effectif et un meilleur niveau sur les courses World Tour (en particulier les classiques).
Cependant 2022 semble marquer un tournant pour l’équipe BB Hotels-KTM. Tout d’abord elle a perdu les deux premiers leaders historiques de l’équipe : Bryan Coquard et Quentin Pacher, présents dès la création de l’équipe. Exit aussi d’autres coureurs qui avaient rejoint le projet dès le départ comme Jonas Van Genechten, Bert De Backer ou encore Kevin Reza. Et pour les remplacer, la direction sportive a fait le choix d’un recrutement tourné vers la jeunesse (23,8 ans de moyenne d’âge pour 8 coureurs). Enfin, le départ de Bryan Coquard marquera peut-être un visage plus offensif de l’équipe sur certains profils, à l’image de ce qu’a déjà montré un certain Franck Bonnamour l’an passé.
L’effectif

Franck Bonnamour (26 ans, 566 pts UCI en 2021)
Sur la lancée de sa saison 2021, il sera sans nul doute le leader de l’équipe cette saison. Disposant d’une palette large, il peut briller sur plusieurs terrains et sera la meilleure chance pour l’équipe d’aller une ou plusieurs belles victoires cette saison (une Coupe de France par exemple ou encore une étape en WT). Il semble même disposer encore d’une marge de progression. Reste à savoir s’il arrivera à rester performant sur une saison entière.

Luca Mozzato (23 ans, 526 pts UCI)
Le rapide italien ne cesse de progresser saisons après saisons. Avec le départ de Coquard, il devrait acquérir un programme plus fourni et relevé même s’il semble un peu juste pour rivaliser avec le gratin mondial en sprint, où il a encore de gros progrès à faire (il reste encore très jeune du haut de ses 23 ans). C’est plutôt du côté des classiques, après sa belle campagne 2021, qu’il faudra attendre des résultats pour Mozzato. En fin de contrat en 2022, il sera l’élément prioritaire à prolonger cette saison pour Jérôme Pineau.

Jérémy Lecroq (26 ans, 210 pts UCI)
La révélation 2021 sur les Flandriennes. Tournant souvent autour l’an passé, il court après un gros résultat en WT. On peut penser, vu son aisance sur les secteurs pavés et si la malchance le laisse tranquille (cf Paris-Roubaix et le Tour des Flandres 2021), qu’il a ce résultat sous la pédale. Il devrait sans doute être le leader de l’équipe sur les pavés cette année. Côté sprint, après une très bonne saison en équipier du Coq, il devrait avoir sa chance un peu plus souvent cette année sur les sprints massifs, à moins qu’il n’hérite du poste de lanceur attitré pour Mozzato.

Sébastian Schönberger (27 ans, 160 pts UCI)
Il sort d’une belle fin de saison dernière (3ème du Tour de Vendée, 6ème des Boucles d’Aulne) avec de belles qualités de puncheur. On devrait le retrouver cette année dans un rôle un peu plus protégé notamment sur les Coupes de France vallonnées. Il peut aussi dépanner en leader de courses à étape en classe 1 ou 2 mais semble trop limité en montagne pour espérer mieux qu’un fond de top 10. Arrivant souvent à intégrer les échappées, il pourrait néanmoins lever enfin les bras cette saison sur une échappée victorieuse lors d’étapes sélectives.

Cyril Barthe (25 ans, 136 pts UCI)
Le béarnais progresse marche après marche et lui aussi, le départ de Coquard devrait lui donner quelques libertés supplémentaires, notamment pour faire parler son caractère offensif et son punch. Une valeur sûre de l’équipe, régulièrement aux alentours de la 10ème place mais qui doit encore franchir un palier pour aller chercher un premier résultat référence sous les couleurs Glaz.

Jens Debusschere (32 ans, 132 pts UCI)
Après 18 mois à trainer sa peine, l’expérimenté belge a retrouvé des couleurs l’été dernier (5ème à Heylen Heitse Pijl, 6ème de l’Egmont et 10ème à Denain). Même si Debusschere semble maintenant trop juste pour jouer un rôle sur les Flandriennes WT (en espérant tout de même qu’il puisse être utile à Lecroq ou Mozzato sur ces dernières), il est encore capable de chercher des résultats sur le calendrier belge en Europe Tour et de sortir quelques jolis sprints sur le reste du calendrier Continental.

Alan Boileau (22 ans, 118 pts UCI)
Après son coup d’éclat au Rwanda (3 victoires d’étapes et une 4ème place au général), le petit prince de Kigali a eu du mal à confirmer derrière, avec pour seul fait d’arme une nouvelle victoire d’étape sur le Tour Savoie Mont-Blanc. Même si la performance de remporter 4 victoires pour sa première année pro est remarquable, il faut sans doute laisser encore Boileau progresser et prendre de la caisse avant de fonder de gros espoirs en lui. On suivra sa saison avec attention mais sans y placer de grands espoirs de résultats, cela viendra peut-être plutôt l’an prochain (s’il prolonge avec l’équipe).

Maxime Chevalier (22 ans, 113 pts UCI)
Le natif de St Nazaire, qui a déjà 2 Tours de France bouclés dans la musette à seulement 22 ans, doit franchir un palier. En effet, avec le départ de Pacher et un duo Rolland-Gautier en difficulté, il y a un manque en montagne dans l’équipe et son Ventoux Challenge de l’an passé (11ème avec Bouchard en abordant le pied avec du retard sur le groupe de tête) laisse penser qu’il en a les capacités.

Eliot Lietaer (31 ans, 101 pts UCI)
Le 4x4 belge a rempilé pour 2 saisons en Bretagne après une première année où il a fait le job quand on a fait appel à lui. Malheureusement il n’a pas été épargné par les blessures (comme lors de toute sa carrière d’ailleurs). On devrait lui demander cette saison de viser quelques places en Europe Tour, aussi bien sur des CG que sur des classiques avec du relief.

Thibaut Ferasse (27 ans, 96 pts UCI)
Le puncheur breton a semble-t ’il réussit à trouver sa place en fin de saison dernière (7ème du Tour de Vendée, 4ème du Tour de Bretagne). Il aura sans doute un rôle « d’électron libre » sur la plupart des courses et s’il maintient son niveau de fin de saison dernière, il peut être l’une des bonnes surprises de cette saison.

Jonathan Hivert (36 ans, 82 pts UCI)
Après un début de saison 2021 correct (et pas aidé par la grosse densité de niveau des plateaux), le tourangeau a disparu complètement des radars. Adepte des conditions météos hivernales, on va espérer le voir à son avantage en début de saison mais sans grandes illusions pour la suite de la saison (sa dernière ?).

Cyril Lemoine (38 ans, 78 pts UCI)
Un équipier modèle qui, malgré son âge, garde un très bon niveau lui permettant d’accompagner ses leaders loin dans les courses difficiles. Sa science du placement, sa capacité à frotter et son bon niveau sur les pavés seront un atout pour les flandriens et les sprinteurs de l’équipe. Son dévouement mériterait d’ailleurs un dernier coup d’éclat individuel avant de tirer sa révérence.

Cyril Gautier (34 ans, 70 pts UCI)
Une année 2021 très compliqué pour le breton avec une baisse assez nette de niveau. En espérant qu’il se reprenne cette année pour pouvoir mieux épauler ses leaders quand la route s’élève ou encore pour peser plus dans les échappées qu’il arrive à intégrer.

Pierre Rolland (35 ans, 61 pts UCI)
Comme pour Gautier, une année à oublier pour l’infatigable attaquant de BB Hotels-KTM. Néanmoins, même si l’âge commence à peser sur ses performances, quelques signaux laissent à penser que Rolland a encore les capacités de peser en montagne, au moins en Europe Tour. Il a changé ses habitudes pendant la coupure hivernale pour être performant rapidement cette saison et l’équipe aura bien besoin de lui en montagne vu le déficit de grimpeurs dans l’effectif.

Quentin Jauregui (27 ans, 0 pt UCI)
Une année quasi-blanche pour lui à cause d’une blessure au genou qui a amputé pratiquement toute sa saison. Il a repris en août pour se mettre au service de ses équipiers mais étant encore qu’à 80% de ses capacités. Il est retourné aux sources en effectuant une saison pleine de cyclo-cross afin de retrouver son niveau et peser cette saison sur les courses pour puncheurs.

Julien Morice (30 ans, 0 pt UCI)
Le roule-toujours de l’équipe continuera à épauler les sprinteurs du groupe pour rouler derrière les fuyards audacieux. Cependant quelques pépins physiques l’ont empêché de donner sa pleine mesure l’an passé voir de jouer sa carte lors des rares occasions qu’il a eues.

Glazic (22 ans, 1 Baby Glazic)
Une saison en demi-teinte pour la mouette préférée des enfants : après avoir pomponné en début d’année pour Baby Glazic, un virus dont l’identité n’a pas filtré (grippe aviaire ? Covid ? Usutu ?) a cloué son plumage blanc au lit. On espère tous et toutes évidemment retrouver Glazic au summum de sa forme pour nous gratifier sur les routes de France de ses chorégraphies Kameloualiesques dont elle a le secret.
Les recrues

Jordi Warlop (25 ans, 187 pts UCI)
Une bonne pioche pour le groupe Flandrien. Le belge issu de l’équipe Sport Vlaanderen-Baloise a collectionné les places d’honneur sur le circuit belge d’Europe Tour grâce à sa pointe de vitesse. Il a encore un palier à franchir pour ferrailler sur les Flandriennes WT mais il devrait être utile à l’équipe sur les nombreuses SSR belges du calendrier. On pourrait aussi le retrouver dans un rôle de poisson pilote auprès de Mozzato ou de Barbier.

Pierre Barbier (24 ans, 163 pts UCI)
Suivi depuis plusieurs saisons par Jérôme Pineau, le prometteur sprinteur pose enfin ses valises en Bretagne avec sans doute un statut de sprinteur numéro 2, du moins pour la première partie de saison. En effet, il devrait avoir un calendrier à sa mesure et s’il enchaine rapidement les bons résultats, je ne serai pas surpris qu’il grimpe rapidement dans la hiérarchie des sprinteurs de l’équipe, d’autant plus s’il arrive à engranger quelques succès.

Miguel Heidemann (23 ans, 71 pts UCI)
Jérôme Pineau avait un allemand lors du dernier mercato et soyons honnête, on n’avait pas vu Heidemann venir. Cependant le recrutement n’est pas inintéressant, l’équipe manquant cruellement de rouleurs ou de coureurs capables de rouler longtemps et à un fort rythme pour contrôler des échappées. Il pourra pourquoi pas jouer sa carte sur certaines courses à étapes se jouant sur un clm comme le Tour Poitou-Charentes.

Alexis Gougeard (28 ans, 35 pts UCI)
En perte de vitesse depuis 2 ans, le rouleur en provenance d’Ag2r-Citroën vient se relancer chez les Men In Glaz. S’il a déclaré vouloir briller sur les Flandriennes, c’est plutôt sur les Coupes de France ou encore en baroudeur sur les courses à étapes que je le vois performer à la condition essentielle qu’il retrouve le niveau de ses coups d’éclats chez Ag2R.

Axel Laurance (20 ans, 30 pts UCI)
Sans doute le garçon le plus talentueux sorti du VCP Loudéac ces dernières années. Plusieurs fois appelé en EdF espoirs avec laquelle il a remporté une victoire d’étape sur la Course de la Paix et glané un podium d’étape sur la première étape du Tour de l’Avenir. Il a un profil très polyvalent avec une bonne pointe de vitesse, cette première année pro pourrait nous permettre de mieux affiner son profil. S’il arrive à bien digérer la bascule espoir-professionnel, il pourrait être la bonne surprise de cette saison.

Adrien Lagrée (24 ans, 3 pts UCI)
Issu lui aussi du VCP Loudéac, son recrutement a pu surprendre au départ. Mais il a semblé monter en régime au fil des courses pendant sa période de stagiaire, terminant sur un joli Paris-Tours. On devrait le retrouver en grande partie dans un rôle d’équipier mais il devrait avoir sa chance en baroudeur plusieurs fois cette saison.

Raphaël Parisella (19 ans, 0 pt UCI)
La recrue surprise dans on sait que Florian Dauphin ou encore Jean-Louis Le Ny sont restés à quai. Stagiaire chez Rally-Cycling, Jérôme Pineau a voulu sécuriser la signature du canadien, convoité par plusieurs formations (EF, Rally-Cycling et la conti FDJ). On devrait le retrouver dans les trains de sprint mais aussi dans le groupe Flandrien en ce début de saison.

Victor Koretzky (27 ans, 0 pt UCI)
La bonne idée et la bonne pioche de ce mercato. Le spécialiste du VTT (5ème des JO et numéro 2 mondial en 2021) a sans doute de grosses capacités physiques mais il découvrira le niveau pro sur la route cette saison, difficile donc de déterminer son profil exact (pur puncheur ou grimpeur-puncheur ?). Si Jérôme Pineau place déjà de grosses attentes en lui, on attendra sur cette première année de contrat qu’il s’imprègne des spécificités de la route et qu’il performe sur le circuit Europe Tour avant d’envisager un niveau WT. Après s’il performe de suite en WT, on est bien sur preneur mais restons prudent…
Ce qu’on attend de l’équipe en 2022
• Qu’elle continue à faire progresser ses coureurs, dans la continuité de 2021 (exemples de Bonnamour, Mozzato, Lecroq, Barthe, Schönberger etc…)
• Qu’elle maintienne son rang dans la hiérarchie des Conti Pro (5ème en 2021) : la tâche ne sera pas aisée à première vue avec les pertes de Coquard et Pacher. Mais plusieurs pistes pourraient permettre de compenser leurs départs : les arrivées de Barbier et Koretzky, Bonnamour qui fait une saison complète et la progression constante de plusieurs coureurs de l’effectif.
• Qu’elle améliore la qualité et la quantité de ses victoires. En effet la qualité a surtout manqué l’an passé, on peut espérer que l’équipe remporte enfin une Coupe de France (aucune au palmarès de l’équipe depuis sa création). De manière générale, on peut souhaiter au moins deux victoires sur des courses 1.1 ou 1.Pro mais aussi des étapes sur des courses à étapes en Europe de classe 1 minimum. Difficile par contre de viser des victoires sur des classements généraux vu l’effectif. Un total de 8-9 victoires semble raisonnable.
Le canard, c'est la vie.