PS 2 : dans le fond nos positions ne sont pas si éloignées je crois.
yes
Je suis d'accord en particulier sur Pinot et les grands jours : il est spontané, franc du collier, mais aussi râleur et insatisfait, gagneur et perfectionniste, et il a une tendance exagérée à prendre - surtout à chaud - comme étalon/objectif les "grandes journées" ou il a des "super jambes", sauf que ça ne marche pas aussi simplement, comme tu le décris bien.
Il a pourtant appris depuis ses débuts, à ronger son frein, prendre son mal en patience, endurer les jours moyens/mauvais, s'accrocher en attendant des jours meilleurs...
Mais c'est vrai que dans son discours il y a toujours ce petit hiatus, il faut dire que sa fragilité immunitaire le rend sûrement hypersensible à ça, mais c'est assez étonnant, dans le même genre, qu'il situe par exemple son "vrai niveau" hors maladie. Il y a un fond de vrai, mais bon on peut aussi considérer que la maladie, ou disons la fragilité, petite ou grande, font partie intégrante de son "vrai niveau" tous facteurs confondus.
Mais bon c'est un ressort mental difficile voire inutile à corriger, car c'est aussi son moteur, cette quête du "meilleur niveau", cet absolu, et c'est aussi ce qui donne, le jour où les jambes, la tête et les circonstances s'ajustent, des jours de grâce comme le dernier Lombardie, pour lesquels il fait du vélo.
On ne le changera pas, c'est assez paradoxal d'ailleurs car quand il s'agit d'annoncer ses objectifs, il est très prudent, progressif, réaliste (plus que les attentes projetées sur lui, quitte à être trop retenu parfois, Madiot en parlait bien dans la dernière vidéo)