Les topics dédiés aux différentes formations du peloton international. Pour venir échanger au sujet des équipes World-Tour (Groupama-FDJ, Ag2R-Citroen, etc...), Pro Team (Total Energies, Uno-X, Lotto-Dstny) et Conti (Saint-Michel Auber 93, structures de développement, etc...), c'est ici que ça se passe !
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Par FabioLullito
#3400513
charlix a écrit :
01 nov. 2021, 11:08
Bon je reconnais que JP avait aucune chance de convaincre Kim Heiduk vu l'annonce du jour :genance:

https://www.ineosgrenadiers.com/article ... kim-heiduk
En effet, Jéjé avait aucune chance. :rieur: Au final, Heidemann même si c'est modeste, en jeune allemand prometteur je pense que c'était compliqué d'aller chercher mieux quand on voit que la plupart seront en WT l'an prochain (Steinhauser/EF, Heinschke/DSM ou encore Hessman/Jumbo). Et pour des "noms" allemands confirmés, je pense qu'il n'y avait pas le budget nécessaire pour les attirer.
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Par loulou30
#3400518
Et puis c'est pas comme si le cyclisme allemand était un vivier monstre à la manière de la Norvège, de Danemark ou de la Belgique. Ca fait quand même bien longtemps qu'ils n'ont plus de jeunes qui poussent vraiment mais ça ne m'étonne qu'a moitié quand la culture cycliste est assez absente et que le Tour n'était pas diffusé ces dernières années...
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Par daizenshu_
#3400529
Nopik a écrit :
01 nov. 2021, 14:00
Il y a Tim Torn Teutenberg :metalhead:
Effectivement, et chez Leopard, la même provenance que Heidemann.
Après s'être planté de Bagioli, on s'est peut-être planté "d'allemand de chez Leopard". :elephant:
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Par TchangPapado
#3400717
Dimanche, après une anecdotique place sur le cross court de Carhaix (en athlé, pas en bicyclette), ma victoire a été de pouvoir échangé quelques mots avec mon baroudeur préféré, Maxime Cam ! (dont la compagne, Marion Le Goff, a remporté le Bretagne de cross long. :applaud: )

Humainement, il a vraiment l'air d'être le gars bien (discret, posé, accessible, passionné) dépeint dans le milieu. En tant qu'apprenti reporter, je n'ai par contre pas de scoop forum à vous dévoiler. :genance:
On est quand même dans le vrai sur ce topic, il me disait qu'à un moment de la saison, il avait cru comprendre que les liens entre Loudéac et B&B seraient rompus avant que ça rentre dans l'ordre. Comme vous l'avez dit, ce serait sympa d'entendre parler Pineau de formation plutôt que de tacler certains de ses ex-coureurs :green:
J'ai tenté de le cuisiner sur Dauphin mais vu qu'avec sa blessure, il n'a pas bcp côtoyé l'équipe ces derniers temps, il n'avait pas d'infos.

Il a hâte de se faire plaisir sur le vélo avec Johan Le Bon, ils espèrent pouvoir aligner les Classe 2.
Bref, ça n'a fait que renforcer ma déception qu'il ne continue pas l'année pro' ! Surtout avec cette blessure au genou, il quitte le peloton pro' dans l'anonymat, sans baroud d'honneur. :mouchoir:

Dans deux semaines, je ne pourrai par contre pas me rendre au "Fest Glaz" pour vous rapporter de nouvelles informations approximatives :genance:
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Par Iguane
#3400718
Et tu lui as même pas demandé qui était le plus gros raton du peloton, si il avait suivi le tour de Guadeloupe ou bien ce qu'il pensait de la Gazprom ? :mouchoir:

Merci pour ces nouvelles sûres et fraîches :super:
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Par FabioLullito
#3400878
Bon j'ai commencé les bilans par coureurs. Comme c'est assez long, je posterai en plusieurs fois. :genance:

Je posterai dans l'ordre du classement UCI avec aujourd'hui Bonnamour et Coquard.

Franck Bonnamour : 566 pts UCI, 70 jours de course

Résultats remarquables : 6ème de la Bretagne Classic, SuperCombatif du Tour de France, 2ème Paris-Tours, 2ème du Tour du Limousin, 2 top 5 et 4 top 10 d’étape sur le TdF, 7ème du Tour Poitou-Charente, 8ème du Tour du Jura, 9ème de Paris-Camembert et 10ème du Trofeo Serra Tramuntana.

Le MVP mais aussi la révélation de la saison. S’il a été plutôt discret sur la première partie de saison suite à quelques ennuis de santé, il a commencé à devenir performant sur le Challenge Mallorca où il fit preuve d’une régularité intéressante (10ème, 16ème, 19ème et 21ème). Mais c’est sur le Dauphiné que la question de sa sélection pour le Tour de France commença à être posée : il va chercher une 10ème place sur l’étape de Saint Vallier et, offensif, il fut le seul à être utile à Rolland sur les échappées de fin de Dauphiné alors que dans le même temps, un garçon comme Cyril Gautier semble marquer le pas cette saison. Il entérina définitivement sa sélection pour le Tour grâce à un Paris-Camembert solide (9ème). Et c’est sur ce Tour de France, qui débutait sur ses terres en Bretagne (avec un passage chez lui à Lannion), que le potentiel de l’ancien champion d’Europe juniors explosa enfin. On le connaissait puncheur, se débrouillant au sprint et avec un bonus PCM par temps de pluie. Mais on découvrit sa caisse sur la longue étape de Longwy (6ème en terminant avec des spécialistes de Monuments tels Van Der Poel, Van Aert, Asgreen ou Stuyven) et aussi ses qualités de grimpeur sur l’exigeante montée finale vers Tignes où, figurant parmi les rescapés de l’échappée matinale, il termina 5ème en résistant au retour des prétendants au classement général. Mais son beau Tour de France ne s’arrêta pas là : il continua à être offensif dans les Pyrénées pour aller chercher deux nouveaux accessits : 9ème à Andorre-la-Vielle et 5ème à St-Gaudens. Sur la dernière étape de montagne, il confirme ses progrès en haute-altitude en terminant 25ème de l’étape de Luz-Ardiden au milieu de prétendants au top 10-15 du général. Il termina par contre son Tour fatigué mais trouva les ressources nécessaires pour prendre l’échappée de Libourne et obtenir le titre de SuperCombatif, accompagné d’une 22ème place finale au classement général.

Et la suite de la saison Bonnamour sera tout aussi belle que son Tour de France. Conscient de ses qualités et en confiance, il enchaina avec un très beau Tour du Limousin qu’il terminera à la 2ème place (dans le même temps que Barguil mais départagé aux places) suite à la défaillance de Godon sur la dernière étape. Il confirma derrière sur le Tour Poitou-Charentes en évitant les nombreuses chutes et en sortant un contre-la-montre de bonne facture (pourtant pas sa spécialité) pour prendre la 7ème place finale. Puis arriva les classiques de fin de saison et le récital de Bonnamour ne s’arrêta pas là : il permit à BB Hotels/KTM de briller enfin sur ses terres lors de la Bretagne Classic en décrochant le meilleur résultat à ce jour de l’équipe sur une classique WT (6ème). Il enchainera avec une 8ème place sur le Tour du Jura et quelques regrets sur le Tour du Doubs où il tenta le tout pour le tout dans le final pour être repris seulement à 200m de l’arrivée (14ème). Cette victoire qui lui échappait, c’est sur la Route Adélie qu’il était plus proche d’aller la chercher : après être sorti en costaud du peloton avec Rota à 35km de l’arrivée, il fait la jonction avec l’échappée et résiste de belle manière au retour du peloton. Malheureusement une chute à l’abord du dernier tour de circuit (soit à 9km de l’arrivée) priva le Lannionais d’un hypothétique succès ce jour-là. Et le dénouement de la saison, sur Paris-Tours, ne lui offrit toujours pas le succès tant attendu même s’il rendit les armes avec honneur, battu seulement par Arnaud Démare sur une course où il fit encore parler son panache, son sens de la course et ses jambes.

Une très belle saison donc, pour ce coureur qui sera sans contestation LE leader de l’équipe l’an prochain. Avec ses qualités de puncheur, sa pointe de vitesse et son sens offensif, on peut espérer qu’il soit l’élu qui rapporte enfin une Coupe de France à l’équipe l’an prochain. Il a aussi prouvé qu’il pouvait être costaud sur des courses longues comme Longwy ou Paris-Tours, ça serait intéressant que l’équipe soit conviée aux Ardennaises l’an prochain pour le voir à l’œuvre sur ce terrain de jeu. Autre point intéressant, on a vu qu’il peut avoir un niveau tout à fait correct sur des montées en haute montagne : peut-être qu’il pourrait de ce fait jouer quelques CG sur des courses à étapes françaises comportant seulement une étape de montagne mais à condition que le parcours ne comporte pas de long CLM (il est capable de limiter la casse avec une concurrence modeste mais dès que le curseur augmente, c’est plus compliqué comme on a pu le voir sur le Tour du Luxembourg).

Bryan Coquard : 557 pts UCI, 71 jours de courses

Résultats remarquables : 2ème du GP du Morbihan, 4ème des Boucles de la Mayenne, 3ème du GP la Marseillaise, 6ème de Paris-Tours, 5ème de Paris-Bourges, 14ème d’A Travers la Flandre et 16ème de l’Omloop Het Nieuwsblad.

Le Coq avait commencé la saison pourtant bien en pattes, notamment pour passer les bosses mais manquant de pointe de vitesse dans l’emballage final comme pour sa course inaugurale à Marseille où il termina 3ème battu par Paret-Peintre et Boudat. Et cette course fut à l’image de cette saison. Que ce soit sur Bessèges, le Tour de la Provence ou encore Paris-Nice, il ne pèse sur aucun sprint massif, n’arrivant pas à décrocher le moindre podium d’étape. Il eut pourtant une occasion en or sur la 2ème étape de Paris-Nice où Lecroq le déposa sur un plateau mais le Coq lança son sprint trop tard et termina 4ème d’Amilly. Après, reconnaissons-le, il n’a pas été gâté par la chance en ce début de saison : d’abord à Bessèges, sur la 3ème étape, où il arrive à accrocher le groupe de 15 qui se jouera finalement le classement général, il chute dans la descente de la dernière difficulté de la journée. Sur l’Omloop ensuite, après un gros travail de Lemoine et Lecroq pour lui permettre de terminer dans le peloton qui se joue la gagne, une chute de Pasqualon à 1,5km de l’arrivée le fait rétrograder en queue de peloton l’empêchant de jouer sa carte au sprint. Enfin sur Kuurne, il parvient à accrocher le groupe de 30 qui se jouera la gagne, avec pour seuls sprinteurs Pedersen, Trentin et Colbrelli…mais une crevaison à 3km du but doucha les espoirs du Coq.

Pour la suite de la saison, la direction sportive fit le choix de modifier son programme : initialement prévu sur les Coupe de France (Cholet et Pays de Loire), c’est finalement sur les Flandriennes qu’on retrouve Coquard fin mars-début avril…et malheureusement, ce switch ne fut pas une grande réussite. Sur Brugges-De Panne, le train BB caracole en tête du peloton dans le final après un gros boulot de Debusschere, Lecroq et Mozzato (qui dispute ici sa dernière Flandrienne belge WT de l’année car il sera aligné sur les Coupes de France à la place de Coquard) et là c’est le drame, la poisse du Coq refait surface : idéalement placé à 2km de l’arrivée, il est victime d’une béquille et ne peut sprinter. La suite de la campagne Flandrienne n’est guère brillante : 53ème à Gent, 14ème sur A Travers la Flandre (il avait fait un peu trop d’effort sur les quelques monts du parcours et n’avait plus de jus pour son sprint), abandon au Tour des Flandres et 44ème sur le GP Escaut. Un mois plus tard, sur le Tour du Finistère, l’équipe travaille encore pour lui mais Coquard manque de punch dans le final (13ème). Une première partie de saison à oublier pour le Coq, avec pour seul résultat référence sa 3ème place à Marseille au lancement de sa saison.

Sur le mois de juin, l’espoir repointait le bout de nez. Il retrouve des couleurs sur les Boucles de Mayenne, terminant 4ème du général et prenant la 3ème place au sprint de la dernière étape, battu de peu par Démare et McLay. Sur le Tour de Belgique avec un plateau de sprinteur relevé, il semble retrouver sa vitesse avec notamment une belle 2ème place derrière Ewan sur la 4ème étape et une honorable 13ème place au général. Et le Tour de France débuta. Et là patatras : 3 chutes sur les 3 premières étapes ! Considérablement diminué, il est hors-délais lors de la première arrivée au sommet à Tignes. Coquard pansera ses blessures mais reprendra (trop ?) rapidement dès le Tour de l’Ain. Malgré trois courses à étapes à la concurrence modeste en sprint (Tour de l’Ain, Arctic Race ou Limousin), le Coq (sans doute encore diminué) ne peut faire mieux que 2 troisièmes places d’étapes derrière des coureurs comme Hodeg, Bouhanni, Hoelgaard ou Kristoff. Au milieu de ces 3 courses, Coquard est envoyé en Belgique, au GP Leuven. Là aussi, l’équipe effectue un gros boulot pour lui, De Backer et Debusschere en tête qui le place idéalement pour l’emballage final…mais Coquard perd la roue de De Backer, une cassure permet à 11 coureurs de se jouer la gagne dans le dernier km et Coquard termine… 12ème. Derrière Coquard est inscrit sur le Tour Poitou-Charentes mais une chute réveille ses douleurs et sa blessure aux côtes. On pense alors que sa saison est terminée.

Que nenni, à la surprise générale, il reprend seulement 2 semaines plus tard au GP Fourmies. Et sans surprise, insuffisamment remis de sa dernière chute, il trainera sa misère pendant près d’un mois. Et là, je me pose vraiment la question pour cette reprise très rapide : est-ce du fait du coureur, trop confiant de sa capacité de guérison ; ou bien est-ce sa direction sportive qui lui a mis une très grande pression pour repartir au combat et aller chercher un dernier résultat coute que coute ? Finalement, Coquard retrouvera ses moyens pour les dernières courses de la saison : d’abord à Paris-Bourges où il sortit enfin un sprint consistant pour chercher une 5ème place. Ensuite sur Paris-Tours, où il montra que sa condition physique était bien là au bout des 212km rythmés à travers les chemins de vignes pour prendre une belle 6ème place. Enfin sur le GP Morbihan, la course à domicile pour les Men In Glaz, l’épilogue (oui je passe sur le véritable épilogue des Boucles de l’Aulne où le parcours était trop dur pour lui) cruel de son aventure de 4 ans avec l’équipe de Jérôme Pineau : après un gros travail de son équipe pour que la course se conclut par un sprint, Coquard contre les barrières réalise le sprint parfait jusqu’à 50m de la ligne. La suite, tout le monde la connait, Coquard laisse un trou de souris entre lui et les barrières. Le jeune belge Marit s’y engouffre pour venir coiffer le Coq sur la ligne et ses adieux en Glaz.

En retraçant le fil de sa saison, et notamment ses trois mois galères de juillet à septembre, personnellement j’ai du mal à tomber sur Coquard pour sa 2ème place au GP de Morbihan, au contraire. Je suis plus déçu de sa première partie de saison où il n’a jamais été tranchant dans un sprint ou en jambes sur les courses belges. Et une saison sans lever les bras malgré 71 jours de courses pour un sprinteur comme lui, c’est une mauvaise saison. Même au-delà de l’absence de victoire, il n’y pas eu vraiment d’accessit significatif pour lui cette année. Après là où cela s’est mal goupillé, c’est que les plateaux de sprinteurs les abordables qu’il a eu, c’était lorsqu’il était diminué en août-septembre. Je lui souhaite tout de même de réussir chez Cofidis avec un calendrier plus fourni. En confiance, je pense qu’il peut encore briller et même en WT.

Rendez-vous demain pour la suite avec au programme, mes 2 chouchous de la saison. :love: :love: :love:
Dernière édition par FabioLullito le 02 nov. 2021, 21:06, édité 2 fois.
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Par TchangPapado
#3400929
Ah oui, tu les fais pas à moitié les bilans par coureur ! :w00t:

Iguane, tu rigoles mais sur ce forum, tout est tlmt scruté et y a tlmt d'infos que quand tu rencontres un coureur, tu réalises que t'es plus au courant que les acteurs eux-mêmes de certains faits :genance:
Par exemple, je lui parlais d'Alleno, son futur coéquipier qui a fait le chemin Loudéac - Dinan, ça n'avait pas l'air de lui causer. Tout comme Bagioli, je ne sais pas cb de jours de courses ils ont partagé mais ça a l'air d'être autant un inconnu pr nous que pr lui ahah
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Par Iguane
#3400934
J'aimerais bien le revoir sur piste, Bryan Coquard. Avec Thomas (il est chez cofidis en 2022 aussi non ?) il y a une super paire à l'américaine pour aller chercher du titre mondial et pourquoi pas penser Paris 2024. Je vois du résumé de sa saison qu'il avait la caisse sur les Flandriennes et quelques courses dures c'est intéressant quand même.
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Par FabioLullito
#3400953
Non mais je suis désolé, ça faisait moins lourd et plus aéré sur mon Word. :genance:

Après je vous rassure, plus j'avancerai et plus ça sera court, je ferai pas plus de 2 lignes pour Bagioli par exemple. :green:

Je te rejoins Iguane pour Coquard et la piste, d'autant plus qu'il était souvent performant en sprint quand il travaillait pas mal la piste à côté.
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Par RemcoAlafpolak
#3400961
TchangPapado a écrit :
02 nov. 2021, 20:10
Ah oui, tu les fais pas à moitié les bilans par coureur ! :w00t:

Iguane, tu rigoles mais sur ce forum, tout est tlmt scruté et y a tlmt d'infos que quand tu rencontres un coureur, tu réalises que t'es plus au courant que les acteurs eux-mêmes de certains faits :genance:
Par exemple, je lui parlais d'Alleno, son futur coéquipier qui a fait le chemin Loudéac - Dinan, ça n'avait pas l'air de lui causer. Tout comme Bagioli, je ne sais pas cb de jours de courses ils ont partagé mais ça a l'air d'être autant un inconnu pr nous que pr lui ahah
Il y a une réalité aussi, c'est que les coureurs d'une même équipe se connaissent peu dans pas mal de cas.
Il suffit d'être blessé/malade/ de ne pas avoir le même profil/de pas être sur les mêmes courses et de pas avoir les mêmes objectifs pour ne pas courir avec certains de ses équipiers, de là, difficile de nouer des liens avec.
Quand on sait que certains coureurs ne suivent pas les résultats des courses, comment veut tu qu'ils s'intéressent au cyclisme amateur?
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Par loulou30
#3401086
En complément des bilans je mets ici les quelques mots de Jérémy Lecroq lors de notre échange. Un petit point sur sa saison et celle à venir:
- 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦𝘳, 𝘲𝘶𝘦𝘭 𝘳𝘦𝘨𝘢𝘳𝘥 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘻 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘢 𝘨𝘭𝘰𝘣𝘢𝘭𝘪𝘵é?

Plutôt satisfaisante, j’ai réussi à être en forme sur toute les courses que j’avais ciblé, donc très satisfait sur ce point, surtout du côté des classiques flandriennes où j’ai réussi à aller chercher des résultats encourageant. Puis d’un autre côté je me suis redécouvert sur les sprints en fin de saison où j’ai pu jouer pour moi. Ça m'a fait plaisir de reprendre les automatismes du sprint.


-𝘑𝘶𝘴𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘯'𝘢𝘪𝘮𝘦𝘳𝘦𝘻-𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘶𝘵𝘦𝘳 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘱𝘳𝘪𝘯𝘵 𝘭'𝘢𝘯 𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘢𝘪𝘯, 𝘭𝘦 𝘥é𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯 𝘊𝘰𝘲𝘶𝘢𝘳𝘥 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥 𝘷𝘪𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘤ô𝘵é 𝘭à 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵é𝘴?

Oui effectivement bryan ne sera plus là. Ça va laisser plus de libertés. On verra en fonction des sprints et de la forme de chacun, mais oui l’objectif sera de m’imposer dans les sprints.


- 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘳𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘴𝘶𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘲𝘶'𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘢 𝘮𝘢𝘯𝘲𝘶é 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘢𝘯𝘯é𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘤𝘩𝘦𝘳𝘤𝘩𝘦𝘳 𝘥𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘛𝘰𝘱 10?

Ce n’est pas quelque chose qui m’a manqué, c’est juste qu'en début de saison j’ai travaillé pour Bryan, c’était mon boulot d’être son lanceur et d’être avec lui sur toutes les courses donc ceci explique cela. Ça m’a d’ailleurs permis de progresser et d’apprendre beaucoup, car j’ai pu avoir un gros calendrier. Puis dès lors que j’ai eu la chance de rouler pour moi j’ai réussi à décrocher des résultats.
J’aurai pu en avoir davantage grâce notamment à La Panne [13e] et Gent-Wevelgem [11e] où j’aurai pu accrocher un top 10 il ne m’a pas manqué grand chose sur ces deux courses.


-𝘈𝘷𝘦𝘤 𝘤𝘦𝘴 𝘣𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘭𝘢𝘴𝘴𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 ç𝘢 𝘯'é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘥é𝘤𝘦𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘴 ê𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘭𝘪𝘨𝘯é 𝘢𝘶 𝘥é𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘶 𝘛𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦?

Si forcément c’était une grosse déception de ne pas y être, mais je n’étais pas assez en forme au championnat de France et la décision pour la sélection s’est faite en partie sur le championnat, donc voila forcément déçu j’aurai aimé y être, mais à quoi bon y aller si je n’étais pas en bonne forme, ça aurait plutôt été une galère qu’autre chose… donc j’ai préféré couper et me concentrer sur ma fin de saison qui a été plutôt bonne.


- 𝘈𝘷𝘦𝘤 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘣𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘦𝘵 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘻 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘶 𝘥𝘦𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘤𝘩𝘦𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘥'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴 é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦𝘴 ?


Oui j’ai eu quelques contacts avec d’autres équipes, mais je suis bien pour le moment chez B&B hôtels qui ont su me tendre la main au début de ma carrière et chez qui je progresse d’année en année…


-𝘌𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭'𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷é𝘦 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘢𝘶𝘹 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦𝘴 é𝘭é𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘢𝘶 𝘴𝘦𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭'é𝘲𝘶𝘪𝘱𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘥é𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘳𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘳ô𝘭𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 à 𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳? 𝘜𝘯 𝘢𝘹𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘍𝘭𝘢𝘯𝘥𝘳𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴?

Mon rôle dans l’équipe sera à quelque chose près le même que cette année, c’est à dire être présent sur les classiques flandriennes, essayer d’aller chercher de gros résultats. Et dans un autre temps tenter d’obtenir des victoires au sprint. J’ai envie de me faire plaisir dans les sprints.


-𝘘𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘳ê𝘷𝘦𝘻 𝘥𝘦 𝘨𝘢𝘨𝘯𝘦𝘳?

La course que je rêve de gagner c’est Paris Roubaix. Depuis tout petit je rêve de cette course, et cette année j’ai vraiment eu un énorme plaisir à jouer les premiers rôles jusqu’à ce que mes yeux me disent stop! [ndlr: Jérémy Lecroq a abandonné à cause de boue et de cailloux coincés dans ses yeux]
L'itw complète: https://www.instagram.com/p/CVz2-yts-Sl ... =copy_link
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Par FabioLullito
#3401432
La suite des bilans coureurs, avec aujourd'hui au programme notre prometteur italien, j'ai nommé Luca Mozzato :italia:

Luca Mozzato : 526 pts UCI, 45 jours de courses

Résultats remarquables : 3ème de Nokere Koerse, 3ème de l’Egmont Cycling Race, 7ème de Scheldeprijs, 7ème du Tour d’Allemagne, 6ème du GP Marcel Kint, 8ème de la Roue Tourangelle, 8ème de l’Elfstedenronde et 20ème de Paris-Roubaix.


La saison de Mozzato commença assez tardivement sur le Gp Samyn début mars. D’ailleurs l’italien a eu un début de saison timide avec pour meilleur résultat une 14ème place au GP Monseré. C’est sur sa 4ème course, sur Nokere Koerse, qu’il a véritablement lancé sa saison : alors que les membres de l'échappée semblaient se diriger vers la victoire, Mozzato et Ethan Hayter sortent du peloton à 10km de l’arrivée pour boucher le trou. Le peloton réagit rapidement derrière mais les 2 contre-attaquant résistent, rattrapant un à un les échappées du jour sauf 2 coureurs qui se disputeront la victoire (Robeet et Gaudin). Hayter craque dans les derniers hectomètres alors que Mozzato avait encore suffisamment de jus pour sprinter et garder quelques mètres d’avance sur le peloton : il prendra une belle 3ème place, acquise de belle manière dans un registre qu’on ne le soupçonnait pas. Derrière, il devait participer aux Flandriennes mais l’équipe changea son programme : il ne fera que Brugge-De Panne au service du Coq (course sur laquelle il a fait un travail remarquable, plaçant Coquard en tête de peloton dans le final avant que ce dernier ne stoppe malheureusement son effort) puis les Coupes de France. Si ce choix ne fut pas une réussite pour Coquard, il ne le fut pas plus pour Mozzato : sur Cholet Pays de Loire d’abord, l’équipe mise tout sur lui, quitte à brider les offensives de ses coureurs (alors que Cyril Barthe semblait bien parti avec Cosnefroy et Grmay pour assurer au moins un podium). Malheureusement, une vague empêche Mozzato de sprinter et il termine 24ème. Sur la Roue Tourangelle ensuite, l’équipe adopte la même stratégie : cette fois-ci, Mozzato n’est pas gêné et prend la 8ème place, un résultat qui peut paraitre décevante à première vue mais je pense que Mozzato est à sa place quand on voit les sprinteurs devant lui (Demare, Bouhanni, Sarreau, Consonni ou encore Pasqualon).


Pour la suite, l'italien revient en Belgique pour Scheldeprijs. Constamment bien placé à l'avant du peloton, il ne se fait pas piéger par les bordures (contrairement à un certain Bryan C.), ce qui lui permet de disputer le sprint final et de prendre une belle 7ème place. Derrière, il dispute le Tour de Turquie mais manque de vitesse sur les sprints, ne faisant pas mieux qu'une 6ème place d'étape. Il traverse ensuite une période assez creuse sur mai-juin, avec pour seul résultat notable une 8ème place au sprint sur l'Elfstedenronde.


Pas sélectionné pour le Tour, il est aligné sur le Tour de Wallonie où il semble revenu en bonne forme, passant bien les bosses et décrochant deux quatrièmes places d'étapes. La Belgique va d'ailleurs lui réussir : dans des conditions difficiles qu'il affectionne, il va chercher un podium sur une classe 1 à l'Egmont Race. Il enchaine avec un nouveau bon résultat sur le GP Marcel Kint, 6ème du sprint. Et c'est en Allemagne que Mozzato va conclure son joli mois d'août : toujours manquant de vitesse sur les 3 premières étapes (7ème-9ème-14ème), il change d'approche sur la dernière étape et lance son sprint de loin, surprenant tous les autres sprinteurs. Il n'est repris et dépassé que dans les derniers mètres par Kristoff et Ackermann, mais les bonifications engrangés grâce à cette 3ème place d'étape lui permettent de terminer 7ème au général de ce Tour d'Allemagne.


Pour la fin de saison, notre ami Luca se mettra dans un premier temps au service de ses coéquipiers (comme à Isbergues pour lancer Lecroq) avant de reprendre le leadership sur l'Eurométropole Tour : là encore, son placement lui permet de ne pas louper le coche et l'accélération des QuickStep à 8km de l'arrivée. Un groupe de 20 arrive alors pour la victoire et il va chercher un nouvel accessit en Belgique (8ème). Et puis arriva l'Enfer du Nord : après 70km de tentatives infructueuses dans le peloton, Mozzato réussit à prendre la bonne échappée du jour avant le début des secteurs pavés. A l’aise sur les pavés et souvent bien placé à l’avant, il est malheureusement victime d’une crevaison avant la Trouée d’Arenberg et perd définitivement le contact avec les rescapés de l’échappée. Il parvient malgré tout à prendre la roue du groupe Van Der Poel mais juste avant la sortie d’Arenberg, Luke Rowe réalise un strike mettant Pedersen et Mozzato à terre. Malgré tous les efforts de la journée, il s’accroche, montrant une endurance intéressante, pour terminer 20ème sur le vélodrome de Roubaix et signer un premier résultat significatif en WT. Ce Parix-Roubaix laissera des traces pour l’italien, fatigué, il manqua de jus sur la côte finale de Binche-Chimay (12ème) et se mettra au service de Coquard sur Paris-Bourges et Paris-Tours.


Après un exercice 2020 prometteur (4ème de Monseré et Paris-Camembert, 6ème de GP Isbergues et 21ème de la Bretagne Classic), on pouvait croire que l’italien avait un profil de sprinteur passant bien pour les bosses mais la saison 2021 nous a permis d’affiner les qualités et les défauts de l’italien : toujours bien placé, il rate rarement les coups de bordures ou les accélérations aux moments clés des courses. Il apprécie particulièrement les conditions difficiles (pluie, tracé long), ce qui, additionné à son placement et sa pointe de vitesse, en font un coureur qui performe sur les courses belges. On peut regretter d’ailleurs que l’équipe ne l’aligne pas plus souvent en WT : il n’a disputé que 2 courses WT en 2021, Paris-Roubaix et Brugge-De Panne. On peut espérer qu’au vu de sa saison, on le voit au moins sur l’ensemble des Flandriennes avec un ticket Lecroq-Mozzato mais aussi sur une course à étape de haut niveau (Paris-Nice avec les habituelles étapes à bordures ou le Tour si l’équipe est invitée, la première semaine pourrait lui plaire). Par contre, il a encore des progrès à faire en sprint car il a souvent du mal à se faire sa place et se trouve souvent enfermé (son sprint long en Allemagne peut être une solution) mais aussi dans son punch, se retrouvant souvent en difficulté sur les finals en bosse comme à Dwars door Het Hageland ou Binche-Chimay. Ce qui est sûr, c’est que l’italien mérite d’aborder la saison avec un statut encore plus important avec un calendrier plus fourni. Signalons d’ailleurs, que son contrat se termine en 2022, Jérôme Pineau serait sans doute bien inspiré de le prolonger rapidement s’il en a l’occasion.
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Par FabioLullito
#3401629
Jérémy Lecroq : 210 pts UCI, 45 jours de course

Résultats remarquables : 11ème Gent-Wevelgem, 6ème du GP Isbergues, 9ème de la Brussels Classic, 13ème de Brugge-De Panne, 9ème de la Ronde Van Limburg.


La saison de Jérémy Lecroq commença rapidement, dès février à l'Etoile de Bessèges et le Tour de la Provence, courses durant lesquelles il sera au service de Coquard. Et je me souviens que nous avons été tous agréablement surpris de son niveau, notamment sur Bessèges où il fit un gros travail pour le Coq avec une belle montée de Bellegarde sur la première étape (28ème). On le retrouvera encore équipier modèle sur les premières Flandriennes (Het Nieuwsblad et Kuurne), où il placera (en compagnie de Lemoine) idéalement Coquard à l'entrée des secteurs pavés importants de ces 2 courses. Son dévouement et sa forme seront récompensées : il est sélectionné pour Paris-Nice, où il endossera une nouvelle fois le costume d'équipier modèle dont un formidable travail pour placer Coquard à la perfection sur la 2ème étape (on connaît malheureusement la suite...).


Toutes ces courses à étapes ont permises à Lecroq d'arriver en bonne forme pour sa période fétiche : les Flandriennes. Brugge-De Panne d'abord : avant-dernier wagon du train Coquard, il tente de garder au mieux le placement de son sprinteur après le gros travail de Debusschere-Mozzato auparavant. Il se retrouve finalement sprinteur de fortune après la béquille de Coquard, bien placé encore aux 400m, il manque de jus sur le final mais accroche tout de même une 13ème place, son premier résultat intéressant en WT. Mais sa course référence arrivera 4 jours après, sur Gent-Wevelgem : peu avant la mi-course, un groupe de 30 costauds s'extirpe du peloton avec Lecroq et Lemoine (je me souviens encore des commentaires : "une échappée de rêve avec 30 gros gaziers et 2 mecs de BB qui se sont perdus" :elephant: ). Mais les 2 glaz font bonne figure et la course bascule pour ce groupe de 30 sur l'enchaînement Monteberg-Kemmelberg : 9 costauds (dont Van Aert, Trentin, Colbrelli, Kung, Nizzolo ou Matthews, excusez du peu)se détachent dès le Monteberg et ce sont eux qui se joueront la victoire finale 50 km plus tard. Jérémy Lecroq lui, est...le 10ème : il bascule à quelques mètres de ce groupe en haut du Monteberg mais seul, il ne bouche pas le trou de suite et voit ce groupe s'envoler vers la victoire. Derrière un deuxième groupe de costaud se forme, s'attaquant tour à tour pour aller chercher un top 10. Finalement, dans ce groupe des battus, Van Baarle-Turgis et Veermesch termineront devant Lecroq qui finira 11ème, grâce aussi au joli travail de Lemoine pour contenir les attaques. C'est ce jour-là que Lecroq montra véritablement son potentiel sur les Flandriennes.


Une semaine plus tard, sur le Tour des Flandres, Lecroq semble carresser les pédales : il suit avec une grande facilité les accélérations des QuickStep dans les différents monts, se retrouvant souvent dans les 5 premiers du peloton aux côtés de Van Der Poel, Van Aert, Alaphilippe ou Asgreen. Mais une chute à 50-60km de l'arrivée aura raison de ses ambitions...dommage car il semblait fort ce jour-là. Il se blesse sur chute au GP Escaut 3 jours plus tard, l'obligeant à couper pendant 2 mois.


Pour sa reprise, il prendra une 9ème place au sprint sur la Ronde Van Limburg avant de se remettre au service du Coq sur les Boucles de la Mayenne et sur le Tour de Belgique. Cette dernière course montre qu'il est le lanceur le plus efficace pour Coquard et une sélection sur le Tour de France semble se profiler...mais il sera le premier non-retenu, l'équipe préférant Cyril Gautier (et oui...).


Il reprendra en août avec un programme 100% belge avec pour optique Paris-Roubaix. Un mois d'août où il laissera Mozzato et Debusschere briller jusqu'à la Brussels Classic fin août, où il sortira un gros sprint (3ème du peloton derrière Merlier et Van Poppel) pour chercher un top 10 (9ème). Il aura d'ailleurs des fourmis dans les jambes sur ses prochaines courses : sur l'Antwerp d'abord, loupant le bon coup, il part dans une contre-attaque lointaine avec De Backer-Benoot-Van Rooy pendant plusieurs dizaines de kms, mais il a explosera physiquement laissant ce groupe terminer à 3. Sur le GP Isbergues, il sort encore un joli sprint pour décrocher une 6ème place. Et sur Denain, il part dans un groupe de costaud dans les secteurs pavés sous l'impulsion des Ineos de Kwiatkowski : mais comme à l'Antwerp, il lui manque encore un peu de caisse, ne pouvant suivre les 3-4 plus costauds du jour (qui se feront reprendre finalement par le peloton d'ailleurs dans le dernier km).


Et puis arrive son jour de gloire (à quelques cailloux dans les yeux près) : sur Paris-Roubaix, on retrouve le Jérémy Lecroq des Flandriennes de début de saison, très à l'aise sur les pavés, suivant même les diverses accélérations de Van Der Poel dans les secteurs pavés. Et puis sa fougue repointa le bout de son nez quand il part avec Colbrelli et Boivin à 85 km de l'arrivée. Ils arrivent à reprendre un à un avec les coureurs présents à l'avant, avec l'aide de Van Der Poel, rentré entre-temps. Mais comme sur le Tour des Flandres, la malchance aura eu raison de ses jambes de feu : handicapé par des petits cailloux dans les yeux, il ne voit plus rien, lâche le groupe Van Der Poel-Colbrelli à 60km de l'arrivée avant d'abandonner peu après...


Une saison pleine pour Jérémy Lecroq qui a explosé cette saison, à l'image d'un Franck Bonnamour. Son potentiel sur les pavés est très intéressant, il ne lui a manqué qu'un brin de réussite pour aller chercher un très gros résultat sur les Flandriennes. Et n'oublions pas qu'il a passé les 3/4 de la saison dans la peau d'un équipier, modèle et performant. Je trouve aussi qu'on ne l'utilise pas assez en sprint, il répond souvent présent et me semble plus rapide qu'un Cyril Barthe voir un Luca Mozzato. L'équipe doit clairement s'appuyer sur lui en leader sur plus de courses l'an prochain, son duo avec Mozzato peut vraiment être intéressant. Enfin, je m'avance mais je pense qu'il est la meilleure carte de l'équipe pour aller chercher un gros résultat en WT (top 5) la saison prochaine s'il conserve le même niveau sur les pavés avec un poil plus de caisse.
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Par loulou30
#3401633
Merci pour ces deux bilans ultra complets :super:
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Par TchangPapado
#3401956
Lecroq, je ne sais plus si c'était lors de sa prolongation en 2019 ou 2020 où il m'avait laissé circonspect en déclarant qu'il comptait faire un bel hiver, s'entraîner dur, qu'il était motivé à faire le job. Il avait déjà 3/4 ans chez les pros et je m'étais demandé "mais tu faisais quoi du coup jusqu'à là ? Du vélo-loisir ? Tu te laissais porter par le vent ?"

Faut croire qu'il a vraiment changé quelque chose dans sa prépa ou trouvé un nouvel équilibre dans sa vie parce qu'il nous a vraiment livré la meilleure version de lui cette année ! Je ne sais pas si vous le suivez sur Insta mais je trouve qu'il dégage de bonnes ondes en ce moment, avec les Dubau notamment, ils ont l'air de kiffé tous ensemble, que ce soit à l’entraînement ou en CX, ça pue la passion, c'est beau ! :green:

ça aurait été un très gros crève-coeur de le voir s'en aller vers d'autres cieux alors qu'il a l'air de s'épanouir pleinement en ce moment. J'espère qu'il continuera sur sa lancée l'année pro' avec plus de responsabilités comme tu le soulignes Fabio ! :hate:
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